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écrivain - Page 3

  • ZERAQ COURONNÉ

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    « Zeraq », ce n’est ne plus seulement l’appellation d’un quart de nuit souvent interminable (celui entre "zéro" - minuit - et quatre heures du matin) mais c’est également le titre d’un ouvrage collectif récemment couronné prix Eric Tabarly 2012.

    Présidé par Patrick Poivre d’Arvor, homme multimédias et écrivain de Marine, le prix Eric Tabarly du meilleur livre de mer 2012 vient d’être attribué à  ZERAQ - la mer sur le vif, un ouvrage collectif paru aux Editions de l’Élocoquent.

    Une belle récompense pour l’éditrice Elise Dürr qui a réuni autour d’elle 16 écrivains, hommes et femmes, en provenance de toutes les marines et de tous les horizons.

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    « C’est un livre pour aimer les océans parfois tumultueux, les quarts de nuit poétiques, les îles rêvées, les navigations insolites, les embarquements impromptus, les escales exotiques, les nuits étoilées ou les rencontres furtives ! » affirme avec conviction  l'éditrice avant d’annoncer la parution de son prochain ouvrage collectif dédié cette fois aux passantes du bout du monde.

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    Parmi les signatures de ce nouvel ouvrage, des habitués (dont un Amiral inspiré). À noter également, l’élégante post-face signée Loïc Finaz, officier et écrivain de Marine.

    Les océans ouvrent les horizons et aiguisent visiblement les appétits littéraires.

    Photographies : © Ifremer - Marine marchande

     *

    ZERAQ.jpgÀ LIRE
    ZERAQ
    - La mer sur le vif (Collectif). Préface de Christian Buchet. Postface de Jean-François Tallec.  ISBN 978-2-86826-012-3 - 28 € (L’Élocoquent éditions)

    Plus d’infos sur le web à http://www.elocoquent.com

  • VOYAGES, CARNETS & JEANNE

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    Rendez-vous bientôt à Clermont-Ferrand ! Du 18 au 20 novembre prochain va se dérouler la douzième édition du Rendez-Vous du Carnet de Voyage, un festival phare autour du voyage réunissant chaque année visiteurs, artistes et écrivains voyageurs autour d’expositions, de projections-débats, de conférences ou d’ateliers pratiques. C’est en compagnie du dessinateur Christian Cailleaux que je serai présent. Présentation de nos travaux croisés…

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    UNE BD //

    Rencontre autour de sa récente bande-dessinnée. Les avis sont formels « Magistrale rencontre entre l'écriture puissante de Bernard Giraudeau et la poésie graphique de Christian Cailleaux ».

    Quant au synopsis, il raconte les destins de Diego, le matelot à quai, et Théo, l'ancien marin apprenti écrivain, nous entraînant sur les quais du port de Lisbonne, à la poursuite de leurs rêves d'enfance, préservés dans leur mémoire ou abîmés par la vie.

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    Aux récits de voyages de Diego se mêlent les fantasmes d'écrivain de Théo, tous deux obsédés par le fantôme de femmes réelles, imaginaires ou disparues dont ils réveillent le souvenir au gré de leurs conversations.

    De rêves chimériques en vraies blessures, Diego et Théo réinventent leur vie, dans l'attente d'un départ qui n'a jamais lieu.

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    UNE EXPO //

    Afin de raconter l’histoire du porte-hélicoptères R97, l’exposition « L’ESPRIT JEANNE - TENIR LA MER EN ÉQUIPAGE » invitera le spectateur à un ultime embarquement à bord d’un bateau devenu mythique.

    En 34 clichés, le spectateur découvre ainsi la Jeanned’arc, ses marins et la vie du bord. Des salles des machines au pont d’envol. Des postes des matelots à la chambre du commandant. De la passerelle aviation à la passerelle navigation.

