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antarctique - Page 4

  • RÊVES DE GLACE 2|4

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    De prime abord, l’idée parait saugrenue. Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce, c’est pourtant l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies. Retour sur la genèse de ce projet.

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    LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT Avec le concours de l’explorateur Paul- Emile Victor (1907-1995), l’ingénieur français Georges Mougin œuvre au transport des icebergs dès 1975. Leur client : fils aîné du roi Fayçal d’Arabie Saoudite

    Premier obstacle pourtant, la profondeur des eaux attenantes à l’Arabie Saoudite comme le confirme l’ingénieur : « A  l’entrée de la mer Rouge, les fonds du détroit de Babel-Mandel sont établis à 80 mètres de fond. Or, un iceberg issu d’un tabulaire dans l’Antarctique, c’est 200 mètres de tirant d’eau. Même problème plus à l’Est, dans le détroit d’Ormuz aux eaux seulement profondes de  40 mètres. Il nous faudra donc exploiter les icebergs en haute mer ».

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    « Il s’agit d’exploiter les icebergs qui dérivent naturellement et sont voués à fondre et à se perdre dans l’eau salée des océans.
    Il faut tirer parti des courants et des vents porteurs pour remorquer les icebergs. C’est indéniablement une ressource pour l’avenir de l’Homme »
    Georges Mougin

     

    Autant de difficultés techniques qui ne décourage pourtant pas Georges Mougin et son équipe parvenant finalement à établir l’équation de la dérive de l’iceberg grâce à des balises Argos plantées sur des icebergs, les satellites à des fins civiles n’existant pas à cette époque.

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    Préoccupations différentes du prince al-Fayçal, difficultés techniques insolvables à l’époque comme les points d’ancrages des icebergs pour le remorquage, inconnues scientifiques comme le comportement des océans qui ne sera réellement appréhendé qu’à l’orée des années 2000 grâce aux satellites d’océanographie civiles tout comme lat.hautetfort.com/archive/2013 topographie sous-marine accessible au mode civil après la guerre froide… Le projet de transport d’icebergs va finalement tomber à l’eau au début des années 1980.

    Si Georges Mougin rebondira ailleurs et multipliera les missions à l’étranger, le Malouin d’origine ne renoncera jamais à cette « idée utile à l’Homme » de son propre aveu.  (À SUIVRE)

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream


    > EN SAVOIR PLUS

    La plate-forme d’expériences 3D pour relever le défi du projet IceDream imaginé par Georges Mougin

  • RÊVES DE GLACE 1|4

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    De prime abord, l’idée parait saugrenue. Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce, c’est pourtant l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies. Retour sur la génèse de ce projet.

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    1947, Georges Mougin coordonne avec le concours d'un architecte naval danois les travaux de transformation d'un navire issu des surplus de la Marine américaine qui sera transformé en bateau polaire au profit des Expéditions Polaires Françaises (EPF), initiées par un dénommé Paul-Emile Victor. Les deux hommes nouent une solide amitié tout en vaquant chacun par la suite à leurs occupations.  

    1975, Georges Mougin est contacté par l’explorateur polaire français lui-même consulté par le fils aîné du roi Fayçal d’Arabie Saoudite, en charge de trouver de nouvelles potentialités pour son pays.

    Alors président directeur général de la Salin Water Conversion Corporation d’Arabie Saoudite, le prince Mohamed al-Fayçal dispose d’un budget pharamineux.

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    Conscient des inconvénients du dessalement de l’eau de mer et du potentiel en eau douce des icebergs, il a contacté Paul-Émile Victor qui va à son tour contacter un « spécialiste » : Georges Mougin.

    « Ça a fait tilt chez Paul-Émile, qui s’est souvenu de nos discussions et de mes études sur les icebergs. Je suis ainsi rentré en rapport avec le prince Mohamed », se souvient l’intéressé. 

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    Ainsi naîtra la société Iceberg Transport International, financée par le prince en vue d’étudier la faisabilité du transfert d’icebergs vers l’Arabie.

