Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

EN BREF - Page 42

  • BONNES ONDES

    Pin it!

    PEVcalendrier.jpg

    logo_franceinter.gifPRESENTATION de l'émission radiophonique animée par Gwenaëlle ABOLIVIER - Bonsoir et Bienvenue à tous dans «Partir Avec», notre émission du voyage et de l’ailleurs ! Ce soir, nous avons rendez-vous avec « un phénomène pas banal », comme le disait Charcot, explorateur polaire, ethnologue et écrivain à l’âme d’artiste, qui se définit comme un nomade, un arpenteur romantique des confins du monde, possédant le don d’ouvrir le champ des possibles... comme de repousser la ligne d’horizon.

    Notre homme ne mâche pas ses mots et a très tôt la vocation d’un ailleurs et d’un autrement, se prenant de passion pour les Terrae Incognitae de notre planète, voulant percer le mystère des immensités blanches de l’Arctique et de l’Antarctique. Pendant près de 30 ans, il est le chef des Expéditions Polaires Françaises et ne cessera d’arpenter et d'organiser des explorations vers les terres gelées du Groenland et celle de la Terre Adélie, au pôle sud.

    Ce soir dans «Partir Avec», à vos anorak et bonnet de laine, nous mettons nos pas dans ceux d’un explorateur humaniste, nous avons rendez-vous avec Paul-Emile Victor, celui qui disait: «Vis comme tu penses, sinon tu finiras par penser comme tu vis !»

    RDV mercredi 10 novembre à 21 heures
    Podcast sur le site de l'émission PARTIR AVEC

  • AU PAYS DE MON ENFANCE

    Pin it!

    Affiche Conf+®rence S.jpg

    Cé où, cé quoi ?

    Saint-Étienne-de-Montluc

    01°46 Nord / 47°16 Ouest

    Commune de l'Ouest de la France située dans le département de la Loire-Atlantique (44). Saint-Étienne-de-Montluc est situé entre le Sillon de Bretagne et l'estuaire de la Loire, à 20 km environ à l'ouest de Nantes. La devise de Saint-Étienne-de-Montluc est  Neque Terrent Monstra (« Nous n’avons pas peur des monstres »). C’est la ville natale de ma maman, de mes grands-parents maternels, de mes arrières grands-parents, de mes arrières-arrières grands parents… C’est la ville de mon enfance, le temps des premières explorations le long de la Loire ou sur les « montagnes » du Sillon de Bretagne. Un terrain de jeu grandeur nature.

    St Etienne-nov10 bat2-2 copie.jpg

  • LA UNE QUE VOUS NE VERREZ PAS

    Pin it!

    couv-CB TRIO web.jpg

    L'ENQUETE - «Marin, homme venu de la terre face à la mer qui l'appelle, face à la mer qu'il redoute /  Relever le défi / Se décider à s'aventurer loin des côtes» écrivait Pierre Dubrulle, ancien officier devenu le «Monsieur cinéma» de la Marine pendant plus de trois décennies. A ces écrits poétiques, la nouvelle directive édictée cette année par les autorités de la Marine nationale quant aux finalités du métier de marin d’Etat répond de façon plus dogmatique : «Etre marin, c’est être combatif. En tout lieu et en tout temps, le métier de marin demande un niveau d’exigence élevé. Nul ne peut se contenter de vivre sur ses acquis. Au contraire, il faut être capable de faire face».

    Marin d’état, plus qu’un métier, un état d’esprit qui s’est forgé à travers les générations. En s’intéressant à un livre-hommage dédié à une école «fabriquante» de marins valeureux ainsi qu’à des personnalités emblématiques du monde maritime, Cols Bleus raconte dans ce numéro des «Destins de marins» à l’empreinte inoxydable. Qu’ils s’agissent des mousses, du commandant Philippe Kieffer, de l’académicien Jean-François Deniau, de l’explorateur Paul-Emile Victor ou du navigateur Eric Tabarly, leur expérience dans la Marine leur a forgé leur caractère, et souvent infléchi la courbe de leur destin.

    «L'homme s'affirme à force d'expérience toujours renouvelée / Apprendre à faire du vent son complice, à faire de la mer sa voie royale / Ainsi naissent les marins» écrivait également l’auteur réalisateur Pierre Dubrulle avant de conclure avec emphase : «A bord, des marins sont à l'œuvre, ils font équipage  / Ils veillent / Les autres pêchent les trésors de la mer ou emportent les richesses de la terre/ Ils veillent pour que ceux-là arrivent à bon port / Ils sont là, toujours et partout, pour prévenir toute menace, pour préserver la liberté des mers /  Ils sont, avec les autres, tous venus de la terre / On les appelle les gens de mer».

