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  • ESCALE MALOUINE

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    « C’est une merveilleuse et belle histoire, qu’on ne se lasse jamais de conter… Au début était un saint, Maclow, venu s’installer sur les hauteurs d’Alet, pour donner ensuite son nom à un rocher habité, Saint-Malo. Et quel rocher ! De tout temps dressé face à la mer, comme bientôt il se ­dressera face à l’Angleterre… ». Ce sont par ces belles lignes que démarre l’épopée narrée par Gilles Foucqueron et illustrée par plus de 70 œuvres d’Alain Bailhache, peintre de la Marine depuis 2008.

    Auteur d’un précédent ouvrage dédié aux somptueuses demeures que les marins de Bretagne construisaient une fois rentrés au port malouin les cales pleines (L’épopée des Malouinières), les deux compères ont concentré cette fois leurs efforts sur une ville de pierre, aux murailles solides et une ville de mer ayant offert à la France quelques-uns de ses plus grands marins comme René Duguay-Trouin ou Robert Surcouf : Saint-Malo.

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    De page en page, de textes en aquarelles, on découvre ainsi l’aventure d’une cité maritime ayant su se relever des bombardements de 1944 pour demeurer ce qu’elle a toujours été et ce qu’elle ­restera : « un lieu d’exception, confié aux rêves des hommes », selon l’éditeur spécialisé dans la publication de livres liés à l’histoire maritime et solidement ancré dans cette fière cité.

    Du bel ouvrage pour découvrir l’histoire de Saint-Malo intra-muros, ses illustres personnages et ses lieux emblématiques. Un passeport pour voyager dans le temps et dans l’espace.

    saint-malo,patrimoine,ville,mer,marins,bretagne,bateauxSaint-Malo en l'Isle  d’Alain Bailhache et Gilles Foucqueron. 192 pages - 40 € (Cristel éditions). En librairie ou à commander sur http://www.editions-cristel.com

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°2

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    Direction le petit roof qui abrite le carré commandant. Le chef machine maugrée. Sommeil agité ? Contrariétés matinales liées à l’appareillage ? Agitation des grands jours autour du voilier ? L’œil est noir et le ton agacé. Si la musique adoucit les mœurs, celle jouée sur les quais devrait vite faire disparaître l’humeur maussade du chef. A moins que le thé et les quelques tartines beurre-confitures avalés y contribuent également. Qui sait ?

     

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    Une chose est sûre, les quais déserts pendant toute l’escale du navire français pour des raisons de sécurité, grouillent de monde en ce samedi matin. Il y a même une fanfare militaire, celle des fusiliers marins de Belém.

    Des notes s’échappent involontairement des instruments. Visiblement les marins-musiciens brésilien sont impatients d’en découdre. Le flux des spectateurs grossit à vue d’œil. Les marins du Belem, quant à eux, sont à poste.

    Appareillage imminent. Les manœuvres ne vont pas tarder à débuter. Musique Maestrii ! «La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs…». C’est sur l’air de la célèbre chanson de Charles Trenet que la fanfare do Brasil a choisi d’ouvrir les hostilités.

    Le soleil jusque là absent s’invite même à la garden-party. Le Belem va quitter la ville éponyme en fanfare et sous des reflets d’argent. En route pour la verte Amazonie…

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    Un sixième continent

    Les docks réhabilités en restaurants, les grues jaunes, les hangars estampillés Companhia docas do Para, le marché coloré de Ver-O-peso, plus loin des villages lacustres (en fait des favelas) et leurs navires tout rouillés juste échoués devant, les buildings modernes en béton déjà défraîchis du centre-ville, les vieilles façades toutes lézardées vestiges d’un Belém de toute splendeur.

    La capitale du Para nous livre ses différentes facettes et défile comme un long plan séquence au cinéma. Les passagers sont étonnamment silencieux. Un dernier coup de sirène pour saluer la ville. Le forte de Castelo, bâtiment fondateur de la ville, va bientôt disparaître du panorama.

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    Tchao Belem, direction l’État d’Amapa et la ville de Macapa, de l’autre côté de l’embouchure de l’Amazone. Pour cette traversée, le «fameux trois-mâts» a fait le plein. Exit les stagiaires, place aux invités et à la presse pour une croisière sur l’Amazone. «Traverser l’estuaire de l’Amazone, c’est mythique. Même au moteur !» s’enthousiaste l’un des invités du bord.

    De quoi estomper les frustrations des stagiaires férus de voile pas prévus sur cette traversée très singulière. A bord, les discussions vont bon train sur la ville de Belem, ses environs et le reste du Brésil. Qu’elles sont loin les «images d’Epinal»...

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    Des paysages façon carte postale

    Le touriste en quête de plages de sable fin, d’un grand ciel bleu azur et de jolies métisses en maillot de bain bariolés et échancrés en est pour ses frais.

    Des clichés sur le Brésil qu’Hubert de Gevigney, attaché naval et adepte inconditionnel de ce pays extrême, bat en brèche : «Les Français ont une vision très faussée du Brésil. Rio de Janeiro, le pain de sucre… C’est comme si pour les Brésiliens, la tour Eiffel représentait globalement la France !».

