Lancé en 2007, le blog Embarquements cesse momentanément ses parutions.
UN CONTINENT ET DES HOMMES (RÉACTUALISÉ)
56 000 kilomètres, un continent et des hommes. C’est le titre d'un Beau-Livre et désormais d'un film racontant le voyage à travers l'Asie de Kares (alias Kares Le Roy). Un photographe & vidéaste carte grand voyageur très sentimental. Car, Kares est reparti au Népal à la recherche de sa grand-mère devenue la photo phare de son voyage en Asie. Rapide mise au point de l'intéressé avant diffusion de ce film-émotion.
CE QU'IL EN DITEn tant que photographe, j'ai traversé l'Asie pendant 2 ans à la recherche des peuples et des cultures oubliés. C'est au milieu des Annapurna, au Népal, en Avril 2010, que j'ai croisé la route d'une vieille femme assise devant sa maison.
Plus qu’un portrait, cette grand-mère est devenue l’égérie de mon projet 56000km. Elle a fait la couverture de mon premier livre et représente à elle seule tout ce que j'essaie de montrer à travers mes photos : La beauté sans artifice, sans code, sans carcan.
Trois ans après, je suis retourné dans les Annapurna pour tenter de la retrouver. Qui était-elle vraiment ? C'est cette histoire que je vous raconte à travers ce film.
L'HISTOIRE
L’homme aime les voyages. Mieux, c’est un bourlingueur. En juillet 2009, il a d’ailleurs rompu les amarres avec « (s)a vie d’avant », porté par une folle envie. Celle de voyager et de réaliser des portraits de visages oubliés.
Son voyage hors des sentiers battus durera 2 ans. Il le mènera des tribus sédentaires du Sud-est asiatique aux gitans du Cachemire ou Rajasthan.
Fort de ces étonnantes pérégrinations, il a concocté à son retour un Beau-Livre pour lequel il a lui-même assurré la direction artistique (son ancien métier). Il aégalement lui-même publié son ouvrage, faute d’éditeurs pour l’instant frileux. «Il le fallait bien ! Je voulais absolument ce livre pour mettre en lumière l’Asie centrale et son nomadisme», concède sobrement l’intéressé peu rancunier.
Le résultat est épatant. Ses clichés interpellent et montre un regard humaniste. Celui d’un voyageur fort de valeurs simples promenant son regard des montagnes du Népal aux steppes mongoles jusqu’à la route de la soie pour contempler les splendeurs du Moyen-Orient.
Appareil photo et caméra en bandoulière, le trublion a parcouru des milliers de kilomètres entre Jakarta et Istanbul dans un seul but : collecter les traits et caractères des peuples méconnus d’Asie. Mission accomplie !
Sa centaine de clichés incroyablement esthétique nous invite surtout à nous questionner sur ces derniers nomades d’Asie et «leur avenir très menacé», de l’aveu de l’auteur (au centre du cliché ci-dessous).
On regrettera cependant que Kares ait peu accompagné ses clichés de légendes (ou mieux de longs textes) tant l’artiste-baroudeur dispose d’anecdotes à raconter ou plutôt de messages à diffuser sur cet Orient encore si naturel.
«J’ai choisi comme parti pris de ne montrer que ceux dont on ne parle pas, ou pas assez, que l’on stigmatise ou que l’on oublie» consent simplement Kares les yeux déjà tournés vers de nouveaux horizons. «Départ l’été prochain. Destination a priori l’Iran».
Il y a du Nicolas Bouvier chez ce jeune homme. Il y a surtout chez Karès cette irrépressible envie de croquer la vie et de vivre intensément le voyage.
Un très Beau-Livre à dévorer d’urgence, et désormais un film, des expositions itinérantes et différents événements. Kares est décidément très polifique
Stéphane DUGAST
Photographies © Kares
A LIRE
56 000 kilomètres, un continent et des hommes de Kares Le Roy. 49 € (Amu Darya).