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EN BREF - Page 45

  • INSTANT POLAIRE

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    Un cliché du "royaume" des glaces pour vous souhaiter une excellente et heureuse année 2010.
    Que cette nouvelle année vous apporte joie, bonheur, santé  prospérité
    et
    félicité !

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    Fjord du Sermilik / Groenland
  • SUR LE BLOG DEFENSE REFERENCE

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    LIBERATION jdmerchet.jpgLE BILLET DE JEAN-DOMINIQUE MERCHET

    Elle aurait dû s'appeler la Résolue, mais on baptisa heureusement ce porte-hélicoptères "Jeanne d'Arc". Navire-école depuis 1964, la Jeanne effectue en ce moment même sa 45ème et dernière campagne, que l'on peut suivre sur son journal de bord. Quel beau bateau ! Et le livre que lui consacrent le journaliste Stéphane Dugast, bien connu des lecteurs de Cols bleus, et le photographe Chistophe Géral, est à la hauteur du sujet.

    Attention, grand format : 39,5 cm x 27,5 cm. De la place pour que les images "pètent" vraiment. L'ouvrage n'est pas qu'un livre de photos : le texte y a toute sa place et il retrace l'histoire de ce bateau qui, n'en doutons pas, passera dans la légende. On s'est souvent un peu moqué de ce porte-hélicoptères dont le hangar tenait plus de la salle de réception. C'est oublier combien la Jeanne a pu été utilisée, en particulier ses dernières années dans des missions humanitaires (tsunami 2005) ou plus militaires comme l'affaire du Ponant en 2008. Le livre est préfacé par Bernard Giraudeau, qui a servi à bord, avant d'y retourner comme "écrivain de marine".

    Stéphane Dugast et Christophe Géral, La Jeanne d'Arc Editions EPA, 184 pages, 49,9 euros

  • A LIVRES OUVERTS

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    Des bateaux militaires esthétiques, des vieux gréements, des hommes, des femmes, des flibustiers, des bons mots, des océans, des rivages, des batailles navales, des grands espaces... Autant d'ouvrages indispensables dans la bibliothèque de tout marin curieux et ouvert sur le monde. A l'approche des fêtes de fin d'année, une sélection d'ouvrages marins s'impose.

    Par Stéphane DUGAST

    GRANDEUR NATURE

    Une invitation à l'onirisme. Une promesse d'aventures : Océans. Un film titanesque prochainement sur grand écran après deux ans de préparation, quatre ans de tournage, cinquante sites d'exception, soixante-dix expéditions, douze équipes dédiées, des caméras et des engins spécialement conçus pour filmer plus de cent espèces. Et un Beau-Livre. 

    Après avoir survolé le monde à tire-d'aile dans Le Peuple migrateur, Jacques Perrin et Jacques Cluzaud ont ainsi parcouru les océans du monde entier afin de mieux témoigner de la diversité et de la beauté de la vie marine, mais aussi de sa fragilité.

    Inspiré du film (en salle le 27 janvier 2010), cet ouvrage regroupe 500 clichés, évoquant tour à tour : le film et son histoire, l'aventure des tournages, les coulisses, les thématiques, comme la surpêche, la disparition des espèces ou els changements climatiques.  Une lourde tâche éditoriale traitée par deux spécialistes.

    François Sarano est docteur en océanologie et ancien chef de mission sur la Calypso aux côtés du commandant Cousteau tandis que Stéphane Durand est ornithologue et journaliste scientifique. Premier embarquement donc en papier avant de se précipiter dans les salles obscures afin de voir ce film événement.

    «Vous pensiez connaître les océans, vous allez les découvrir» promettent Jacques Perrin et ses équipes. Une ode à la Nature.

    Océans de Stéphane Durand & François Sarano. 352 pages - 45 € (Le Seuil)

  • A LA UNE DU TELEGRAMME (DE BREST)

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    Par Stéphane JEZEQUEL / Photos : Christophe GERAL

    La vieille Jeanne-d'Arc, mythique bateau-école de la Marine nationale qui a parcouru les mers du globe durant 45 ans, quitte Brest mercredi 2 décembre pour sa dernière campagne de six mois avant d'être désarmée.

