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  • TRONCHES DE JEANNE #2 [BEST-OF]

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'était en substance le concept imaginé, il y a 8 ans, avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui allait alors disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. 

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  • TRONCHES DE JEANNE #1 [BEST-OF]

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'était en substance le concept imaginé, il y a 8 ans, avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui allait alors disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Premier focus sur celui que l'on appelle à bord le "bidel".

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  • TRONCHES DE JEANNE N°3

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Gros plans sur les élèves-officiers.

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  • TRONCHES DE JEANNE N°2

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Second focus sur les musiciens de la flotte.

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  • TRONCHES DE JEANNE N°1

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. 

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  • LA JEANNE DE A à Z / "H" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, Cols Bleus (l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945) raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre H nous embarque sur la plate-forme aviation.

    Copie de 1114-27 066 R2.jpg
    © Christophe GERAL

    « H »

    HELICOPTERES Pour tout nouveau venu, la Jeanne d'Arc est un véritable labyrinthe. Le bateau-école de la Marine compte ainsi plus de 900 locaux, 11 ponts, faux-ponts et passerelles. Le tout est concentré sur une longueur de 182 mètres, divisée en 15 tranches pour des raisons d'étanchéité, et sur une largeur de 22 mètres. Point de repère incontestable de ce bâtiment : sa plate-forme hélicoptères. D'une longueur de 62 mètres et d'une largeur de 21 mètres, cette piste asphaltée s'étend sur plus de 1 300 mètres carrés et dispose de six emplacements de parkings (dits «spots»), matérialisés au sol par des cercles. Cette configuration était censée autoriser le décollage simultané de deux hélicoptères lourds de type «Super Frelon». Dès les premiers essais à la mer réalisés au cours du mois d'octobre 1963, la stabilité du pont d'envol est d'ailleurs jugée «excellente». La Résolue (bientôt baptisée Jeanne d'Arc) verra ainsi s'effectuer 244 appontages sur sa plate-forme, consécutifs à 140 heures de vols au cours de sa « croisière d'endurance». Le cahier des charges des ingénieurs-constructeurs était alors ambitieux : «La construction de la Jeanne d'Arc confère une excellente garantie pour assurer la flottabilité du navire en cas d'avarie et maintenir en mer un haut niveau de sécurité de navigation». A l'usage, cette plate-forme va néanmoins s'avérer tributaire de l'état de la mer. Cette stabilité est incontestable, sauf par une mer de l'arrière. Dans ces conditions, le bâtiment embarde et les coups de roulis sont importants. «La Jeanne roule à cause de ses hanches trop généreuses» écrira plus tard, avec lyrisme, Bernard Giraudeau, le marin-écrivain. A contrario, le porte-hélicoptères est peu sujet au balancement d'avant en arrière, au «tangage» en langage marin. Grâce à ces caractéristiques, la Jeanne est devenue une excellente école pour apprendre les subtilités du métier de pilote. Chevronnés ou débutants, tous sont unanimes quant aux aptitudes requises pendant les manœuvres d'appontage afin de dompter la «Dame en fer» et ses déhanchements, parfois imprévisibles...
    Stéphane DUGAST

    *

    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • JEANNE DE COEUR

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    Nom : Penot. Prénom : Christophe. Profession : Écrivain et éditeur d'art. Signes particuliers : vient de publier un ouvrage consacré à le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. «Pour ceux qui l'aiment, et pour ne jamais l'oublier...» confesse sans ambages son auteur aux talents éclectiques...

    DSC_0646.JPG«Embarquer sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc pour vous imprégner des lieux et de son équipage a-t-il été une condition sine qua non avant d'écrire «Adieu, Jeanne, adieu !» ?
    - Christophe Penot : D'abord, il y a eu un travail préalable qui a consisté à enquêter sur la Jeanne d'Arc. J'ai fait connaissance avec le bateau dans les grandes lignes. De sa date de construction à tous ses commandants, ses principales campagnes autour du monde et ses missions phares. Avant d'embarquer, je savais donc où me diriger avec le sujet Jeanne.

