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roman - Page 3

  • TOUT UN ROMAN

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    Peintre et écrivain de Marine, François Bellec est également un spécialiste de renom de l’histoire de la navigation et de l’exploration du monde. Auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, le contre-amiral (2S) s’est, cette fois attaqué à un nouveau genre : la fiction. Une première fort réussie, car son roman est d’ores et déjà le lauréat du prix Eric Tabarly 2013.

    « Amiral, quelle histoire raconte votre premier roman ?

    Mon roman raconte la destinée de trois personnages prêts à tout pour atteindre Goa, considéré alors comme la « Rome de l'Orient ». Assistant d'un cartographe de Dieppe, François Costentin veut à son tour explorer le monde et rejoindre l’Inde.

    Apothicaire et chirurgien, Jean Mocquet a, quant à lui, découvert Goa grâce au livre d’un botaniste portugais dont les travaux lui ont révélé les pouvoirs des plantes et des épices ainsi que leur utilité.

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    Mon troisième personnage, c’est Dona Margarida da Fonseca Serrão, une veuve de 24 ans, demandée en mariage à Goa par Dom Alvaro, le frère de son défunt mari. Mes trois personnages embarquent à Lisbonne sur une caraque[1] amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix et de ses rêves.

    Pourtant aucun voyageur ne peut alors prévoir ce qu’il adviendra d’une traversée longue de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, entrecoupée souvent d’un hivernage au Mozambique.

    CE QU’ON EN DIT
    Une grande réussite que ce premier roman de l'Amiral Bellec. Une magnifique épopée sur le courage des marins portugais, qui au risque de leur vie, allaient chercher fortune "aux Indes". Établis à Goa depuis le début du XVIIème siècle, les navires en rapportaient le poivre, la cannelle, la girofle, des produits de luxe qui valaient plus cher que l'or...
    Par la Librairie de Port Maria

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    Racontez-nous la genèse de ce premier roman ?

    Tout a commencé, il y a une trentaine d’années, lorsque je dirigeais le musée dela Marine. Encontact permanent avec des historiens, je me suis passionné pour leurs recherches au point de travailler à leur demande l’histoire de la navigation hauturière, très mal connue en ce temps.

    J’ai très vite compris que chaque pays ne disposait que de ses seules ressources, se constituant ainsi sa propre vision. J’en ai donc fait la synthèse en privilégiant notamment la dimension humaine.

    Quant à l’histoire maritime du Portugal, j’en suis devenu un spécialiste, grâce un ami attaché naval du Portugal à Paris qui m’a mis en relation avec un grand historien maritime de l’université de Coimbra. J’ai compris ce que nous devions au Portugal à l’époque des grandes découvertes. J’ai d’ailleurs publié des articles sur le sujet dans des revues maritimes portugaises, intéressées autant par mes connaissances que mon regard extérieur.

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    CE QU’ON EN DIT
    « Un roman à lire absolument, qui allie l'érudition de l'ancien directeur du Musée National de la marine, au talent du peintre et à la plume élégante et pleine d'humour de l'amiral Bellec, écrivain de marine »
    Loïc Josse, libraire La droguerie de Marine

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    Pendant ces années, vous ne vous attaquez pourtant à aucune fiction ?

    Tout à fait ! Ce qui ne m’a pas empêché de publier une vingtaine d’ouvrages sur la navigation ou l’histoire maritime. Mais vous savez, en littérature, on ne devient un «véritable» écrivain que lorsque on publie un roman.

    La suite était dès lors logique. Le 17ème siècle, le Portugal, ses grands découvreurs… le cadre de mon premier roman était tout trouvé ! Pour autant, tout devient compliqué avec un roman historique.

    Un exemple ? Un jésuite à Goa en 1604 est-il habillé en blanc ou en noir ? Aux soucis romanesques s’ajoutent donc des détails de ce genre. Sur le fond, mon roman est en quelque sorte une « déclinaison » de mon abondante documentation.

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    Quel est votre prochain projet éditorial ?

    J’ai pris un tel plaisir à écrire ce  premier roman que je termine déjà la suite ! Cette fois, mon intrigue a lieu 13 ans après. Je fais voyager mes personnages, dont François, mon jeune cartographe, à Macao ou à Batavia.

