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  • LA JEANNE DE A à Z N°6 / "F" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre F évoquant l'une des missions premières du bateau-école de la Marine depuis 1964...

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    © Christophe GERAL

    « F »

    FORMATION Véritable école de la mer, la campagne d'application de la Jeanne d'Arc vise à fournir une formation aussi bien maritime qu'humaine. Si il n'y a sans aucun nul doute pas meilleure école que celle d'un déploiement à travers le monde, il est incontestable que la formation Jeanne s'est affinée au fil des campagnes. Devenue moins «scolaire» depuis une décennie, l'enseignement dispensé sur le navire-école s'est d'avantage orienté vers la pratique. A compter de la fin des années 1990, la «pédagogie-Jeanne» s'est ainsi axée sur la responsabilisation et l'individualisation. Aux cours magistraux en amphithéâtre, ponctués de «quiz» censés vérifier le niveau d'acquisition des connaissances de l'officier en formation, des cours en petit comité avec validation par étapes ont été préférés. Les mises en situation sont également devenues systématiques. Là où, jadis, un officier-élève découvrait pendant cinq mois l'univers d'un bâtiment et ses différents services en s'y intégrant par touches, il vit désormais en totale immersion dans la vie d'un équipage. L'objectif consistant à faire appréhender au futur officier l'ensemble des fonctions dans lesquelles il évoluera à l'issue de son débarquement de la Jeanne d'Arc. Car, 100 % des officiers élèves embarqués pendant la mission se retrouvent, en effet, sur un bâtiment de combat dès leur premier poste. Durant quatre décennies, la formation du groupe-école Jeanne d'Arc s'est donc polie et affinée, suivant par là les évolutions de la société en termes de formation et les besoins «managériaux»  de la Marine. Former, éduquer, instruire et préparer les jeunes officiers (comme le reste de l'équipage) au métier de marin est demeuré un souci permanent dans la Marine. Quant à la longévité du modèle-école Jeanne, l'un de ses récents commandants n'hésitait pas à la justifier, chiffres éloquents à l'appui : «La Jeanne et sa formation, c'est la justification de l'utilisation de 10% du potentiel en carburant de la Marine et de l'emploi de 800 marins avec la «conserve», éloignés de chez eux pendant 5 mois de l'année». La Jeanne ou l'école de la mer par excellence. Et un leitmotiv inoxydable : «Partir loin, longtemps, en équipage».
    Stéphane DUGAST

    *

    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • "E" COMME... ESCALES

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    PRESSE JEANNE D'ARC R97
    LA JEANNE DE A à Z N°5

    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre E et son fort pouvoir évocateur...

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    ©
    Julien CABON / MN

    « E »

    ESCALE «La Jeanne ? Les plus belles escales de la Marine, les plus mythiques...». La phrase est lâchée dans la confidentialité d'un carré. A l'abri des oreilles indiscrètes. Devant un «petit noir» tard le soir. Juste avant la relève de quart de minuit. Quand l'ambiance devient plus décontractée, les langues se délient. Elles se libèrent. «Escale» : un terme aux pouvoirs évocateurs. Du «rêve en barre» pour le terrien. Des clichés, des souvenirs et parfois de la nostalgie chez les gens de mer. «Escale», à lui seul, ce terme a fabriqué la bonne et la mauvaise réputation de la Jeanne au fil de ses presque cinq décennies de navigation autour du monde. Pour les états-majors, ce terme est désormais devenu plus difficile à justifier, rentabilité des «heures de mer» obligent. Par ailleurs, le militaire spécialiste du combat ne manque d'ailleurs jamais l'occasion de railler les capacités guerrières obsolètes du navire-école au point d'en occulter ses deux missions principales : la représentation et la formation des officiers-élèves. La Jeanne doit sa bonne réputation à son rayonnement et sa présence sur toutes les mers du globe. Depuis 46 ans, le navire-école aura  porté haut le pavillon tricolore sous toutes les latitudes. Avec une nette préférence pour les climats tropicaux. Fort-de-France et la Martinique sont d'ailleurs aux hit-parades des escales effectuées. Chaque passage dans les îles françaises du Pacifique a suscité ferveur et enthousiasme. A la seule évocation des escales ayant égrené 46 campagnes, les amoureux du voyage palissent. Des ports mythiques comme New-York, Tokyo, San Francisco, Acapulco ou Diego-Suarez. Des îlots oubliés aux dimensions modestes : Tristan-da-Cunah, Clipperton ou Kerguelen. Des escales symboliques à Beyrouth, à La Havane ou à Vladivostok après la chute du mur. Pourtant, contrairement aux idées reçues, les campagnes de la Jeanne n'ont été un véritable tour du monde qu'à neuf reprises, dont sept fois lors des vingt premières années de sa vie nautique. A l'heure prochaine du bilan, les chiffres font cependant écho. 6 300 officiers formés. 15 000 marins affectés. 800 escales et 90 pays visités. Navire-école et ambassade flottante depuis 1964, la Jeanne a incontestablement l'âme voyageuse...

    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast