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BELEM DO BRASIL épisode n°2

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Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

Direction le petit roof qui abrite le carré commandant. Le chef machine maugrée. Sommeil agité ? Contrariétés matinales liées à l’appareillage ? Agitation des grands jours autour du voilier ? L’œil est noir et le ton agacé. Si la musique adoucit les mœurs, celle jouée sur les quais devrait vite faire disparaître l’humeur maussade du chef. A moins que le thé et les quelques tartines beurre-confitures avalés y contribuent également. Qui sait ?

 

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Une chose est sûre, les quais déserts pendant toute l’escale du navire français pour des raisons de sécurité, grouillent de monde en ce samedi matin. Il y a même une fanfare militaire, celle des fusiliers marins de Belém.

Des notes s’échappent involontairement des instruments. Visiblement les marins-musiciens brésilien sont impatients d’en découdre. Le flux des spectateurs grossit à vue d’œil. Les marins du Belem, quant à eux, sont à poste.

Appareillage imminent. Les manœuvres ne vont pas tarder à débuter. Musique Maestrii ! «La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs…». C’est sur l’air de la célèbre chanson de Charles Trenet que la fanfare do Brasil a choisi d’ouvrir les hostilités.

Le soleil jusque là absent s’invite même à la garden-party. Le Belem va quitter la ville éponyme en fanfare et sous des reflets d’argent. En route pour la verte Amazonie…

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Un sixième continent

Les docks réhabilités en restaurants, les grues jaunes, les hangars estampillés Companhia docas do Para, le marché coloré de Ver-O-peso, plus loin des villages lacustres (en fait des favelas) et leurs navires tout rouillés juste échoués devant, les buildings modernes en béton déjà défraîchis du centre-ville, les vieilles façades toutes lézardées vestiges d’un Belém de toute splendeur.

La capitale du Para nous livre ses différentes facettes et défile comme un long plan séquence au cinéma. Les passagers sont étonnamment silencieux. Un dernier coup de sirène pour saluer la ville. Le forte de Castelo, bâtiment fondateur de la ville, va bientôt disparaître du panorama.

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Tchao Belem, direction l’État d’Amapa et la ville de Macapa, de l’autre côté de l’embouchure de l’Amazone. Pour cette traversée, le «fameux trois-mâts» a fait le plein. Exit les stagiaires, place aux invités et à la presse pour une croisière sur l’Amazone. «Traverser l’estuaire de l’Amazone, c’est mythique. Même au moteur !» s’enthousiaste l’un des invités du bord.

De quoi estomper les frustrations des stagiaires férus de voile pas prévus sur cette traversée très singulière. A bord, les discussions vont bon train sur la ville de Belem, ses environs et le reste du Brésil. Qu’elles sont loin les «images d’Epinal»...

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Des paysages façon carte postale

Le touriste en quête de plages de sable fin, d’un grand ciel bleu azur et de jolies métisses en maillot de bain bariolés et échancrés en est pour ses frais.

Des clichés sur le Brésil qu’Hubert de Gevigney, attaché naval et adepte inconditionnel de ce pays extrême, bat en brèche : «Les Français ont une vision très faussée du Brésil. Rio de Janeiro, le pain de sucre… C’est comme si pour les Brésiliens, la tour Eiffel représentait globalement la France !».

L’officier en poste à Brasilia assène un argument de taille : «Le Brésil ? C’est un véritable continent ! Rendez-vous compte, l’état du Para dont Belém est la capitale est grand comme 2 fois la France !».

Et le marin de multiplier les comparaisons et les richesses de «son» pays à l’envi. Pendant ce temps là, les bâtisses et les autres traces de civilisation vont peu à peu disparaître des rives. Et la forêt reprendre ses droits. Notre voyage s'écrit en vert...  (LIRE LA SUITE)

  Stéphane DUGAST
Photographies DR / Illustration SD/ Galen Fryzer

 A VISITER
Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

 

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