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EN BREF - Page 41

  • LA JEANNE… A HENDAYE !

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    Le FILMAR, c’est le festival international du film de la mer et de ses environnements. Présidé cette année par l’écrivain et journaliste Jacques Chancel, la quatrième édition de ce festival aura lieu cette année du 31 mars au 3 avril prochain à l’auditorium Antoine d’Abbadie, dans le quartier Sokoburu, à Hendaye Plage (pays basque).

    Parmi les vingt films documentaires sélectionnés : « Ultime embarquement sur la Jeanne » (Film documentaire 52mn / Beta Prod, écrit & réalisé par Stéphane Dugast) programmé le vendredi 1er avril à 20h30.

     + d’infos à : http://filmar.hendaye.com/

  • A BORD DU CHARLES-DE-GAULLE

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    Joyau de l’aéronavale française, le porte-avions « Charles de Gaulle » a appareillé dimanche 20 mars du port militaire de Toulon, avec 1 800 hommes et une vingtaine d’avions à son bord afin de faire cap sur la Libye, et ainsi participer aux opérations militaires « Aube de l’Odyssée ». Il y a une décennie, c’est sur le porte-avions de la Marine que j’effectuais mes grands débuts comme reporter. Extrait d’un récit sur mon premier embarquement à bord d’un « bateau gris ».

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    « Premiers pas hésitants sur le grand « Charles ». Premier embarquement cauchemardesque. Du porte-avions, je n’ai qu’entraperçu son potentiel opérationnel. Si je n’ai vu aucun avion de chasse sur son pont d’envol, j’ai appréhendé la complexité de son équipage. Près de 2 000 hommes et femmes.

    Marins novices ou chevronnés. Marins ultra spécialisés ou opérateurs anonymes. Marins d’origine bourgeoise ou plus modeste. Marins non qualifiés ou ingénieurs. « En fait, il y a plusieurs bateaux à l’intérieur du bateau » m’a lancé un marin au cours de mon enquête. Cet aphorisme résume la réalité de ce bâtiment de guerre.

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    Grand, complexe, déconcertant au départ mais rigoureusement organisé. J’ai aussi compris la notion d’équipage. A la naissance d’un bâtiment, l’esprit d’équipage doit se façonner. Chacun de ses membres doit apprendre à fonctionner. Si cet esprit de cohésion est palpable et mieux mesuré par les anciens, l’apprentissage se fait plus difficilement pour les plus jeunes.

    Pour moi, il a été rudement contrarié. Seul, livré à moi-même. Sans point de contact. Les portes des grands pontes du bateau me sont restées fermées. Je suis resté un parfait étranger. Je n’ai en poche que de rares confidences de marins pour écrire ce premier long reportage que j’intitulerai pompeusement : « Charles-de-Gaulle, il était une foi… ».

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    J’y relatais ainsi les premiers essais à la mer du porte-avions sur lequel j’embarquerai deux ans plus tard au large des côtes pakistanaises pendant les opérations Enduring freedom. Durant cet embarquement d'un mois, j’y découvrirai un bateau pleinement opérationnel. »

    Stéphane DUGAST
    Photos © MARINE NATIONALE

    + d’infos sur http://www.defense.gouv.fr/marine

  • LA PASSION DES GLACES

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     OCEAN ARCTIQUE (RUSSIE)

    Banquise à perte de vue, lumière tamisée et soleil bas au-dessus de l'horizon. La montre affiche pourtant 16 heures tapantes.

    Juste devant nous s'étend l'océan Arctique glacial. Derrière, la terre la plus septentrionale en Sibérie. Hormis quelques bidons d'essence et une cabane enfouis dans l'épaisse couche de neige, rien ne distingue la terre de l'océan gelé.

    Grand départ pour Frédéric Chamard-Boudet. Son rêve ? Devenir le premier Français à atteindre le pôle Nord en solitaire et sans ravitaillement.

    Sa quête sera brisée nette dès le deuxième jour de son expédition. La faute à une banquise devenue fragile. Il chutera dans une eau à -2°C. La température de l'air oscillant jusqu'à -30°C et ne disposant d’aucune source de chaleur, le marin des glaces attendra dans des conditions extrêmes pendant trois jours ses sauveteurs.

