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expédition - Page 12

  • RECIT POLAIRE 3|3

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    EN COULISSES 3|3
    Récit et photographies de Stéphane DUGAST

    BLOS SD PEV 3 ouv.jpg

    Sept décennies après ses hivernages au Groenland oriental, j'ai glissé mes pas dans ceux de Paul-Emile Victor (1907-1995) afin de raconter le destin d'une des figures emblématiques de l'aventure polaire du vingtième siècle et une région du globe en pleine mutation. Ultime volet du récit de cette aventure polaire racontée dans un livre, une exposition, un film documentaire et dans la presse.

    FCB pic 15 W.jpgC'est lors d'un quart pendant une nuit étoilée que l'idée de réaliser ces voyages-expéditions en milieu polaire a germé. Sur le pont détrempé de la goélette de la Marine nationale Belle Poule, le Groenland et Paul-Emile Victor se sont enfin conjugués. Clin d'œil à ma vocation polaire, le marin-aventurier Frédéric Chamard-Boudet, dit «Le Cham'», achevait sa carrière dans la Royale sur ce navire-école.

    Frédéric, je lui dois ma première expérience polaire. Solide gaillard bâti comme un deuxième ligne de rugby, ancien radio transmetteur chez les commandos Marine, le «Cham'» est un passionné de voyages et d'expéditions.

    En digne héritier des marins explorateurs comme Pierre Loti ou Jules Dumont d'Urville, découvreur de la terre Adélie, ce fondu de voile a décidé de marcher sur un océan et de rejoindre, en solitaire et sans ravitaillement, le pôle nord depuis la Sibérie. 

    Reporter «officiel» de son expédition, c'est à cette occasion que j'ai découvert le monde polaire. En Sibérie centrale durant l'hiver 2004, j'ai ainsi effectué mes premiers pas au pays des glaces.

    Au cap Arkitcheski, à la pointe de l'île Severnaya zemiya, j'ai pu contempler la banquise pour la première fois de ma vie. D'abord, depuis le hublot de l'Iliouchine 8, l'un des deux hélicoptères de l'aviation civile russe dans lesquels avec d'autres membres d'expéditions nous avons embarqué. Vue du ciel, cette  vaste étendue blanche à perte de vue, avec ses longues cicatrices et ses fractures causées par les courants, m'a instantanément fasciné. Au sol, le silence de cathédrale qui y règne m'a figé.

    Ce jour là s'étendait l'océan arctique glacial à perte de vue. Droit devant, le pôle nord à 980 kilomètres. Pour l'atteindre, 60 jours de marche au moins. Posés depuis quelques minutes sur ce sol immaculé, les deux hélicoptères de l'aviation civile russe semblaient perdus dans cette immensité malgré leur taille imposante. Tandis qu'autour des deux carlingues à la robe orange et bleu aventuriers et accompagnateurs s'affairaient, j'ai pris le temps de m'isoler et de me perdre dans une «forêt» de blocs de glaces sculptés par les marées et les vents.

    Le silence absolu seulement rythmé par ma respiration bruyante m'a saisi. Méditant quelques minutes à l'écart, je me suis imprégné du moment. Dans ce paysage dépouillé calme et fureur de la Nature se mélangeaient. De ces instants trop furtifs sur l'océan arctique gelé est née une intime conviction : revenir s'immerger dans un univers similaire. Russie ? Alaska ? Canada ? Antarctique ? Je ne le savais pas encore.

    L'idée d'un reportage en milieu polaire ne me quittera plus. En Sibérie central, les pieds gelés, les mains engourdies, les lèvres gercées, la chaire de poule en continu et les onglées nombreuses, j'y ai appris un univers et ses dures lois. En me rendant deux ans plus tard sur la côte orientale du Groenland, j'allais de nouveau être aimanté comme «Pôle»-Émile Victor !

    De prime abord sauvage, hostile et figé, les univers polaires révèlent leurs mille et une facettes à qui sait patiemment les arpenter, les regarder, les ausculter, les sentir et les écouter attentivement. On dit d'ailleurs que c'est à ce prix que les icebergs respirent, murmurent, chuchotent puis vous parlent... (FIN)

    «Dans les pas de Paul-Émile Victor» sur Internet, rendez-vous sur : www.danslespasdepaulemilevictor.fr

  • RECIT POLAIRE 2|3

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    EN COULISSES 2|3
    Récit et photographies de Stéphane DUGAST

    BLOS SD PEV 2 ouv.jpg

    Sept décennies après ses hivernages au Groenland oriental, j'ai glissé mes pas dans ceux de Paul-Emile Victor (1907-1995) afin de raconter le destin d'une des figures emblématiques de l'aventure polaire du  vingtième siècle et une région du globe en pleine mutation. Deuxième volet du récit de cette aventure polaire racontée dans un livre, une exposition, un film documentaire et dans la presse.

