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GROENLAND : LES MURMURES DE LA GLACE

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Une équipe scientifique, emmenée par l'explorateur français Evrard Wendenbaum, part étudier une région arctique considérée comme la dernière parcelle inexplorée du Groenland : le Renland, territoire vierge situé au cœur du Scoresby Sund, le plus vaste système de fjords au monde.

Les données récoltées lors de l'expédition permettront de mieux connaître le rôle des eaux de fonte dans le glissement des glaciers. Et, ainsi, de préciser l'impact du réchauffement climatique sur la déglaciation du Groenland. Au cœur de paysages stupéfiants, une expédition qui révèle la beauté et la fragilité du Groenland

«Une nouvelle expédition polaire d’Evrard rondement menée et admirablement filmée. Au fil du documentaire, glaces millénaires et bédières livrent leurs secrets...» 

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LE MURMURE DES GLACES

  • Réalisation : Evrard Wendenbaum et Gil Kebaïli
  • Production : Les Gens Bien Production (lgbprod.fr) et Naturevolution (naturevolution.org)
  • Montage : Malika Papillon
  • Musique : Laurent Parisi
  • Mixage : Simon Dubois
  • Durée : 52 minutes
  • Diffuseur : Arte
  • Année de production : 2017
      

A revoir ICI sur Arte jusqu’au 20 septembre prochain ou ci-contre.

Photographies © ARTE TV / Naturevolution.org

Commentaires

  • Un petit tour sur la page wikipédia (en langue anglaise) de la péninsule du Renland montre que le coté "inexploré" est parfaitement mensonger : "This wide and desolate place is a popular destination for mountain climbing ...",plus tous les liens externes proposés en disent suffisamment long. Charcot n'aurait il pas fait un tour là bas lui aussi ?
    Même si les images sont vraiment belles, encore ce besoin de mentir pour les médias. J'attendais mieux d'Arte.
    Par ailleurs, la partie scientifique se positionne sur le réchauffement climatique, mais le rapport avec le contenu réel du film est lointain, pour ne pas dire pauvre. Encore du racolage. Pourtant c'est très beau et bien filmé, ils ont dû bien s'amuser et en prendre plein les yeux.
    Pascal (drogué du Nord et aussi ingénieur CNRS).