    L’officier en poste à Brasilia assène un argument de taille : «Le Brésil ? C’est un véritable continent ! Rendez-vous compte, l’état du Para dont Belém est la capitale est grand comme 2 fois la France !».

    Et le marin de multiplier les comparaisons et les richesses de «son» pays à l’envi. Pendant ce temps là, les bâtisses et les autres traces de civilisation vont peu à peu disparaître des rives. Et la forêt reprendre ses droits. Notre voyage s'écrit en vert...  (LIRE LA SUITE)

      Stéphane DUGAST
    Photographies DR / Illustration SD/ Galen Fryzer

     A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • IVRESSE EXOTIQUE

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    L’atoll de Clipperton, une tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique. Mon premier grand reportage. Une révélation.

    « Dîner improvisé autour du feu. Assommés par la chaleur, nous décidons rapidement de venir à bout du cubi de vin rosé. Les esprits s’échauffent. Les discussions filent bon train tandis que les oiseaux marins et les crabes nous encerclent.

    En versant des morceaux de noix de coco dans mon rosé, j’inaugure un nouveau breuvage sous l’œil d’abord interloqué de mes compagnons. Rapidement le « coquetèle Passion » va faire fureur.

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    Assommés par la chaleur diurne, les esprits s’embrument peu à peu à mesure que la nuit tombe. Au loin, le « Latouche-Tréville », illuminé comme une guirlande de Noël, multiplie les passages devant l’atoll. Sa plate-forme hélicoptère est bondée. On y devine une foule bigarrée. «Election de miss Clipperton à bord. Spectacle et amusements garantis !», me précise la voix d’un marin.

    Compte tenu de la distance à laquelle croise la frégate et les piaillements incessants des oiseaux marins, ne nous parviennent que des échos étouffés de la fête du bord. Je suis pourtant intimement persuadé d’entendre des éclats de voix et de la musique.

    C’est finalement couché sur le dos que je décide alors de concentrer mes sens en contemplant la voûte céleste constellée d’étoiles. Je me noie dans le cosmos de longues minutes.

    LELOCO zerac.jpgCoups d’œil furtifs à mes compagnons, tous engoncés dans leur couchage. Chacun vaque à ses rêveries. Les miennes sont de plus en plus confuses quand une bouteille de whisky apparaît dans mon champ de vision. Foster-le-cameraman avait tout prévu.

    Gorgées généreuses et sourires complices. Je me cale de nouveau dans mon lit picot. Le cosmos tournoie. Tandis que le feu de camp crépite et  danse sa farandole, des rangées entières de lumières ovales clignotent au ras du sol. Des centaines de paires d’yeux semblent allumés. 

    Croyant à une nouvelle hallucination, je m’endors. Ivre mais bienheureux...»

    Stéphane DUGAST

     Extrait du récit  CLIPPERTON, « MON » ILE MYSTERIEUSE
    paru dans l’ouvrage collectif ZERAQ - LA MER SUR LE VIF (l’Elocoquent éditions) 

    Photographies : © SD / François BOUTRON

  • BELEM DO BRASIL épisode n°1

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    L’humeur est bougonne en ce samedi matin sur le Belem. Au mouillage depuis bientôt 8 jours, l’unique trois-mâts barque français a pourtant fêté son retour en fanfare dans la capitale de l’Etat du Para au nord-est du Brésil. 95 ans après sa dernière escale dans cette ville brésilienne qui lui donna son nom, le fameux trois-mats est revenu. « Le Belem retrouve les routes de son histoire dont celles de l’Amérique du sud et des Antilles presque un siècle plus tard », précise doctement le commandant, Marc Cornil.

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    Du Brésil à la Guyane via l’estuaire de l’Amazone pour un retour aux sources. « De 1896 à 1914, le Belem a effectué 33 campagnes au commerce entre la France, le Brésil et les Antilles. Dès sa première traversée, ce voilier de commerce est allé dans l’embouchure du Rio Para dans le port dont il tire son nom », ajoute le truculent commandant qui visiblement en connaît un rayon sur les grandes épopées maritimes dans cette région du Brésil.

    Jusqu’en 1907, la ville de Belém a été sa principale destination. En provenance de Nantes, le navire de petite taille, dit de la série des «Antillais», faisait route vers la capitale du Para avec une cargaison de divers produits manufacturés chargée en Angleterre, avant d’entamer sa remontée via les Antilles avec un chargement de fèves de cacao destinées au chocolatier parisien Meunier.