    Six ans plus tard, le marin d’Etat (devenu entre-temps officier de Marine marchande) est toujours autant passionné par les pôles. Il envisage une prochaine expédition en Antarctique au moyen d’un moyen de locomotion insolite : un chars à voile adapté à la glace. Le site de son expédition : www.odyssee-antarctique.fr/

    Stéphane DUGAST
    Photographie © Stéphane DUGAST

  • UN WEBDOC (MARIN) EN 89 SECONDES...

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    « R97 La Jeanne » vous invite à embarquer à bord d’un navire phare du patrimoine naval aujourd’hui disparu (1964-2010).


    30 histoires multimédia vous entraînent
    dans les coulisses d’un bateau de légende.
    30 visages de la Jeanne
    comme vous ne l’avez jamais vue...

     

    La-jeanne-webdocumentaire-150x150.pngUn webdocumentaire réalisé par Stéphane Dugast

    Photographies // Christophe GERAL
    Images vidéo //Frédéric MENISSIER
    Musique // Eric HEBER-SUFFRIN
    Une production Corner Prod. / www.cornerprod.com

    Avec la participation de Beta Prod

    Diffusion au printemps 2011 sur le site web de TV Rennes 35

  • BIENTOT SUR LES ECRANS...

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    SORTIE EVENEMENT ETE 2011

    R97 LA JEANNE - ULTIME EMBARQUEMENT
    UN WEBDOCUMENTAIRE DE STÉPHANE DUGAST

    L’HISTOIRE CONTINUE…

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    // Qu’est-ce qu’un webdocumentaire ?

    Comme son nom l’indique, il s’agit d’un documentaire pour Internet qui utilise toutes les potentialités du web, à savoir de la vidéo, des photos, des sons, des textes, des dessins, des liens et de l’interactivité.

    Objet multimédia par excellence, le webdocumentaire permet d’explorer de nouvelles formes narratives, de raconter des histoires, autrement. La structure narrative délinéarisée et l’interactivité que le web autorise permettent au spectateur de ne plus être passif : il devient acteur et construit sa propre histoire.

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    « Le webdocumentaire est avant tout un documentaire, avec un regard d’auteur. C’est aussi une oeuvre collective qui fait intervenir des compétences diverses : un auteur-réalisateur, un photographe, un développeur web, un graphiste, un dessinateur, un designer sonore… C’est une nouvelle manière d’écrire, de travailler et de raconter des histoires, dans laquelle le spectateur est invité à s’impliquer »

    Olivier MALAPONTI, producteur Corner Prod

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    Le webdocumentaire, c’est déjà le journalisme de demain ! C’est celui qu’il faut aider, défendre et promouvoir.

    Disponible sur le Net, donc en tous points de la planète et en permanence, cette nouvelle forme narrative offre des pistes prometteuses en s’adressant à un large public. Seuls quelques pionniers se sont pour l’instant lancés dans l’aventure. Le champ des possibles est ouvert. L’Histoire est à écrire.

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    // Un objet unique

    « R97 LA JEANNE / Ultime embarquement » est un objet unique, dans le fond comme dans la forme.

    30 histoires multimédia structurent ce webdocumentaire combinant des séquences linéaires et des nouveaux usages du Net (liens hypertextes, partage, interactivité), permettant de donner à l’internaute une part centrale.

    Au total, le webdocumentaire offrira à l’internaute une heure de récit.

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    // Un programme partagé

    logo_Twitter.jpgGrâce aux réseaux sociaux, le web documentaire permet de maximiser le potentiel de dissémination du contenu via les fonctionnalités de partage. L’ensemble du web documentaire ainsi que chaque module du programme pourront être partagés.

    logo-facebook.jpgPour ce faire un compte Twitter et une page Facebook ont été crées. Ces outils permettront également de structurer la communauté, «buzzer» et faire vivre le sujet auprès des internautes.

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     // Les sources  

    Couv_JeanneDArc BD.jpgEnquête et photographies extraites du beau livre, « La Jeanne d’Arc, porte-hélicoptères R97 » . Enquête de Stéphane DUGAST. Photographies de Christophe GERAL (E/P/A éditions).  Prix du Beau Livre Académie de Marine 2010

     

    Images extraites du film documentaire 52 min, « Ultime embarquement sur la Jeanne» (Beta Production). Réalisation de Stéphane DUGAST. Diffusions sur TV Rennes, TY Télé & Tébéo.