    PEV 11 W.jpgEn suivant le sillage de Paul-Emile Victor sept décennies après ses séjours sur la côte orientale du Groenland, pénétrer au cœur des traditions et de l'âme Inuit a été notre leitmotiv. Une suite d'enquêtes minutieuses nous a permis de retrouver les empreintes laissées par «l'ami Paul-Émile», comme nous l'appelons désormais affectueusement.

    Durant ce voyage au fil des glaces, nous avons eu le bonheur de rencontrer les derniers survivants Inuits (désormais octogénaires), témoins des passages du kratouna («blanc» en tunumiutut) «qui écrivait tout le temps et imitait le singe pour faire rire les enfants».

    Tout au long de ce voyage initiatique, notre parcours a également été jalonné par de lumineuses rencontres. Tobias le chasseur, Silba, Gerti ou Max l'étonnant professeur marseillais, tous nous ont raconté, avec ferveur et enthousiasme, la vie contemporaine et celle des «temps anciens».

    En écho aux récits épiques et aux clichés artistiques de «l'ami Paul-Émile», j'ai  été conquis par la magie de cette région du globe pourtant menacée par les effets du réchauffement climatique. Tandis que les glaciers fondent inexorablement, la banquise - le territoire de prédilection des chasseurs Inuits -  se réduit, aussi bien en superficie qu'en épaisseur.

    Les répercussions de ces dérèglements climatiques sont  d'ores et déjà palpables pour la communauté Inuit. En s'amincissant, la banquise a ainsi rendu tout déplacement en traîneaux aléatoire le long de la côte orientale du Groenland. A cause de la disparition de la banquise hivernale dans les fjords durant la dernière décennie écoulée, les Inuits privilégient désormais les bateaux à moteur au détriment des chiens, privés d'activité faute de banquise.

    En réponse à ces changements, la majorité des chasseurs a également préféré tuer ses chiens plutôt que d'en assurer l'entretien. L'utilisation du bateau à moteur s'est systématisée été comme hiver. Les habitants d'Ammassalik sont aux premières loges du réchauffement climatique. Paradoxalement, la plupart des 3 000 Inuits peuplant cette région froide du globe semblent moins inquiets de ces récents bouleversements que les Occidentaux.

    «Les hivers sont plus courts et en plus il fait moins froid !» entend-on dans les rues de Tasilaaq, la principale agglomération concentrant le 2/3 des habitants. À l'inverse des sédentaires déconnectés de leur environnement, la poignée de chasseurs - une soixantaine tout au plus - est, quant à elle, préoccupée par ces dérèglements climatiques.

    Si il est difficile pour les Inuits d'imaginer tous les scenarii d'évolutions climatiques envisagés par la communauté scientifique internationale plutôt alarmiste quant à l'impact de la fonte des glaciers au Groenland sur les activités humaines (élévation du niveau des océans, instabilité des modèles météorologiques,  inflexion des courants marins...), ces récents dérèglements climatiques visibles dans la région d'Ammassalik envoient des signaux forts au reste de la Terre. Les régions polaires sont plus que jamais le baromètre de la planète en surchauffe...

    (A SUIVRE)


    «Dans les pas de Paul-Émile Victor» sur Internet, rendez-vous sur  : www.danslespasdepaulemilevictor.fr

  • RECIT POLAIRE 1|3

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    EN COULISSES 1|3
    Récit et photographies de Stéphane DUGAST

    BLOS SD PEV 1 ouv.jpg

    Sept décennies après ses hivernages au Groenland oriental, j'ai glissé mes pas dans ceux de Paul-Emile Victor (1907-1995) afin de raconter le destin d'une des figures emblématiques de l'aventure polaire du  vingtième siècle et une région du globe en pleine mutation. Le récit et les coulisses de cette aventure polaire racontée dans un livre, une exposition, un film documentaire et dans la presse.