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    Autant d'anecdotes rappelant la riche histoire du trois-mâts et ses liens étroits avec le Brésil. Autre clin d’œil de l’histoire, les retrouvailles en Amérique du sud en avril dernier ont été savoureuses comme l’explique avec délectation le commandant : « Lors des derniers jours de l’escale à Belém, j’ai fait une rencontre exceptionnelle. Celle d’un des descendants de l’armateur qui a décidé de la construction du trois-mâts. Il faut savoir que l’armateur Monsieur Crouan disposait à l’époque de comptoirs dans l’État du Para au Brésil », avant d’ajouter pompeusement : « Naviguer en Amazonie et en Guyane, c’est naviguer sur la plus grande scène naturelle du monde ». Voilà qui promet... (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies
    SD / Illustration DR / Glénat

    A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

    A LIRE
    Belem Le temps des naufrageurs (tome 1) de Jean-Yves Delitte (dessin & scénario).  BD. 48 pages - 12,50 € (Glénat)

  • UN TRENTENAIRE BIENHEUREUX

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    Cet été, le Chasse-Marée fête ses 30 ans. C’est en août 1981 qu’est paru le premier numéro d’une revue fort prisée des amoureux des bateaux et des marins.

    Chasse-Marée, le terme est ancien. L’étymologie marine. Originellement, le « Chasse-marée » servait à désigner un métier. Il évoquait celui des mareyeurs qui acheminaient les produits de la pêche vers leurs lieux de consommation.

    C’était également le nom d’une chaloupe de pêche morbihannaise réputée particulièrement rapide qui permettait alors de transporter la sardine depuis son lieu de pêche jusqu'aux cités portuaires Dde la côte Atlantique situées entre Nantes et Bordeaux.

    L’avènement des conserveries à la fin du XIXe siècle faisant progressivement décliner cette activité, ce terme disparaîtra jusqu’à ce que des mordus du patrimoine maritime décident de créer une « revue de qualité à l’iconographie soignée » dédiée à la mer, ses marins, qu’ils soient de pêche, militaires ou plaisanciers, constructeurs et architectes.

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    Heureux trentenaire, le magazine basé à Douarnenez, fête donc cet été son anniversaire et fait, de surcroît, peau neuve. Car, sa rédaction a décidé d’offrir à ses lecteurs une nouvelle maquette. « Une nouvelle formule » (dans le jargon de la presse) promettant huit pages de plus, deux nouveaux « rendez-vous », une maquette entièrement renouvelée et une couverture plus rigide.

    Fondée par des passionnés à Douarnenez, cette revue d'ethnologie maritime pionnière est né de l'intérêt suscité par le patrimoine maritime. Porté par son fondateur Bernard Cadoret, co-auteur d'Ar-Vag, ouvrage en plusieurs tomes sur les bateaux de travail, et ses acolytes, le Chasse-Marée, depuis toujours logé à l'Abri du marin, oeuvre pour le patrimoine maritime et sa sauvegarde.

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    C’est, en effet, sous l'impulsion du Chasse-Marée que la réahabilitation des vieilles coques et que l’organisation de fêtes maritimes va se développer dans les années 1980. La revue va également lancer son concours (devenu fameux) des « Bateaux des côtes de France » avec le concours de l'hebdomadaire Le Marin et du quotidien Ouest-France. Des répliques de bateaux anciens vont ainsi fleurir en Manche et en Atlantique.

    Autant de faits d'armes générateur d’anecdotes, d’histoires maritimes et de belles pages ayant forgé un beau destin à ce magazine éditant chaque année 9 numéros, tirés chacun à 30 000 exemplaires.

    La preuve qu’en France, pays réputé terrien malgré son littoral, il existe une culture maritime prégnante. Et un fort  « vivier » de férus des « choses de la mer ».

    Stéphane DUGAST
    Photographies Ouest-France / Chasse-Marée

     

    CMAREE233.jpgLIRE // CHASSE-MARÉE N°233 - 10 €. Au sommaire de ce numéro, de beaux sujets dont la Penn ar Bed au service des îles, un récit graphique avec les pêcheurs de la mer d'Aral et des escales dans l'univers de Joseph Conrad.

    + d’infos sur http://www.chasse-maree.com/

     

    A VOIR // UN REPORTAGE TV SUR LE CHASSE-MAREE


  • PIERRE LOTI : ORIENT EXPRESS

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    Officier de Marine devenu célèbre, Pierre Loti est une personnalité aux mille et une facettes. Une exposition* rend hommage à l’un de ses savoir-faire méconnus. Une invitation à découvrir le destin d’un marin inclassable et souvent insaisissable. Une incitation au voyage et à la rêverie.

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  • ITIN'ERRANCES MALGACHES

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    On dit que Madagascar montre son vrai visage à ceux qui sont prêts à oublier leur confort et leurs habitudes. Prêts à s'ouvrir à l'aventure. Prêts aux rencontres et à l'imprévu. Ce voyage à Madagascar, nous avons voulu l’effectuer en nous intéressant à ses ports et à ses côtes.

    Une île se définit par la mer. Source de richesses autant que de dangers. Dirigée depuis deux siècles par des régimes successifs qui ont tous choisi le centre pour rayonner sur l'ensemble de la grande île, Madagascar reste une destination de routards plus connue pour ses hauts plateaux que ses côtes.

    Et pourtant, la mer rythme l'économie et l'Histoire de « l'île rouge ». Guidé par cette approche, je suis parti en 2003 pendant plus de 2 mois, en compagnie de l’illustrateur Arnaud Créachcadec, sillonner le littoral malgache. Un voyage forcément initiatique

    Stéphane DUGAST
    Illustration Arnaud Créachcadec - Photographies SD