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MOT MARIN : « PAS DE QUARTIER ! »

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L’expression «Pas de quartier !», ses origines sont anciennes, guerrières et terriennes. Les «gens de mer» vont pourtant s’en emparer…

Au Moyen-âge, si les vaincus peuvent montrer leurs quartiers de noblesse sur leur écu ou leur blason, ils sont épargnés, puis libérés contre une solide rançon. Les autres, désargentés, étant massacrés sans pitié. Un soldat prisonnier peut également racheter sa liberté en payant un quartier de sa solde.

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Au XVIIème siècle, le «quartier de sauveté» désigne un cantonnement militaire, lieu sécurisant et synonyme de bons traitements. C'est ainsi que  «quartier »devient synonyme de «grâce», «miséricorde», «vie sauve».

Pirates et boucaniers vont reprendre cette expression à bon compte, mais dans son acception négative. En vue d’un abordage, les pirates hissaient ainsi un pavillon noir – le noir étant en Occident synonyme de deuil et d’enfer, l’impact psychologique certain – afin d’inviter leur cible à se mettre en panne et à se rendre sans combattre.

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En cas de refus, les pirates hissaient le pavillon rouge - aussi appelé «joli rouge» - pour signifier un combat «sans quartier», comprendre sans aucun prisonnier.

Dorénavant, cette expression est évidement devenue plus métaphorique, et surtout plus pacifique !

Stéphane DUGAST

© visuel Quick et Flupke / Casterman & photographies © Marine nationale

 

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