    1114-29 228 R.jpgConnue dans le monde entier, notamment pour ses prestigieuses réceptions sur le pont d'envol, le porte-hélicoptère de 182 m de long va être rayé du service actif courant 2010, sans qu'un autre navire-école du même nom ne prenne la relève, rompant ainsi une tradition remontant à 1912. A partir de 2011, un navire moderne, de type bâtiment de projection et de commandement (BPC) comme le Mistral ou le Tonnerre, accueillera les élèves officiers au cours des prochaines campagnes baptisées«Jeanne d'Arc» pour perpétuer le nom.

    Dernier périple

    Pour l'heure, le vétuste navire construit à Brest entre 1959 et 1961, bien que modernisé au fil des ans, embarque pour son dernier périple dans les eaux de l'Atlantique et du Pacifique et pour la dernière fois quelque 585 marins dont 104 jeunes officiers. Au total, 6.400 aspirants ont été formés à son bord, avec 1,760 million de milles nautiques (3,250 millions de kilomètres) parcourus. «C'est une belle aventure qui nous est proposée. Historiquement, on fait la dernière Jeanne», s'enthousiasme l'enseigne de vaisseau de première classe Audrey Rous, 24 ans, une des 13 jeunes femmes élèves. Sa spécialité: la détection des bâtiments de surface.

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    En pré-retraite depuis 2004

    En pré-retraite depuis 2004, la Jeanne ne pousse plus ses machines à plein régime pour préserver sa mécanique et par économie. Ses quatre chaudières au fioul alimentant autant de turbines de 29.420 kilowatts (40.000 chevaux) propulsaient jadis les 13.000 tonnes d'acier de la longue et élégante coque grise à la vitesse maximale de 26,5 noeuds (49 kilomètres/heure). Moins rapide, le navire a également réduit de moitié son tour du monde depuis 20 ans. «Beaucoup de travaux ont été faits durant l'arrêt technique. Toutes les installations sont disponibles, ce bateau est en pleine capacité», affirme néanmoins le dernier «pacha» de la Jeanne, le capitaine de vaisseau Patrice Augier.

    Plus vieux bateau de guerre français

    Affecté à la machine avant, au poste occupé entre 1964 et 1966 par l'acteur et écrivain Bernard Giraudeau, le quartier-maître Thibault Groult, 24 ans, entame sa quatrième campagne. Il n'éprouve aucun «pincement au cœur» à l'idée de cet ultime tour de piste. «C'est un honneur, c'est sympa, mais après ça, on tourne la page», déclare celui qui se réjouit d'embarquer à bord d'un nouveau bâtiment « nouvelle génération ». Le plus vieux des bateaux de guerre français débutera sa campagne 2009/2010 en Atlantique nord en participant à une opération multinationale de lutte contre les trafics de stupéfiants, NARCOPS, au large de Dakar (Sénégal). Après Noël, le navire rejoindra le Pacifique par le cap Horn où il poursuivra sa mission NARCOPS au large de Balboa, dans le sud de la Colombie, puis à nouveau en Atlantique, via le canal de Panama, à Carthagène (nord de la Colombie) et dans les Antilles françaises. Attendue fin mars à New York, la vieille dame ira ensuite surveiller les pêches dans les eaux territoriales françaises de Saint-Pierre et Miquelon (opération POLPÊCHE). La Corogne (Espagne), Hambourg (Allemagne) et Rouen, une des villes marraines de la Jeanne d'Arc, seront ses dernières escales avant son ultime retour à Brest, prévu le 27 mai. Désarmement et mise en sécurité sont prévus durant l'été 2010, ouvrant la voie à sa déconstruction.


    logo_telegramme.gifLe Télégramme est un quotidien régional français de Bretagne, dont le siège se trouve à Morlaix (Finistère). Il est diffusé sur le Finistère, les Côtes-d'Armor et le Morbihan. Le journal Le Télégramme (son nom courant) appartient à la famille Coudurier. Il emploie environ 600 personnes, dont un peu plus de 200 journalistes. Son tirage quotidien est en moyenne de 205 000 exemplaires. Le Télégramme est, à l'heure actuelle, le dernier véritable concurrent d'Ouest-France dans l'Ouest de la France. C'est aussi l'un des rares quotidiens français dont la diffusion a progressé ces cinq dernières années (meilleure progression nationale de la presse quotidienne régionale en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008). Le Télégramme a reçu, le 15 juin 2009, la récompense de "Meilleur quotidien 2009".