    De la prou à la poupe, le visiteur embarque « visuellement » sur la Jeanne d’Arcet découvre un navire de légendes aujourd’hui disparu…

    Photographie Christophe GERAL / Illustrations DR & Christian CAILLEAUX

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    A VISITER //
    Les Longues traversées & la Jeanne d’Arc
    5>21 nov. 2011

    OU ? Hall René Cassin, Hôtel du Département du Conseil Général, 24 rue Saint Esprit
    QUAND ? Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h - Ouverture exceptionnelle le dimanche 20 novembre

     

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    EN SAVOIR PLUS //

    http://www.rendezvous-carnetdevoyage.com/

  • VOYAGES, VOYAGES

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    Le 4 août dernier, l’émission Micro Fictions, diffusée cet été en fin de matinée sur France Inter, s'est intéressée aux écrivains voyageurs. Derrière les micros, l’animateur Ali Rebeihi a pu compter sur les mots avisés de 2 spécialistes : Gilles Lapouge, auteur du Dictionnaire amoureux du Brésil et Julien Blanc-Gras, auteur de Touriste.

    En « bonus » : une interview téléphonique de Mohamed Médiène, professeur de français épris d'orientalisme et auteur de Alger : notes au crayon, et autres textes, afin de parler du recueil de textes des frères Goncourt qui découvrent l'écriture en arpentant Alger.

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    En prime comme tous les jeudis, un grand entretien exhumé. Cette fois, c’est une perle et la voix haut perchée du romancer-journaliste Truman Capote.

    Autre moment fort (et hilarant visiblement), la chronique d'Hubert Prolongeau consacrée chaque jour à une série télé. Cette fois, c’est au tour de la série cultissime : les Soprano d’être décortiquée. De bonnes ondes pour (bien) voyager !

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    Illustration Vallée da Serra do Mar de Jean-Baptiste Debret © - 2011 / Jean-Baptiste Debret

     

    logoFI.pngA ECOUTER //
    Micro Fictions
    , une émission diffusée cet été du lundi au vendredi de 11h à 12h sur France Inter. L’émission est à écouter sur http://www.franceinter.fr/emission-micro-fictions-les-ecrivains-voyageurs 

  • PIERRE LOTI : ORIENT EXPRESS

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    Officier de Marine devenu célèbre, Pierre Loti est une personnalité aux mille et une facettes. Une exposition* rend hommage à l’un de ses savoir-faire méconnus. Une invitation à découvrir le destin d’un marin inclassable et souvent insaisissable. Une incitation au voyage et à la rêverie.

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  • BLEUS À L’ÂME

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    Ancien chef du service « cinéma-showbusiness » de l’hebdomadaire Gala et rédacteur en chef du quotidien France Soir, Bertrand Tessier s’est construit une spécialité : celle de croquer, en mots ou en images, les grands du cinéma comme Jean-Paul Belmondo, Patrick Dewaere, Alain Delon et Romy Shneider. Cette fois, le journaliste, biographe et réalisateur de documentaires s’est penché sur le destin de Bernard Giraudeau. Un drôle de marin devenu comédien, réalisateur et écrivain à succès. « Un aventurier en quête d’horizons, un écrivain voyageur et un baroudeur romantique » de l’aveu même de son biographe.

      Propos recueillis par Stéphane DUGAST

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    BTESSIER art.jpg« Racontez-nous votre ouvrage « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique », s’agit-il d’une biographie au sens classique du terme ?

    - Bertrand Tessier : Il s’agit d’une biographie consécutive à une véritable enquête. Pour l’écrire, j’ai eu la chance exceptionnelle d’être aidée par ses proches : ses deux frères, sa sœur, ses deux enfants, sa compagne de longue date,  Annie Duperey, ainsi que par des compagnons de route comme d’anciens marins.

    Tous m’ont raconté Bernard Giraudeau lorsqu’il était enfant, adolescent, marin, acteur, réalisateur puis écrivain. Grâce à eux, j’ai pu recueillir des témoignages précieux, et même des documents inédits comme sa correspondance avec sa sœur quand il était jeune marin sur la Jeanne d’Arc.

    Tous ces éléments m’ont permis de mieux comprendre le personnage, ses traits de caractère, ses interrogations et sa construction. Mon enquête m’a ainsi mené à Paris, à La Rochelle et à Brest où j’ai rencontré cinq marins qui l’avaient connu pendant ses deux tours du monde sur la Jeanne.

    Ce livre raconte donc l’incroyable destin de Bernard Giraudeau, soit cinquante-cinq années d’un puzzle que l’intéressé rassemblera les dix dernières années de sa vie.

