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  • TUULLIK (ou la naissance d’un centre artistique)

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    Pierre Auzias (dit « Peeri ») vit à Uummannaq, un village de la côte occidentale du Groenland. Chronique d’un quotidien très polaire. En ce printemps très frais - habituel sous ces latitudes - Peeri a eu une idée lumineuse…

    « Installé à Uummannaq depuis 2005, je me suis rendu à l'évidence que les derniers artisans du fjord se sont éteints emportant avec eux les secrets de leur art.  

    Tous chasseurs, ils excellaient, à tailler de la lame de leur couteau et de leur foret nombre de défenses de morse, bois de rennes, os de baleine, corne de moskus, griffes de phoque ou d'ours.

    Ces artisans-chasseurs finissaient par rendre ces objets ou bijoux aussi brillants que la glace en les ponçant amoureusement au grain fin, puis en les cirant à la stéarine. L'été venu les touristes se ruaient émerveillés sur ces objets artisanaux.

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    Depuis quelques mois j'envisageais de trouver sur Uummannaq, un lieu pour y créer un petit centre culturel qui regrouperait artistes et artisans.  Je rêvais au quotidien d'une jolie petite maison blanche, construite en bois et ceinturée d'une belle terrasse. Pas moins fière, elle domine le port d'Uummannaq. Elle avait  autrefois appartenu à la vieille famille de Karl Lange, maître chauffagiste de l'hôpital. 

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    AVEC VUE SUR MER

    Entretemps, la mairie y avait un bureau où les élus de la vaste commune de Qaasuitsup (elle s’étend sur plus de 700 000 km2) se réunissaient pour discuter à grand coup de café, les dossiers lourds concernant notre district.

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    Sur la terrasse, l’édile et ses adjoints fumaient tranquillement en commentant la vue qui s'étend à plus de cent kilomètres vers le sud jusqu' à la calotte glaciaire.

    La maison inutilisée, mais parfaitement refaite et claire à l'intérieur, n'avait désormais de vivant que sa vieille chaudière que j'entendais ronfler à travers ses murs et par sa cheminée.

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    La dernière campagne électorale qui se solda le 5 Avril 2013 par la victoire d'Aleqa Hammond comme chef du gouvernement autonome Groenlandais, prônait alors pour des valeurs plus traditionnelles avec un retour de la démocratie de proximité destinée à restaurer la vie sociale.

    Observant cela, je me suis décidé à envoyer mon projet aux responsables communaux de la commune de Qaasuitsup, partisans du parti politique d'Aleqa.

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    UNE RÉSIDENCE POUR ARTISAN

    Je n'ai pas pu acheter la maison m'étant heurté à différents obstacles administratifs, mais j'ai eu le droit, toutes idées reconnues, d'en disposer.

    La maison fut baptisée « Tuullik » qui est le nom d'un oiseau merveilleux et mythique, le plongeon désormais en voie de disparition.

    Ce choix me fut inspiré par le souvenir, il y a 20 ans, d'un vieux chasseur de la côte Est qui m'expliqua que si le plongeon venait à disparaître, la culture groenlandaise disparaitrait avec lui.

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    Le but de Tuullik, n'est pas de faire commerce mais de dénicher et d'inviter ceux qui dans tout le district compris entre Ilulissat et Qaannaq, travaillent de manière professionnelle l'art et l'artisanat.

    Aujourd'hui après trois mois d'activité, sept artisans ont répondu à ma proposition de les représenter plus un sculpteur, quelques peintres et aussi les vieilles couseuses de la ville, virtuoses en l'art d'assembler les nombreuses pièces en peaux de phoques, aux teintures multicolores, nécessaires à la décoration des kamiks et des costumes traditionnels.

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    « Tuullik » aujourd'hui fonctionne et propose des cours de peinture, de sculpture, de gravure et de modelage qui sont suivis par une quarantaine d'enfants et une vingtaine d'adultes. La galerie est convertible en atelier ou en salle de conférence qui peut accueillir une vingtaine de personnes.

    À l'étage on découvre un petit atelier graphique ainsi qu'un mini studio équipé pouvant accueillir un artiste en résidence. Logé gratuitement pour des périodes de 15 jours maximum, cet invité est obligé en échange d'enseigner et de développer un projet pour la population.

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    OUVERT SUR LE MONDE

    Un accord vient d'être établi avec l'école graphique de Nuuk, dirigée par la célèbre graphiste Groenlandaise, Arnanguaq Høegh en vue de préparer les élèves de notre région au concours d'entrée donnant accès à son enseignement.

    Après un an d'études à Nuuk, les élèves sont capables de présenter le concours d'entrée à l'Académie Royale de Copenhague ou de partir vers l'Alaska ou le Canada.

    Enfin « Tuullik » qui figure au programme du Jubilée des 250 ans d'Uummannaq a proposé à son public de rester quotidiennement accessible à tous ceux qui désirent y travailler.

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    Quelques touristes même ou employés danois de passage y ont réalisé des œuvres dignes d'être présentées.

    Le directeur du musée, Peter Kruse s'est gentiment proposé à ouvrir le lieu aux touristes lorsque personne ne l'anime. Cette ouverture possible lui est indiquée lorsque les couleurs nationales habituellement envoyées en haut du mât, ne flottent pas au vent »

    Pierre Auzias
    À Uummannaq, le 25 mai 2013
     

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  • L’ÉNIGME LAPÉROUSE 4|4

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    C’est sur une île du Pacifique sud, régulièrement balayée par les cyclones que se serait échoué Monsieur de Lapérouse et ses 220 marins, portés disparus depuis 1788. Quatrième volet d’une aventure fort mystérieuse q’un passionné a entrepris de résoudre à tout prix.

