Lancé en 2007, le blog Embarquements cesse momentanément ses parutions.
MOT MARIN : PAVILLON #2
Sur n'importe quel bateau, et ce quelque soit son tonnage ou son mode de propulsion, ne parlez jamais de «drapeau» mais préférez le terme «pavillon» ! Pourquoi ? Comment ? Deuxième chronique à propos d'un mot marin à l'histoire agitée...
(LIRE L'ÉPISODE 1) Sur les bâtiments de de la Marine de guerre - et ce même lorsqu'ils sont à quai - le pavillon tricolore est arboré chaque jour entre la cérémonie des couleurs du matin et celle du soir.
Le matin, le pavillon est «envoyé» en présence de tout le personnel lors de «l'appel». Le soir, ce même pavillon est «rentré» par le personnel de service. À la mer, le pavillon est hissé en permanence soit au mat de pavillon arrière, soit à la corne, de jour comme de nuit.
Défini par le décret du 27 pluviôse an II (15 février 1794) grâce aux dessins du peintre David, les trois couleurs de notre pavillon national ne sont cependant pas d’égale superficie sur un bateau : le bleu représente ainsi 30 % de la surface, le blanc 33 % et le rouge 37 %.
Un rapport différencié des trois couleurs afin tout simplement d'obtenir un effet visuel d’égale largeur des trois bandes de notre pavillon lorsqu'il flotte à la mer. Notons que le pavillon national dans la Marine est le même que celui hissé à terre (que les terriens appellent «drapeau»).
Outre-Manche, les gens de mer doivent être plus vigilants. Car outre l’Union Jack, exclusivement réservé au bâtiment transportant la reine et le First Sea Lord (le grand chef de la marine militaire, la Royal Navy) , il existe 3 pavillons : un pour la marine de guerre, un pour la marine marchande et un autre pour la plaisance. Ces 3 pavillons intègrent chacun l’Union Jack dans le canton supérieur droit. Perfide ou plutôt subtile Albion ?
Stéphane DUGAST
Photographies : © Médiathèque Marine nationale
Source : dictionnaire Littré