Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bd - Page 6

  • LES GARS DE LA SARDINE

    Pin it!

    C1PENSA1Q-copy.jpg

    1901, premières sardines : c’est le titre du premier tome d’une série BD élégamment nommée  Les Chasseurs d’écume. Une saga bretonne dans la droite lignée de la série remarquée Les Maîtres de l’Orge*. Direction cette fois Douarnenez en son temps « capitale de la sardine »…

    Le sujet peut a priori effrayer le quidam. Heureusement, les deux auteurs racontent avec brio le destin de familles de pêcheurs de sardines au vingtième-siècle en insufflant une dimension héroïque, politique et romanesque dans leur série.

    Impossible de décrocher, passé les trois premières pages posant l’intrigue sous la forme d’un flash-back. Leur saga familiale est non seulement réaliste, didactique mais avant tout captivante.

    chasseurs.jpgInspiré du roman L'épopée de la sardine, un siècle d'histoires de pêches de Jean-Claude Boulard**, la série BD raconte, quant à elle, la vie de Jos Gloaguen, marin-pêcheur dès ses douze ans.

    9782844923097.jpg

    Lire ce premier tome, c'est ainsi l’opportunité de se familiariser avec celle que l’on a ensuite appelé  la « civilisation sardinière ». Des Sables-d'Olonne en Vendée à Douarnenez dans le Finistère pendant une grosse moitié du vingtième siècle, une « armée » de pêcheurs et leurs familles vont vivre, parfois prospérer mais le plus souvent subsister, grâce à un poisson qui nous est familier : la sardine.

    49GUTT_3738155_2_apx_470_.jpg

    Traditions, religion, tragédies, haine, amours, combats syndicaux, injustice, révoltes sociales, dangers en mer ou pêches capricieuses, Les Chasseurs d’écume racontent cette civilisation de la sardine, longtemps considérée comme l’or des mers par ceux qui recherchaient vaillamment, bravant tous les dangers, et que les auteurs ont appelé les « chasseurs d’écume ».

    album-page-large-13762.jpg
    Au scénario étoffé, et fort documenté, de François Debois répond le dessin de Serge Fino réaliste et soigné. Composé de trois prochains tomes, ce premier cycle (intitulé Jos Gloagen) s’annoncent fort prometteur.

    Un bien bel hommage à ses « chasseurs d’écume » et à leurs proches.

    Stéphane DUGAST
    Dessins : Serge FINO

    CHASSEURSdecume.jpg

    A LIRE //
    Les Chasseurs d'écume / Premières sardines – 1901 (Tome 1). Une série BD de François Debois (scénario) et Serge Fino (dessins). 48 pages - 13.90€ (Glénat BD)

     

    A (RE)LIRE //
    * : 
    Les Maîtres de l'orge est une série de bande dessinée, parue aux éditions Glénat, créée par Jean Van Hamme et illustrée par Francis Vallès. C'est l’histoire tumultueuse d’une famille de brasseurs de bières des Ardennes, soit trois générations d’ambitieux de 1855 à 1973.

    Orge_a.jpg

    ** : L'épopée de la sardine, un siècle d'histoires de pêches de Jean-Claude Boulard (Ouest-France)


  • TWIST AFRICAIN

    Pin it!

    LESORIGINES2.jpg

    D’Harlem-la-jazzy dans les années 1920 à l’Afrique coloniale et ses grandes expéditions, l’incroyable destinée d’Anna, serveuse devenue actrice et grande voyageuse en quête d’identités.

    G_10884_02.JPG

    Série de bande dessinée conçue en triptyque, L’Appel des Origines plonge d’abord le lecteur dans l’Amérique des folles années 1920. Celle de la prohibition, des bars et des clubs de jazz d’Harlem, un quartier alors très animé.

    Une atmosphère enivrante dans laquelle on découvre Anna, serveuse dans le restaurant familial le jour et danseuse invétérée la nuit.

