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  • UN EXPLORATEUR TROP PUR ?

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    Son expédition ? Relier à pied, et seul, la Guyane française et le Brésil par les monts Tumuc-Humac, puis redescendre le rio Jary jusqu'à la ville de Bélem. Une aventure au cœur de la forêt amazonienne. Un «enfer vert»…

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  • LOUIS MEUNIER : LE PANACHE AFGHAN

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    Fraîchement diplômé d'une école de commerce, Louis Meunier décide en 2002 de tout plaquer et de partir à l'aventure en Afghanistan. Inspiré par le roman Les cavaliers de Joseph Kessel, il rêve de devenir à son tour tchopendoz.

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  • LE PRIX PIERRE LOTI : MODE D’EMPLOI

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    L’écrivain, marin et voyageur Pierre Loti (1850-1923) - LIRE SON PORTRAIT - a donné son nom à un prix récompensant chaque année une œuvre littéraire garantissant un fort « tropisme » pour le voyage ou la vie ailleurs. Rapides explications.

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  • SERINEQ, LE SOLEIL

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    Pierre Auzias (dit «Peeri») vit sur la côte occidentale du Groenland à Uummannaq. Deuxième chronique d’un quotidien ordinaire pour Peeri.

    En ce matin du lundi 4 Février, sur l'esplanade de l'école qui domine la ville, les enfants entourés de leur maîtres chantent en agitant joyeusement un petit soleil en carton jaune agrafé au bout d'un bâtonnet.

    « Quand le soleil revient / Tous les enfants sont heureux / Quand le soleil chauffe / Il nous redonne des forces / Quand les montagnes et les nuages se teintent de rouge / Tout devient très doux / Quand ses rayons réchauffent »

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    Chaque année, lors de l'apparition du soleil, ces vers contemporains, issus d' un ancien psaume, nous appellent  à saluer la mémoire d'Else Broberg, professeur regrettée de toute la population.

    Cette première apparition de Serineq est d'autant plus théâtrale, car il traverse durant quelques secondes, de son bord supérieur Kiggannguaq, soit  la brèche d' un col étroit de la chaîne montagneuse de Nuussuuaq, sise en face d'Uummannaq.

    Kiggannguaq: c'est aussi la fente de la visée du fusil ou encore la joie.

    Traditionnellement, le soleil dans la société des chasseurs a une grande importance.

    "Kaperlak" le temps obscur de la nuit polaire inspirait la peur jusqu' au milieu des années cinquante. Il fallait survivre en vivant de ses propres réserves. Serineq revenu, ramenait le soulagement, la joie, l'espoir et la force.

    Depuis toujours, la lumière d'avril et de mai presse les phoques sur la banquise (uttoq).

    Les oiseaux, et leurs oeufs sur les falaises, et un peu plus tard la pêche, rapportent tour à tour, ammassates (capelans) en juin, les  iqaluit (truites de mer) en juillet.

    À terre, durant le mois d’août, c'est la chasse aux Tuuttut (rennes) et aux Ummimaq, (boeufs musqués).

    Enfin aux portes de l'automne, les saumons et les globicéphales sont des denrées prisées de mes amis inuits.

    Hans.jpeg

    Mon ami Hans est venu ce matin à sept heures pour parler autour d'un café :

    - « Bien sûr, la banquise ne venait pas toujours et il nous fallait être très actifs durant l’été pour prendre dans la Nature tout ce qui nous permettait d'affronter les temps obscurs.

    Á l'automne, il restait à cueillir les baies noires et bleues tout en tirant quelques jeunes oiseaux. En septembre arrivaient les bélougas et en octobre les narvals. Nous tirions alors les derniers phoques de fjord et puis la nuit tombait.

    Ce rythme juste, des chasses et de nos pêches, était alors plus important que tout autre car il gérait notre vie sociale. Les enfants apprenaient ce métier en aidant et en regardant, toujours à l'écoute de nos mouvements.

    Un bon chasseur n'abordait pas les temps obscurs dans la crainte, comme ceux qui n'avaient rien fait.

    Comprends- tu ? Cela ne veut plus rien dire de faire aujourd'hui chanter les enfants quand le soleil revient »

    Je ne contredis pas Hans, mais pour moi,que les enfants chantent Serineq, restera éternellement touchant. (À SUIVRE)

    Un récit et des dessins de
    Pierre Auzias dit « Peeri »

  • CLIPPERTON, « MON » ILE MYSTERIEUSE

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    L’atoll de Clipperton, une tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique. Mon premier grand reportage. Une révélation.