    Fort de la manne princière, les études sont lancées. La zone de sélection des icebergs est vite repérée. Pour acheminer un iceberg dans l’océan Indien, il faut le prendre au Sud de l’Atlantique, car la dérive naturelle l’emmène vers l’Est. Le projet est en marche... (À SUIVRE) 

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream



  • AU PAYS DES MANCHOTS

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    Tout l'été, Télérama.fr a invité des « pointures » de la bande-dessinnée à raconter leurs carnets de voyages. Cap sur l'Antarctique. Direction la base scientifique française de Dumont d'Urville en compagnie de Christophe Blain, l'auteur de la série remarquée Quai d'Orsay.

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    > À LIRE
    Carnets d'un matelot, Albin Michel

  • EN POLES POSITIONS ?

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    Situés aux deux extrémités du globe terrestre, l’Arctique et l’Antarctique sont deux déserts blancs longtemps demeurés à l’écart du monde. Si l’on néglige souvent de mentionner l’Antarctique comme le sixième continent de notre planète, l’Arctique est quant à lui en majeure partie un océan entouré de terres habitées, parsemées d’îles telles que le Groenland.

    Au sud, l’Antarctique est une vaste terre encerclée par le large océan austral, sur laquelle, exceptés quelques centaines de chercheurs et scientifiques de passage, aucun être humain n’habite.

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    Soumises à des froids intenses, à la nuit polaire la moitié de l’année et à des phénomènes magnétiques longtemps restés inexpliqués, ces deux régions de notre planète fascinent par leur beauté autant qu’elles effraient par la rudesse de leur climat, par les dangers encourus et leur isolement.

    En plus d’être deux destinations extrêmes que l’homme a découvertes tardivement, les pôles sont deux points mythiques. Ainsi pour les penseurs de la Grèce antique, le nord de la Terre était occupé par une mer légendaire tandis qu’au sud un continent inconnu (la terra australis incognita) équilibrait les masses du globe.

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    Au pôle Nord comme au pôle Sud, les glaces sont reines. Sur terre, d’imposants glaciers peuvent y culminer jusqu’à 4 000 mètres tandis qu’en mer, l’océan devient banquise et peut atteindre - comme en Arctique - jusqu’à 13 millions de kilomètres carrés.

    L’océan Glacial Arctique, constitué principalement de glaces permanentes, communique avec l’océan Atlantique entre le Groenland et la Scandinavie ainsi qu’avec l’océan Pacifique par le détroit de Béring. Cette mer de glace n’est pour l’instant navigable qu’en été, période au cours de laquelle elle se convertit en eaux libres parsemées de blocs de glace à la dérive.

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    Point d’équilibre indispensable à la bonne santé de notre planète, les pôles ont subi ces dernières décennies d’importantes évolutions à commencer par celles climatiques qui devraient modifier et bouleverser des écosystèmes, les courants marins et des équilibres géopolitiques.

    Que l’on considère les Pôles comme des eaux couvertes de glace ou d’îles entourées de mer, la Marine nationale est bien évidemment concernée par leur sort. Depuis plus de deux siècles, la Marine a envoyé « sur zone » moult bâtiments.

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    Certains de ses marins y ont jadis forgé d’incroyables destins. Ce dossier spécial de Cols Bleus dédié aux pôles rappelle ainsi la genèse de cette relation toute particulière tout en ne manquant pas de raconter l’Arctique, l’Antarctique, leurs enjeux, leurs perspectives et la géopolitique des pôles grâce à des explications nourries par des marins comme de terriens spécialistes.

    Autant de  témoignages prouvant que les pôles sont plus que jamais des baromètres du climat de notre planète, au sens propre comme au sens figuré !

    Stéphane DUGAST
    Photos
    © US NAVY & MARINE NATIONALE

     

     CBLAMARINEETLESPOLES.jpgRetrouvez l'intégralité du DOSSIER LA MARINE ET LES POLES
    paru dans le COLS BLEUS N°2965 du 12 février 2011,
    le bi-mensuel de la
     Marine sur CALAMEO

    - Le point de vue de spécialistes de l'Arctique et de l'Antarctique
    - Un édito polaire 
    - & l'aventure POLE NORD 2012
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