Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • ATTENTION PIRATES !

    Pin it!

    d502284b5c3500d7c8844badf42dd5de.jpg
    Hijacking
     : c’est un long-métrage danois sur la piraterie sort aujourd’hui sur grand écran en France. Vous avez dit culotté ?  


    En plein océan Indien, le navire danois MV Rosen est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars.

    Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates.

    Meteo-des-Arcs-Giboulee-de-bons-films-et-Hijacking_article_landscape_pm_v8.jpg

    Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?

    UNE SOURCE D’INSPIRATION

    Si Hijacking n'est pas directement inspiré d'une histoire vraie, la prise en otage d'un équipage par des pirates au large de la Somalie a longtemps été un phénomène courant dans cette région du monde (LIRE LE REPORTAGE L'AFFAIRE DU PONANT).

    238.jpg

    En France, le cinéaste Jacques Perrin (LIRE LE REPORTAGE) s’est emparé du sujet et œuvre actuellement au tournage d’un long-métrage dédié à ce sujet.

    Même fièvre à Hollywood. Pour son prochain film, le réalisateur britannique Paul Greengrass  s’intéresse lui aussi à la piraterie.

    piraterie,hijacking,somalie,lindholm,paul greengrass,tom hanks

    Le réalisateur des réussis (Green zone, la vengeance dans la peau, Bloody Sunday) s’est cette fois inspiré d’une histoire vraie, celle de l'attaque subie par l'équipage et le capitaine du Maersk Alabama, navire de marine marchande américain pris d'assaut par des pirates au large des côtes somaliennes en 2009.

    Tom Hanks joue le rôle principal de ce film intitulé Captain Phillips (en salle en France le 13 novembre 2013).


    Enfin, les plus cinéphiles, ils noteront que le long métrage danois Hijacking est le second de Tobias Lindholm, également scénariste, notamment sur l’excellente série Borgen.

    Quant à la réalité apparemment perceptible dans le film, elle est bien réelle puisque le tournage a eu lieu pendant trois semaines au large des côtes kényanes, sur un navire ayant déjà été attaqué par des pirates. Sous escorte armée, le navire ne s’est cependant pas fait attaquer pour de vrai !

    hijacking_2.jpg

    Un film danois (multi prime) à regarder donc sur grand écran. Une obligation pour tous les amoureux de marines et d’océans. (SD)


    › EN SAVOIR PLUS

    Hijacking de Tobias Lindholm Avec  Pilou Asbæk, Søren Malling, Dar Salim, Roland Møller, Gary Skjoldmose Porter, Amalie Alstrup, Amalie Vulff Andersen, Linda Laursen. Drame - 1h39mn (En salle en France depuis le 10 juillet 2013).

    a-hijacking-1.jpg

  • À GRANDES FOULÉES

    Pin it!

    alain mimoun,marathon melbourne 1956,emile zatopek,jo,jeux olympiques

    Champion olympique du marathon de Melbourne en 1956, Alain Mimoun a écrit l’une des plus belles pages du sport olympique français. Sa carrière, comme sa vie, ont également été riches en rebondissements…

    «Mort du champion olympique : Alain Mimoun». Le titre a fait la une de la presse le week-end dernier. Des images en noir et blanc ont défilé devant mes yeux. Celles d’athlètes, sans lycra moulant, ni lunettes high-tech sur le nez, «gueules ouvertes» courant à en perdre haleine.

    D’Alain Mimoun, je ne sais finalement que peu de choses, si ce n’est son titre en Australie ou sa rivalité avec le tchécoslovaque Emil Zatopek. Une autre légende du marathon. Je mène alors l’enquête.

    MIMOUN.jpg

    Ses premières compétitions, le champion français les a disputées en 1941 en Algérie alors qu'il sert dans le 19ème régiment du génie. Il gagne la métropole en 1946.