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    Comédien, réalisateur puis écrivain à succès, Bernard Giraudeau a été également un marin. En quoi cette expérience l’a t’elle façonné ?

    Pourquoi Bernard est-il devenu marin d’Etat ? C’est un mystère. Hormis son père militaire, il n’y avait dans sa famille a priori aucun lien évident avec la Marine de guerre. Certes, il y avait ce grand-père cap-hornier dont il nous a parlé dans différents récits.

    En enquêtant, je vais faire une découverte étonnante, celle d’un grand-père paternel marin d’Etat. Un aïeul sous marinier à une époque où l’on expérimentait le périscope, les ballasts ainsi que la double propulsion électrique et diesel.

    J’ai ainsi découvert non seulement l’existence d’Albert, sous-marinier entre 1902 et 1904, mais également celle d’une flotte sous-marine française florissante. Je ne savais alors pas que la France disposait de soixante-dix sous-marins pendant la guerre 1914-18.

    Quant à cet aïeul marin d’Etat et sous-marinier au temps des pionniers, Bernard Giraudeau n’en a jamais parlé. Je ne sais même pas s’il était au courant de son existence.

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    Jeune marin affecté sur la Jeanne, Bernard Giraudeau découvre les océans et le monde. Le voyage a été forcément initiatique ?

    La Jeanne, ça n’a pas été une partie de plaisir. Il l’a d’ailleurs relaté dans ses écrits. Si le bizutage a été habituel, un plus rude l’a marqué : une simulation de strangulation.

    Cette épreuve, il a fallu l’encaisser, ne pas moufter car lorsque l’on est un homme, un vrai, on ne moufte pas. Les marins ont du caractère à cette époque.

    Quant à Bernard Giraudeau, ses camarades le décrivent alors comme un jeune homme réservé. C’est sur la Jeanne qu’il va cependant faire  sa mû. Ses écrits et sa correspondance révèlent un jeune homme d’une maturité stupéfiante, disposant d’un regard surprenant sur son destin.

    Les germes du futur personnage sont déjà en lui. Les escales et les rencontres vont le rendre plus indépendant, plus rebelle.

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    Bernard Giraudeau quittera pourtant avec fracas la Marine. Quelles en sont les raisons ?

    Il simulera même la folie au point, je crois, d’être dépassé par les événements. Son affectation sur la frégate Dufresne après deux tours du monde va lui faire « péter les plombs » comme on dit.

    Cloué à terre puisque la frégate est au bassin, le jeune marin Giraudeau ne s’y fait pas. Son affectation sur le porte-avions Clemenceau n’y changera rien. Il va alors exploser et quitter la Marine. Le retour à la Rochelle sera douloureux. Autant vous dire qu’il ne sera pas accueilli chaudement après cette démission.

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    Comment va-t-il dès lors entamer sa reconstruction ?

    Son père va lui trouver un poste à l’usine Simca de la Rochelle. A ce sujet les imprécisions sont d’ailleurs nombreuses. Combien de temps est-il réellement resté ? Une chose est sûre, sa sœur me confiera qu’il n’y aura jamais de bulletin de paie à la fin du premier mois.

    Qu’a fait Bernard Giraudeau pendant ce temps ? Il a sûrement dû errer sur le port de la Palisse en rêvant à de nouveaux horizons. C’est pourtant une rencontre qui va le décider à s’engager pour une compagnie de théâtre plutôt que d’embarquer sur le premier grumier à destination de l’Afrique.

    Il intègre ainsi une compagnie de théâtre et devient machino. De fil en aiguilles, il va donner la réplique. La metteuse en scène décèle en lui de réelles aptitudes mais lui conseille de faire de la danse pour acquérir plus de souplesse. Il a encore sûrement en lui la démarche du marin chaloupant.

    Dans la danse, il va s’y engager avec une rage incroyable au point d’en faire cinq heures par jour. Toujours cette rage… Finalement, il choisira le théâtre avant ensuite de faire carrière dans le cinéma. Il deviendra cet acteur magnifique. Bernard Giraudeau, c’est alors ce jeune premier aux dents blanches et aux yeux bleus.