    Enquête de Stéphane DUGAST


    Dossier paru dans le bi-mensuel de Marine nationale
    + d'infos à : http://www.defense.gouv.fr/marine

  • AU COEUR DU REVE AMERICAIN ?

    Pin it!

    De Chicago à Los Angeles. Une route mythique. 4 000 kilomètres à parcourir. Un « grand reportage » sur l'US Route 66 en compagnie notamment du photographe Christophe Géral. Une odyssée de 21 jours hors de mes sentiers (océaniques) habituels. Régénérant. A suivre sur ce blog tout le mois d'août.

    Lire la suite

  • LES KENNEDY, LA JEANNE...

    Pin it!

    img391 bd.jpg
    La couverture du POINT/GRAND ANGLE
    img392 copie bd.jpg
    Et un sujet consacré à la Jeanne, signé par Jean Guisnel, journaliste spécialiste Défense.
    img393 copie bd.jpg
    Avec une mention du livre et de ses auteurs. Regardez bien, j'ai perdu un "S" dans l'histoire !
    *
    logo_header.gifLE POINT/ GRAND ANGLE, c'est quoi ? Un bimestriel. Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction, s'explique : « Le Point n'est pas un point final. Au contraire, notre magazine ne cesse de changer et même de faire des enfants, dont le dernier en date est «Le Point Grand Angle». Un nouveau journal, un nouveau concept, une nouvelle façon de traiter la grande actualité. Au moment où tout le monde parle du déclin de la presse écrite, nous entendons bien, avec ce lancement, faire mentir les prophètes de malheur».

  • DEMANDEZ LE SUPPLEMENT !

    Pin it!
    JEANNE10 supplément.jpg
    A l’occasion de la dernière campagne du porte-hélicoptères et de son retour à Brest, le quotidien breton publie un hors série spécial Jeanne d’Arc de 40 pages dédié à ce bateau gris pas comme les autres…

    Retraçant l’histoire de ce bâtiment de la Marine Nationale sur lequel des milliers d’officiers de marine ont appris les règles de la navigation depuis 1964, ce document, riche en illustrations relate, à travers les nombreuses escales, la vie à bord mais aussi les missions humanitaires et économiques de la Jeanne.

    Si un édito de François Cuillandre, maire de Brest, souligne, encore une fois l’attachement de la cité du Ponant à ce navire, de nombreux clichés de ce supplément sont issus des reportages réalisés par Christophe Géral à l’occasion de ses multiples embarquements sur le porte-hélicoptères R97, désormais en phase de désarmement.

    PLUS DE CLICHES
    Site officiel de Christophe GERAL

  • LA JEANNE AZUR & OR

    Pin it!

    JEANNEazur.jpg

  • LE FIGARO EN PARLE...

    Pin it!
    1114-33 039 R.jpg
    © Christophe GERAL

    EXTRAIT DE L'ARTICLE - Le casse-tête de la déconstruction. Construit à Brest de 1959 à 1961, le porte-hélicoptères, long de cent quatre-vingts mètres, contient - comme tous les bateaux de cette époque - des tonnes d'amiante. Aussi sa déconstruction se fera-t-elle en plusieurs étapes, puisqu'il faudra d'abord procéder au désamiantage. Pour l'heure, il est prévu qu'après un week-end d'adieu sur un quai civil du port de Brest, la Jeanne soit amarrée au fond de la Penfeld, la rivière de Brest, dont les berges sont en partie occupées par les militaires, ou qu'elle parte directement vers le cimetière marin de Landévennec. Mais, quelle que soit l'option retenue, une centaine de marins s'affaireront pendant plusieurs semaines à vider le bateau. Ensuite, des appels d'offres seront lancés afin de sélectionner les entreprises en charge du désamiantage et de la déconstruction. Reste que d'aucuns appellent à la conservation des éléments les plus représentatifs : «Il s'agit là d'un des derniers bâtiments à vapeur de la Marine nationale. En termes de patrimoine naval, cela a du sens», estime Stéphane Dugast, auteur du livre La Jeanne d'Arc (Éd. du Chêne). Et de rappeler que «si le France pourrit quelque part dans la baie d'Along, la récente vente aux enchères des objets du bord a remporté un grand succès».


