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JEAN GAUMY #10 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois sur le blog Embarquements. Dixième cliché et dixième point de vue commenté par un « pêcheur d’images » insatiable.

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© Jean GAUMY / Magnum Photos

« C’est un polaroïd du port du Havre. Dans la région, on commençait à me connaître comme photographe. Je viens de  travailler durant 7 ans sur le chantier du pont de Normandie.

Le Port Autonome du Havre me donne carte blanche pour faire des photos du port. On a vu un peu partout mon travail photographique sur la construction du pont et surtout on a pu surtout en mesurer les retombées. Mes clichés sont parus dans les plus grands magazines : Time, SteRn, Match.... 

C’est à l’issue de tout ce travail que j’ai eu envie d’explorer de nouvelles voies. J’ai alors décidé de travailler sur polaroïds. C’est une matière très belle. Les clichés apparaissent directement sur des négatifs translucides que l’on nettoie ensuite.

Ces clichés, vous les cajolez littéralement. Cela leur donne une vraie patine, comme une peinture. Je les laissais sécher sur une corde tendue dans ma voiture ou scotchées sur un bout du pare brise…

Quant au sujet, ça a été un travail de longue haleine. L’estuaire de la Seine est un terrain de jeu incroyable. S’y mélangent dans la nature de l’estuaire des structures très modernes et des usines en ruines. S’y côtoient improbables et réalités. Je me souviens d’une usine aux équipements blanchis par la chaux.

On serait cru sur la planète Mars ! J’aime ce genre d’espace dans lequel le temps semble suspendu. J’ai sillonné des mois durant le coin avec ma vieille guimbarde. Pour ce cliché, ce jour-là, il pleuvait.

C’est à travers le pare-brise que j’ai eu cette vision. Je l’ai saisi au polaroïd. J’aime l’imperfection de ces clichés. Ce côté sale, altéré par le temps.

Ce noir et blanc confère aux clichés une teinte conforme à celle des films des années 1930-40. J’adore. Tout devient poétique ! 
»

> Voir LA CHRONIQUE #9

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