    LESORIGINES.jpg

    Le destin de cette jeune femme insouciante va basculer le jour où sa « grandma » lui révèle enfin ses origines. Un choc pour Anna qui va alors tout quitter pour tenter de retrouver son père inconnu. Destination l’Afrique de l’Est et Nairobi.

    Si l’intrigue et les ressorts scénaristiques sont sans surprises, difficile cependant de ne pas se laisser embarquer dans les tribulations d’Anna, conçues avec à propos par Joël Callède au scénario et Gaël Séjourné aux dessins.

    Récit d’aventures autant que voyage initiatique, les deux premiers tomes s’appuient sur de solides références historiques et sur une riche documentation rendant l’intrigue réaliste et vraisemblable.

    Dessins réalistes et esthétiques, rythmique du découpage et colorisation soignée attirent irrémédiablement l’œil et incitent à dévorer les deux tomes bien distincts.

    t2pl10.jpg


    Aux aventures new-yorkaises, baignant dans une élégante atmosphère bleutée, succèdent des pérégrinations en Afrique révélant des tons chauds et des lumières propres à la savane.

    En lisant ce second tome, on ne peut s’empêcher d’ailleurs de penser à La Ferme africaine, roman autobiographique écrit par Karen Blixen (1885-1962) et adapté au cinéma sous le titre Out of Africa.

    out_of_africa.jpg

    D’autres y verront des clins d’œil aux grandes expéditions menées dans cette région du globe ou aux récits de Conrad.

    Autant de preuves de la dimension épique et romantique soufflant dans la série L'appel des origines. Ultimes révélations dans le prochain album…

    Stéphane DUGAST

    4147255312.jpg

    A LIRE // L'Appel des origines (tryptique). Harlem (Tome 1) & Nairobi (Tome 2) de Joël Callède (scénario), Gaël Séjourné (dessins) & Thomas Verney (couleurs). 56 pages - 13.90€ / album (Vent d’Ouest)

  • TRAMP : ESCALE ROUENNAISE

    Pin it!

    Le dixième tome de la série BD Tramp est paru. Avec Le cargo maudit, Jusseaume et Kraehn, les deux auteurs, rompent le cycle des séries. Escale cette fois à Rouen. Découverte de son port, de ses habitants et de ses bas-fonds.

    Lire la suite

  • LES MOTS ÇA GÎTE...

    Pin it!

     cite-voile-291322 W.jpg

    Rendez-vous ce week-end à Lorient dans le Morbihan. Les 21 & 22 octobre prochains pour la quatrième année consécutive, le salon « Les mots ça gîte » vous embarque pour un étonnant « Tour du monde en 80 livres ».

    A travers des albums jeunesse, des carnets de voyage, des romans,  des autobiographies ou des livres de photographies, la Cité de la Voile Eric Tabarly ouvre ses portes à une quarantaine d’auteurs ayant deux passions communes : la mer et l’écriture.

    En compagnie de Hervé Hamon, du Père Jaouen, de Yvon le Men et de mon ami Christian Cailleaux, je m’arrêterai sur la terre ferme pour partager et échanger avec le public notre goût du voyage.

    visuel salon du livre_0.jpg

    EN SAVOIR PLUS //

    FESTIVAL LES MOTS ÇA GÎTE
    QUAND ? 21>22 oct. 2011
    OU ? Cité Eric Tabarly - Lorient
    MON RDV /Dimanche 22 octobre de 14h30 - 15h30 : Rencontre en hommage à Bernard Giraudeau Présentation de l'exposition "Les longues traversées" par Christian Cailleaux suivi d'un moment d'échanges Christian et Bertrand Tessier.

    http://www.citevoile-tabarly.com/salon-du-livre-de-mer

     

  • DES BULLES, DES CASES & DES IMAGES

    Pin it!

    A VOIR // LA BANDE-ANNONCE


    Les Longues traversées : c’est le titre du nouvel album de bande dessinée signé Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau. Une œuvre (en partie) posthume dans laquelle souffle un indéniable parfum d’aventure.