    DANSLESPAS 4 W.jpgAnimé par les mêmes valeurs humaines et humanistes que notre illustre aîné, j'ai initié, en compagnie de Xavier Desmier, photographe à l'agence photographique Rapho, deux voyages-expéditions au Groenland oriental. Là même où Paul-Emile Victor a séjourné entre 1934 et 1937.

    Avec Xavier, photoreporter rompu et aguerri aux reportages en milieu polaire aux côtés de  Jean-Louis Etienne ou du cinéaste Luc Jacquet (NDLR : le réalisateur du film «La marche de l'empereur»), nous nous sommes rendus pendant l'hiver 2006 dans cette région située juste au-dessous du cercle polaire (66°33' N).

    Au cours de nos pérégrinations en traîneaux à chiens, en bateau, en raquettes ou à pied, nous avons d'abord souhaité partager, en toute simplicité et sans fard, le quotidien des derniers chasseurs nomades afin de mieux comprendre leurs réalités.

    L'été suivant, nous sommes revenus dans cette région polaire accompagnés, cette fois, de Stéphane, l'un des fils de Paul-Émile Victor, et d'Emmanuel Pittet, caméraman et producteur. Avec les mêmes chasseurs Inuits et leurs familles (un privilège rare), nous avons vécu une chasse nomade estivale comme les effectuaient jadis les Eskimos.

    Le but de ce voyage estival consistait cette fois à atteindre le fjord sauvage et inhabité de Kangerlussuatsiaq, le «Presque-pas-tout-à-fait-grand-fjord» en tunumiutut (le dialecte local). C'est sur cette île aux dimensions modestes (2 kilomètres au plus de diamètre) que l'explorateur et ethnologue français a hiverné, entre l'été 1936 et l'été 1937, en compagnie de chasseurs eskimos.

    A Kangerlussuatsiaq distant de 150 kilomètres du village le plus proche, Paul-Émile Victor (dit «Wittou» par ses amis eskimos) a partagé, auprès de sa compagne eskimo Doumidia, le quotidien précaire et authentique de sa famille d'adoption. L'ethnographe y a poursuivi sa méticuleuse enquête ethnologique. Comme ses compagnons, il a chassé également l'ours et le phoque.

    Après 14 mois de vie «comme un Eskimo parmi les Eskimos», de multiples voyages en traîneaux, le scorbut, la faim et d'intenses moments de partage, Wittou a quitté à regrets sa «famille» lors de la débâcle de la banquise.

    De retour en France en septembre 1937, Paul-Émile Victor écrira deux récits de son odyssée au pays des Eskimos. Publiés respectivement en 1938 et 1939, «Boréal» et «Banquise» connaîtront un franc succès auprès du grand public.

    Multipliant conférences et articles dans la presse, l'écrivain-ethnographe deviendra un homme populaire et un infatigable conteur de la société des Eskimos qu'il baptisera : la «civilisation du phoque». (A SUIVRE)

  • DIFFUSIONS HIVERNALES

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    DIFFUSIONS DU FILM 52 MN «DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR»
    SAMEDI 23 JANVIER - 09.25
    DIMANCHE 24 JANVIER - 01.20
    LUNDI 1 FEVRIER - 21.40
    MARDI 2 FEVRIER - 00.50
    JEUDI 4 FEVRIER - 16.00

    DIMANCHE 7 FEVRIER - 16.35

    95c36b2fa9ed245f400fb5894a61e2c7.jpgRESUME
    Aventurier, ethnographe, meneur d'expéditions polaires, pionnier de l'écologie, écrivain et dessinateur de talent, homme d'influence et médiatique, Paul-Emile Victor (1907-1995) a marqué son époque et influencé bon nombre de vocations dans notre siècle. La vie du célèbre aventurier consacrée à l'exploration des pôles et à des séjours au Groenland oriental (entre 1934 et 1937) a fortement marqué son oeuvre. 70 ans plus tard, Stéphane Victor, l'un de ses fils, est revenu sur cette terre polaire si chère à son père...

