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manolo d'arthuys

  • SYRIE, DANS L'ENFER D'ALEP

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    La guerre en Syrie a déjà fait plus de 100 000 morts. La région d'Alep en compte à elle seule plus de 30 000. Un an après le début de la bataille d'Alep, une équipe de cinéastes de la société de production Ligne de Front a voulu savoir ce qu'il restait de cette ville quatre fois millénaire. Une odyssée saisissante en Syrie, dans l'enfer d'Alep.

    maxresdefault.jpgNOTES DE PRODUCTION

    De ce qui était autrefois le cœur économique du pays, il ne reste presque plus rien. De la vieille ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, ne subsistent que des ruines. Méthodiquement, les chars, les mortiers et les hélicoptères de Bachar Al-Assad ont détruit des quartiers entiers.

    La plupart des habitants ont fui. A Alep, ne restent plus que les combattants et leurs familles ; ceux qui n'ont pas les moyens de partir également. Nous sommes allés à la rencontre de ces hommes et ces femmes pour comprendre leurs motivations, leurs espoirs, pour découvrir aussi comment on survit dans Alep assiégée.

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    Les cinéastes ont rencontré Abdul Malik. A 29 ans, cet ancien employé de l'industrie pharmaceutique se bat aujourd'hui avec la kalachnikov de son frère, tombé au combat il y a quelques semaines. Ils ont découvert ses hommes aussi, ces combattants sunnites qui deux fois par semaine risquent leur vie pour ravitailler les retraités chrétiens de leur quartier.

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    Un documentaire âpre et indispensable du journaliste Manolo d'Arthuys et du réalisateur Jean-Louis Magnan

    L'équipe TV a également suivi ces combattantes kurdes qui, à moins de 30 ans, dirigent les opérations sur le front, des dizaines d'hommes sous leurs ordres. Chez ces citoyens de deuxième zone, on combat pour reprendre son quartier, pour reconquérir son identité aussi.

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    Dans la banlieue d'Alep, l'équipe a rencontré Yasser, l'ancien forgeron devenu artificier pour la cause. Ses roquettes de fortunes et ses grenades artisanales lui ont déjà coûté une main mais chaque jour, il perfectionne ses inventions...

    Ils ont vu les hommes en noir aussi, les djihadistes. Mieux armés, mieux entrainés que la plupart des rebelles, ils gagnent du terrain. Contre Bachar bien sûr mais pour Dieu surtout.

    Alep, un an après, c'est le portrait d'une ville dévastée qui tente de renaitre dès que les bombardements cessent, c'est le portrait surtout de ses habitants. De ceux qui vivent et qui font la guerre en Syrie.
     

    LE FILM

    CREDITS
    Un film du journaliste Manolo d’Arthuys et du réalisateur Jean-Louis Magnan (52 Mn). Une coproduction LCP-Assemblée nationale / Ligne de Front.