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Une première ! C’est aujourd’hui 29 juin la journée nationale du sauvetage en mer. L'occasion de mettre en lumière les femmes et les hommes de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), institution qui fête cette année ses 50 ans.
Acteur incontournable du monde maritime, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur des moyens et des effectifs conséquents, dont 6 000 sauveteurs bénévoles œuvrant, en mer ou le long du littoral, en métropole comme en outre-mer, tout au long de l’année. Quatrième et dernier volet d'un reportage consacré aux sauveteurs en mer et entretien avec Olivier Lajous, (VOIR SON PORTRAIT) l'ancien DRH de la Marine nationale élu en mai dernier président de la SNSM.
« Président, qui sont véritablement les bénévoles de la SNSM ?
(LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT) - Olivier Lajous : Les sauveteurs bénévoles sont souvent d’anciens marins issus du monde de la pêche, dela Marinemarchande ou dela Marinenationale. Ces dernières années, le profil de nos bénévoles a cependant changé.
Nos nouvelles recrues viennent désormais, de plus en plus, du monde de la plaisance ou ne sont pas, à la base, des professionnels de la mer. La SNSM s’est également rajeunie. Notre moyenne d’âge s’est désormais établie à 48 ans, preuve que les actifs sont de plus en plus nombreux même si les retraités restent des forces vives pour nous.
Pourquoi un ancien amiral de la Marine a-t-il toujours été à la barre de la SNSM depuis 1967 ?
- Olivier Lajous : D’abord, le mot «Amiral» est un mot toujours magique dans la communauté des gens de mer. C’est plus qu’un grade ou un titre, c’est la preuve que l’intéressé a navigué, qu’il a exercé des fonctions à responsabilités en mer puis à terre.
C’est sûrement pour ses raisons, qu’un ancien officier général a pour l’instant toujours été élu à la tête dela SNSM. Ce qui n’interdit pas qu’un futur président soit issu de la marine marchande ou de la plaisance. Quoiqu’il en soit, c’est une fonction bénévole très prenante mais passionnante.
Amiral, ces responsabilités sont-elles forcément différentes de celle que vous avez pu exercer pendant près de 40 ans dans la Marine ?
- Olivier Lajous : Dorénavant, je ne commande plus des marins militaires payés par l’Etat dans un système fortement hiérarchisé pour mener des missions pouvant aller jusqu’au combat. J’exerce une responsabilité sur des sauveteurs qui sont bénévoles dans un système en apparence moins codifié. Qui dit bénévoles, dit souvent passionnés.
La passion, c’est bien mais la raison, c’est mieux ! Car c’est en équipage que les sauveteurs de la SNSM mènent à bien leur mission. En mer, on ne travaille bien qu’en confiance et en équipage.
Autre défi de taille pour la SNSM, celui de continuer à nous professionnaliser tout en conservant notre esprit engagé et bénévole. Vous savez, dans un monde toujours plus exigeant et fortement judiciarisé, l’engagement bénévole, c’est le véritable trésor dela SNSM »
› EN SAVOIR PLUS Un don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour contacter et aider les Sauveteurs en mer. Par courrier : SNSM - cité d’Antin - 75009 Paris. Par téléphone : 01 56 02 64 64 ou via le site web à http://www.snsm.org/
Secourir, bénévolement et gratuitement, les vies humaines en danger, en mer comme sur le littoral, en France métropolitaine comme en outre-mer, c’est la mission première de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM). Présentation d’une association connaissant (malheureusement) un pic d’activités l’été.
Un inventaire à la Prévert mais les chiffres parlent d’eux mêmes. La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur 220 stations réparties sur tout le littoral métropolitain et en outre-mer. Quant à ses effectifs, il se compose de 65 salariés, 4 400 sauveteurs embarqués, 800 formateurs et 1 200 cadres bénévoles, 1 500 nageurs-sauveteurs volontaires, détachés l’été pour assurer la sécurité des plages, soit en tout plus de 6 000 sauveteurs bénévoles.
La flotte SNSM se compose de 200 embarcations, 40 canots tous temps, une centaine de vedettes et plus de 60 semi-rigides. Concernant le «bilan opérationnel» de la SNSM, les. En 2012, les sauveteurs embarqués dela SNSM ont procédé, en mer, à plus de 1 300 interventions de recherche et de sauvetage de personne – des missions dites SAR - et à plus de 1 500 interventions d’assistance maritime.
Répartis le long du littoral français en été, les nageurs-sauveteurs sont, quant à eux, intervenus à 2 070 reprises, soit une augmentation de plus de 50 % en deux ans alors que le nombre de postes de secours est resté relativement stable. Une tendance illustrant la nécessité, pour la SNSM et les autres acteurs du monde maritime, de faire de la prévention à l’attention de tous les pratiquants de loisirs nautiques qui, trop souvent, sous-estiment les dangers de la mer.
LA SNSM EN BREF 3 types d'activités : le sauvetage en mer et sur le littoral, la formation et la prévention des risques nautiques
Du fait de son statut associatif,la SNSM est financée essentiellement grâce à la générosité du grand public et des partenaires privées. L’an passé, 76% des ressources dela SNSM étaient d’origine privée tandis que 24 % provenaient de l’Etat et des collectivités.
Grâce aux fonds récoltés, les sauveteurs peuvent acquérir le matériel et les moyens nécessaires. Ces fonds financent aussi bien l’achat d’équipements individuels - comme des combinaisons ou des gilets de sauvetage - que des achats plus lourds comme de nouvelles vedettes. Toutefois, pour continuer de mener à bien leur mission, le flux des donateurs privés ne doit pas se tarir, tant les investissements sont permanents pour équiper les sauveteurs bénévoles.
Parce que la SNSM est passée d’un système plus ou moins «artisanal» qui a longtemps prévalu, à une structure proposant désormais aux autorités publiques en charge de la sécurité en mer de véritables capacités opérationnelles mises en œuvre par des sauveteurs bénévoles mais formés et qualifiés, les dons sont plus que jamais indispensables, dont acte…
› Un don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour faire un don aux Sauveteurs en mer, RDV sur http://www.snsm.org/page/faire-un-don
Entré dans la Marine nationale en 1974 comme simple matelot, Olivier Lajous a gravi tous les échelons de la hiérarchie avant de devenir Amiral et "DRH" de la Marine en charge de mener d'importantes réformes. Après 38 années de bons et loyaux services, dont 17 ans sur les océans et 21 tours du monde, l'Amiral a "posé la casquette" l'an dernier. Nommé président de la Société Nationale de Sauvetage en Mer depuis le 31 mai dernier, l'Amiral nous raconte son parcours, ses motivations, son avenir et son histoire. Forcément, une histoire de marin. Récit en vidéo...
> BONUS À lire le portrait d'Olivier Lajous par Catherine Magueur, journaliste au Télégramme.