    Ensuite, c'est forcément l'imprévu qui a joué. Au delà des dates ou des commandants, il y a des hommes : les marins. J'ai essayé de me pencher sur la mémoire de ces marins en venant les écouter à bord. C'est lors de la précédente campagne, pendant un transit Brest-Tunis, que j'ai ainsi embarqué sur le porte-hélicoptères.

    Premier constat in situ, la mémoire des hommes de la Jeanne » est assez semblable d'un individu à l'autre. En effet, tous les marins de la Jeanne racontent la même histoire. La Jeanne: c'est leur premier d'amour. Ce sont d'ailleurs les premières phrases de mon livre : «Elle a été leur premier amour. Elle, c'était la Jeanne ; eux, c'étaient des hommes...».

    Fort de ces enseignements, j'ai voulu toucher une corde qui n'est ni imaginaire ni littéraire mais bien humaine. En écrivant ce livre, j'ai souhaité toucher tout simplement ceux qui aiment et qui connaissent la Jeanne. C'est un ouvrage rare et précieux pour un bateau mythique ! «Adieu, Jeanne, adieu !» est le livre de  la mer, du vent et du cœur !

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    « Adieu Jeanne, adieu ! »
    est le livre de la mer, du vent et du cœur !
    Christophe Penot

    - Comment avez-vous procédé pour écrire cet ouvrage proche de l'essai littéraire ?
    - D'abord, en embarquant, j'ai pu compter sur  l'accueil et la compréhension de Xavier Prache, commissaire en chef qui a compris d'emblée ce que je désirais écrire. Grâce à lui et aux officiers, j'ai eu le bonheur d'aller de coursives en coursives, de carré en carré, toujours parfaitement accueilli. Et jai aimé passé des heures avec les veilleurs, sur le pont, la nuit. Ainsi, ai-je pu appréhender et rencontrer les principaux personnages de la  Jeanne.

    Ce sont ces derniers qui ont constitué la trame à mon récit. Fort de cette approche, j'ai pu appréhender la Jeanne physiquement et plus intimement. Je n'ai eu qu'à écouter ces marins, tout en leur précisant au préalable que je n'étais entre guillemets qu'un écrivain du bord, présent  avec eux pour un transit entre l'Atlantique et la Méditerranée. Pour les écouter, je n'avais avec moi qu'un carnet de notes et un crayon. J'ai noté tout ce qui me semblait intéressant en écoutant ces personnages clés. Il n'y a donc eu aucune interview. Je suis allé aux antipodes de ce que j'ai l'habitude d'écrire, car je suis d'ordinaire un adepte de livres d'entretien.

    Pour la Jeanne, je souhaitais travailler sans magnétophone. C'est un choix délibéré pour que ce livre s'écrive sur un ton confidentiel. «Adieu Jeanne, adieu !», c'est un ouvrage que je ne dirais pas écrit mais chuchoté à l'oreille.

    Une fois tous vos témoignages recueillis, comment avez-vous alors écrit votre récit ?


    - A la manière d'un artisan, j'ai travaillé ma «matière première», soit mes témoignages, que j'ai mélangés à ma connaissance du sujet, pour ensuite coucher sur le papier mon ressenti. Il est vrai que fort de toutes mes notes et des impressions recueillies, j'aurais pu écrire un livre plus conséquent mais ça n'était pas l'objectif.

    Je souhaitais réaliser délibérément un livre réduit en pagination. Un livre écrit sur le ton de la confidence, selon Sylvette et Jean-Jacques Messager, l'épouse et le président de l'association des anciens de la Jeanne d'Arc. «Adieu, Jeanne, adieu !» ressemble à une lettre d'amour. C'est de surcroît un livre à tirage confidentiel puisque nous n'avons tiré que 690 exemplaires. C'est également un ouvrage d'art car il a été tiré sur du papier haut de gamme. A l'heure des tirages grand public, cette fabrication artisanale et sa rareté en font à mon sens toute sa saveur et toute sa richesse...

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    Auteur d'un précédent Beau-Livre intitulé  «Les chevaliers de la mer» consacré à l'école navale, vous semblez passionné par les océans et les marins, d'où vous vient cette attirance ?