     
    CE QU'ON EN DIT //

    - Roman graphique à la fois poétique et mélancolique, "Les Longues traversées" est un voyage au coeur de l'humanité. (Direct Matin Plus)

    - "Les Longues Traversées" invite(nt) le lecteur à embarquer pour un voyage immobile avec, en guise de carte et de boussole, l'attrait de l'air du grand large, les envies d'ailleurs et le goût des histoires qui font rêver, même ? et surtout ? si elles sont inventées. (Rolling Stone / Christophe Quillien)

    - "Une mise en images forte du texte sensible de Bernard Giraudeau. (Tribune & Moi/ Alexandre Sumpf)

    - "Les dessins de Christian Cailleaux apportent toute leur poésie à ce portrait craché du comédien, avide comme le personnage principal d'amour et de voyages. Au final, cette traversée n'est pas assez longue... (Version Fémina / Valérie Robert)

    - Tout ce que mettent en scène Giraudeau et Cailleaux dans ces "Longues Traversées", avec une économie de moyens rappelent le trait et la narration de Pratt. Entre rêve et réalité. (Métro / Guillaume B. Decherf)

    - Illustré par le trait ciselé et les belles couleurs de Christian Cailleaux, ce récit écrit et dialogué par Bernard Giraudeau nous plonge avec émotion dans l'univers marin, cher à l'acteur disparu. (Télé 7 jours / Jean-Baptiste Drouet)

    - Un album d'une très grande beauté, secoué par la houle, habité par la nuit, noyé de couleurs. (Le Parisien-Aujourd'hui en France/ Pierre Vavasseur)

    - Captivant bien que plutôt contemplatif, ce récit au ton parfois très littéraire déborde d'exaltation humaniste (20 MN / Olivier Mimran)

    - Cailleaux habille avec élégance les mots de l'écrivain Giraudeau (Le Figaro Littéraire / Bruno Corty)

    bernard giraudeau,christian cailleaux,mer,marine,voyage,aventure,voyages,aventures,escales,bd,dupuis,casterman

    LES REFERENCES //

    Les longues traversées de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Bande dessinée. 80 pages en couleur – 15.95 € (Dupuis)

     

  • BONS VOYAGES

    Pin it!

    B GIRAUDEAU + C CAILLEAUX.jpg

    Les Longues traversées, c’est le titre du nouvel album de bande dessinée signé Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau. Une œuvre (en partie) posthume dans laquelle souffle un indéniable parfum d’aventure.

    Marin mécanicien devenu acteur au cinéma et au théâtre, réalisateur de films et romancier à succès, Bernard Giraudeau s’était essayé à toutes les audaces dont celle d’écrire pour la bande dessinée. C’est donc fort du succès de leur premier album intitulé R97 - des hommes à terre, paru chez Casterman en 2008, que Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau avaient décidé d’entamer une seconde collaboration s’inscrivant dans la continuité de leur première œuvre commune.

    CCAILLEAUX.jpg

    En partie autobiographique et mélancolique, R97 - des hommes à terre était une ode à la Marine, aux marins, aux escales et aux voyages. Ce second album en est le parfait prolongement servi par le dessin poétique et évocateur de Christian Cailleaux (l’auteur de la remarquée série Les Imposteurs). Quant à la plume de Bernard Giraudeau, écrivain de Marine, elle est toujours autant aiguisée et inspirée.

    A l’instar de son géniteur, Théo quitte la Marine et se cherche un avenir en errant d’abord sur les quais du port de la Palice. Ses pérégrinations l’emmèneront ensuite à Lisbonne où il y fera d’étonnantes rencontres dont celle de Diego, un marin bloqué à quai.

    DIEGO-01-F-01.jpg

    Au fil des pages, on vit donc intensément les tribulations de Théo, l’apprenti-écrivain, et de Diego, le marin angolais, réinventant chacun leur vie dans l’attente d’un départ qui n’a jamais lieu.