    En enquêtant, j’ai ainsi remarqué qu’en une décennie la situation de cette région du globe a totalement changé. Les hollandais se sont implantés. La pression britannique est perceptible.

    Quant au roman, il m’oblige à dénicher des détails dans des livres anciens, un travail certes passionnant mais de longue haleine. D’ailleurs, j’apprends beaucoup. Le 17ème siècle, celui de la Renaissance et de Léonard de Vinci, est finalement une époque très sauvage ! »

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

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    [1] : La caraque (ou nef) est un grand navire, de la fin du Moyen Âge, caractérisé par sa coque arrondie et ses deux hauts châteaux avant et arrière.


  • L'EDEN SELON BARRAULT

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    Port-Éden : c'est le dernier roman du journaliste et écrivain Jean-Michel Barrault. Un passionné de mer et d'aventures. 

    Juillet 1877, une étrange annonce parait dans la presse. Un marquis breton promet des terres à cinq francs l’hectare ainsi qu’une «fortune rapide et assurée» à tout candidat désireux de fonder la libre-colonie de Port-Éden.

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    Octobre 1879, le vapeur «Stella Maris» embarque à son bord une centaine de volontaires, dont un jeune reporter ambitieux : Corentin Bonaventure. Direction les confins de l’Océanie, cap sur la Nouvelle-Guinée pour une odyssée assurément riche en péripéties. Le marquis de Rays tiendra t’il ses promesses ?

    Inspiré par une histoire vraie, le journaliste, circumnavigateur et écrivain de Marine Jean-Michel Barrault signe là un authentique roman d'aventures. Un de ceux qui font voyager (et s’interroger) le lecteur immobile…

    Danse de Duk-duk. Aquarelle de de Joachim Graf Pfeil, 1899 / Photographie DR

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    > À LIRE
    Port-Éden
    de Jean-Michel Barrault. 216 pages - 19,90 € (Arthaud)

  • MIC MAC À DJIBOUTI

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    «Aux belles abyssines», c’est un clin d’œil romanesque à un bordel à matafs alors en vogue dans la capitale des Somalis françaises. C’est le titre d'un roman narrant avec à propos Djibouti en 1939, la vie coloniale, des mœurs souvent inavouables, une époque ambigüe ainsi qu’une atmosphère autant mystérieuse que viciée.

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    1939. Pierre Jouhannaud, officier de Marine, débarque à Djibouti pour y prendre le commandement de l'Etoile du Sud à la place de son ami Alban de Perthes, retrouvé mort à bord, une balle dans la tempe.

    D’après le commandant local de la Marine, l’officier décédé aurait été incapable d'entreprendre une mission périlleuse. Il se serait alors suicidé par lâcheté.

    Une version officielle qui ne convainc pas Pierre, son successeur et ami. Liés depuis leurs années d'études à l’école navale et un tour du monde sur le croiseur-école Jeanne-d'Arc, les deux hommes s’appréciaient. Le lieutenant de vaisseau Pierre Jouhannaud va dès lors mener l’enquête. 

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    Si l’intrigue policière est rondement menée, ce roman vaut surtout par sa description du Djibouti d’alors et son contexte trouble. A des milliers de kilomètres de la Métropole sous le feu de l’ennemi nazi, Djibouti et sa région, encerclés par des militaires italiens fascistes, sont un véritable nid pour espions et trafiquants en tous genres.

    Avant d’être le roman d'un spécialiste de la Marine de guerre, c’est celui d’un excellent conteur d’histoires. Si cet ouvrage ne souffre d’aucune approximation, il vaut surtout par le souffle romanesque qui le rythme.

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    Marin d’Etat lui-même pendant de nombreuses années, Bernard Bonnelle maîtrise incontestablement son sujet. Le lieu et la période choisie sont également propices aux soubresauts et aux rebondissements.

    Au fil des pages, on croise dans ce roman d’étonnants personnages dont Potemkine, l'homme à tout faire taciturne de l'Etoile du Sud ou encore une jeune Ethiopienne aux charmes sibyllins.

