L'AMIRAL ECRIT (06.12.2010)

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Ancien préfet maritime de l'Atlantique après avoir été préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord puis commandant de la zone maritime de l’océan Indien (Alindien), l’Amiral Laurent Mérer est devenu écrivain depuis 2006. Les océans et les marins inspirent forcément son œuvre.

Comment avez-vous eu l’idée de coucher sur le papier ces destins de marins ?

- Laurent MERER : Ce livre est d'abord le résultat d'une rencontre avec mon ami Vladimir Fedorovski, lui même écrivain et directeur de la collection « Le roman des lieux et destins magiques » aux éditions du Rocher. Il m'avait proposé plusieurs fois de publier dans sa collection, sur des ports célèbres ou des villes d'escales.

Il m'a relancé en décembre dernier: « Alors amiral, mon livre ? - « Je veux bien vous faire « le roman des marins » - « Quelle bonne idée! ». C'est parti comme cela, sur un bon mot. Je ne pouvais plus reculer !

J'avais quelques anecdotes en mémoires, quelques notes ici ou là. J'ai évidemment puisé dans mon expérience de tant d'années à bord des bateaux. J'ai voulu mettre en scène  des marins de tous grades. Des vies de quartiers-maîtres comme celles d’officiers mariniers ou de commandants. Mes cinq histoires, chacune constitue un petit roman, se déroulent sur des patrouilleurs comme sur des frégates, en  Atlantique, en océan Indien, dans le Pacifique ou dans les mers  du Nord…

J’ai aussi voulu traiter de toutes les situations, la navigation, le mauvais temps, les mers du sud, mais aussi l'incendie, la guerre d'aujourd'hui... Et les hommes dans cette vie: l' équipage, l'amitié, la solitude, une femme, une famille, un enfant au loin... Voilà! C’est ainsi que le 15 janvier dernier, je me suis mis à la table de travail à raison de 5 à 6 heures par jour. J'ai terminé mi-mai.

PORTRAIT LAURENT MERER 125 c.jpgDevenir écrivain après avoir occupé de hautes fonctions dans la Marine, n’est-ce pas une expérience parfois dure à assumer ?

- C’est une autre vie. En prenant la plume, ou plutôt le clavier, j’ai recommencé à zéro... Vous savez, plus de 60 000 livres paraissent chaque année en France. Dans ce paysage encombré, il faut trouver sa place. C'est excitant !

C'est vrai, mon quotidien a indéniablement changé ! Il n'y a pas de feuille de service ni d'agenda pour organiser la journée. C’est à moi de décider. Et je n'ai pas de retour avant plusieurs mois. C'est parfois vertigineux. Publier un ouvrage, c'est aussi le faire savoir et le faire connaître: un vrai challenge dans lequel l'auteur doit aussi s'investir.

Après avoir écrit sur les océans et ses acteurs, votre prochain ouvrage sera forcément marin. S’agira-t-il d’un roman ?

- Figurez-vous que j’ai déjà pratiquement fini le suivant ! Depuis le 15 mai, j'ai eu le temps... (Rires). Plus sérieusement, il y sera sûrement question de marins et d’océans puisque c’est ma passion. Quant au genre, toutes les possibilités s’offrent à moi : essais, roman historique, enquête…

Propos recueillis par Stéphane DUGAST

Photographie : © DR

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