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littérature - Page 9

  • PIERRE LOTI : ORIENT EXPRESS

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    Officier de Marine devenu célèbre, Pierre Loti est une personnalité aux mille et une facettes. Une exposition* rend hommage à l’un de ses savoir-faire méconnus. Une invitation à découvrir le destin d’un marin inclassable et souvent insaisissable. Une incitation au voyage et à la rêverie.

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  • COMME A BORD

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    Un salon dédié au voyage en littérature, une bonne idée. Un salon « express » organisé à bord d’une péniche au pied de la Tour Eiffel, assurément singulier et étonnant. On vous attend !

    C’est autour d’une trentaine d’auteurs ayant écrit sur le thème du voyage que va se dérouler le premier salon du voyage en littérature le mercredi 15 juin prochain. Rendez-vous de 19h30 à 21h30 sur la péniche du cercle de la mer.  Sous le parrainage d’Olivier Poivre d’Arvor et Sylvain Tesson, les auteurs invités multiplieront les dédicaces et les bons mots.

     LELOCO zerac.jpgPort de Suffren, vous pourrez donc voir en « chair et en os » : Olivier Poivre d’Arvor, Sylvain Tesson, Thierry Bénard, Hubert de Gevigney, Antoine Calvino, Camille de Casabianca, Léo Scheer, Jean-Marie Chourgnoz, Isabelle Clerc, Géraldine Danon, Philippe Poupon, Emmanuel Descleves, Elise Dürr, François Feer, Dominique Fortier, Alessandra Fra, Cédric Gras, Nicolas Grondin, Benoit Heimermann, Stéphane Huert, Marc Kravetz, Patrick Mahé, Christian Noël, Alexandra Rossi, Serge Safran, Léo Scheer, Fabienne Thibeault, Anne Vallaeys et ma pomme !

    Présentation de l'ouvrage :  « Zeraq - la mer sur le vif » paru aux éditions L'élocoquent. Parmi les 16 récits marins, de bons mots et des souvenirs de ma première escale exotique. Cap sur « l'île de la Passion », alias Clipperton : « mon » île mystérieuse.

    Nota bene / RDV MERCREDI 15 JUIN de 19h30 à 21h30. Péniche du cercle de la mer. Port de Suffren. Paris 7

     

  • BLEUS À L’ÂME

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    Ancien chef du service « cinéma-showbusiness » de l’hebdomadaire Gala et rédacteur en chef du quotidien France Soir, Bertrand Tessier s’est construit une spécialité : celle de croquer, en mots ou en images, les grands du cinéma comme Jean-Paul Belmondo, Patrick Dewaere, Alain Delon et Romy Shneider. Cette fois, le journaliste, biographe et réalisateur de documentaires s’est penché sur le destin de Bernard Giraudeau. Un drôle de marin devenu comédien, réalisateur et écrivain à succès. « Un aventurier en quête d’horizons, un écrivain voyageur et un baroudeur romantique » de l’aveu même de son biographe.

      Propos recueillis par Stéphane DUGAST

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    BTESSIER art.jpg« Racontez-nous votre ouvrage « Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique », s’agit-il d’une biographie au sens classique du terme ?

    - Bertrand Tessier : Il s’agit d’une biographie consécutive à une véritable enquête. Pour l’écrire, j’ai eu la chance exceptionnelle d’être aidée par ses proches : ses deux frères, sa sœur, ses deux enfants, sa compagne de longue date,  Annie Duperey, ainsi que par des compagnons de route comme d’anciens marins.

    Tous m’ont raconté Bernard Giraudeau lorsqu’il était enfant, adolescent, marin, acteur, réalisateur puis écrivain. Grâce à eux, j’ai pu recueillir des témoignages précieux, et même des documents inédits comme sa correspondance avec sa sœur quand il était jeune marin sur la Jeanne d’Arc.

    Tous ces éléments m’ont permis de mieux comprendre le personnage, ses traits de caractère, ses interrogations et sa construction. Mon enquête m’a ainsi mené à Paris, à La Rochelle et à Brest où j’ai rencontré cinq marins qui l’avaient connu pendant ses deux tours du monde sur la Jeanne.

    Ce livre raconte donc l’incroyable destin de Bernard Giraudeau, soit cinquante-cinq années d’un puzzle que l’intéressé rassemblera les dix dernières années de sa vie.

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    Comédien, réalisateur puis écrivain à succès, Bernard Giraudeau a été également un marin. En quoi cette expérience l’a t’elle façonné ?