    Le site web (bien fait) du Télégramme de Brest
  • BATEAU SCHIZO... QUOI ?

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    Bateau «schizophrénique»
    Par Stéphane JEZEQUEL

    Comment raconter la Jeanne sans tomber dans la démesure ? Deux auteurs confient leur attirance pour ce bateau unique dans la Marine. Toujours tiraillé entre les images et son propre visage.

    08GEAOM334N523-MP LE NY YANN.jpgStéphane Dugast vient de publier «Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R 97» aux éditions du Chêne E/P/A dans la collection des transports. Avaient déjà été évoqués, dans cette série, le TVG, l'Airbus, la Patrouille de France,etc. La Jeanne est le premier navire de cette collection. Et c'est l'un des reporters de la revue hebdomadaire de la Marine Cols Bleus qui s'est chargé de la décortiquer à travers son demi-siècle d'existence. Stéphane Dugast (35 ans) a multiplié les embarquements depuis 2002 en totalisant trois mois de mer et d'escales. «C'est un navire complètement schizophrénique, tiraillé entre l'image que veut renvoyer l'institution et ce qu'il s'ypasse réellement. Sans parler du mythe du marin et des escales lointaines qui ont souvent pris le pas sur le travail et la vie des marins du bord».

    «Énorme potentiel affectif»

    «À vrai dire, ce n'était pas le bateau de la Marine qui m'attirait le plus, mais en y passant du temps, j'ai découvert ses facettes, ses subtilités, le travail de l'équipage». Son histoire, le côté village et université embarqués,les opérations, le navire étendard... Son livre s'adresse au grand public, sans glossaire, sans emphase, en essayant d'éviter les clichés. «J'espère avoir rendu compte de l'énorme potentiel affectif de ce bateau», au moins d'une partie de celui qu'ont gardé les marins d'un navire connu pour être aussi fatigant qu'exigeant à la mer, construit à l'origine pour traverser à toute vapeur un nuage nucléaire ! (...)

    logo_telegramme.gifLe Télégramme est un quotidien régional français de Bretagne, dont le siège se trouve à Morlaix (Finistère). Il est diffusé sur le Finistère, les Côtes-d'Armor et le Morbihan. Le journal Le Télégramme (son nom courant) appartient à la famille Coudurier. Il emploie environ 600 personnes, dont un peu plus de 200 journalistes. Son tirage quotidien est en moyenne de 205 000 exemplaires. Le Télégramme est, à l'heure actuelle, le dernier véritable concurrent d'Ouest-France dans l'Ouest de la France. C'est aussi l'un des rares quotidiens français dont la diffusion a progressé ces cinq dernières années (meilleure progression nationale de la presse quotidienne régionale en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2008). Le Télégramme a reçu, le 15 juin 2009, la récompense de "Meilleur quotidien 2009".

    Le site web (bien fait) du Télégramme de Brest
  • LE MARIN EN PARLE

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    le_marin_logo.gifLe Marin a été fondé en 1945 par Alphonse Aubrée et Jean Sauvée. Son premier directeur de la publication est Jean Boixière et son rédacteur en chef Jean Sauvée. Il a d'abord été édité conjointement par la Société d'éditions Ouest-France et le secrétariat social maritime, puis par Ouest-France seul.

    Le site web du journal LE MARIN

  • LE BIEN PUBLIC CHRONIQUE LE LIVRE

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    LE_BIEN_PUBLIC logo.jpgLE BIEN PUBLIC est un quotidien régional français diffusé en Côte-d'Or, dont le siège se trouve boulevard Chanoine Kir à Dijon. Il est tiré à près de 65 000 exemplaires. Il fait partie du groupe EBRA, anciennement « France Est Médias » ou groupe Est Républicain, un puissant conglomérat de journaux locaux avec chaque jour près de 1,1 million d'exemplaires vendus sur 23 départements, 101 éditions et une audience de près de 3,5 millions de lecteurs dans les régions de l'Est.