  • Avis réservé sur la mission Scoresby de Evrard Wendenbaum. Commentaire pour Embarquements
    « Une équipe scientifique... la dernière parcelle inexplorée du Groenland... » deux mensonges éhontés en une seule phrase, ça fait beaucoup. Pourquoi mentir lorsqu’on a fait de si belles images et réussi un beau film d’aventure, esthétique et spectaculaire ? Je m’explique.
    J’avoue en préambule que j’ai fait du Scoresby mon petit paradis et qu’après 9 voyages j’y ait passé, seule, les 6 mois de ce dernier hiver. Ceci pour expliquer ma passion et mon intransigeance.
    Le Renland, un territoire vierge, inexploré ? Allons donc, comment se fait-il alors que tous les lieux soient nommés par des toponymes le plus souvent européens ? N’ a t-il pas la Terre de Charcot juste après le Renland ? D’ailleurs ce qui n’est jamais dit c’est comment l’équipe a défini la zone d’investigations. Ce ne peut être qu’en ayant fait un travail en amont de recherches dans leurs disciplines. Ils ont donc bien vu, je suppose, le nombre impressionnant de rapports scientifiques et d’expéditions sportives sur le Renland. Faites l’expérience, faites un Google « Renland ». J’ai même trouvé une publi très détaillée sur l’influence de la fonte glaciaire dans le lac du Renland. D’ailleurs, les premières explorations scientifiques « modernes » dans cette zone datent de 1891 avec Carl Ryder. Le GEUS (geological survey of DK and Greenland) est très actif sur le Scoresby. Du côté sportif, les expéditions Renland sont une « classique » de la région, comme le glacier Edward Bailey. L’organisation anglaise Tangent Expédition basée à l’aéroport local de Constable y organise des expéditions. Et bien entendu, je ne parle même pas des groenlandais d’Ittoqqortoormiit qui sillonnent le coin pour chasser. Bon, faut bien vendre.
    La science, où ça ? L’équipe était constituée d’un mélange d’aventuriers et de scientifiques, plus l’équipe de tournage et une artiste. C’est très sympathique et très efficace pour la com, mais bien peu compatible avec un réel programme scientifique. Il y avait les 2 géologues-sismologues, les seuls personnages « parlants » du film , les autres dont des biologistes étant réduits à l’état de silhouettes anonymes. Pour qu’il y ait science, il faut qu’il y ait un programme, un financement et des publications. Je n’ai regardé que la question sur les deux géologues-sismologues, tous deux CNRS. Pas de trace d’un quelconque programme, aucune publication même 2 ans après (il faut ce temps pour publier après dépouillement des résultats). La seule mention que j’ai trouvée est sur leur page perso Web de l’OSUG (observatoire des sciences de l’univers de Grenoble), Laboratoire « chapeau » qui apporte les financements. Ils ont obtenu « 7000€ versé à Nature-Evolution (l’ONG de EW) pour la logistique de l’expédition ». Il y a un « bilan de l’Expédition Renland » qui annonce une publication en préparation pour 2018. 7000€ est une somme ridiculement basse pour un vrai programme de recherche. Malgré tout, c’est de l’argent public tout comme les salaires de ces messieurs-dames.
    En fait, même sur les sites de ces labos, il n’y a pratiquement aucun contenu, tout juste une description du programme en quelques lignes et tout converge systématiquement vers le site Nature-Evolution/Lost Worlds, en insistant sur les retombées médiatiques. Et des articles écrits par les services com des dits labos.
    Les gens d’Ittoqqortoormiit et en particulier leur guide inuit que je connais fort bien ont l’habitude de voir défiler des missions scientifiques et ils ne sont pas naïfs. Pour eux, il s’agissait d’une équipe de sportifs aventuriers. « Ils ont juste ramassé 2 crottes de loup (ou d’ours, je ne sais plus très bien) près de la déchetterie. Ils faisaient un film ». EW m’a contactée à 3 mois de son départ prévu à la recherche de solutions logistiques, car c’était son premier séjour sur ce territoire et manifestement il n’en connaissait pas les conditions d’accès. Je me demande comment il a pu obtenir en si peu de temps les autorisations de recherches exigées par le gouvernement groenlandais.
    Ce qui m’a le plus énervé, c’est un article de EW dans un N° de Géo-Aventures. Il y dit « c’était une mission exploratoire pour préparer un programme de recherche que nous allons mener les années qui viennent ». Une mission exploratoire ? Avec une dizaine de personnes ? Et une équipe de tournage ? Et 600 kg de matos ? No comment. C’est juste l’aveu qu’ils n’ont pas fait grand-chose de scientifique.
