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JEAN GAUMY #1 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte sur le blog Embarquements. Premiers clichés et premiers points de vue commentés par un «pêcheur d’images» insatiable.

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Le Rowanlea, 1998 - © Jean Gaumy / Magnum Photos

Paris-Fécamp. 198 kilomètres tout rond par l'autoroute A 13, sortie pont de Brotonne. La route des vacances pour les franciliens en manque d’embruns. Une route souvent détrempée et battue par les vents au cœur de l’hiver.

Au conducteur de redoubler d’attention sur la longue bande d’asphalte argentée que les essuie-glaces peinent à révéler. Au bout du chemin, une cité noyée sous un épais crachin. Rapides coups d’œil. Le long de ses quais, une succession d’anciennes demeures d’armateurs côtoient celle des maisons de matelots en brique et silex.

À Fécamp, le passé maritime transpire. C’est de ce port normand que d’hardis marins pêcheurs partaient pour de longs mois pêcher s’échiner dans les eaux glaciales de Terre-Neuve.

La pêche au hareng et la transformation de ce poisson a fait la fortune de la ville dès le moyen-âge. Aujourd’hui, les cheminées des boucanes (« saurisseries » dans le vocabulaire local) ne fument plus. La cité chère à l’écrivain Maupassant s’est tournée vers la plaisance et le tourisme. Observateur aguerri de ce microcosme, Jean Gaumy a choisi d’y poser ses valises il y a une poignée d’années.

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© Jean Gaumy / Magnum Photos

À proximité du port et de l’abbatiale de la Sainte-Trinité abritant la sépulture des ducs de Normandie Richard 1er et Richard II, une belle maison en pierres. Celle du reporter bourlingueur «retapée entre deux reportages».

D’emblée, on s’y sent à son aise. La convivialité de Jean et de sa femme Michèle. La frugalité des repas partagés «à la bonne franquette». Les imposants rayonnages de livres ou de films consacrés au monde de la photo, du reportage, des marins, des océans ou des sous-marins.

Au rez-de-chaussée, contigu à la chambre d’amis : l’antre du maître des lieux. Un bureau intégrant 3 décennies d’archives savamment triées. Bien calé devant l’écran géant du Macintosh, la consultation des archives peut débuter. Temps de chien dehors. La pluie cogne fort contre les vitres.

À l’intérieur, ambiance feutrée bercée par les bons mots du photographe. «Jean Gaumy de Fécamp» devient intarissable… (À SUIVRE)

Stéphane DUGAST


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