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ATTENTION PIETON...

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Voyageurs, artistes, commerçants, trafiquants... La Corne de l'Afrique a attiré bon nombre de passants. Des aventuriers et des écrivains comme l'écrivain-nomade Joseph Kessel ou «Arthur l'Africain», le poète maudit...

Rimbaud.jpgMême Monsieur Perette, son professeur de quatrième, est perplexe : «Il finira mal. En tout cas, rien de banal ne germera dans sa tête : ce sera la génie du bien ou du mal».

Confirmation quelques années plus tard. Première fugue à seize ans, en pleine guerre entre la Prusse et la France. Rebelote quelques semaines plus tard à Bruxelles et à Douai. Puis, le déjà jeune poète débarque à Paris et s'installe dans le cercle familial de Verlaine avec qui il a entretenu une correspondance.

La lecture de son Bateau ivre devant le tout parnasse lui ouvre le cercle des poètes. Suivra une vie d'errance avec son compagnon Paul Verlaine. Une querelle fameuse. Verlaine le blesse d'un coup de revolver. Un adieu à la poésie avec Une saison en enfer et «l'homme aux semelles de vent», comme l'appelait son ami Verlaine, tourne définitivement la page de la poésie.

Petits boulots et séjours à travers l'Europe. Arthur Rimbaud part ensuite chercher fortune à Aden, Harar, Tadjourah ou le Caire. «Arthur l'Africain» troque les lettres contre les chiffres. Une carrière de poète contre celle improbable de commerçants. Un trafic de fusils et de cartouches pour un puissant prince éthiopien qui devait lui rapporter une fortune tourne au fiasco total.

Il persiste malgré tout dans les affaires. Une douleur au genou l'oblige à rentrer à Marseille où il est amputé de la jambe droite gangrenée. La maladie progresse. Les hallucinations viennent. Arthur Rimbaud s'éteint le 10 novembre 1891, à l'âge de 37 ans. Un destin tragique.

Un talent de poète gâché Un goût pour l'autodestruction. L'incarnation du poète maudit. «Je suis un piéton, rien de plus» disait-il. Un «piéton» de passage dans la Corne de l'Afrique...

Stéphane DUGAST

 

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LES PASSANTS DE LA CORNE
Episode 2|3

logo cb.jpgReportage paru dans COLS BLEUS, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945.


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