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    // Le mot de l'auteur

    « Pourquoi un webdocumentaire sur la Jeanne d’Arc ? Ce projet multimédia va me permettre de raconter, via des nouveaux outils, la Jeanne, un bateau légendaire. Après avoir réalisé un livre et un film documentaire, j’ai voulu exploiter toutes les ressources dont je disposais pour raconter la Jeanne différemment. Lui offrir une deuxième vie grâce à Internet, la rendre accessible pour tous et pour toujours, et ainsi garder une trace numérique d’un navire phare du patrimoine naval aujourd’hui disparu »

    Stéphane DUGAST, auteur-réalisateur

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    Photographies © Christophe GERAL

    // REJOIGNEZ CETTE AVENTURE PIONNIERE

    Contactez
    : Olivier Malaponti
    olivier@cornerprod.com / +33 972 131 844 / www.cornerprod.com

     

     

  • COEUR MARIN

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    Océan Indien Austral
      15° 72  Sud / 46° 31 Est

    « Rien ne me prédestinait à fréquenter les marins. Rien ne me vouait à sillonner les océans du globe. J’ai longtemps obstinément tourné le dos à la mer. Par culture, par ignorance et par méfiance sûrement.

    Terrien j’étais jusqu’à un service national dans la Marine de guerre comme pompon rouge à… Paris ! C’est en devenant par la suite reporter pour Cols Bleus, l’hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 que je vais réellement faire connaissance avec les océans et ses acteurs.

    Civil sans grade, ni véritable appellation, je vais dès lors régulièrement embarquer sur les « bateaux gris » de celle que l’on surnomme la Royale. Sans fascination ni complaisance, je vais raconter le quotidien des marins d’Etat tout en tentant de décrypter leurs missions et leurs motivations (...) »

    Stéphane DUGAST

     

    Extrait d'un récit intitulé CLIPPERTON, MON ILE MYSTERIEUSE à paraître dans un ouvrage collectif dédié à des histoires de marins L'Elocoquent éditions. Parution en avril prochain.

    Photographie : © Stéphane DUGAST 

  • EN POLES POSITIONS ?

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    Situés aux deux extrémités du globe terrestre, l’Arctique et l’Antarctique sont deux déserts blancs longtemps demeurés à l’écart du monde. Si l’on néglige souvent de mentionner l’Antarctique comme le sixième continent de notre planète, l’Arctique est quant à lui en majeure partie un océan entouré de terres habitées, parsemées d’îles telles que le Groenland.

    Au sud, l’Antarctique est une vaste terre encerclée par le large océan austral, sur laquelle, exceptés quelques centaines de chercheurs et scientifiques de passage, aucun être humain n’habite.

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    Soumises à des froids intenses, à la nuit polaire la moitié de l’année et à des phénomènes magnétiques longtemps restés inexpliqués, ces deux régions de notre planète fascinent par leur beauté autant qu’elles effraient par la rudesse de leur climat, par les dangers encourus et leur isolement.

    En plus d’être deux destinations extrêmes que l’homme a découvertes tardivement, les pôles sont deux points mythiques. Ainsi pour les penseurs de la Grèce antique, le nord de la Terre était occupé par une mer légendaire tandis qu’au sud un continent inconnu (la terra australis incognita) équilibrait les masses du globe.

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    Au pôle Nord comme au pôle Sud, les glaces sont reines. Sur terre, d’imposants glaciers peuvent y culminer jusqu’à 4 000 mètres tandis qu’en mer, l’océan devient banquise et peut atteindre - comme en Arctique - jusqu’à 13 millions de kilomètres carrés.

    L’océan Glacial Arctique, constitué principalement de glaces permanentes, communique avec l’océan Atlantique entre le Groenland et la Scandinavie ainsi qu’avec l’océan Pacifique par le détroit de Béring. Cette mer de glace n’est pour l’instant navigable qu’en été, période au cours de laquelle elle se convertit en eaux libres parsemées de blocs de glace à la dérive.

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    Point d’équilibre indispensable à la bonne santé de notre planète, les pôles ont subi ces dernières décennies d’importantes évolutions à commencer par celles climatiques qui devraient modifier et bouleverser des écosystèmes, les courants marins et des équilibres géopolitiques.