    Le site web LE BIEN PUBLIC

  • LU DANS "ARMEES D'AUJOURDHUI"

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    ADA027 w.jpg(ADA) est le magazine mensuel du ministère de la Défense français. Édité par la Délégation à l'information et à la communication de la Défense, le magazine de 68 pages couvre l'actualité du monde de la Défense en France et traite des différentes composantes des forces armées françaises (Armée de terre, Marine nationale, Armée de l'air et Gendarmerie nationale). ARMEES D'AUJOURDHUI est diffusé à 110 000 exemplaires.

    Le site web d'Armées d'aujourdhui

  • CONFIDENCES MARINES 4|4

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    © Christophe GERAL
    ECOUTEZ L'INTERVIEW

    podcast

    Logo_LRDLM.jpgRencontre audio avec Stéphane Dugast / Partie 4
    Il est maintenant question du porte-hélicoptères "JEANNE D'ARC", du mythe et du livre réalisé avec la complicité de Christophe GERAL.

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°1

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    Stéphane DUGAST

    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°1

    meretmarinebar199.gif« Le célèbre navire école de la Marine nationale a appareillé le 2 décembre de Brest pour son ultime campagne. Au cours de cette dernière mission, nous ouvrons la rubrique « Un cliché, une histoire », avec des extraits du Beau-Livre « La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97 ». Cet ouvrage, écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral, vient de sortir. Pour ce premier rendez-vous, retour sur un moment fondamental d'une campagne de la Jeanne : L'appareillage...

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    LE GRAND DEPART
    Début décembre, le porte-hélicoptères «Jeanne d'Arc» quitte la rade de Brest pour s'élancer dans une nouvelle campagne d'application. L'appareillage est toujours un moment intense. Les nombreux marins quittent leurs proches avec beaucoup d'émotion, en particulier les officiers-élèves et les jeunes matelots qui entament là leur première grande mission. Mais la tristesse du dernier baiser et de la dernière parole laisse vite place à l'idée que les officiers-élèves - les midships - se transformeront pendant les six mois d'apprentissage sur les océans. La « Jeanne » ou l'école de la mer...


    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • CONFIDENCES MARINES 3|4

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    © Stéphane DUGAST

    ECOUTEZ L'INTERVIEW

    podcast

    Logo_LRDLM.jpgRencontre audio avec Stéphane Dugast / Partie 3
    Il est maintenant question du monde des SOUS-MARINS

  • QUITTERIE ET SES AMIES

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    Quatre jeunes femmes ingénieurs de formation, un modeste canot, quatre rames et un océan à traverser. A la clef : de la sueur, des peurs, des bonheurs, des insomnies, des nausées, des ampoules mais une soif inextinguible d'aventures. La quête de Quitterie et de ses trois amies décidées à traverser l'Atlantique à la rame.

    Départ de La Gomera aux Iles Canaries, au large du Sénégal. Cap ensuite sur les Caraïbes, pour plus de 5 000 kilomètres de traversée. Soit l'océan Atlantique à traverser avec son lot d'aléas. «Des tempêtes, des coups de chaleurs, des grains et tous ces impondérables de la haute mer» selon Quitterie Marque, jeune trentenaire pétillante et ancienne aspirant dans la Marine.  Depuis plus d'une décennie maintenant, la world toughest race - la «course la plus dure au monde» dans la langue de Molière - attire des équipages venus du monde entier pour y concourir en simple, en double, à quatre ou à six. Quitterie et ses amis effectueront cette traversée à quatre. « Dans ce défi, je vais pouvoir compter sur Laurence Grand-Clément, Catherine Rémy et Laurence de Rancourt, ingénieurs de formation comme moi ». Leur défi sera autant physique que mental pour les quatre jeunes femmes. En moyenne dix heures par jour de labeur. « A ramer, se reposer, ramer, se reposer... Le tout dans une promiscuité totale ! ». Relais donc jour et nuit, deux par deux afin de boucler ces pérégrinations océanes s'inscrivant dans le cadre du Woodvale Challenge, une course sans assistance organisée tous les deux ans. «J'y vais pour me surpasser mais également pour partager une aventure» assure Quitterie, l'initiatrice de cette odyssée avant de préciser le regard brillant : «Mon passé dans la Marine même modeste a du influer. L'envie de se surpasser est prégnante».