    PAR NATHALIE BOUGEARDlogoLEFIGARO2.gif

    parution : 27 mai 2010

  • UNE DOUBLE DANS LIBERATION !

    Pin it!
    Liberation_20100527_Paris-1_QUO_030.jpg

    EXTRAIT DE L'ARTICLE - « Comme sur tous les bateaux, les machines – c’est-à-dire l’appareil propulsif – sont un monde d’une inquiétante beauté. «Chez les mécaniciens, l’amour de la turbine est plus fort que la chaleur insupportable, le vacarme, l’huile et la vapeur. Un enfer pour tout novice. Un monde mystérieux pour de nombreux marins», constate Stéphane Dugast dans le beau livre qu’il a consacré à la Jeanne, avec le photographe Christophe Géral.Jeanne- d’Arc était propulsée à la vapeur. Quatre chaudières fonctionnant au gazole produisaient cette source d’énergie qui entraîne à son tour deux groupes de turbines. Puis deux lignes d’arbres et, au bout, deux hélices de 6,3 tonnes chacune, propulsant les  14000 tonnes du bateau. Et ses 600 hommes et femmes » La

    Liberation_20100527_Paris-1_QUO_031.jpg

    ENQUETE DE JEAN-DOMINIQUE MERCHETLIBERATION logo 2.jpg
    PHOTOGRAPHIES DE CHRISTOPHE GERAL

    parution : 27 mai 2010


    *

    LIBERATION.FR logo.gifLA CHRONIQUE DE JEAN-DOMINIQUE MERCHET PARUE SUR SON BLOG SECRET DEFENSE (décembre 2009) - « Elle aurait dû s'appeler La Résolue, mais on baptisa heureusement ce porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Navire-école depuis 1964, la Jeanne effectue en ce moment même sa quarante-cinquième et dernière campagne, que l'on peut suivre sur son journal de bord. Quel beau bateau ! Et le livre que lui consacrent le journaliste Stéphane Dugast, bien connu des lecteurs de Cols bleus, et le photographe Chistophe Géral, est à la hauteur du sujet. Attention, grand format : 39,5 cm x 27,5 cm. De la place pour que les images «pètent» vraiment. L'ouvrage n'est pas qu'un livre de photos : le texte y a toute sa place et il retrace l'histoire de ce bateau qui, n'en doutons pas, passera dans la légende. On s'est souvent un peu moqué de ce porte-hélicoptères dont le hangar tenait plus de la salle de réception. C'est oublier combien la Jeanne a pu été utilisée, en particulier ses dernières années dans des missions humanitaires (tsunami 2005) ou plus militaires comme l'affaire du Ponant en 2008. Le livre est préfacé par Bernard Giraudeau, qui a servi à bord, avant d'y retourner comme «écrivain de marine». Stéphane Dugast et Christophe Géral, La Jeanne d'Arc Editions EPA, 184 pages, 49,9 euros »

  • EN IMMERSION NAUTIQUE

    Pin it!
    COMMANDO couv 1.jpg

    LE REPORTAGE
    Dès la fin des années 1980, la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) prend conscience de la nécessité de se doter d'embarcations très rapides afin de mener des opérations commandos en haute mer.

    Il y a 15 ans la première embarcation de ce type est livrée. A Lorient, une unité dédiée à l'entretien et au pilotage de ces embarcations naîtra 5 ans plus tard. Depuis, la dimension nautique est montée en puissance chez les fusiliers marins et commandos.

    Les récentes opérations de lutte contre la piraterie au large de la Somalie ou les opérations de lutte contre le narco trafic dans les Antilles l'attestent. L'ETRACO (Embarcation Très RApide COmmandos), et bientôt son successeur l'ECUME (Embarcation Commando à Usage Multiple Embarquable), sont des vecteurs opérationnels essentiels dans les opérations combinant air, terre et mer.

    Immersion au sein du secteur nautique de la base des fusiliers marins et des commandos, installé à la pointe de l'espérance dans la rade de Lorient.