    Que l’on considère les Pôles comme des eaux couvertes de glace ou d’îles entourées de mer, la Marine nationale est bien évidemment concernée par leur sort. Depuis plus de deux siècles, la Marine a envoyé « sur zone » moult bâtiments.

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    Certains de ses marins y ont jadis forgé d’incroyables destins. Ce dossier spécial de Cols Bleus dédié aux pôles rappelle ainsi la genèse de cette relation toute particulière tout en ne manquant pas de raconter l’Arctique, l’Antarctique, leurs enjeux, leurs perspectives et la géopolitique des pôles grâce à des explications nourries par des marins comme de terriens spécialistes.

    Autant de  témoignages prouvant que les pôles sont plus que jamais des baromètres du climat de notre planète, au sens propre comme au sens figuré !

    Stéphane DUGAST
    Photos
    © US NAVY & MARINE NATIONALE

     

     CBLAMARINEETLESPOLES.jpgRetrouvez l'intégralité du DOSSIER LA MARINE ET LES POLES
    paru dans le COLS BLEUS N°2965 du 12 février 2011,
    le bi-mensuel de la
     Marine sur CALAMEO

    - Le point de vue de spécialistes de l'Arctique et de l'Antarctique
    - Un édito polaire 
    - & l'aventure POLE NORD 2012
    .

     

  • MARCHE A SUIVRE

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    ATLAS (Maroc)
    Vallée Ait-Bougmez  31° 58'  Nord / 6° 34 Ouest


    Son nom évoque le mythe grec du géant Atlas condamné par Zeus à supporter sur ses épaules la voûte céleste. L'Atlas est un massif montagneux du nord de l'Afrique s'étendant du sud-ouest au nord-est depuis le Maroc jusqu’à la Tunise en passant par l’Algérie.

    C’est au Maroc que je me suis rendu pour réaliser mon premier véritable trekking. Au programme : 220 kilomètres de marche, des nuits sous la tente, des rencontres dans les villages berbères, des marches inoubliables à travers des vallées, des gorges, des plateaux d’altitude, des sommets et des canyons.

    Si cette région du globe attire un grand nombre d'adeptes du trekking, les ascensions présentent   peu de difficultés techniques aux yeux des puristes. Pour les autres, l’assistance des muletiers et de leurs mulets est cependant très précieuse.

    Dans cet « océan minéral », mon voyage s’est avéré apaisant et purificateur. L’ivresse de l’Atlas et de ses sommets sûrement ? (SD)

    Photographie : © Stéphane DUGAST 

  • MARILYN, JOHN & CIE

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    SUR LA ROUTE 66
    (CALIFORNIE / USA)
     

    Un GRAND-REPORTAGE éloigné des océans. Une ODYSSEE assurément terrestre sur des motos mythiques : des Harley-Davidson. Depuis Chicago jusqu’à Los Angeles sur LA ROUTE 66. Une AVENTURE en quête de sens, de rencontres et d’imprévus.

    Rendez-vous à l’automne prochain pour lire cette odyssée dans un nouveau BEAU-LIVRE à paraitre aux éditions La Martinière. Un nouvel ouvrage réalisé avec la complicité du photographe Christophe Géral.

    Quant à la nouvelle année 2011, elle sera également placée sous le signe de la mer, des marins et des bateaux.

    Rendez-vous en mars 2011 pour visionner un WEBDOCUMENTAIRE EVENEMENT (mon premier) dédié au porte-hélicoptères R97 JEANNE D’ARC.

    ULTIME EMBARQUEMENT sur la JEANNE. L’Histoire continue...

    JOYEUSES FETES A TOUS !

  • JEAN DE FECAMP

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    Une nature aride et hostile jusqu’à l’étouffement, tel est le sujet d'étude photographique de Jean Gaumy publié sous le titre D'après nature. Un livre d'art récemment couronné par le prix Nadar, une référence pour tout photographe.

    La belle récompense. Créé en 1955, le prix Nadar prime, en effet, chaque année, un ouvrage de qualité sur la photographie, ancienne ou moderne, édité en France. Fort d’un jury composé de photojournalistes et de professionnels du monde de l'édition photographique, ce prix fait référence. Cette année, il a choisit de consacrer un peintre de la Marine et photographe aguerri pour ses récents travaux sur… des terres austères !

