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WESTERN ARCTIQUE : SECRETS & COULISSES (EXCLU)

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Le piège blanc, c’est la dernière réalisation de Thierry Robert, désormais considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs français de films documentaires d’expéditions. Concernant son nouveau film narrant une exploration polaire menée par deux kayakistes le long de la côte orientale du Groenland, Thierry Robert raconte en exclusivité pour les lecteur du blog Embarquements ses intentions artistiques tout en nous dévoilant les coulisses et quelques secrets du tournage de ce western arctique. En prime la vidéo des coulisses du tournage...

- Thierry, comment construit-on et surtout comment  raconte t'on une telle aventure ?

- Thierry Robert : « L’histoire est très scénarisée au départ ! Je sais que je pars au Groenland pour réaliser un road movie ou plutôt un western arctique en quelque sorte ! Finalement, sur le terrain se dessinent des évènements, des ambiances et des décors qui ne font qu’accentuer mon intuition. Par expérience, j’attends des évènements précis durant ce genre d’aventure.

 

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Par expérience, je sais aussi que la plupart de ces évènements arrivent, même si évidemment le scénario définitif est lui écrit par l’aventure, le réel et la vérité du terrain, bref par ce qui se passe réellement…

Mais comme disait Boris Vian, «Tout est parfaitement vrai, puisque je l’ai inventé ou rêvé !»

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- Justement entre réalité et fiction, comment procédez-vous ? Le terrain vous dicte ses impératifs souvent contradictoires avec votre scénario initial, non ? 

- Mon principal souci en terme de réalisation, ça a été de multiplier les caméras, et donc les axes, pour filmer chaque séquence afin de donner du rythme au montage. Grâce à ces champs / contre-champs permanents, l’idée consiste bien à plonger le spectateur dans un authentique film d’aventure, tout en utilisant les codes des films de une fiction, même si là, tout est bien réel.

L’autre innovation de taille afin d’accompagner l’expédition sans la «polluer», ça a été d’être capable de mettre en place un tournage avec une équipe de techniciens baroudeurs aguerris. Il fallait réaliser une fiction avec une équipe expérimenté mais légère. Il s’agissait donc bien de filmer une expédition tout en laissant la liberté à Alban et Vincent de vivre pleinement leur aventure.

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- Cinéaste toujours en quête d’innovations, quelles ont été justement les innovations pour ce tournage ?

Pour cela, nous avons travaillé avec la meilleure équipe possible. J’ai fait appel à des grands professionnels, à des pointures du milieu comme René Heuzey, directeur de la photo sous-marine, Jean-Christophe Guerri, son assistant et éclairagiste pour les prises de vue sous-marines, Matteo Rivoli, premier assistant, 2nde camera et machinerie. Je n’oublie pas non plus Séverine Cappa, notre directrice de production.

Vraiment, je ne pouvais pas être mieux entouré ! Pour les prises de vues aériennes, ça a été plus délicat, car  nous avons perdu notre drone lors d’un appontage à grande vitesse ! Du coup, il a fallu récupérer quelques images aériennes préexistantes.

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- Quelles difficultés avez-vous rencontré au montage, en terme de narration ou de rythme notamment ?

- Vous savez, le moteur du travail pour moi, c’est l’amitié. Le monteur avec qui je travaille très régulièrement ces dernières années s’appelle Alexis Barbier-Bouvet. C’est un monteur expérimenté et talentueux.

Concernant le rythme à donner à ce film, on était immédiatement d’accord, fort sûrement de nos collaborations, et du coup, à la grande complicité qui nous unit. Tous les deux, on ne discute pas des heures, on ne tergiverse pas, on est très vite d’accord sur le meilleur à «tirer» des image tournées. Naturellement, on sait le rythme que l’on doit imprimer au film.

Quant à la narration, je prends des tas de notes au fur et à mesure du montage en pensant à la narration finale, que je peaufine le tout dernier mois, entre la fin du montage, le visionnage, et l’étalonnage, voire jusqu’au mix (NDLR : mixage voix-off, interviews et musique).

Je soumets évidement tout cela aux aventuriers pour être bien certain qu’on est raccord, que je ne leur fais pas dire n’importe quoi !

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- Pour la bande-son du film, vous avez fait appel à Tristan Nihouarn, l’ex leader du groupe rock Matmatha. Pourquoi ?

- Pour la musique, j’avais discuté très en amont avec Tristan, en lui disant : «Voilà ce que je vais faire, voilà ce que je veux !». Et puis, nous sommes partis tourner la première partie du film, et là, en rentrant du Groenland on s’est retrouvé chez lui à Paris, il m’a fait écouter 4 ou 5 titres, j’en avais les larmes aux yeux. Je lui ai dit : «Merci, c’est magnifique, c’est pile ce que je recherche !».

À partir de là, on a longuement échangé, via le net, jusqu’aux arrangements finaux. Certains morceaux, on les a vraiment «fabriqué» ensemble. Il est très exigeant, et moi aussi ! Ca a été une expérience extraordinaire, je crois aussi bien pour lui que pour moi !

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- Quelles sont vos séquences préférées ?

- Il y a plusieurs séquences qui me touchent particulièrement, car l’histoire monte crescendo ! Toutes ont le parfum du tournage.

Certains souvenirs particuliers demeurent accrochés. Évidement, l’apparition de l‘ours polaire a été un très grand moment, il régnait ce jour là une excitation dans toute l’équipe parfaitement incroyable ! Personne ne s’est vraiment posé la question du danger, il y avait tellement de joie de pouvoir filmer une telle rencontre, moi dehors sur le zodiac, parfois à moins d’un mètre de l’ours, Vincent qui se tenait prêt le fusil en main et René sous l’eau avec Alban qui eux ont quasiment touché l’animal ! C’est incontestablement un très grand moment !

Mais il y a eu aussi d’autres très grands moments qui ne sont pas dans le film. Ainsi, nous avons exploré durant plusieurs jours un fjord dans l’espoir de filmer des narvals, sans y parvenir cependant ! Ce film finalement, c’est le fruit de cette incroyable aventure humaine qui nous liait tous, l’équipe film et les aventuriers !

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- Quels sont vos nouveaux projets de film ?

- Nous repartons dans 2 mois pour tourner la suite de La Voie du Pôle. Le bateau s’appelle « Babouchka » et c’est Vincent Berthet (mon «jeune» vieux complice !) qui accompagnera Seb Roubinet cette fois.

Une nouvelle aventure polaire à mettre en boîte mais je suis comblé car autant la société de production Le cinquième rêve et Nicolas Zunino, que notre diffuseur France 3 Thalassa - Georges Pernoud, la rédactrice en chef Laurence Bobillier et Xavier Grimault le rédacteur chef adjoint, tous nous font une totale confiance.

C’est donc un bonheur total de replonger si j’ose dire dans une nouvelle aventure polaire… »

Photos sous-marines with courtesy Deep Sea Under The Pole

 

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A VOIR
Le piège blanc un film documentaire diffusé sur France 3 dans l’émission Thalassa désormais disponible en DVD (Le cinquième rêve)


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