    Autre prouesse du romancier, celle de donner vie au patrouilleur lui-même, immobilisé à quai à cause de ses chaudières en bout de course.

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    D’une plume élégante, Bernard Bonnelle fait donc mouche, lorgnant vers les récits de Joseph Conrad, ceux de Joseph Kessel comme « Fortune carrée » ou ceux plus picaresques d’Henry de Monfreid, un aventurier-écrivain et trafiquant ayant fréquenté les lieux.

    «Aux belles abyssines» ou un roman de mer, d’aventures, d’histoire et de trahison fort bien construit.

    Si rare par les temps qui courent, mais si précieux…

    Stéphane DUGAST

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     > À LIRE 

    « Aux belles abyssines » de Bernard Bonnelle 184 pages - 17 € (Editions de La Table Ronde). 
     

  • L'AMIRAL ECRIT

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    Ancien préfet maritime de l'Atlantique après avoir été préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord puis commandant de la zone maritime de l’océan Indien (Alindien), l’Amiral Laurent Mérer est devenu écrivain depuis 2006. Les océans et les marins inspirent forcément son œuvre.

    Comment avez-vous eu l’idée de coucher sur le papier ces destins de marins ?

    - Laurent MERER : Ce livre est d'abord le résultat d'une rencontre avec mon ami Vladimir Fedorovski, lui même écrivain et directeur de la collection « Le roman des lieux et destins magiques » aux éditions du Rocher. Il m'avait proposé plusieurs fois de publier dans sa collection, sur des ports célèbres ou des villes d'escales.

    Il m'a relancé en décembre dernier: « Alors amiral, mon livre ? - « Je veux bien vous faire « le roman des marins » - « Quelle bonne idée! ». C'est parti comme cela, sur un bon mot. Je ne pouvais plus reculer !

    J'avais quelques anecdotes en mémoires, quelques notes ici ou là. J'ai évidemment puisé dans mon expérience de tant d'années à bord des bateaux. J'ai voulu mettre en scène  des marins de tous grades. Des vies de quartiers-maîtres comme celles d’officiers mariniers ou de commandants. Mes cinq histoires, chacune constitue un petit roman, se déroulent sur des patrouilleurs comme sur des frégates, en  Atlantique, en océan Indien, dans le Pacifique ou dans les mers  du Nord…

    J’ai aussi voulu traiter de toutes les situations, la navigation, le mauvais temps, les mers du sud, mais aussi l'incendie, la guerre d'aujourd'hui... Et les hommes dans cette vie: l' équipage, l'amitié, la solitude, une femme, une famille, un enfant au loin... Voilà! C’est ainsi que le 15 janvier dernier, je me suis mis à la table de travail à raison de 5 à 6 heures par jour. J'ai terminé mi-mai.

    PORTRAIT LAURENT MERER 125 c.jpgDevenir écrivain après avoir occupé de hautes fonctions dans la Marine, n’est-ce pas une expérience parfois dure à assumer ?

    - C’est une autre vie. En prenant la plume, ou plutôt le clavier, j’ai recommencé à zéro... Vous savez, plus de 60 000 livres paraissent chaque année en France. Dans ce paysage encombré, il faut trouver sa place. C'est excitant !

    C'est vrai, mon quotidien a indéniablement changé ! Il n'y a pas de feuille de service ni d'agenda pour organiser la journée. C’est à moi de décider. Et je n'ai pas de retour avant plusieurs mois. C'est parfois vertigineux. Publier un ouvrage, c'est aussi le faire savoir et le faire connaître: un vrai challenge dans lequel l'auteur doit aussi s'investir.

    Après avoir écrit sur les océans et ses acteurs, votre prochain ouvrage sera forcément marin. S’agira-t-il d’un roman ?

    - Figurez-vous que j’ai déjà pratiquement fini le suivant ! Depuis le 15 mai, j'ai eu le temps... (Rires). Plus sérieusement, il y sera sûrement question de marins et d’océans puisque c’est ma passion. Quant au genre, toutes les possibilités s’offrent à moi : essais, roman historique, enquête…

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

    Photographie : © DR

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    PAGE 34 sur CALAMEO

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