    COULISSES

    « C'est grâce à la Guilde à laquelle Stéphane Victor est très attaché depuis de nombreuses annéesba_paul_emile_victor_web.jpg qu'il a pu rencontrer le reporter et réalisateur Stéphane Dugast. Ce dernier a eu l'initiative de ce voyage au Groenland oriental et a proposé à Stéphane de faire partie de son équipe, alors constituée du photographe Xavier Desmier. Le but de l'aventure était de retourner marcher dans les pas de Paul-Emile Victor. Lors de ses séjours à la fin des années 30, les Eskimo (désormais les « Inuit ») étaient essentiellement des chasseurs nomades. Aujourd'hui cette société a changé. Dans ce documentaire truffé d'images magnifiques et émouvantes - des icebergs, des paysages cristallins et des visages Inuit, il sera question de ces profondes mutations, de Paul-Emile Victor et de son oeuvre »

    DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR, L'AVENTURE POLAIRE
    Réalisation /  Stéphane Dugast
    Production/  Méchant Loup Production
    Diffusions / VOYAGE (Groupe FOX) & TV5 Monde
    Prix du jeune réalisateur "Ecrans d’aventures 2007"

    Voyage TV est une chaîne de télévision consacrée à la découverte et à l'évasion à travers les voyages.

  • INSTANT POLAIRE

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    Un cliché du "royaume" des glaces pour vous souhaiter une excellente et heureuse année 2010.
    Que cette nouvelle année vous apporte joie, bonheur, santé  prospérité
    et
    félicité !

    VOEUX2010 sdugast W.jpg
    Fjord du Sermilik / Groenland
  • AU ROYAUME DES ICEBERGS

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    cote-orientale-groenlandaise.jpg
    © Stéphane Dugast

    Un voyage proposé par Grand Nord Grand Large (GNGL) durant lequel Stéphane Victor, fils de Paul-Emile Victor, sera conférencier...

    Image_2_t.jpgL'ESPRIT - Extrait de la plaquette de GNGL / « Nous filons vers le Groenland, la région de Tasiilaq et naviguons le long de la côte orientale du Groenland. En apercevant d’abord la fameuse calotte glaciaire, enjeu de nombreuses recherches scientifiques et d’aventures sportives, nous traversons le cercle polaire pour tenter d’atteindre le célèbre fjord de Kangerlussuatsiaq. Au fil de notre cabotage, nous revivrons cette période héroïque de l’histoire polaire française. Cartes et lieux de dépose rappellent quotidiennement que c’est sur ces côtes que le célèbre ethnologue jurassien forgea sa destiné polaire. Le Groenland, toujours d’actualité, au même titre que le milieu polaire au sens large, est l’enjeu de nombreuses recherches qui ont toutes un point commun : le réchauffement climatique. Prix calculé sur la base d’une réservation en cabine triple, partagée. Selon disponibilité, une catégorie supérieure pourrait être proposée avec supplément. En vous inscrivant pour pourrez choisir de poser une simple option, de payer par chèque, ou directement en ligne (sécurisé).

    Voyage "Groenland, Sur les traces de P-E Victor, Gessain, Perez" Du 29/08/2009 au ou du 08/09/2009 au 08/09/2009 18/09/2009.

     

    GRO504V01.JPGINFOS TECHNIQUES

    Transport des bagages : bateau. Vous ne portez que vos affaires de la journée. Hébergement : cabine triple, double avec salle de bains privée ou partagée, supérieure ou suite. Nourriture : salle de restaurant à bord du bateau. Encadrement : chef d’expédition, spécialiste du milieu polaire, conférenciers, proches des familles Victor et Gessain, des expéditions polaires françaises. Transport aérien : vols réguliers (Icelandair). Groupe : 53 participants maximum. Non compris dans le prix : les assurances, les frais d’inscription, les boissons à bord, les pourboires à l’équipage. Attention conditions particulières d'annulation.

     

    Le site web de Grand Nord Grand Large

  • BANDE-ANNONCE "DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR"

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    Réalisation : Stéphane Dugast
    Production : Méchant Loup Production
    Diffusions : VOYAGE (Groupe FOX) & TV5 Monde
    Prix du jeune réalisateur "Ecrans d’aventures 2007"

    REGARDEZ LA BANDE-ANNONCE (8'30)

  • DU BOUT DU MONDE

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    PEVbookVISUEL.jpg

    PRIX DU BEAU LIVRE INSULAIRE 2008

    L'AVIS DU JURY

    OUESSANT2008.jpg«Cet ouvrage de 224 pages, riche de plus d'une centaine de superbes photographies narre une expédition entreprise sur la côte orientale du Groenland durant l'hiver 2006-2007, sur les lieux où 70 ans auparavant P. Paul Émile Victor réalisait son premier séjour au long cours (14 mois) afin de vivre «comme un eskimo parmi les eskimos».

