«L’Aventure, ce sont des expéditions et des exploits, point à la ligne !», est-on venu me dire l’autre dimanche. «Vous avez une vision large de l’Aventure, vous…» m’a ajouté mon interlocuteur visiblement agacé par la ligne éditoriale du blog Embarquements faisant la part belle à l'Aventure sous toutes ses formes. Une fois n’est pas coutume, je vais lui donner raison. Car, si comme lui j’affectionne les explorateurs, les voyages, les expéditions, le risque et les dangers, l’aventure peut être également perceptible dans une fiction. La preuve avec Jack et la mécanique du cœur : un film d’animation en 3D signé Mathieu Malzieu, chanteur du groupe Dynonisos, romancier et désormais co-réalisateur.
Au cinéma, tout est souvent question de passion et de flair. Fort du succès du film d'animation Arthur et les Minimoys (dont les deux suites, Arthur et la vengeance de Maltazard et Arthur et la guerre des deux mondes, sont en préparation), Luc Besson n’a pas tergiversé pour produire un second projet d'animation, via sa société Europa Corp, en lisant le roman La mécanique du cœur, signé Mathias Malzieu.
C’est d’ailleurs ce dernier, qui co-réalise l’adaptation cinématographique de son roman, en compagnie de Stéphane Berla, qui a déjà dirigé bon nombre des clips de Dionysos, le groupe de musique de Mathieu Malzieu.
Autre signe particulier, ce film d’animation rassemble des pointures, dont les voix de Jean Rochefort ou de Grand Corps Malade et d’Olivia Ruiz (musique en prime).
Quant à l’intrigue, elle nous transporte dans un monde à la Dickens ou à la Jules Verne. 1874 en Ecosse, Jack nait un jour où il fait tellement froid que son cœur en reste gelé. La sage-femme qui l'a mis au monde remplace alors son cœur défaillant par une horloge mécanique.
Jack survivra avec ce bricolage magique à condition de respecter 3 lois: premièrement ne pas toucher à ses aiguilles, deuxièmement maitriser sa colère et surtout ne jamais Ô grand jamais, tomber amoureux.
Sa rencontre avec Miss Acacia, une petite chanteuse de rue, va précipiter la cadence de ses aiguilles. Prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel un Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais, à Paris jusqu'aux portes de l'Andalousie.
Des voyages, des horizons lointains, de vrais personnages, une porte d’entrée à l’Aventure, la vraie celle où se mêlent les sourires, la sueur et parfois les larmes. En attendant, c'est un film en salle le 5 février prochain que je tenais à vous faire partager malgré les réticences et les mises en garde d'un spécialiste de l'Aventure. Car l'Aventure est protéiforme, qu'on se le dise...