    De colossaux massifs, des déserts minéraux, des rivières mortes, des forêts dévastées ou des flans de montagne piqués d'arbustes, les paysages de Jean Gaumy interpellent. « Ils étouffent par leur beauté mortifère. Photographiés avec une précision aliénante, sans grand contraste, les espaces minéraux, saturés, assombris, en deviennent indéfinissables. L'oeil ne distingue plus le macroscopique du gigantesque dans cette profusion de roches, de brindilles et de glace qui deviennent alors motifs », disent d’ailleurs les critiques les plus éminents.

    jeangaumy2 color.jpg                                                            © http://christophe-pluchon.over-blog.com

    Quant à cette production ramenée de nombreuses pérégrinations dans le Piémont italien, elle se déguste donc, page après page, dans l’ouvrage D'après nature pour lequel l’éditeur joue délibérément la carte de l'épure. Aucune légende pour raconter les photos. Les  images sont suffisamment éloquentes. Deux textes de l'écrivain René Daumal (1908-1944), dont un extrait de l’un de ses romans inachevés, viennent néanmoins donner le ton.

    Du fort bel ouvrage avant une prochaine moisson d’images pleines d’iode, de plume et d’embruns ? « J’avance au radar en plein Nadar ! », rétorque amusé l’intéressé. Comme les gens de mer, Jean de Fécamp ne se laisse pas facilement amadouer.
     

    Stéphane DUGAST

    D'après nature de Jean Gaumy. Livre d’Art.
    ISBN 2915173583 - 80,00 € (Xavier Barral éditions)
     

  • LE MARIN IMMOBILE épilogue

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    Claude Foko & Jean-Paul Hellequin

    Grâce à une forte mobilisation des « gens de mer » brestois, Claude Foko a pu enfin quitter  son cargo immobile. L’affaire est cependant loin d’être résolue...

    Lundi 6 décembre dernier, Claude Foko a enfin quitté Brest. Après 18 mois de galère sur le navire Ebba Victor, le marin mécanicien a pu rejoindre sa famille au Cameroun grâce à la solidarité des « gens de mer ».

    « L’affaire est gagnée mais en partie seulement puisque le propriétaire du navire doit de l’argent et doit rendre des comptes », a précisé, Jean-Paul Hellequin, porte-parole et secrétaire adjoint  du syndicat CGT des Marins du Grand Ouest. dans un communiqué de presse.

    Pour lui, la coque de l’Ebba Victor est désormais devenu un véritable casse-tête juridique : « Cet engin n’est enregistré sous aucun registre, il n’a donc ni pavillon, ni nationalité. Est-il seulement assuré ? Que se passera-t-il en cas d’incendie ou de naufrage ? Cet engin est  en parfaite illégalité avec les lois internationales de l’Organisation Maritime Internationale et autres. Les autorités sont officiellement informées de la situation de cette coque depuis le premier octobre dernier, que comptent-elles faire ? ».


    Dans un courrier adressé à Armand Fokam, propriétaire du navire (désormais considéré d’un point de vue administratif comme un engin flottant), Jean-Paul Hellequin a précisé ses ultimes exigences comme celle de saisir l’Ebba Victor le plus rapidement possible et de le détruire afin de récupérer l’argent nécessaire aux remboursements.

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    Soit, selon le porte-parole syndicaliste : « 5 800 €  d’arriérés de salaires à verser à Claude Foko, 2 000 € de frais du Lamanage ainsi que les frais engagés par l’Association pour la Gestion des Institutions Sociales Maritimes, l’AGISM ».

    Au propriétaire du navire Ebba Victor, le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest a également exigé qu’aucun marin ne puisse rejoindre bord avant le paiement de tous les salaires dus à Claude Foko, le marin oublié. 

    Des copies de ce courrier ont aussi été adressées aux administrations françaises concernées afin qu’elles puissent jauger la situation. Déterminés, Jean-Paul Hellequin et ses amis vont continuer de suivre, avec attention, cette affaire jusqu’à son dénouement.

    « C’est une affaire de principe et d’engagement ! » selon eux.

    Stéphane DUGAST

    Photographies :© Association MOR GLAZ

    A VOIR : LE REPORTAGE VIDEO SUR CLAUDE FOKO


    Réalisation : Quoi 2 neuf

  • DE JEANNE NOUS PARLONS

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    Les deux auteurs de l'ouvrage «  La JEANNE D'ARC porte-hélicoptères R97» - récompensé par le prix du Beau-Livre de l'Académie de Marine 2010 - parlent de leur ouvrage.

    img0211w.jpgArmée & Défense - Pourquoi la Jeanne d’Arc a-t’elle bénéficié d’un tel affectif tant auprès des marins que du public ? 