    Photographies de Christophe GERAL
    Enquête de Stéphane DUGAST

    COMMANDO couv 7.jpg

    Portrait-interview du commandant Luc Gander

     

    COMMANDO couv 8.jpg
    Ci-dessus, l'Embarcation Très RApide des COmmandos (ETRACO) et la soute ou l'atelier réparations
    COMMANDO couv5.jpg
    L'ETRACO en situation...
    COMMANDO couv 9.jpg
    Comme à bord...
    COMMANDO couv3.jpg
    A la Base des FUSiliers-marins et des COmmandos (FUSCO) de Lorient

    *

    COMMANDO couv.jpgLE SUJET Au sein de la Force maritime des fusiliers-marins et commandos (Forfusco) basée à Lorient, la dimension «nautique» se décline en quatre secteurs.

    Il y a d'abord «le secteur plongée» dédié aux plongeurs d'armes, aux plongeurs de bord et palmeurs. Le secteur des «engins» est en charge de la mise en oeuvre de la vedette et du Chaland de Transport de Matériel (CTM).

    C'est le secteur «nautique» qui est dédié aux embarcations légères. Quant à l'appui opérationnel aussi bien pour des entraînements que des missions, il est assuré par le «Secteur Vecteur Nautique Commando» (SVNC) ou le «s-vneuce» dans le langage des initiés.

    Deux reporters de Cols Bleus se sont immergés pendant une semaine au sein de «la nautique» comme dénommée par abus de langage.

    A la clef une moisson d'images décoiffantes, des portraits insolites et les «bon mots» de marins peu habitués à se confier, confidentialité de leurs métiers obligent...


    Plus de renseignements sur le site Internet de la Marine nationale à : http://www.defense.gouv.fr/marine

    Reportages photographiques Défense sur le site web de Christophe GERAL à  : http://www.christophegeral.com

  • ADIEU JEANNE, ADIEU...

    Pin it!
    1171 281.JPG
    A l'occasion du transfert du porte-hélicoptères R97 des quais du port civil de Brest à ceux du port militaire, un ancien de la Jeanne a tenu à nous raconter sans fard cet ultime transit. Fidèle lecteur de nos blogs, Claude Idot a voulu témoigner. Nous lui ouvrons nos colonnes. Une façon de montrer les liens quasi charnels entre le bateau-école de la Marine désormais disparu et ses anciens marins...

    1171 083.JPG«A Christophe & Stéphane,

    Je me remets peu à peu de toutes mes émotions vécues lors du retour de la Jeanne à  Brest. Je suis rentré chez moi l'esprit volatile et les yeux encore embués.

    Depuis votre départ,  il y a eu des moments de fortes émotions comme lorsque nous avons fait le transit entre le port de commerce et le port militaire. J'ai même réussi à faire une minute de film.

    Dommage que vous n'ayez pas été la tous les deux car vous étiez à Lorient  en reportage chez les commandos. L'arrivée au quai militaire a été un moment fort. Surtout lorsque les cornes de brumes des bateaux se sont mises à sonner. La Jeanne y a répondu. Dur de décrire cette émotion vécue en direct. Nous sommes quelques uns à avoir dû nous isoler.

    Un  silence a plané sur la plate-forme aviation l'instant d'après. C'est alors qu'un un ancien de la Jeanne, un camarade, m'a rejoint. Il m'a posé sa main sur l'épaule tout en me disant que tout ne s'arrête pas là et que nous continuons notre mission avec l'association des anciens de la Jeanne, solidarité des marins obligent.

    «Terminé barre et machines !». Il était  vers les 14 heures 10. J'étais ému, triste et fier. Le porte-hélicoptères R97 Jeanne vivait là ses ultimes minutes...»

  • BOUQUET FINAL

    Pin it!

    1171 234.JPG

    A l'occasion de son retour définitif à Brest, son port base, marins et terriens n'ont pas manqué de fêter la «vieille Dame».

    1171 031.JPGTonnerre de Brest ! Jeudi 27 mai 2010, 13 heures 20. Vingt-et-un coups de canon, tirés depuis le porte-hélicoptères R97, résonnent dans la rade de Brest. Retour en grande pompe du bateau-école de la Marine dans la cité du Ponant.

    Quai Malbert la foule se presse autour des barrières de sécurité ceinturant le futur point d'accostage. Les terriens aiment la Jeanne !