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    A l’apogée de sa carrière de star du cinéma, il va pourtant tout casser et vouloir répondre à ses envies. Figure du cinéma populaire, il renonce à la facilité pour se lancer dans sa propre voie à compter du long-métrage Les spécialiste (1985) de Patrice Leconte, un énorme succès populaire. Dans le registre du jeune premier, il étouffe.

    Si il n’est ni Depardieu, ni Dewaere, il est toutefois devenu ce qu’on appelle une star. Pourtant, Bernard Giraudeau va s’engager dans une voie plus risquée. Ce cinéma populaire ne le satisfait plus.  

    Il veut réaliser  ses propres projets et jouer des compositions plus audacieuses. Une nouvelle fois, il est d’une exigence folle et d’un jusqu’au-boutisme absolu.

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    Au point de se lancer dans la réalisation du long-métrage ambitieux « Les Caprices d’un fleuve » ?

    C’est effectivement un film emblématique. C’est celui qui lui ressemble le plus. De ce long-métrage, l’un des acteurs, Richard Bohringer, dira même que c’est « du Lawrence d’Arabie cramé par la passion du cinéma ».

    Durant le tournage, Bernard Giraudeau est  omniprésent : le premier lever, le dernier couché. On le surnommera d’ailleurs « Gyrophare » ou « Le Président » tant il veut tout faire et tout contrôler.

    Il est le réalisateur, le scénariste et le premier rôle. Il n’est alors pas rare de le voir la perruque de travers pendant les prises. Il est tellement enthousiaste qu’il va porter son film et tout Saint Louis du Sénégal où a lieu le tournage.

    Malgré un budget ricrac et un sujet délicat, un éloge à la différence, son film va faire un million d’entrées ce qui est loin d’être un échec commercial.

    Pourtant, c’est un échec aux yeux de Bernard Giraudeau. Ce n’est désormais plus dans le cinéma qu’il va s’accomplir…

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    Au point de devenir écrivain. Pourquoi s’adonne-t’il à l’écriture ?

    L’écriture a toujours été omniprésente dans sa vie. Il y a ses correspondances incroyables lorsqu’il est marin sur la Jeanne, puis toutes les autres. Il a toujours aimé fixer par écrit ses émotions, son vécu et les décors traversés.

    Dans les années 1990, il va entretenir une correspondance, où qu’il soit dans le monde, avec Roland un myopathe. Quand ce dernier décède, sa famille lui envoie ses lettres. C’est là qu’il constate qu’il y a matière à écrire un livre.

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    Fort de ces récits, il rencontre Anne-Marie Métaillé, éditrice de renom. Cette dernière d’abord sceptique va cependant prendre le temps de lire ses textes et être agréablement surprise par leur qualité littéraire.

    C’est même elle qui lui donnera de précieuses recommandations pour densifier son récit. Publié sous le titre Le marin à l'ancre, ce premier livre va finalement se vendre à plus de 40 000 exemplaires.

    C’est un véritable succès en libraire qui va donner confiance à Bernard Giraudeau, lui l’autodidacte seulement titulaire de diplômes techniques est devenu un écrivain.

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    Auteur à succès, devenu écrivain de Marine, Bernard Giraudeau va revenir sur la Jeanne, sa Jeanne. Racontez nous ses retrouvailles ?

    Imaginez vous l’ancien quartier-maître mécanicien, revenir quarante ans plus tard comme capitaine frégate littéraire. Il éprouvait une véritable fierté à porter cet uniforme d’écrivain de Marine.

    C’était une revanche et sûrement aussi une psychothérapie face à la maladie qu’il venait déjà d’affronter lors de son premier cancer du rein.

    La Jeanne a eu de réels pouvoirs cathartiques. Il revenait mettre ses pas là où sa vie d’homme avait démarré. La symbolique était forte… »

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    A LIRE // Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier. Biographie. 298 pages – 19.95 € (Editions l’Archipel).

