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L’ÉNIGME DE L’OISEAU BLANC
Bernard Decré en est convaincu : les deux aviateurs français Nungesser et Coli ont bien été les premiers à réussir la traversée en avion d'un trait de l’océan Atlantique en mai 1927, précédant de quelques jours l’américain Charles Lindbergh. Dans ce but, Bernard Decré cherche inlassablement les débris de «l’Oiseau blanc», l’avion disparu des deux Français. Un ouvrage relate cette enquête passionnante.
Charles Nungesser et son copilote François Coli ne sont jamais parvenus à destination. Pire, aucune trace de leur avion ne sera retrouvée. Ils sombreront même dans l’oubli puisque deux semaines après leur aventure, l’américain Charles Lindbergh réussira à traverser l’océan Atlantique sans escale en solitaire, devenant par là-même célèbre.
Deux hommes, le publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet et le journaliste Marcel Julian, vont les premiers envisager une autre thèse : «l’Oiseau Blanc» aurait bel et bien traversé l’Atlantique mais aurait disparu en mer avant d’atteindre New-York. Où exactement ? Telle est la question…
Une foule d’indices
Créateur du Tour de France à la Voile et féru d’aviation, Bernard Decré s’est résolu à élucider ce mystère. Depuis six ans, il mène patiemment son enquête. «J’ai déjà recueilli une trentaine d’indices concordants qui laissent penser que l’Oiseau blanc aurait bien traversé l’Atlantique, indique-t-il. À commencer par le témoignage du pêcheur Pierre-Marie le Chevalier, qui naviguait dans la zone le matin du 9 mai 1927. Il a raconté avoir perçu très clairement le bruit d’un avion et d’un crash suivis de cris».
Autre pièce à conviction pour Bernard Decré : un télégramme des garde-côtes américains, daté du 18 août 1927, dans lequel ces derniers déclarent à leur hiérarchie que deux ailes reliées ont été retrouvées à 300 kilomètres de New York et à 800 kilomètres de Saint-Pierre-et-Miquelon, émettant ainsi clairement l’hypothèse que ces ailes pourraient être celles de l’aéronef français.
Afin de prouver de façon irréfutable que les deux pilotes français ont effectivement franchi l’Atlantique, Bernard Decré doit toutefois dénicher des preuves matérielles, comme retrouver un morceau de l’épave.
C’est cette quête qui anime Bernard Decré depuis 6 ans. Il a déjà exploré à trois reprises (mais sans résultats) les eaux au large de Saint-Pierre-et-Miquelon.
L’énigme de L’Oiseau Blanc demeure ainsi encore entière...
› À LIRE
L’Oiseau Blanc, l’enquête vérité de Bernard Decré et Vincent Montgaillard. 320 pages – 20 € (Arthaud)
› BONUS
Le reportage complet paru sur France Info
› EN SAVOIR PLUS
Le site web de l'expédition à la recherche de l’oiseau blanc