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LA SAGA DU TROIS-MATS BELEM #1
Revivez cet été l'odyssée brésilienne du centenaire d'un bateau de légende : le Belem. Un (vieux) grand reportage signé Stéphane Dugast. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts sur les traces de son glorieux passé.
L’humeur est bougonne en ce samedi matin sur le Belem. Au mouillage depuis bientôt 8 jours, l’unique trois-mâts barque français a pourtant fêté son retour en fanfare dans la capitale de l’Etat du Para au nord-est du Brésil. 95 ans après sa dernière escale dans cette ville brésilienne qui lui donna son nom, le fameux trois-mats est revenu.
«Le Belem retrouve tout simplement les routes de son histoire dont celles de l’Amérique du sud et des Antilles presque un siècle plus tard», précise doctement le commandant, Marc Cornil.
Du Brésil à la Guyane via l’estuaire de l’Amazone pour un retour aux sources. «De 1896 à 1914, le Belem a effectué 33 campagnes au commerce entre la France, le Brésil et les Antilles. Dès sa première traversée, ce voilier de commerce est allé dans l’embouchure du Rio Para dans le port dont il tire son nom», ajoute le truculent commandant qui visiblement en connaît un rayon sur les grandes épopées maritimes dans cette région du Brésil.
Jusqu’en 1907, la ville de Belém a été sa principale destination. En provenance de Nantes, le navire de petite taille, dit de la série des «Antillais», faisait route vers la capitale du Para avec une cargaison de divers produits manufacturés chargée en Angleterre, avant d’entamer sa remontée via les Antilles avec un chargement de fèves de cacao destinées au chocolatier parisien Meunier.
Autant d'anecdotes rappelant la riche histoire du trois-mâts et ses liens étroits avec le Brésil. Autre clin d’œil de l’histoire, les retrouvailles en Amérique du sud en avril dernier ont été savoureuses comme l’explique avec délectation le commandant : «Lors des derniers jours de l’escale à Belém, j’ai fait une rencontre exceptionnelle. Celle d’un des descendants de l’armateur qui a décidé de la construction du trois-mâts. Il faut savoir que l’armateur Monsieur Crouan disposait à l’époque de comptoirs dans l’État du Para au Brésil», avant d’ajouter pompeusement : «Naviguer en Amazonie et en Guyane, c’est naviguer sur la plus grande scène naturelle du monde».
Voilà qui promet... (LIRE LA SUITE)
Stéphane DUGAST
Photographie SD / Illustration JY Delitte - Glénat
EN SAVOIR +
Le site web de la fondation BELEM.
BD Belem - Le temps des naufrageurs (tome 1) de Jean-Yves Delitte (dessin & scénario). 48 pages - 12,50 € (Glénat)