    Bernard Giraudeau en 8 dates

    Juin 1947
    Naissance à La Rochelle

    1963
    Entre à l’école des apprentis mécaniciens de la flotte

    1964-1966

    Marin sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc

    1970
    Premier prix de comédie classique et moderne au Conservatoire

    1973
    Premiers pas au cinéma dans Deux hommes dans la ville de José Giovanni

    1987
    Devient réalisateur tout en continuant d’être acteur.


    2000
    Ablation du rein gauche consécutif à un cancer

    Juillet 2010
    Décède à Paris

     
    Illustration  Christian Cailleaux / Photographies DR

  • LA VOIX DE LA MER

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    Seableue.fr, c’est le site web d’une ancienne voix de Radio France Internationale (RFI), celle des actualités maritimes et des bulletins marines. Une voix qui a bercé les quarts de nombreux navigateurs guettant le grain ou le coup de vent salvateur. Depuis l’hiver dernier, Arielle Cassim a lancé son propre site web (seableue.fr) dédié à l’actualité du monde de la mer.

    « Pendant des années sur RFI j’ai parlé de vous, je vous ai rencontré, interviewé, que vous soyez du monde de la voile, de la plaisance, de la marine marchande ou de la marine nationale… Aujourd'hui cette aventure et ces rencontres se poursuivent sur Seableue.fr », résume-t-elle sobrement dans un édito visible sur la une de son site web.

    Le week-end dernier, la rédactrice-en-chef de Seableue a mis à l’honneur « Zeraq - La mer sur le vif », un ouvrage marin. Forcément...

    seableue.jpgLes mots d’Arielle Cassim, des photos, des sons et des vidéos sur la mer et ses acteurs. RDV sur http://www.seableue.fr

  • PRISE DE CONTACTS

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    Partie du Pérou pour traverser l’océan Pacifique en kiteboat, Anne Quéméré traçait  sa route vaille que vaille sans lien avec la terre. Seule « en mer et contre tout » jusqu'au dimanche 15 mai au petit matin quand le « Comus of Sark », un ketch de 17m parti de Papeete à sa rencontre entre en contact avec elle. Premier contact humain après 74 jours de navigation dont 50 jours sans communication. Récit de son équipe rassurée... 

    L’émotion a dû être totale lorsque la navigatrice a échangé par VHF avec Ronan Quéméré, son père et coach technique embarqué sur le voilier « Comus of Sark ». A bord de son Kiteboat « Adrien », la Quimpéroise aura parcouru plus de 3 000 milles nautiques (5 528 kilomètres) seule, sans assistance et sans aucun échange possible avec son équipe ou ses proches.

    Une solitude accentuée par le « vide » de l’océan Pacifique où elle n’a croisé aucun bateau, ni requin ou autre poisson. « À partir du 110/115 W, j’ai été plongée dans un monde angoissant, vide de tout où il n’y avait plus rien. Je ne pouvais compter que sur moi-même pour anticiper la météo ou prévoir ma trajectoire. Je n’aurai jamais imaginé vivre une telle expérience»

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    Anne va bien, malgré une fatigue extrême et un fort amaigrissement. En effet, elle a du se rationner ces dernières semaines afin de conserver l’énergie nécessaire pour avancer et avancer encore… Ce dimanche, son équipe lui a transmis un tonneau étanche rempli de nourriture lyophilisée et de fruits frais ainsi qu’un téléphone Iridium.

    Par ailleurs, son Kiteboat porte lui aussi les stigmates de cette aventure incroyable. Outre le safran cassé qui lui a fait perdre en manœuvrabilité depuis le 26 mars dernier, son palonnier est hors d’usage et deux ailes sont déchirées et inutilisables.

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    Face à son immense fatigue et aux détériorations du kiteboat, Anne et son équipe ont décidé de définir comme ligne d’arrivée l’entrée de l’archipel des Tuamotu à la longitude 138°50’W, entre les atolls de Puka Puka et Napuka. Soit encore 110 milles nautiques à parcourir à bord de son kiteboat, avec des alizés faibles de secteur Est. Une navigation difficile qui ne va pas épargner la navigatrice jusqu’au dernier mille.

    D’ici 2-3 jours, Anne Quémére devrait donc achever ce défi et nous raconter en détails cette odyssée à l’ancienne, sans liens avec la terre.

    Relire l’épisode précédent

    Une aventure à suivre sur : http://www.pacific-solo.com/

    Photographies : © Pacific solo