     

    Ce dernier avait effectué l'intégralité de son périple en traîneau ; 70 ans après, la banquise était trop mince pour autoriser les déplacements à traîneau le long de la côte : résultat probable du changement climatique, d'où la seconde partie du titre qui de prime abord peut surprendre, le lien entre Paul-Émile Victor et le changement climatique n'étant pas évident.

     

    En suivant les traces du grand explorateur, ce livre nous invite à une exploration des changements qui en 70 ans ont transformé les paysages et la société inuit. Malgré leur éloignement des centres du monde, ces rivages de l'extrême nord arctique n'ont pas échappé à la globalisation.

     

    La mise à disposition par les enfants de Paul Émile Victor, dont l'un d'entre eux participait à l'expédition, du fond photographique de leur père permet ainsi des vis à vis saisissants des scènes de la vie quotidienne des Inuits à 70 ans d'intervalle.

     

    Quant au changement climatique, il est abordé à travers trois questions d'actualité traitées par des scientifiques renommés en fin de chapitre : les pôles, sentinelles du climat ; les glaces de mer, témoins ou acteurs du changement climatique ? Les impacts attendus du réchauffement climatique sur la biodiversité.


    Au final, servis par des photographies superbes qui se justifient à elles seules le qualificatif de «beau livre», cet ouvrage prête à voir mais aussi à penser : le destin des Inuits et des paysages du Groenland nous invite à une réflexion sur le futur proche de notre planète »


    PRIX BEAU-LIVRE
    FESTIVAL INSULAIRE OUESSANT 2008

    "DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR, VERS UN RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?"

    Photographies de Paul-Emile Victor & Xavier Desmier.
    Enquête de Stéphane Dugast
    Préface de Nicolas Hulot
    (Beau-Livre) - Michel Lafon éditions, 2007

    Egalement lauréat du Prix du Beau Livre maritime de CONCARNEAU 2008


    OUESSANTb2008.jpgLe Prix du Livre Insulaire a pour but la mise en valeur des écrivains et des livres de la matière insulaire pour des ouvrages récents. Les prix sont décernés aux auteurs. L'insularité s'entend soit par :
    - les auteurs - nés, vivant ou travaillant sur une île, et qui proposent dans leurs ouvrages une inspiration marquée par l'insularité
    - les ouvrages - écrits par des auteurs extérieurs au milieu insulaire, mais dont l'inspiration est nourrie par les îles (réelles ou imaginaires).

    Cinq catégories littéraires étaient concernées : fiction / poésie / ouvrages scientifiques/ littérature pour la jeunesse & beaux-livres.

    Site web du festival du livre insulaire de Ouessant

  • LA-HAUT SUR LA MONTAGNE

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    CULTUREPLAGNE3.jpgPROJECTION DU FILM
    "
    DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR - L'AVENTURE POLAIRE
    "
    UN FILM DE STEPHANE DUGAST


    LUNDI 11 AOUT 2008
    à 21h30


    à CinéPlagne (Entrée gratuite)

    FESTIVAL CULTURE-PLAGNE : Auteurs, carnettistes, illustrateurs, BD reporters et éditeurs ont rendez-vous du 10 au 13 août 2008 pour partager avec le public leur passion du voyage. Durant 4 jours, le festival Culture-Plagne offrira aux visiteurs un festival aux couleurs du voyage, rythmé par les créations de ces artistes "bourlingueurs" accompagné de conférences, ateliers, concours et expositions.

    Site web officiel du festival Culture-Plagne

  • UNE EXPO TRES NATURE

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    "DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR" EN PLEIN AIR
    jusqu'au 30 SEPTEMBRE 2008
    à la Gacilly (Morbihan)

    gacilly75.jpgFestival Photo Peuples & Nature : un festival, deux passions. Créé en 2004 par Jacques Rocher, homme passionné d'art photographique et entrepreneur particulièrement attentif à la protection de la nature, le Festival Photo Peuples & Nature de La Gacilly est ouvert à tous et entièrement gratuit. Une nouvelle fois, le village breton de La Gacilly (env. 2 300 habitants) va se transformer en véritable galerie d'art en plein air. 200 clichés grand format y sont présentés sans interruption pendant quatre mois à travers 700 m² d'exposition au grand air.

