JEAN GABIN, L’ETONNANT MARIN #3 (28.01.2018)

Il y a 31 ans, le 18 novembre 1976, les cendres de Jean Gabin sont dispersées au large de Brest depuis le pont de l'aviso Détroyat. Toute sa vie, Jean Gabin – vedette du cinéma français d'avant et d'après-guerre – est resté très proche de la Marine. Et pour cause. Récit d’un engagement contrarié. 

(LIRE L’EPISODE PRECEDENT) Fin 1942, Gabin rejoint New York après 4 jours de train. Il se présente à un des représentants de De Gaulle à New York en charge de la propagande.

Pour le capitaine Sacha de Manziarly, Jean Gabin sera plus utile à la France au cinéma que dans les armées. Il le renvoie illico à Hollywood pour tourner avec Julien Duvivier « l’Imposteur ».

N'y tenant plus, le comédien retourne voir Manziarly à la fin du tournage, bien décidé cette fois ci à s'engager. Il n'impose qu'une seule condition à cet engagement, celle de ne plus être quartier maître chef mais second maître.

A 40 ans, les cheveux tout blancs, Gabin tient à sa casquette autant pour l'allure que pour en imposer un minimum. Manziarly accepte et lui fait signer un engagement pour la durée de la guerre. Mi-avril 1943, le second-maître Moncorgé embarque à Norfolk sur l’escorteur Élorn des Forces navales françaises libres (FNFL) qui va escorter un convoi de pétroliers à destination de l'Algérie française. (LIRE LA SUITE) 

Stéphane DUGAST[1]
Photographies © Collection Musée Jean Gabin

[1]    :     d'après « Jean Gabin : Mais qu'attend-on pour repasser les fumiers qui nous ont mis dans ce Pétain-pétrin ? » de Michel Vigourt. Vie culturelle Seconde Guerre mondiale n° 6 – 03

 ; Jean Gabin d'André Brunelin. Édition Robert Laffont, 1987 et Jean Moncorgé Gabin – Acteur de la Libération de Royan de Patrick Glâtre, éditions Bonne Anse, 2012

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