    Comme eux, on devient habité par les fantômes du passé, peuplé de femmes réelles, imaginaires ou disparues. Aux récits de voyages s’entremêlent ainsi les fantasmes et le vécu des personnages, une subtile trouvaille narrative. La figure d’Ines de Florès, femme-pirate du dix-huitième siècle, hante les pages de cet album dans lequel se mêlent donc habilement voyages réels et imaginaires.

    DIEGO-01-F-02.jpg

    Le souffle épique baignant cet ouvrage n’est pas sans rappeler celui traversant l’œuvre de Bernard Giraudeau trop prématurément achevée.

    Empreint du souvenir de son compagnon et « associé », de leur amitié, des moments passés, l’émotion (sûrement) à fleur de peau, Christian Cailleaux a su retranscrire avec à–propos le style flamboyant et puissant Bernard Giraudeau, tout en s’affranchissant des pièges inhérents à cet exercice si délicat consistant à finir seul une œuvre imaginée à deux.

    bernard giraudeau,christian cailleaux,mer,marine,voyage,aventure,voyages,aventures,escales,bd,dupuis,casterman

    Dès les premières pages, on perçoit l’attrait du dessinateur pour la littérature et la poésie de son « compagnon de cordée » ainsi que leurs goûts prononcés pour la mer, les voyages, les escales, l’amitié, l’amour, les rêves, le destin et les rencontres.

    Un bien bel hommage à l’ex-quartier-maître mécanicien de la Royale devenu une star du cinéma, un écrivain de renom et un auteur de bande dessinée à part.

    De voyages lointains en rêveries immobiles, Les longues traversées embarquent littéralement le lecteur, le transportant loin de son (morne) quotidien.

    Que Bernard et Théo soient rassurés, Christian a tenu bon la barre malgré les vents contraires. Les longues les traversées sont parfois aussi incroyablement douces...

     Stéphane DUGAST
    Dessins © Christian Cailleaux / Casterman & Dupuis-Aire Libre

    LESLONGUESTRAVERSEES couv.jpg

    LIRE
    Les Longues traversées de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Bande-dessinnée. 80 pages en couleur. 15.95 €  (Dupuis).

    RELIRE
    R97, Les hommes à terre de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. 18 € (Casterman).

    A REGARDER LA BANDE-ANNONCE LES LONGUES TRAVERSEES

  • THEO LE MATELOT

    Pin it!
    032_R97.jpg

    R97, c'est le numéro d'immatriculation de la Jeanne d'Arc et le titre (partiel) d'un album de bande dessinée librement inspiré des romans d'un ancien mécano du porte-hélicoptères, surtout connu pour sa carrière dans le septième Art et plus récemment en tant qu'écrivain...

    008_R97.jpgPrintemps 2005. Le dessinateur Christian Cailleaux bouillonne d'idées. Les récits de Bernard Giraudeau, le captivent. «Je soupçonnais que nos voyages et nos envies pourraient trouver là un terrain d'entente. Il a d'ailleurs réalisé ce film que je trouve admirable : Les Caprices d'un Fleuve. Or, j'ai une affection toute particulière pour Saint-Louis du Sénégal. C'est là où j'ai écrit l'un de mes albums intitulés Le Troisième Thé ».

    Inspiré, le dessinateur envoie « sans complexe » ses albums au comédien, réalisateur et écrivain tout en lui proposant de se rencontrer. « Le tout sans projet préconçu». Réponse positive de l'intéressé.

    Les deux hommes se rencontreront lors d'un festival malouin consacré à la littérature de voyage. Rapides discussions et mises au point. L'ancien mécano de la Jeanne avoue cependant ne rien connaître à l'univers bédé. L'initiateur de cette aventure est néanmoins sûr du bien fondé de l'entreprise : «Bernard Giraudeau est un homme d'images et de mots. C'est un excellent réalisateur. Je n'avais donc aucune raison d'être inquiet...».