    Autre commentaire du même article, qui est repris dans le blog de EW : « nous avons étudié les population de narvals, très mal connue. Cette quête est donc essentielle pour notre mission, afin que de préciser la répartition des groupes dans le fjord pour, à l’avenir, prendre d’éventuelles mesures de conservation. » Et qui dit ça ? Laurent Marie, un apnéiste certes de très grand talent mais qui est aussi scientifique que je suis archevêque. Comment peut-on prétendre, en mettant les pieds ici pour la première fois, sans aucune étude préalable, donner des leçons « de conservation » à des locaux qui connaissent le sujet sur le bout de l’ongle ? Totale ignorance des connaissances des chasseurs ni du travail réalisé depuis 20 ans par les chercheurs du Greenlandic Institute of Natural Ressources (basé à Nuuk) sur toute la côte Ouest et depuis peu à l’Est. Ils campent chaque été avec des familles de chasseurs au fond du Scoresby fjord pour poser des balises sur les Narvals. Et pourtant l’équipe de EW les a rencontrés :« un camp scientifique où les Inuits et des chercheurs du monde entier se retrouvent pour étudier les Narvals en leur posant des balises. Nous échangeons et obtenons différentes informations sur leurs déplacements. » J’ai questionné EW sur le sujet. Il prétend que lui a sillonné 100km en kayak alors que les scientifiques locaux étaient statiques au camp. Sauf que les chercheurs locaux ont un gros bateau équipé, un hélico, une logistique rodée et un programme parfaitement sous contrôle. De même un autre biologiste devait étudier les colonies d’oiseaux sur les possibles retombées de grippe aviaire. Là aussi, il y a des publications sur le sujet depuis 2014 par ce même Institut groenlandais.
    C’est à se demander s’ils avaient vraiment fait leur recherches bibliographiques avant de venir, ce qui est la base de tout programme scientifique. Peut être n’avaient-ils jamais entendu parler de cet Institut, vu que pour tous il s’agissait de la première mission au Groenland.
    Alors, ce film, qu’en penser ? Séquence d’ouverture : propos évidemment convenus sur le réchauffement climatique. Séquence de conclusion : on y revient en déclarant que l’expédition a oeuvré pour une meilleure compréhension du réchauffement. Sauf que, pendant les 50 minutes et une tentative de description des programmes scientifiques qui sautent d’un sujet à l’autre sans jamais conclure, aucune mention n’est faite de cet objectif de recherche et pour cause, ce n’était pas le cas. Faut bien vendre.
    Petite séquence du début où l’on voit « le guide inuit ». Il a un nom, ce guide, bref. Le montage fort habile montre Ingkasi disant devant l’iceberg « ce n’est pas bon » puis EW d’attaquer la paroi au piolet . C’est vrai quoi, moi je suis un grand aventurier alors je ne vais pas me laisse impressionné par l’avis d’un chasseur. Donc Evrard attaque l’iceberg par une paroi bien verticale, piolets en main. Très bien filmé. Puis on retrouve les scientifiques sur l’iceberg. Tiens donc ils ont fait comment, eux, pour monter avec tout le matos ? On fait des mesures sur l’iceberg. En vitesse je suppose. Un seul coup. On va faire comment pour exploiter des mesures sans protocole, sans références ? Mais c’était bien beau.
    Séance canyoning , super sympa mais n’allez pas nous faire croire que c’était pour le science, ça allait un peu vite pour faire des mesures. Idem pour le commentaire à propos des longues journées de portage « alors que l’hélico aurait mis une heure ». C’est très bien éthiquement vu du point de vue de Nature-Evolution, mais est-ce que le CNRS aurait apprécie ? Il s’agit du temps de travail des chercheurs, ou de leurs vacances ?
    Le film mets en avant le chef d’expédition, deux scientifiques et un apnéiste. Qui sont tous les autres que l’on voit furtivement ? Réduits au silence, on ne connaît ni leurs noms ni leurs rôles.
    Voilà pourquoi je ne peux ni adhérer ni admirer ce qui a été fait. Alors que j’aurais certainement admiré les séquences sportives du film sans ce sempiternel besoin d’un objectif artificiel. Il aurait quand même manqué un peu d’échanges avec les guides et autres habitants, par respect et intérêt humain.
    Mais si vous voulez néanmoins refaire l’itinéraire de l’expédition « scientifique dans un territoire inexploré », vous pouvez sortir votre CB et payer près de 6000€ à Nomade Aventures. Vous aurez un «explorateur qui connaît très bien la région, et son ami inuit ». Et c’est très beau, ça c’est vrai.