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    LIRE L’EPISODE PRÉCÉDENT Sa passion est devenue obsessionnelle. Depuis près d’un quart de siècle, Alain Conan se polarise sur le sort de Lapérouse et de ses compagnons. « Qui ne le serait pas ? ».

    Dès 1981, l’industriel basé en Nouvelle Calédonie créée l’association Salomon et lance illico la première campagne de fouilles sur Vanikoro.

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    Au début, les moyens sont modestes. 12 passionnés, depuis 2 voiliers de plaisance, mènent des recherches sous-marines et remontent à la surface les premiers objets authentifiés du XVIIIème siècle.

    En 1986, une seconde expédition est effectuée en collaboration avec des archéologues australiens. 500 objets sont traités et inventoriés. Se succéderont  alors des missions de recherche auxquelles adhèrent les plus hautes instances de la communauté scientifique française.

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    Point d’orgue de toutes ces campagnes, l’expédition 2005 avec ses 132 participants et 100 tonnes de matériel acheminés à Vanikoro. Alain Conan en est convaincu : « La suite de cette magnifique et dramatique page d’histoire s’écrira ».

    Avec une expédition prévue en Alaska, à l’emplacement même où ont péri 21 marins de Lapérouse, et une exposition au musée national de la Marine à Paris en 2007, le passionné de Vanikoro et ses compagnons ont eu du grain à moudre avant un ultime voyage sur l’île des naufragés.

    Car, l’île de Vanikoro ne livre finalement ses secrets qu’au compte-goutte.

    Stéphane DUGAST


  • L’ÉNIGME LAPÉROUSE 3|4

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    C’est sur une île du Pacifique sud, régulièrement balayée par les cyclones que se serait échoué Monsieur de Lapérouse et ses 220 marins, portés disparus depuis 1788. Mais qui était au juste ce navigateur du Roy ? Troisième volet d’un récit d’une aventure fort mystérieuse…

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    LIRE L’EPISODE PRÉCÉDENT Quarante ans après la révolution, qun capitaine marchand irlandais retrouve, lors d’une escale au Vanuatu, des étranges objets dont une poignée d’épée en argent frappée d’une fleur de lys, pour que l’enquête soit relancée.

    Perspicace et sûrement un peu cupide - 10  000 francs or de récompense sont promis à quiconque fournit tout indice concernant « l’expédition Royale » - Peter Dillon oriente ses recherches vers Vanikoro, une île éloignée des routes maritimes et difficile d’accès.

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    La France de Charles X réagit à cette découverte et dépêche le navigateur Jules Dumont Durville sur place.

    Plusieurs semaines après un second passage de Dillon, le marin français fait dresser une stèle en mémoire des disparus et rapporte des ancres, des canons, des morceaux de porcelaine et autant d’indices qui prouvent que Vanikoro est bien le lieu du naufrage. L’île mystérieuse livre au compte goutte ses secrets.

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    136 ans après ce rebondissement, les investigations reprennent à Vanikoro. En 1964, la « Dunkerquoise », un patrouilleur de la Marine, identifie une deuxième épave dans une fausse passe du lagon.

    Si le mystère s’éclaircit en partie, de nombreuses zones d’ombre demeurent mais les 220 marins et scientifiques de sa majesté Louis XVI retombent à nouveau dans l’oubli jusqu’à ce que des passionnés néo-calédoniens n’entament en 1981 leur première campagne de fouilles sur l’île perdue du Pacifique et récidivent à la fin des années 2000.

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    L’énigme de Vanikoro sera alors en passe d’être résolue. Sûrement l’énergie magnétique de Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse…

    Stéphane DUGAST

     

  • LES POILUS D’ALASKA #2

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    Nom de code poilus d'Alaska ou l'incroyable destin de chiens de traîneaux venus d’Alaska et du Canada pour épauler les soldats français enlisés sur le front des Vosges en 1915. Un documentaire au souffle épique. Une pépite…

    Membre du jury des Ecrans d’Aventures 2012, je me suis régalé à voir ce film mêlant subtilement images animées ou fixes d’époque, interviews (truculentes) d’experts et séquences de fiction.

    Quant au dépaysement, il est garanti. Depuis les archives militaires du Fort de Vincennes jusqu’aux splendides paysages de l'Alaska, via les États-Unis et le Canada, où le capitaine Moufflet s'échinera à rassembler 300 chiens.

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    On y croise des figures héroïques dont une célébrité canadienne de ces années-là : Scotty Allan, champion de courses à traîneau et infatigable arpenteur de l'Alaska. Il inspirera d’ailleurs à Jack London son personnage central de L'appel de la forêt.

    Réussite indéniable de ce docu-fiction, les scènes de reconstitution dont celles avec les chiens, dans la réalité décorés de la Croix de guerre pour leur conduite exemplaire durant le conflit.

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    Une épopée découverte par le journaliste Daniel Duhand, co-écrite avec  l’aide de Mikaël Pitiot, et servi par la mise en scène assurément cinématographique de Marc Jampolsky.

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    L'aventure étonnante de deux officiers français durant la Première Guerre mondiale chargés de conduire une meute de chiens de traîneaux depuis l'Alaska.

    Une histoire authentique qui n'avait jamais encore été racontée. Haletant et passionnant… (SD)


    A VOIR SUR ARTE en VOD


  • L'HISTOIRE DU MANGUIER

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    Les «bateaux gris» peuvent parfois mener une étonnante seconde vie. Ancien bâtiment de la Marine nationale en service jusqu’en 1998, Le Manguier est désormais un remorqueur… à voiles à vocation polaire ! Récit d’une étonnante transformation.

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