    Stéphane Dugast - Parce que c’est la « Jeanne » comme disent affectueusement ses marins ! Ses différents équipages ont tissé un lien quasi charnel avec ce bateau en y apprenant la mer, parfois la vie et en découvrant le monde. Des générations d’officiers et de marins, ainsi que de nombreux appelés du contingent, s’y sont succédés. Et puis, la « Jeanne », c’est la promesse d’aventures et d’escales. Ce « bateau gris » a su s’emparer de l’imaginaire des marins comme des terriens… 

    Christophe Géral - C’est la magie de la vie ! Certains navires gardent une aura et un charisme tout au long de leur existence…

    A. & D. - Existe-t’il un autre bâtiment de la Marine encore en activité qui pourrait reprendre le flambeau dans le cœur des militaires et des Français ?

    S.D - Difficile à dire. Peut-être le porte-avions « Charles-de-Gaulle »… 

    C.G. - Le futur est à écrire, il faut inventer une autre façon de finaliser la formation des  officiers-élèves sur un autre navire. 

    img0191w.jpgA. & D. - Quelle était l’ambiance à bord alors que l’issue finale approchait ?

    S.D - Emouvante ! A bord, depuis la veille au soir, le climat était néanmoins serein. Les marins sont des gens pudiques. La tension est cependant montée d’un cran lors de l’arrivée. La foule se pressait à Brest et dans son goulet. Marins et terriens fêtaient la « Jeanne », leur « Jeanne ». J’ai eu la chance de filmer cet instant et d’intégrer cette séquence dans un film documentaire de 52 minutes intitulé « La Jeanne d’Arc, ultime embarquement » (Diffusion en octobre & novembre prochain sur TV Rennes, Tébéo, Ty Lorient et RFO). Je crois qu’en regardant les images on ressent cette émotion particulière…

      C.G. - Difficile a dire, avec un tel passé on croit que la fin n’arrivera jamais mais la réalité nous rattrape…

      A. & D. - Est-il facile de faire des photos à bord d’un navire de guerre et en pleine mer ?

    C.G. - Je ne sais pas si c’est facile ou difficile mais c’est passionnant !

    A. & D. - Pensez-vous que le nom Jeanne d’Arc doive être redonné à un autre bâtiment ?

    S.D -
    L’attribution de « Jeanne d’Arc », héroïne de l’histoire de France, à un bateau de formation est une longue tradition dans la Marine. L’Institution a choisi de rompre avec cette tradition en ne dédiant pas un bâtiment « Jeanne d’Arc » à la formation de ses futurs cadres.

    C.G. - Il faut respecter le passé c’est pourquoi je pense que c’est une bonne idée que le nom de « campagne Jeanne d’Arc » soit donné aux deux bâtiments dédiés à la formation des élèves-officiers. Mais il faut  déjà penser à l’avenir et à une autre forme d’instruction sur un autre navire. 

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    A. & D. - Comment la Jeanne était-elle perçue à l’étranger ?

    S.D - En 46 années de carrière, la « Jeanne » aura visité plus de 80 pays et effectué près de 800 escales. La Jeanne est un navire ambassade. Chacune de ses escales constituait d’ailleurs une visite officielle de la France.

    C.G. - La « Jeanne », c’est la France avec son prestige et son histoire.


    A. & D. - Vous avez effectué plusieurs séjours à bord, quel moment garderez-vous plus particulièrement en mémoire ?

    S.D -  Mon premier souvenir, c’est l’odeur en montant à bord. Une odeur indéfinissable : un mélange d’huile et de métal. C’est aussi une architecture atypique. La « Jeanne » était cependant un bateau difficile d’accès pour tout « intrus » civil. Il fallait savoir apprivoiser son équipage plus qu’ailleurs. C’est à ce prix que l’on parvenait à décrypter la « Jeanne » et son âme… 

    C.G. - Pour moi, le temps fort de mes différents embarquements, c’est la veillée du 31 décembre sur le pont d’envol avec la « Jeanne » naviguant dans le canal de Suez. Tout simplement magique !

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    Photographies  © Christophe GERAL