  • « Une équipe scientifique... la dernière parcelle inexplorée du Groenland... » deux mensonges éhontés en une seule phrase, ça fait beaucoup. Pourquoi mentir lorsqu’on a fait de si belles images et réussi un beau film d’aventure, esthétique et spectaculaire ? Je m’explique.
    J’avoue en préambule que j’ai fait du Scoresby mon petit paradis et qu’après 9 voyages j’y ait passé, seule, les 6 mois de ce dernier hiver. Ceci pour expliquer ma passion et mon intransigeance.
    Le Renland, un territoire vierge, inexploré ? Allons donc, comment se fait-il alors que tous les lieux soient nommés par des toponymes le plus souvent européens ? N’ a t-il pas la Terre de Charcot juste après le Renland ? D’ailleurs ce qui n’est jamais dit c’est comment l’équipe a défini la zone d’investigations. Ce ne peut être qu’en ayant fait un travail en amont de recherches dans leurs disciplines. Ils ont donc bien vu, je suppose, le nombre impressionnant de rapports scientifiques et d’expéditions sportives sur le Renland. Faites l’expérience, faites un Google « Renland ». J’ai même trouvé une publi très détaillée sur l’influence de la fonte glaciaire dans le lac du Renland. D’ailleurs, les premières explorations scientifiques « modernes » dans cette zone datent de 1891 avec Carl Ryder. Le GEUS (geological survey of DK and Greenland) est très actif sur le Scoresby. Du côté sportif, les expéditions Renland sont une « classique » de la région, comme le glacier Edward Bailey. L’organisation anglaise Tangent Expédition basée à l’aéroport local de Constable y organise des expéditions. Et bien entendu, je ne parle même pas des groenlandais d’Ittoqqortoormiit qui sillonnent le coin pour chasser. Bon, faut bien vendre.
    La science, où ça ? L’équipe était constituée d’un mélange d’aventuriers et de scientifiques, plus l’équipe de tournage et une artiste. C’est très sympathique et très efficace pour la com, mais bien peu compatible avec un réel programme scientifique. Il y avait les 2 géologues-sismologues, les seuls personnages « parlants » du film , les autres dont des biologistes étant réduits à l’état de silhouettes anonymes. Pour qu’il y ait science, il faut qu’il y ait un programme, un financement et des publications. Je n’ai regardé que la question sur les deux géologues-sismologues, tous deux CNRS. Pas de trace d’un quelconque programme, aucune publication même 2 ans après (il faut ce temps pour publier après dépouillement des résultats). La seule mention que j’ai trouvée est sur leur page perso Web de l’OSUG (observatoire des sciences de l’univers de Grenoble), Laboratoire « chapeau » qui apporte les financements. Ils ont obtenu « 7000€ versé à Nature-Evolution (l’ONG de EW) pour la logistique de l’expédition ». Il y a un « bilan de l’Expédition Renland » qui annonce une publication en préparation pour 2018. 7000€ est une somme ridiculement basse pour un vrai programme de recherche. Malgré tout, c’est de l’argent public tout comme les salaires de ces messieurs-dames.
    En fait, même sur les sites de ces labos, il n’y a pratiquement aucun contenu, tout juste une description du programme en quelques lignes et tout converge systématiquement vers le site Nature-Evolution/Lost Worlds, en insistant sur les retombées médiatiques. Et des articles écrits par les services com des dits labos.
    Les gens d’Ittoqqortoormiit et en particulier leur guide inuit que je connais fort bien ont l’habitude de voir défiler des missions scientifiques et ils ne sont pas naïfs. Pour eux, il s’agissait d’une équipe de sportifs aventuriers. « Ils ont juste ramassé 2 crottes de loup (ou d’ours, je ne sais plus très bien) près de la déchetterie. Ils faisaient un film ». EW m’a contactée à 3 mois de son départ prévu à la recherche de solutions logistiques, car c’était son premier séjour sur ce territoire et manifestement il n’en connaissait pas les conditions d’accès. Je me demande comment il a pu obtenir en si peu de temps les autorisations de recherches exigées par le gouvernement groenlandais.
    Ce qui m’a le plus énervé, c’est un article de EW dans un N° de Géo-Aventures. Il y dit « c’était une mission exploratoire pour préparer un programme de recherche que nous allons mener les années qui viennent ». Une mission exploratoire ? Avec une dizaine de personnes ? Et une équipe de tournage ? Et 600 kg de matos ? No comment. C’est juste l’aveu qu’ils n’ont pas fait grand-chose de scientifique.
    Autre commentaire du même article, qui est repris dans le blog de EW : « nous avons étudié les population de narvals, très mal connue. Cette quête est donc essentielle pour notre mission, afin que de préciser la répartition des groupes dans le fjord pour, à l’avenir, prendre d’éventuelles mesures de conservation. » Et qui dit ça ? Laurent Marie, un apnéiste certes de très grand talent mais qui est aussi scientifique que je suis archevêque. Comment peut-on prétendre, en mettant les pieds ici pour la première fois, sans aucune étude préalable, donner des leçons « de conservation » à des locaux qui connaissent le sujet sur le bout de l’ongle ? Totale ignorance des connaissances des chasseurs ni du travail réalisé depuis 20 ans par les chercheurs du Greenlandic Institute of Natural Ressources (basé à Nuuk) sur toute la côte Ouest et depuis peu à l’Est. Ils campent chaque été avec des familles de chasseurs au fond du Scoresby fjord pour poser des balises sur les Narvals. Et pourtant l’équipe de EW les a rencontrés :« un camp scientifique où les Inuits et des chercheurs du monde entier se retrouvent pour étudier les Narvals en leur posant des balises. Nous échangeons et obtenons différentes informations sur leurs déplacements. » J’ai questionné EW sur le sujet. Il prétend que lui a sillonné 100km en kayak alors que les scientifiques locaux étaient statiques au camp. Sauf que les chercheurs locaux ont un gros bateau équipé, un hélico, une logistique rodée et un programme parfaitement sous contrôle. De même un autre biologiste devait étudier les colonies d’oiseaux sur les possibles retombées de grippe aviaire. Là aussi, il y a des publications sur le sujet depuis 2014 par ce même Institut groenlandais.
    C’est à se demander s’ils avaient vraiment fait leur recherches bibliographiques avant de venir, ce qui est la base de tout programme scientifique. Peut être n’avaient-ils jamais entendu parler de cet Institut, vu que pour tous il s’agissait de la première mission au Groenland.
    Alors, ce film, qu’en penser ? Séquence d’ouverture : propos évidemment convenus sur le réchauffement climatique. Séquence de conclusion : on y revient en déclarant que l’expédition a oeuvré pour une meilleure compréhension du réchauffement. Sauf que, pendant les 50 minutes et une tentative de description des programmes scientifiques qui sautent d’un sujet à l’autre sans jamais conclure, aucune mention n’est faite de cet objectif de recherche et pour cause, ce n’était pas le cas. Faut bien vendre.
    Petite séquence du début où l’on voit « le guide inuit ». Il a un nom, ce guide, bref. Le montage fort habile montre Ingkasi disant devant l’iceberg « ce n’est pas bon » puis EW d’attaquer la paroi au piolet . C’est vrai quoi, moi je suis un grand aventurier alors je ne vais pas me laisse impressionné par l’avis d’un chasseur. Donc Evrard attaque l’iceberg par une paroi bien verticale, piolets en main. Très bien filmé. Puis on retrouve les scientifiques sur l’iceberg. Tiens donc ils ont fait comment, eux, pour monter avec tout le matos ? On fait des mesures sur l’iceberg. En vitesse je suppose. Un seul coup. On va faire comment pour exploiter des mesures sans protocole, sans références ? Mais c’était bien beau.
    Séance canyoning , super sympa mais n’allez pas nous faire croire que c’était pour le science, ça allait un peu vite pour faire des mesures. Idem pour le commentaire à propos des longues journées de portage « alors que l’hélico aurait mis une heure ». C’est très bien éthiquement vu du point de vue de Nature-Evolution, mais est-ce que le CNRS aurait apprécie ? Il s’agit du temps de travail des chercheurs, ou de leurs vacances ?
    Le film mets en avant le chef d’expédition, deux scientifiques et un apnéiste. Qui sont tous les autres que l’on voit furtivement ? Réduits au silence, on ne connaît ni leurs noms ni leurs rôles.
    Voilà pourquoi je ne peux ni adhérer ni admirer ce qui a été fait. Alors que j’aurais certainement admiré les séquences sportives du film sans ce sempiternel besoin d’un objectif artificiel. Il aurait quand même manqué un peu d’échanges avec les guides et autres habitants, par respect et intérêt humain.
    Mais si vous voulez néanmoins refaire l’itinéraire de l’expédition « scientifique dans un territoire inexploré », vous pouvez sortir votre CB et payer près de 6000€ à Nomade Aventures. Vous aurez un «explorateur qui connaît très bien la région, et son ami inuit ». Et c’est très beau, ça c’est vrai.