    - Ce «tropisme» s'explique d'abord par mon service militaire que j'ai effectué au sein de la Marine nationale. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance d'embarquer sur la Jeanne. Il y a aussi la ville où je vis. Avec mon épouse et mes enfants, nous avons le bonheur de vivre à Saint-Malo. Nous avons cette chance de vivre au bord de la mer qui bat sous nos fenêtres. Vous savez, j'ai découvert la mer par capillarité. Désormais, je ne peux plus vivre une journée sans voir la mer. Je suis habité par le rythme marin. Sans compter mes nombreuses lectures marines...

    C'est également a posteriori que je me rends compte  que mes productions littéraires s'éloignent peu souvent de l'univers de la mer. J'ai réalisé un livre d'entretien intitulé «Chateaubriand aujourd'hui» avec les dix meilleurs spécialistes mondiaux. Vous savez que l'écrivain François René de Chateaubriand, véritable marin,  était fasciné par la mer, qu'il appelait sa «vieille maîtresse»...

    De la même façon, j'ai écrit des livres avec différents personnages, notamment sur le Tour de France cycliste. Là encore, il y a des points communs. Le Tour comme la Jeanne d'Arc sont de formidables ambassadeurs de notre pays. Le Tour de France est diffusé dans 186 pays à travers le monde. Il touche potentiellement 1,5 milliards de téléspectateurs. Même dimension pour la Jeanne qui est une formidable ambassadrice de la France et de sa culture à travers le monde. Qu'il s'agisse de littérature, de peinture et de gastronomie. Voilà pourquoi, lorsque j'écris sur le Tour de France ou sur la Jeanne, j'écris sur les mêmes registres : la francophonie, la culture française, la beauté de notre pays...

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    Après ce récent travail littéraire consacré à la Jeanne d'Arc, à quels nouveaux projets vous attelez-vous ?


    - Grâce à nos deux maisons d'éditions - Cristel éditions et Cristel éditeur d'art exclusivement consacré aux domaines de l'art et de la peinture - le champ des possibles est large. Cependant, les sujets marins et Marine m'attirent irrésistiblement.

    A la demande de Centre Instruction Naval de Brest, je prépare un nouveau livre pour 2010 qui sera traité de la même manière que l'ouvrage «Les Chevaliers de la mer». Il s'agira d'un livre d'entretiens dans lequel dix-huit merveilleux témoins raconteront l'école des Mousses, lieu emblématique de la Marine qui vient de rouvrir de nouveau ses portes, et qui a façonné tant de marins, tant de destins allais-je dire...»

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

    Photographie une de Yann LE NY / Marine nationale
    Photographies de Julien CABON / Marine nationale
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    SUR COMMANDE
    Adieu, Jeanne, Adieu !
    de Christophe Penot. 48 pages - 24X18 cm. Edition d'art sur papier Rives vergé ivoire. 29 €. 690 exemplaires exclusivement vendu par correspondance. Contact : Cristel éditeur d'Art. 7, avenue Jules Simon - 35400 Saint Malo ou sur le web à : www.editions-cristel.com

    logo cb.jpgReportage paru dans COLS BLEUS n°2926, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945

     

     

  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°2

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    meretmarinebar199.gif« Le célèbre navire école de la Marine nationale a appareillé le 2 décembre de Brest pour son ultime campagne. Au cours de cette dernière mission, nous ouvrons la rubrique « Un cliché, une histoire », avec des extraits du Beau-Livre « La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97 ». Cet ouvrage, écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral, vient de sortir. Pour ce second rendez-vous, retour sur un bâtiment conçu en pleine guerre froide, à l'heure de la menace nucléaire...

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    ERE ATOMIQUE
    A l'instar des porte-avions Foch et Clémenceau ou du croiseur Colbert, le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc a été conçu à l'orée des années 1960 pour survivre à une guerre nucléaire. Un système de ventilation en circuit fermé permet de naviguer, de combattre sans personnel à l'extérieur et de traverser ainsi une zone de retombées radioactives. Située à l'arrière du bâtiment, un local était même prévu comme salle de décontamination comme local afin de passer les marins au compteur Geiger. Quant aux déchets radioactifs laissés sur la coque et des superstructures, un arrosage en pluie était censé décontaminer tout le bâtiment.

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97» et parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.