    BG+CC.jpg

    Les principes de la collaboration sont ainsi établis. L'écrivain de Marine conseille  au dessinateur de relire son ouvrage «Le Marin à l'ancre» et de lui indiquer ce qui déclenche des envies graphiques. Le sujet est vite trouvé : la Jeanne, ses « matafs », ses escales ou les tribulations romancées de l'ancien quartier-maître chef.

    La trame du récit est rapidement établie. Il s'agira d'une campagne d'application imaginaire de la «Jeanne» se déroulant à la fin des années 1960. Théo, jeune matelot embarqué, inspiré des récits de l'écrivain de Marine, en sera le héros. Elaboration et «tricotage» d'un voyage autour du monde à quatre mains.

     

    033_R97.jpg

    L'esprit Jeanne ?

    Dès lors, entre voyages et projets respectifs, les compères avancent à leur rythme. De son côté, le dessinateur aborde les premières esquisses et réalise rapidement un crayonné complet à demi format.

    «Une façon de mieux aborder le rythme entre les navigations et les escales». L'écueil de tout ouvrage consacré à un marin embarqué est évité. Alors officier de presse dans la Marine, Valérie Fourrier, elle-même ancienne de la Jeanne, flaire la «bonne affaire» et propose aux des deux artistes un embarquement sur la Jeanne.
     

    JDA0029.jpg

    Enthousiaste, Christian Cailleaux embarque seul lors de l'appareillage de Brest. «Je voulais saisir les émotions et les regards des marins qui partent pour six mois». Premier transit donc à destination de New York, suivi d'un second embarquement entre Toulon et Brest.

    Lors de l'escale à Lisbonne Bernard Giraudeau monte à bord et rejoint son compagnon pour deux semaines en mer et en commun. «L'idéal pour achever le story-board» estime Christian. Sur la Jeanne, l'équipage est immédiatement enthousiaste. Le «pacha» aussi, au point de laisser ses salons à la disposition des deux passagers. Séances de travail dans les appartements du commandant avec vue sur mer.
     
    In situ, les avantages sont nombreux. Les deux auteurs 029_R97.jpgdisposent d'un équipage sous la main. Une rencontre s'avère décisive, celle avec l'officier de manœuvre. Le marin enthousiaste corrige les rares approximations. Il inspirera d'ailleurs un personnage du récit. Autre bonheur embarqué pour les deux compagnons, celui de pouvoir s'accorder «une pure bouffée d'oxygène» en passerelle ou sur les extérieurs.

    Cette collaboration sur la Jeanne leur permet finalement de réorganiser le canevas définitif de la bande dessinée. Les hommes en mer sont heureux. Retour à terre, le projet s'affine au gré des emplois du temps respectifs.

    Les cases sont dessinées sans intégrer aucun dialogue. Les textes pourront ainsi être ciselés jusqu'au dernier moment. Comme pour tous ses albums - «à l'exception du premier» - Christian Cailleaux réalise lui-même la couleur sur ordinateur. «Ça autorise toutes les audaces. Ça permet surtout un travail en aplat comme en sérigraphie sans effets de couleurs ou de dégradés».

    011_R97.jpg

    Printemps 2008, l'album «R97, les hommes à terre» sort en librairie. Les «bédévores» adorent. Le grand public suit. A l'exception de quelques esprits trop pudibonds, les frasques de Théo, le jeune matelot embarqué sur la Jeanne, passionnent donc.

    Fort de ce succès d'estime, l'écrivain de Marine et le dessinateur chevronné envisagent de récidiver. «Sans la Jeanne, cette fois» jure Christian. Librement inspiré de l'une des nouvelles de Bernard Giraudeau, ce prochain album, intitulé «Les longues traversées»,  racontera les tribulations de Théo, une décennie plus tard «De la Jeanne, il en sera tout de même un peu question» concède finalement amusé Christian Cailleaux...

    Stéphane DUGAST

    Illustrations: © Christian CAILLEAUX / Casterman éditions - Photograohies © Christian CAILLEAUX & Yann LE NY