    Lors des jeux Olympiques de Londres 1948, il obtient la médaille d'argent sur 10 000 mètres, derrière l'intouchable Emil Zatopek. Quatre ans plus tard, à l'occasion des Jeux d'Helsinki, il obtient une seconde médaille d'argent sur 10 000 mètres, encore derrière Zatopek.

    alain mimoun,marathon melbourne 1956,emile zatopek,jo,jeux olympiques
    La consécration viendra aux jeux olympiques de Melbourne de 1956. En Australie, il dispute l’épreuve du marathon, une première. Malgré une chaleur caniculaire (36 degrés celsius), Alain Mimoun va réussir à s’extraire du peloton, en compagnie de cinq adversaires. A la mi-course, son rival, Emil Zatopek, est décroché.

    Forçant l’allure au trentième kilomètre, Alain Mimoun se porte seul en tête et s'imposera en 2h25 minutes. Le voilà devenu champion olympique. Quant à Emil Zatopek, il finira cette épreuve sixième, ce qui ne l’empêchera pas de féliciter chaleureusement Alain Mimoun.

    MIMOUN 5.jpg

    Mon enquête conclue, je décortique les photographies sépia d’époque quand mon ami Georges Fleury, ancien commando et écrivain, se manifeste.

    Lui, le bourlingueur a bien connu le coureur : «La dernière fois que j'ai parlé à Alain Mimoun, alors que je lui proposais de peut-être écrire sa biographie, il m'a répondu: "M'sieur Fleury, je vous connais, mais j'ai toujours dit qu'il n'y aurait pas de livre sur Mimoun". Après un silence, il a ajouté : "Mais vous savez, il ne faut jamais dire fontaine je ne boirai pas de ton eau ... " Hélas! Il est parti et j'en pleure!».MIMOUN 3.jpg

    Inconsolable, l’ami Georges va alors me livrer une anecdote qui en dit long sur le destin d’Alain Mimoun : «Blessé à Monte-Cassino, au moment où un infirmier allait le diriger vers un groupe des soldats à amputer en priorité, un officier qui le connaissait a crié : "Pas lui! C'est un bon coureur !". Confié à une ambulance américaine, il s'en est bien tiré... A quoi tient le destin ! Je l'admirais tellement qu'alors que j'étais encore cadet, on trichait sur mon âge afin que je puisse courir avec les seniors, j'imitais ses gestes de bras et ses courtes foulées... C'est un homme vrai qui nous a quittés! Il était tout de fierté bâti, c'était un patriote comme on n'en fait plus. Même le FLN n'a jamais osé lui reprocher quoi que ce soit durant la guerre d'Algérie. C'est tout dire…»

    MIMOUN 2.jpg

    L’hommage est appuyé, et surtout sincère. Un «grand monsieur» du sport vient de nous quitter. Puissent sa modestie et sa foulée nous guider…

    Stéphane DUGAST
    (avec la complicité de Georges Fleury)

     

  • RENDEZ-VOUS EN TERRE INCONNUE

    Pin it!

    terra australis,australie,philippe nicloux,laurent-frédéric bollée.,bd,bande-dessinnée,glénat

    Terra Australis, c’est l’histoire de l’Australie en bande-dessinée. Laurent-Frédéric Bollée (au scénario) et Philippe Nicloux (au dessin) signent là un album d’excellente facture. Un pavé de 500 pages, des dessins noir et blanc, un découpage cinématographique et une histoire captivante. Rapide auscultation.

    terra australis,australie,philippe nicloux,laurent-frédéric bollée.,bd,bande-dessinnée,glénat

    De la future Australie, on ne connaissait rien il y a encore 220 ans ! Des bagnards, des forçats, des prostituées, des condamnés... le rebut de l’Angleterre – soit environ 1 500 hommes et femmes - vont être un jour déportés vers ce bout du monde.

    Entassés dans onze navires, ces damnés vont devoir naviguer sur trois océans et parcourir plus de 24 000 kilomètres, avant de s’installer – s’ils ont survécu - sur une terre inconnue.
    Aller sans retour vers l’enfer ? Chance inespérée d’une nouvelle vie ? C’est cette aventure, souvent cruelle, que Terra Australis narre, avec à propos et rythme, en 500 pages.

    terra australis,australie,philippe nicloux,laurent-frédéric bollée.,bd,bande-dessinnée,glénat

    Epais, austère et sérieux en apparence, cet album livre ses secrets dès les premières planches. Tous les ingrédients du story-telling sont là.

    terra australis,australie,philippe nicloux,laurent-frédéric bollée.,bd,bande-dessinnée,glénat

    Servi par des années de recherche et une plume aiguisée, Laurent-Frédéric Bollée nous raconte sans fard la génèse moderne de ce pays. Quant aux dessins au lavis de Philippe Nicloux et ses découpages, ils font mouche et ravissent le lecteur.