  • CONFIDENCES MARINES 4|4

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    1114-29 359 R4.jpg
    © Christophe GERAL
    ECOUTEZ L'INTERVIEW

    podcast

    Logo_LRDLM.jpgRencontre audio avec Stéphane Dugast / Partie 4
    Il est maintenant question du porte-hélicoptères "JEANNE D'ARC", du mythe et du livre réalisé avec la complicité de Christophe GERAL.

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°1

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    Stéphane DUGAST

    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°1

    meretmarinebar199.gif« Le célèbre navire école de la Marine nationale a appareillé le 2 décembre de Brest pour son ultime campagne. Au cours de cette dernière mission, nous ouvrons la rubrique « Un cliché, une histoire », avec des extraits du Beau-Livre « La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97 ». Cet ouvrage, écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral, vient de sortir. Pour ce premier rendez-vous, retour sur un moment fondamental d'une campagne de la Jeanne : L'appareillage...

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    LE GRAND DEPART
    Début décembre, le porte-hélicoptères «Jeanne d'Arc» quitte la rade de Brest pour s'élancer dans une nouvelle campagne d'application. L'appareillage est toujours un moment intense. Les nombreux marins quittent leurs proches avec beaucoup d'émotion, en particulier les officiers-élèves et les jeunes matelots qui entament là leur première grande mission. Mais la tristesse du dernier baiser et de la dernière parole laisse vite place à l'idée que les officiers-élèves - les midships - se transformeront pendant les six mois d'apprentissage sur les océans. La « Jeanne » ou l'école de la mer...


    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • LA DER' DE LA JEANNE

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    © Jacques TONNARD / Marine nationale

    Sous un ciel breton d'abord capricieux puis radieux, la Jeanne d'Arc a quitté Brest le mercredi  2 décembre dernier pour  son ultime campagne d'application. Récit d'un appareillage pas comme les autres.

    Retentissant. 19 coups de canon. 19 coups de tonnerre à Brest. Comme l'exige la tradition, le premier Ministre François Fillon, a été accueilli avec les honneurs qui lui sont dus sur le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc R97 avant l'appareillage de la quarante cinquième campagne du groupe école d'application des officiers de la Marine. C'est au mouillage sur coffre, « comme un clin d'œil à la tradition » selon le pacha, le capitaine de vaisseau Patrick Augier, que la Jeanne s'est offerte pendant quelques heures aux yeux des brestois. A quinze heures, Monsieur le Premier Ministre est monté à bord afin de s'adresser aux officiers élèves et à l'équipage impeccablement aligné sur le pont d'envol. Durant un cérémonial miltaire parfaitement orchestré et réglé, un étrange recueillement était néanmoins perceptible plate-forme hélicoptères. « Normal, c'est la dernière campagne. Mais nous les marins, on a désormais les yeux tournés vers le large... », précisait le Major Jean-Jacques Nadon, capitaine d'armes de la Jeanne. Quinze heures trente, fin du discours de Monsieur le premier Ministre conclu par un tonitruant : « Vive la France, vive la République, vive la Marine... »

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    © Christophe GERAL

    Effervescent. Foule des grands jours sur le pont d'envol. Plus d'un soixantaine de journalistes s'y presse afin d'immortaliser l'instant. La Jeanne et les marins ont ainsi les honneurs des media locaux, régionaux et nationaux jusqu'à l'appareillage. La veille, France 3 Ouest a même bouleversé ses programmes puisque tous ses journaux d'informations régionaux se sont déroulés en direct du porte-hélicoptères. Une émission de 65 minutes spéciale « La Jeanne en direct » a même été diffusé en soirée*. Même effervescence médiatique le matin de l'appareillage avec des directs des radios assurés jusqu'à la coupure inopinée des liaisons à terre...  Seize heures, la Jeanne appareille. Les visiteurs d'un jour quittent prestement le porte-hélicoptères tandis que Monsieur le Premier ministre reste à bord pour assister aux manœuvres d'appareillage. Embouteillages monstres en passerelle qui  n'empêchent toutefois pas le pacha et l'officier de manoeuvre, le lieutenant de vaisseau Benoît Burgaud, de rester concentrés et appliqués. Appareillage sans anicroches.