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    «Nous avons en commun ce même goût de l'aventure»

    Tout a commencé pour elle il y a 3 ans. Quitterie assiste à un séminaire d'entreprise durant lequel une conférencière britannique relate sa traversée en solo de l'Atlantique*. «Un vrai déclic. Cette idée est alors devenu une évidence puis une obsession...». Catherine, une amie de longue date, se joint immédiatement au projet. «Nous avons en commun ce même goût de l'aventure». Le «recrutement» se poursuit avec Laurence. «Polytechnicienne comme nous mais de la promo précédente». Manque la quatrième «suite au désistement de l'une de nos amies pour des raisons professionnelles». Recrutement de la perle rare  par le biais de petites annonces. Laurence est alors choisie. Sur la même longueur d'onde, les quatre compères sont d'ailleurs unanimes quant à l'esprit de leur aventure : «Le défi sportif va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre». L'aventure d'une vie à coup sûr. «Evidemment !» selon Quitterie à l'enthousiasme inoxydable.

     

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    Déformations professionnelles

    Leur embarcation est modeste. 9 mètres de long et 2 mètres deux larges. Deux postes de rame et deux cabines. Une à l'avant pour stocker le matériel et une autre à l'arrière avec deux lits sommaires. «Ca sera bannette chaude. A tour de rôle, on se relaiera» explique la jeune femme énergique. La nourriture sera stockée dans les compartiments situés sous le pont. Une tonne et demi embarquées. Concernant l'énergie nécessaire au fonctionnement des appareils embarqués comme la VHF, le GPS, l'AIS (Automatic Identification System), le dessalinisateur, le pilote automatique, le téléphone satellite ou les lecteurs mp3, elle sera obtenue grâce aux panneaux solaires placés sur la coque. «Tout a été optimisé et savamment étudié» estime Quitterie avant de rajouter malicieusement : «Une vraie déformation professionnelle. Notre formation et notre métier  l'exigent...». Les quatre compères sont ingénieurs de formation. Trois ont d'ailleurs fréquenté les bancs de Polytechnique. Catherine Remy de la promotion 1998 estaujourd'hui Ingénieur projet dans le secteur énergétique au Nigeria. De la promotion précédente comme Quitterie, Laurence Grand Clément travaille actuellement comme manager pour une multinationale en Suisse. Quant à Quitterie, elle est cadre pour un laboratoire pharmaceutique à Singapour. Benjamine de l'équipe et fraîche recrue, Laurence De Rancourt, est quant à elle  diplômée de l'Ecole Supérieure d'Agriculture d'Angers. Sportives accomplies et aguerries, toutes les quatre assurent s'unir pour porter haut les couleurs du dépassement de soi, de l'esprit d'équipe et du respect de l'environnement. «On prône l'esprit d'entreprise» estime Quitterie avant de préciser le fond de sa pensée : «Entreprendre c'est d'abord se laisser entraîner par une passion qui impose de continuer à avancer quelles que soient les difficultés. C'est un goût commun pour l'effort et le dépassement de soi qui nous rassemble».

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    Leaderships partagés

    Réunies par ce goût commun de l'effort et du dépassement de soi, les quatre amies se sont ainsi s'entraînées pendant plus d'un an. «La communication et la volonté ont été nos leitmotivs pour tenir la préparation». Comme l'exige l'organisateur, les quatre marins-ingénieurs ont également effectué des navigations communes afin de rôder les mécanismes à bord. Pas de chef, ni de capitaine à bord mais des responsabilités partagées. «Chacune est leader dans deux domaines». Huit postes ont ainsi été définis : navigation, médical, utilities (pour l'eau et l'électricité), nourriture, maintenance, sécurité, communication et dynamique de groupe. Lancé dans ce défi sportif et cette aventure humaine à part entière, Quitterie et ses amies ont quitté la Gomera le 2 décembre dernier. En perspective pour elles : 52 jours à ramer (l'actuel record pour équipage féminin à quatre) ou plus vraisemblablement jusqu'à 70 jours en haute mer. Vitesse de croisière : 3 nœuds (5,5km/h). Pas de quoi néanmoins entamer le moral des quatre rameuses. «C'est un choix délibéré. Surtout c'est l'aventure d'une vie» confiait Quitterie pimpante avant de s'élancer dans sa grande entreprise...

    Stéphane DUGAST

    * : A lire Rowing it alone de Debra Veal (en anglais)

     

    SUR LE WEB
    Quatre femmes et un défi sur Internet à : www.atlantique-au-feminin.com/