    XDemier175.jpg"DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR - VERS UN RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?". UNE EXPO AVEC LES PHOTOGRAPHIES DE XAVIER DESMIER ET DE PAUL-EMILE VICTOR - GALERIE DU LABYRINTHE VEGETAL
  • DEBAT-CONFERENCES AU FESTIVAL PHOTO PEUPLES & NATURE - LA GACILLY

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    DEBAT DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR
    DERNIERS SANCTUAIRES DE LA NATURE

    RDV le 31 MAI 2008
    à 16H

    à la Gacilly (Morbihan)

    923763958.jpg

    Le Festival Photo Peuples & Nature va une nouvelle fois transformer le village breton de La Gacilly (env. 2300 habitants) en véritable galerie d'art en plein air. 200 clichés grand format y seront présentés sans interruption pendant quatre mois à travers 700 m² d'exposition au grand air. 150 000 visiteurs sont attendus dont 10 000 le week-end du vernissage les 30, 31 mai et 1er juin prochains !




    1202753194.jpgEn 1937, Paul-Emile Victor a réussi l’exploit de traverser le Groenland d’ouest en est. Il vécut une année au coeur d’une famille inuit, «Eskimo parmi les Eskimos». Au péril de sa vie, il affronta les conditions polaires les plus difficiles. Emerveillé par cette terre inconnue, ce grand humaniste fût un pionnier du mouvement écologique. Soixante-dix ans plus tard, Xavier Desmier accompagne son fils Stéphane Victor pour revivre l’incroyable expérience de l’explorateur. Aurores boréales, glaciers, fjords sauvages, montagnes enneigées, les photographies semblent témoigner d’une beauté intemporelle… Mais au-delà de ces images féeriques, cette exposition donne l’alerte : le réchauffement de la planète fait fondre la banquise, empêchant hommes et animaux de se déplacer. L’exposition présentera les archives photographiques de Paul-Emile Victor en parallèle avec les images de Xavier Desmier. Elle s’inscrit enfin dans le cadre de l’année polaire 2007-2008

    " DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR - VERS UN RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ? "
    UNE EXPO AVEC LES PHOTOGRAPHIES DE XAVIER DESMIER ET DE PAUL-EMILE VICTOR
    GALERIE DU LABYRINTHE VEGETAL
  • LA BONNE ETOILE (2/2)

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    PEVtraineaubandeau.jpg

    Reporter habitué à bourlinguer sur des terres éloignées des sentiers touristiques et commerciaux, Stéphane Dugast s’est cette fois passionné pour Paul-Émile Victor, le Groenland oriental et ses habitants en proie à de profondes mutations sociétales et climatiques.

    LIRE LA PREMIERE PARTIE

    Premier repérage en solitaire au coeur de l'hiver. Comment s’est ensuite mis en place votre reportage inititulé « Dans les pas de Paul-Emile Victor » ?

    - Stéphane Dugast : « En fait, deux voyages-expéditions vont se mettre en place afin de confronter les récits de Paul-Émile Victor datant des années 1930 et notre vécu-terrain. Un premier voyage sera réalisé durant l’hiver 2006.

    Avec Xavier Desmier, photographe à l’agence Rapho, nous partons sillonner la région d’Ammassalik en traîneaux à chiens, en bateau ou à pied sur la banquise, dans les fjords ou les villages. L’été suivant, nous revenons sur la côte Est du Groenland en compagnie de Stéphane Victor, l’un des trois fils de l’explorateur, et du cameraman Emmanuel Pittet.

    Nous sillonnons une nouvelle fois cette région proche du cercle polaire à la recherche des lieux-clés des séjours de Paul-Émile Victor et d’éventuels témoins des passages de l’explorateur français.

    En partageant, le quotidien des derniers chasseurs nomades du Groenland oriental, nous poursuivons également notre immersion au cœur de la société inuit afin d’en comprendre les réalités et les mutations.

    « La modernité et le progrès ont fait irruption dans le quotidien Inuit »

    1466230670.JPG70 ans plus tard, quels sont donc les principaux changements que vous avez pu mettre en évidence ?

    - Comme dans n’importe quel village européen, les changements ont été nombreux en 70 ans. Au Groenland, ils ont toutefois été plus fulgurants qu’ailleurs.