  • « Une équipe scientifique... la dernière parcelle inexplorée du Groenland... » deux mensonges éhontés en une seule phrase, ça fait beaucoup. Pourquoi mentir lorsqu’on a fait de si belles images et réussi un beau film d’aventure, esthétique et spectaculaire ? Je m’explique.
    J’avoue en préambule que j’ai fait du Scoresby mon petit paradis et qu’après 9 voyages j’y ai passé, seule, les 6 mois de ce dernier hiver. Ceci pour expliquer ma passion et mon intransigeance.
    Le Renland, un territoire vierge, inexploré ? Allons donc, comment se fait-il alors que tous les lieux soient nommés par des toponymes le plus souvent européens ? N’ a t-il pas la Terre de Charcot juste après le Renland ? D’ailleurs ce qui n’est jamais dit c’est comment l’équipe a défini la zone d’investigations. Ce ne peut être qu’en ayant fait un travail en amont de recherches dans leurs disciplines. Ils ont donc bien vu, je suppose, le nombre impressionnant de rapports scientifiques et d’expéditions sportives sur le Renland. Faites l’expérience, faites un Google « Renland ». J’ai même trouvé une publi très détaillée sur l’influence de la fonte glaciaire dans le lac du Renland. D’ailleurs, les premières explorations scientifiques « modernes » dans cette zone datent de 1891 avec Carl Ryder. Le GEUS (geological survey of DK and Greenland) est très actif sur le Scoresby. Du côté sportif, les expéditions Renland sont une « classique » de la région, comme le glacier Edward Bailey. L’organisation anglaise Tangent Expédition basée à l’aéroport local de Constable y organise des expéditions. Et bien entendu, je ne parle même pas des groenlandais d’Ittoqqortoormiit qui sillonnent le coin pour chasser. Bon, faut bien vendre.

  • Il n'empêche que la région est très belle, l'été dernier nous avons contourné l'île de Renland en suivant le Nordvest fjord et nous nous sommes baignés en face du grand glacier qui se jette au fond du fjord.

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