    D’ailleurs, les spécialistes de la BD sont catégoriques : «C’est une création sans précédent dans l’histoire de la bande dessinée française et internationale».

    Un long roman graphique palpitant à glisser dans la valise. À dévorer d’urgence cet été. (SD)

    terra australis,australie,philippe nicloux,laurent-frédéric bollée.,bd,bande-dessinnée,glénat


    >
    Terra Australis de Philippe Nicloux et de Laurent-Frédéric Bollée. 512 pages - 45 € (Glénat)

    BONUS
    Le site (très graphique) de Philippe Nicloux 


  • TOUT BÉDÉ (RÉACTUALISÉ)

    Pin it!

    logo-bandeau-rouge-perso-ulule_jpg_640x360_crop_upscale_q85.jpg

    La Revue Dessinée, c’est une nouvelle revue d'enquêtes tout en bande dessinée. Un nouveau média bientôt sur orbite. Rendez-vous à la rentrée prochain.e Explications et bref aperçu du  reportage en avant-première de Christian Cailleaux. En bonus son entretien vidéo.

    La revue XXI fait des émules. Cette fois, c’est une revue trimestrielle d’enquêtes, de documentaires et de reportages tout bande-dessinnée faisant la part belle à une information de qualité et sans publicité.

    644370_594128517266972_130399043_n.jpg


    Cette bonne idée, c’est d’abord celle du dessinateur Franck Bourgeron qui, à l'automne 2011, contacte quelques-uns de ses amis auteurs de bande dessinée pour leur proposer de se prendre en main. À la fois coup de cœur et coup de colère, six amis décident de se lancer dans l’aventure.

    Qualité de l'information, originalité du support et juste rémunération des auteurs, c’est sur cette triple promesse - éditoriale, technique et économique - que de nombreux auteurs de renom, ide la BD, journalistes et universitaires de talent se sont engagés. Parmi eux des pointures dont l’ami Christian Cailleaux.

    La preuve que la nouvelle graphique (grafic novels), croisant journalisme, investigation et bande-dessinnée, est désormais un genre en soi. Joe Sacco, Etienne Davodeau & consorts ont fait des émules.

    Date de publication envisagée : la rentrée de septembre 2013. En prime : les 200 pages du premier numéro de la Revue Dessiné qui sortira simultanément  en papier dans les librairies et sur le numérique pour les tablettes

    «Une longue aventure» assurent ses créateurs. «Une longue attente», leur rétorquent les futurs lecteurs. Affaire à suivre donc… (SD)

    > EN SAVOIR PLUS
    Pour se pré-abonner, rdv sur http://fr.ulule.com/la-revue-dessinee/
    Le siteweb officiel sur www.larevuedessinee.fr/

  • TOUT UN ROMAN

    Pin it!

    francois bellec,roman,l'arbre de nuit,portugal,goa,grands découvreurs,écrivain de marine,peintre de marine

    Peintre et écrivain de Marine, François Bellec est également un spécialiste de renom de l’histoire de la navigation et de l’exploration du monde. Auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, le contre-amiral (2S) s’est, cette fois attaqué à un nouveau genre : la fiction. Une première fort réussie, car son roman est d’ores et déjà le lauréat du prix Eric Tabarly 2013.

    « Amiral, quelle histoire raconte votre premier roman ?

    Mon roman raconte la destinée de trois personnages prêts à tout pour atteindre Goa, considéré alors comme la « Rome de l'Orient ». Assistant d'un cartographe de Dieppe, François Costentin veut à son tour explorer le monde et rejoindre l’Inde.

    Apothicaire et chirurgien, Jean Mocquet a, quant à lui, découvert Goa grâce au livre d’un botaniste portugais dont les travaux lui ont révélé les pouvoirs des plantes et des épices ainsi que leur utilité.