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    © Stéphane DUGAST

    Esthétisant. En mer face à la cité du Ponant, le soleil devient radieux. La Jeanne resplendit. Il est temps pour François Fillon de regagner la terre ferme en hélicoptères. Les derniers passagers d'un jour quittent à regret la Jeanne d'Arc, joliment éclairée par une lumière automnale, fendant déjà les flots. Droit devant son étrave : l'océan Atlantique. Direction maintenant le cap Horn, via le Maroc, le Sénégal et le Brésil. Remontée ensuite dans le Pacifique, ponctuée d'escales au Chili et au Pérou, avant de passer le canal de Panama et de se rendre aux Antilles, à New York, à Québec puis à Saint Pierre et Miquelon. Retour en Europe via  Hambourg, Zeebruge, Rouen et Brest. En plus de cette douzaine d'escales, La Jeanne mènera des missions opérationnelles en participant notamment à une opération multinationale de lutte contre les trafics de stupéfiants (Narcops) au large de Dakar (Sénégal), puis à une seconde mission de ce type au large de la Colombie, avant de mener une mission de surveillance des pêches dans les eaux territoriales françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon (Polpêche) et d'effectuer le Cadet Training en mer du Nord. En fin de campagne, à Rouen et à Brest notamment, il sera alors opportun de célébrer alors la fin de vie de ce vénérable vaisseau de la Marine. L'an prochain le groupe-école Jeanne d'Arc, composé d'un Bâtiment de Projection de Commandement (BPC) et d'une frégate accompagnatrice, prendra la relève. L'empreinte Jeanne est décidément inoxydable...

    Stéphane DUGAST

    * : Emissions TV visibles sur http://ouest.france3.fr/JEANNEfrance3.png

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgA LIRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast
    Préface de Bernard Giraudeau
    Avant-propos de l’Amiral Pierre-François Forissier, chef d’Etat-Major de la Marine
    Grand format « à l'italienne » 395x275 mm
    184 pages. 49.90€

    + d'infos sur www.lajeannelelivre.fr

  • LA JEANNE, LE POINT FINAL

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    © Christophe GERAL

    LE BILLET DE JEAN GUISNEL.
    «
    La Jeanne, le vieux porte-hélicoptères qui sert de navire-école aux officiers de la marine nationale et parcourt les mers du globe depuis 1965, part mercredi de Brest pour sa 45e et dernière virée. Elle la conduira pour un voyage de sept mois qui la conduira au cap Horn, via le Sénégal et le Brésil, et la fera remonter dans le Pacifique (escales au Chili et au Pérou) avant de passer le canal de Panama et de rentrer à Brest par le chemin des écoliers, avec étapes à La Corogne (Espagne), à Rouen et à Hambourg. Depuis que navigue ce beau navire de 13.000 tonnes et 182 mètres de long, 15.000 marins sont passés à son bord. Et 6.400 jeunes officiers y ont été formés. Trois millions de kilomètres plus tard, le vénérable bâtiment n'a plus son coeur de vingt ans, et ses quatre moteurs de 40.000 chevaux ne sont plus autant sollicités, ni pour la vitesse, ni pour l'endurance ! Comme c'est la tradition depuis plusieurs années, La Jeanne effectuera des missions opérationnelles, en participant notamment à une opération multinationale de lutte contre les trafics de stupéfiants, NARCOPS, au large de Dakar (Sénégal), puis à une deuxième au large de la Colombie, avant une mission de surveillance des pêches dans les eaux territoriales françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon (opération POLPÊCHE). Et ensuite, fin mai, ce sera fini ! La marine devrait annoncer prochainement les conditions de sa "déconstruction", c'est-à-dire de sa démolition évidemment dans le respect de la réglementation européenne.

    Pour tous ceux qui ont aimé ce navire, nous conseillons vivement la lecture d'un très bel ouvrage titré comme il se doit La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97, publié par Stéphane Dugast et le photographe Christophe Géral*. Grand format, plans, photos magnifiques, l'histoire d'un navire mythique par le petit et le gros bout de la lorgnette ! »

    * : Stéphane Dugast (textes) et le Christophe Géral (photos), La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97, EPA, 184 pages, 49,90 euros, ISBN 9782851207166