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LA JEANNE DE A à Z N°2 / "B" COMME...

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A l’occasion de l’ultime campagne de la Jeanne d’Arc, Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre B, en référence aux «élèves-officiers» devenus des «officiers-élèves» à l’occasion de leur embarquement longue durée sur la Jeanne.

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© Christophe Geral

« B »

Bordaches & Baille. C’est au cœur de la presqu’île de Crozon, à Lanvéoc-Poulmic que l’école navale a définitivement pris ses quartiers après la seconde guerre mondiale. Avant cette installation à terre, l’instruction des officiers marins a suivi les soubresauts de l’Histoire. Le 7 mai 1827, une ordonnance du roi Louis-Philippe établit la formation des officiers de Marine à Brest. A bord du vaisseau L’Orion, y sont enseignés la manœuvre, la navigation des vaisseaux, la géométrie, l’algèbre, la construction navale et l’histoire. A compter de 1839, la formation se déroulera sur le vaisseau Borda, ainsi baptisé en souvenir du chevalier Jean-Charles Borda, savant et marin du XVIIIème siècle. Cet âge d’or de la formation va voir se succéder, jusqu’en 1913, trois nouveaux vaisseaux toujours baptisés Borda. Réminiscences de ces temps glorieux et de l’esprit «maison», la naissance de l’appellation «bordache», dérivé du nom du navire-école. Aujourd’hui encore, ce terme désigne les élèves de l’école navale. Concomitamment, les «bordaches» affubleront également leur école d’un surnom : «la Baille». Etymologiquement, une «Baille» désigne un bâtiment malpropre et mal tenu. Ce terme (d’un emploi courant dans la Marine à la fin du XIXè siècle) est ainsi utilisé, dans sons sens péjoratif, pour désigner un bateau quelconque avant que de facétieux marins ne surnomment ainsi le prestigieux vaisseau-école Borda, et par la même la formation prodiguée aux «bordaches».  Après la «baille», c’est donc sur le pont de la Jeanne et de sa «conserve» (NDLR : la frégate accompagnatrice) balayé par les embruns que les «bordaches» viennent se frotter à l’océan pour devenir des officiers de Marine. «Un métier combinant un subtil dosage de compétences scientifiques, nautiques, militaires et humaines», d’après les «sergents recruteurs»…
Stéphane DUGAST

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Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

(E/P/A – Les éditions du Chêne)
Photographies de Christophe Géral
Enquête de Stéphane Dugast

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