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LE FIGARO EN PARLE...
© Christophe GERAL
EXTRAIT DE L'ARTICLE - Le casse-tête de la déconstruction. Construit à Brest de 1959 à 1961, le porte-hélicoptères, long de cent quatre-vingts mètres, contient - comme tous les bateaux de cette époque - des tonnes d'amiante. Aussi sa déconstruction se fera-t-elle en plusieurs étapes, puisqu'il faudra d'abord procéder au désamiantage. Pour l'heure, il est prévu qu'après un week-end d'adieu sur un quai civil du port de Brest, la Jeanne soit amarrée au fond de la Penfeld, la rivière de Brest, dont les berges sont en partie occupées par les militaires, ou qu'elle parte directement vers le cimetière marin de Landévennec. Mais, quelle que soit l'option retenue, une centaine de marins s'affaireront pendant plusieurs semaines à vider le bateau. Ensuite, des appels d'offres seront lancés afin de sélectionner les entreprises en charge du désamiantage et de la déconstruction. Reste que d'aucuns appellent à la conservation des éléments les plus représentatifs : «Il s'agit là d'un des derniers bâtiments à vapeur de la Marine nationale. En termes de patrimoine naval, cela a du sens», estime Stéphane Dugast, auteur du livre La Jeanne d'Arc (Éd. du Chêne). Et de rappeler que «si le France pourrit quelque part dans la baie d'Along, la récente vente aux enchères des objets du bord a remporté un grand succès».
PAR NATHALIE BOUGEARD
parution : 27 mai 2010