    « Forme elliptique parfaite, parsemé de cocotiers verts et ceinturé par un lagon aux teintes turquoises, Clipperton nous dévoile ses atours.  Les clichés s’annoncent somptueux. C’est pourtant avec un appareil (de secours) grand public que je mitraille. Un tout automatique bon marché. Mon boîtier reflex reste désespérément muet, définitivement grippé.

    Malgré cette contrariété inexplicable, je m’applique.  Le vol hélicoptère sera trop rapide du fait d’un plafond nuageux bas. Pas de vols circulaires autour de l’atoll. Rapide descente. Déjà le « plancher des vaches ». Dépose au milieu d’une nuée d’oiseaux marins.

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    D’emblée, la vision féerique s’estompe. Le paysage devient austère. Le sol rugueux d’aspect volcanique est peuplé de milliers d’oiseaux qui n’ont visiblement pas l’habitude d’être dérangés. Difficile en effet de les déloger et de les chasser.

    LELOCO zerac.jpgTandis que je contemple les lieux, mes compagnons marins filent rapidement vers la stèle voisine de plusieurs centaines de mètres. Penché ensuite sur mon boîtier photo capricieux, je ne vois pas la nuée d’oiseaux marins s’agglutiner autour de moi. Je lève la tête. Ahuri. Piaillements incroyables. Becs nerveux. Se frayer un passage ne va pas être aisé.

    En guise de bâton, ma chemise tournoie dans les airs. Vacarme assourdissant des oiseaux marins qui semblent à chaque fois vouloir me  piquer les cuisses ou me dévorer les mollets. Longue et héroïque bataille dont je suis le seul acteur. Malgré mes vociférations, les oiseaux en période de nidification ne bougent pas d’un cil. Mes aventures deviennent rocambolesques. Heureusement aucun visiteur de l’atoll ne peut voir mon manège. Tout essoufflé, j’arrive enfin à la stèle (...) »

    Stéphane DUGAST

     Extrait du récit  CLIPPERTON, « MON » ILE MYSTERIEUSE
    paru dans l’ouvrage collectif ZERAQ - LA MER SUR LE VIF (l’Elocoquent éditions) 

    Photographies : © Stéphane DUGAST / François BOUTRON

  • ŒUVRE UTILE

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    LES BONS MOTS DU PREFACIER

    «C’est vrai, je ne me suis jamais posé la question de savoir quel serait mon métier tant l’évidence était là. Alors, comme Jean, Georges, Francis, Six sous, Jo la braguette, Bout de bois et les autres, j’ai fait le plus beau métier du monde, celui dont j’avais rêvé, petit garçon.

    Autour du commandant de la Marine marchande de vingtième catégorie, seize hommes et femmes de toutes les marines nous offrent des récits inédits, chargés d'écume et d'embruns, où alternent coups durs et coups de cœur, moments d'effroi et d'émerveillement, d'enthousiasme et de découragement.

    Ils nous communiquent leurs émotions, nous font partager leur passion, et n'ont secrètement qu'un seul but, tant est grand leur amour de la mer : repartir, repartir à tout prix ! Embarquons avec eux... et bon vent !»

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    LES AUTEURS

    Eugène Riguidel, navigateur
 // Olivier Lajous, officier de marine 

// Jean-Marie Chourgnoz, peintre de la marine // Miranda Merron, navigatrice

 // Manuel Pourtales, dentiste 

// Joseph Hardouin, commandant de la Marine marchande 

// Guy Morandeau, marin pêcheur 

// Hubert de Gevigney, officier de marine

 // Anne Liardet, navigatrice 
// 
Louis Cozan, gardien de phare
 // 
Claude Thomasset, médiéviste 

// France Pinczon du Sel et Eric Brossier, navigateurs 

// Stéphane Dugast, auteur, reporter, réalisateur 

// Thierry Bénard, libraire et petit-fils de terre-neuva 

// Philippe Metzger, chargé de l’économie maritime au Secrétariat général de la mer & Alain Connan, commandant de la Marine marchande

     

    ZERAQ
 - La mer sur le vif (Collectif).
 Préface de Christian Buchet. Postface de Jean-François Tallec. ISBN 978-2-86826-012-3. Prix public TTC : 28 euros (L’élocoquent éditions)

    + d'infos sur http://www.elocoquent.com