    Impatients, le chanteur Pierre Perret et les enfants de l'association Louis Carlessimo guettent l'arrivée de leur «bateau gris fétiche» dixit son président Honoré Carlessimo à l'enthousiasme contagieux : «La Jeanne et notre association, c'est une longue histoire d'amour. Voilà plus de douze ans que la Jeanne et ses marins redonnent de l'espoir aux enfants malades. A notre tour, nous avons voulu lui donner, tout lui donner... Nous avons voulu des adieux joyeux. D'où la présence de l'un de nos parrains, de trois clowns et d'une délégation d'enfants».

    Même ferveur sur les quais environnants noirs de monde au fur et à mesure que la Jeanne approche.  «Nous sommes là pour dire adieu à ce bateau mythique et à ses marins» témoigne une brestoise quinquagénaire qui souhaite rester anonyme devant la cohorte de journalistes.

    1114-29  323.jpg

    Un édito signé Jean Guisnel, publié dans un hors-série spécial du Télégramme de Brest dédié au porte-hélicoptères, a préalablement donné la mesure : «Aucun bâtiment de la Marine n'est banal. Mais Jeanne la Brestoise, fierté du grand port du Ponant, porte une charge affective encore plus considérable que les autres».

    Durant ce week-end de festivités organisées conjointement par les autorités de la Marine et la mairie de Brest, l'attachement du public à la Jeanne a été constamment palpable.

    «C'est plus qu'une page qui se tourne, c'est un livre qui se referme. Profitons de cet instant rare !»

    1171 028.JPGChaque jour, dès potron-minet, une file ininterrompue de visiteurs va même serpenter les quais.

    C'est par millier que les visiteurs venus du Finistère, de Bretagne, des terres ou des montagnes se pressent afin de pouvoir monter à bord d'un bateau gris devenu légendaire. Malgré parfois trois à quatre heures d'attente en moyenne, ils seront plus de 10 000 visiteurs à se rendre à bord de la Jeanne d'Arc.

    Parmi tous ces visiteurs, une foule de passionés et de curieux ainsi que des anciens marins de la Jeanne «émus et fiers de rendre un ultime hommage» comme le confie, ému, Claude Idot «amoureux de sa Jeanne».

    1114-36 bis R  115.jpg

    A ses côtés, Francis Welche, un autre ancien - «un copain de chambrée de Nanard Giraudeau. Poste Kilo O10» - savoure : «C'est plus qu'une page qui se tourne, c'est un livre qui se referme. Profitons de cet instant rare !».

    En cette fin mai, l'heure est donc à la célébration. La Jeanne d'Arc s'offre un ultime baroud devant un public conquis et friand d'anecdotes. Durant ces dernières heures à la mer, les temps forts ont été nombreux.

    L'escale à Rouen, ponctuée d'une rencontre avec le trois-mâts barque Belem ou les 5 000 visites du bord, a marqué les esprits.

    1114-24  700.jpg

    La dernière nuit en mer reste également un moment chargé d'émotions comme le précisera a posteriori le commissaire en chef du bord Xavier Prache : «Contrairement aux idées reçues, l'ambiance à bord était très sereine. Ca n'était pas de la nostalgie mais un profond recueillement. On a chacun ressenti énormément d'émotions que l'on a pas voulu forcément partager. On voulait profiter de ces ultimes moments pour voir les étoiles sur le pont d'envol ou pour écouter les machines sous nos pieds». 

    Deux jours avant cet ultime accostage, les machines ont d'ailleurs ronronné. Et la Jeanne filée grand train. A près de 30 nœuds au large du Cotentin. Un ultime tour de force qui a fait la fierté du pacha et de son équipage.

    «Une véritable cure de jouvence» selon les mécaniciens plus promptes qu'à l'accoutumée pour rendre hommage à leur bateau.

    1114-01  732.jpg

    Jeudi 27 mai, 15 heures à Brest, manœuvres accostage de la Jeanne d'Arc. Le capitaine de vaisseau Patrick Augier va devoir se résoudre à prononcer le fatidique «Terminés barre et machines !» devant une forêt de caméras et d'objectifs. 15 heures 15. Silence de cathédrale en passerelle avant la phrase couperet et une longue allocution du commandant diffusée dans tout le bord. 

    Massée sur les quais, la foule des terriens gronde. Les retrouvailles sont imminentes. «Jeanne la brestoise» brillera de mille feux tout au long de cette «escale» organisée en son honneur. A Brest (même), la «vieille Dame» sera  étincelante jusque dans son dernier souffle. Adieu Jeanne, merci la Jeanne !

    Stéphane DUGAST
    Clichés © Christophe GERAL