    Du temps de Paul-Émile Victor, les Inuits - encore appelés « Eskimos » - étaient un peuple nomade vivant de la chasse toute l’année, de la cueillette et de la pêche en été. Sept décennies plus tard, les habitants de cette région du globe sont tous devenus sédentaires.

    Aujourd’hui, les chasseurs ne sont plus qu’une poignée. La modernité et le progrès ont fait irruption dans le quotidien Inuit. Les écrans plasma trônent dans les salons surchauffés. Internet est présent dans les écoles.

    On trouve toutes sortes de produits de consommation dans des supermarchés. Si les famines ont disparu, les conditions de vie moins précaires, les maux apportés par le progrès sont nombreux. Le chômage sévit durement. L’alcoolisme fait des ravages chez certains… Heureusement, le tableau n’est pas tout noir.

    Une partie de la population demeure dynamique. Le tourisme et l’écotourisme sont devenus une activité de plus en plus lucrative pour les chasseurs qui se reconvertissent en guide. Chaque village dispose d’infrastructures modernes. Des Inuits, comme notre guide Tobias, dynamisent cette société en proie à de profondes mutations.

    « Sentinelles du climat de notre planète, les régions polaires nous indiquent clairement que la Terre est en surchauffe »
    1772581157.JPGAu fil de vos voyages, quels ont été les principaux enseignements que l’on peut en tirer ?

    - Paul-Émile Victor a incontestablement été l’une des grandes figures de l’aventure polaires du vingtième siècle. Ses séjours au Groenland oriental réalisés entre 1934 et 1937 lui ont non seulement permis de construire les fondations de sa vie d’explorateur mais grâce à ses travaux d’ethnologue l’Humanité a pu garder de précieuses traces sur les Eskimos et la « civilisation du phoque » comme l’avait surnommée Paul-Émile Victor.


    L’autre enseignement est que la société Inuit a dû assumer bienfaits et méfaits de nos sociétés modernes dans un laps de temps très court. Si tout n’est pas rose, globalement, je suis tenté de dire que les Inuits ont désormais compris qu’ils avaient leur avenir entre leur main.

    Que leurs traditions longtemps négligées pour différentes raisons sont une manne du futur. Les touristes, de plus en plus nombreux, en sont friands. Néanmoins, le plus préoccupant là-haut, ce sont les répercussions du réchauffement climatique déjà palpables.


    PEVexpoPIC.jpgJustement concernant le réchauffement climatique, qu’avez-vous constaté sur place plus précisément ?

    - En sillonnant fjords, montagnes et glaciers, on a directement mesuré les effets du réchauffement climatique. On a pu évaluer l’ampleur des dégâts. Au pied des glaciers, en comparant la leur ligne de front annoté sur les cartes topographiques dressées en 1935 à partir de photos aériennes à la ligne de front actuel, le recul s’évalue en dizaines de kilomètres.


    Au pied des glaciers, on constate également leur diminution en épaisseur. Ce recul est visible sur les strates rocheuses auxquels les glaciers sont adossés. Les effets du réchauffement climatique sont non seulement visibles mais directement palpables pour la communauté inuit qui survit dans cet univers parmi les plus hostiles de la planète depuis des millénaires.

    En interrogeant les chasseurs locaux, on a constate également l’ampleur des dégâts. Les routes migratoires ont changé. Les navigations sont devenues plus compliquées du fait du morcellement accru de la banquise lors de sa fonte en été. L’hiver, se déplacer en traîneau est devenu dangereux du fait de la diminution de l’épaisseur de la banquise… Sentinelles du climat de notre planète, les régions polaires nous indiquent clairement que la Terre est en surchauffe.

    Pourtant, certains se frottent les mains ! On estime ainsi que long de la côte orientale dormirait l’équivalent de la moitié des réserves en hydrocarbures de l’Arabie Saoudite. La disparition de la banquise permettrait ainsi d’en exploiter ces ressources. L’Homme est parfois cynique.

    Longtemps en marge des grandes destinations touristiques et des mouvements géopolitiques, la côte orientale du Groenland attise désormais bien des convoitises à cause de la richesse de ses sous-sols encore non exploités. Avant cette ruée vers l’or noir, il était vital de témoigner sur cette région du globe et sur ses habitants. En digne héritier de Paul-Émile Victor, écologiste précurseur et ardent défenseur de la planète ! »
    FIN