    GOA 4.jpg

    Mon troisième personnage, c’est Dona Margarida da Fonseca Serrão, une veuve de 24 ans, demandée en mariage à Goa par Dom Alvaro, le frère de son défunt mari. Mes trois personnages embarquent à Lisbonne sur une caraque[1] amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix et de ses rêves.

    Pourtant aucun voyageur ne peut alors prévoir ce qu’il adviendra d’une traversée longue de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, entrecoupée souvent d’un hivernage au Mozambique.

    CE QU’ON EN DIT
    Une grande réussite que ce premier roman de l'Amiral Bellec. Une magnifique épopée sur le courage des marins portugais, qui au risque de leur vie, allaient chercher fortune "aux Indes". Établis à Goa depuis le début du XVIIème siècle, les navires en rapportaient le poivre, la cannelle, la girofle, des produits de luxe qui valaient plus cher que l'or...
    Par la Librairie de Port Maria

    GOA 2.jpg

    Racontez-nous la genèse de ce premier roman ?

    Tout a commencé, il y a une trentaine d’années, lorsque je dirigeais le musée dela Marine. Encontact permanent avec des historiens, je me suis passionné pour leurs recherches au point de travailler à leur demande l’histoire de la navigation hauturière, très mal connue en ce temps.

    J’ai très vite compris que chaque pays ne disposait que de ses seules ressources, se constituant ainsi sa propre vision. J’en ai donc fait la synthèse en privilégiant notamment la dimension humaine.

    Quant à l’histoire maritime du Portugal, j’en suis devenu un spécialiste, grâce un ami attaché naval du Portugal à Paris qui m’a mis en relation avec un grand historien maritime de l’université de Coimbra. J’ai compris ce que nous devions au Portugal à l’époque des grandes découvertes. J’ai d’ailleurs publié des articles sur le sujet dans des revues maritimes portugaises, intéressées autant par mes connaissances que mon regard extérieur.

    francois bellec,roman,l'arbre de nuit,portugal,goa,grands découvreurs,écrivain de marine,peintre de marine

    CE QU’ON EN DIT
    « Un roman à lire absolument, qui allie l'érudition de l'ancien directeur du Musée National de la marine, au talent du peintre et à la plume élégante et pleine d'humour de l'amiral Bellec, écrivain de marine »
    Loïc Josse, libraire La droguerie de Marine

    GOA 3.jpg
    Pendant ces années, vous ne vous attaquez pourtant à aucune fiction ?

    Tout à fait ! Ce qui ne m’a pas empêché de publier une vingtaine d’ouvrages sur la navigation ou l’histoire maritime. Mais vous savez, en littérature, on ne devient un «véritable» écrivain que lorsque on publie un roman.

    La suite était dès lors logique. Le 17ème siècle, le Portugal, ses grands découvreurs… le cadre de mon premier roman était tout trouvé ! Pour autant, tout devient compliqué avec un roman historique.

    Un exemple ? Un jésuite à Goa en 1604 est-il habillé en blanc ou en noir ? Aux soucis romanesques s’ajoutent donc des détails de ce genre. Sur le fond, mon roman est en quelque sorte une « déclinaison » de mon abondante documentation.

    GOA 5.jpg

    Quel est votre prochain projet éditorial ?

    J’ai pris un tel plaisir à écrire ce  premier roman que je termine déjà la suite ! Cette fois, mon intrigue a lieu 13 ans après. Je fais voyager mes personnages, dont François, mon jeune cartographe, à Macao ou à Batavia.

    En enquêtant, j’ai ainsi remarqué qu’en une décennie la situation de cette région du globe a totalement changé. Les hollandais se sont implantés. La pression britannique est perceptible.

    Quant au roman, il m’oblige à dénicher des détails dans des livres anciens, un travail certes passionnant mais de longue haleine. D’ailleurs, j’apprends beaucoup. Le 17ème siècle, celui de la Renaissance et de Léonard de Vinci, est finalement une époque très sauvage ! »

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

    Bellec arbre de nuit.jpg


    [1] : La caraque (ou nef) est un grand navire, de la fin du Moyen Âge, caractérisé par sa coque arrondie et ses deux hauts châteaux avant et arrière.