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L’ENFER VERT [RÉACTUALISÉ]

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Relier à pied en solitaire la Guyane française et le Brésil par les monts Tumuc-Humac, puis redescendre le rio Jary, via ses rapides, jusqu'à la ville de Bélem, c’est l’audacieuse expédition entreprise par Raymond Maufrais en 1949. Un biopic raconte cette folle odyssée dans l’enfer vert, tout en rendant hommage à cet explorateur oublié. La Vie Pure est sur grand écran depuis le mercredi 25 novembre. Un long-métrage d'aventures au cinéma : c'est si rare !

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› L’HISTOIRE Septembre 1949, Raymond Maufrais arrive en Guyane. D’abord prudent mais surtout pragmatique, il obtient d'accompagner une mission géologique. Après neuf jours de pirogue, il atteint le village de Sophie.

La suite en solo se corse. Car la remontée du fleuve Mana ne compte pas moins de 99 rapides, qu'il faut passer, pour certains, en se jetant à l'eau et en tirant le canot à la corde.

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L'explorateur atteint enfin Maripasoula le 25 octobre où il va rester trois semaines, attendant que les pluies cessent afin de poursuivre son aventure.

Quoique diminué mais toujours autant déterminé, Raymond Maufrais accepte de partir avec le gendarme du poste jusqu'à Grigel où on lui fait don d'une pirogue abandonnée, presque inutilisable. Faute d’argent, il n'emporte pas de vivres. Son calvaire ne fait que commencer…

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Naïf et inconscient, Raymond Maufrais compte se nourrir des produits de sa pêche et de sa chasse. Il s'engage ainsi seul sur la piste, sac tyrolien au dos, carabine en main.

Juillet 1950, un Indien retrouvera les carnets de bord abandonnés par l’explorateur dans la jungle de la forêt guyanaise. Deux ans plus tard, son père Edgar, persuadé qu’il survit quelque part en Amazonie au sein d’une tribu d’Indiens, décide de partir à sa recherche. Une quête finalement vaine...

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› MON AVIS La vie pure : c’est le biopic retraçant le destin de l’explorateur Raymond Maufrais. J’ai  vu ce long-métrage, et je me suis régalé. L'interprétation de Stany Coppet (interprétant Raymond Maufrais) est criante de vérité.

Avec un budget serré, Jérémy Banster a réussi la prouesse de réaliser un long-métrage d'excellente facture, sans tomber dans le manichéisme, ni la mièvrerie.

« La Vie Pure est sur les écrans. 6 ans de travail. Je suis très heureux de partager cette aventure chaque soir avec le public depuis plusieurs semaines. C'est à vous de jouer. Je vous passe le bébé comme on dit. Pour les parisiens, le film sera à l'affiche au Drugstore Publicis, à l'Entrepôt, au MK2 Parnasse et au saint André des Arts » (Jeremy Banster, réalisateur)

Les seconds rôles, dont le comédien Aurélien Recoing (qui jour le père) ou Elli Medeiros (la mère), excellent, donnant un contrepoint parfait au comédien principal. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce film transpire l'aventure, tant les décors naturels en Guyane vous happent.

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À noter que la page Facebook La vie pure (très étoffée) donne un bel aperçu de ce film présenté le 1er septembre 2014 au Québec lors Festival des Films du Monde, pour sa première mondiale. Un festival de film sur l’ile de La Réunion l'a également primé tandis que des accords de production ou de distribution l'empêche d'être diffusé dans les festivals de films d'aventure en attendant sa sortie au cinéma.

Dommage... Les films de fiction traitant de l'aventure et d'expédition sont trop rares. Saluons cependant l'audacieuse entreprise de Jérémy Banster et de son équipe. Sur grand écran, ce film prend toute sa dimension. Qu'on se le dise ! 

Stéphane DUGAST
Clichés © Antoine Morin / Cantino Studio

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› EN SAVOIR PLUS
L’Association des Amis de l’Explorateur Raymond Maufrais (AAERM) œuvre depuis 60 ans pour garder vivante la mémoire de Raymond Maufrais. Le site web (très complet) est à visiter ICI.

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