    Pourquoi Bernard est-il devenu marin d’Etat ? C’est un mystère. Hormis son père militaire, il n’y avait dans sa famille a priori aucun lien évident avec la Marine de guerre. Certes, il y avait ce grand-père cap-hornier dont il nous a parlé dans différents récits.

    En enquêtant, je vais faire une découverte étonnante, celle d’un grand-père paternel marin d’Etat. Un aïeul sous marinier à une époque où l’on expérimentait le périscope, les ballasts ainsi que la double propulsion électrique et diesel.

    J’ai ainsi découvert non seulement l’existence d’Albert, sous-marinier entre 1902 et 1904, mais également celle d’une flotte sous-marine française florissante. Je ne savais alors pas que la France disposait de soixante-dix sous-marins pendant la guerre 1914-18.

    Quant à cet aïeul marin d’Etat et sous-marinier au temps des pionniers, Bernard Giraudeau n’en a jamais parlé. Je ne sais même pas s’il était au courant de son existence.

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    Jeune marin affecté sur la Jeanne, Bernard Giraudeau découvre les océans et le monde. Le voyage a été forcément initiatique ?

    La Jeanne, ça n’a pas été une partie de plaisir. Il l’a d’ailleurs relaté dans ses écrits. Si le bizutage a été habituel, un plus rude l’a marqué : une simulation de strangulation.

    Cette épreuve, il a fallu l’encaisser, ne pas moufter car lorsque l’on est un homme, un vrai, on ne moufte pas. Les marins ont du caractère à cette époque.

    Quant à Bernard Giraudeau, ses camarades le décrivent alors comme un jeune homme réservé. C’est sur la Jeanne qu’il va cependant faire  sa mû. Ses écrits et sa correspondance révèlent un jeune homme d’une maturité stupéfiante, disposant d’un regard surprenant sur son destin.

    Les germes du futur personnage sont déjà en lui. Les escales et les rencontres vont le rendre plus indépendant, plus rebelle.

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    Bernard Giraudeau quittera pourtant avec fracas la Marine. Quelles en sont les raisons ?

    Il simulera même la folie au point, je crois, d’être dépassé par les événements. Son affectation sur la frégate Dufresne après deux tours du monde va lui faire « péter les plombs » comme on dit.

    Cloué à terre puisque la frégate est au bassin, le jeune marin Giraudeau ne s’y fait pas. Son affectation sur le porte-avions Clemenceau n’y changera rien. Il va alors exploser et quitter la Marine. Le retour à la Rochelle sera douloureux. Autant vous dire qu’il ne sera pas accueilli chaudement après cette démission.

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    Comment va-t-il dès lors entamer sa reconstruction ?

    Son père va lui trouver un poste à l’usine Simca de la Rochelle. A ce sujet les imprécisions sont d’ailleurs nombreuses. Combien de temps est-il réellement resté ? Une chose est sûre, sa sœur me confiera qu’il n’y aura jamais de bulletin de paie à la fin du premier mois.

    Qu’a fait Bernard Giraudeau pendant ce temps ? Il a sûrement dû errer sur le port de la Palisse en rêvant à de nouveaux horizons. C’est pourtant une rencontre qui va le décider à s’engager pour une compagnie de théâtre plutôt que d’embarquer sur le premier grumier à destination de l’Afrique.

    Il intègre ainsi une compagnie de théâtre et devient machino. De fil en aiguilles, il va donner la réplique. La metteuse en scène décèle en lui de réelles aptitudes mais lui conseille de faire de la danse pour acquérir plus de souplesse. Il a encore sûrement en lui la démarche du marin chaloupant.

    Dans la danse, il va s’y engager avec une rage incroyable au point d’en faire cinq heures par jour. Toujours cette rage… Finalement, il choisira le théâtre avant ensuite de faire carrière dans le cinéma. Il deviendra cet acteur magnifique. Bernard Giraudeau, c’est alors ce jeune premier aux dents blanches et aux yeux bleus.

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    A l’apogée de sa carrière de star du cinéma, il va pourtant tout casser et vouloir répondre à ses envies. Figure du cinéma populaire, il renonce à la facilité pour se lancer dans sa propre voie à compter du long-métrage Les spécialiste (1985) de Patrice Leconte, un énorme succès populaire. Dans le registre du jeune premier, il étouffe.

    Si il n’est ni Depardieu, ni Dewaere, il est toutefois devenu ce qu’on appelle une star. Pourtant, Bernard Giraudeau va s’engager dans une voie plus risquée. Ce cinéma populaire ne le satisfait plus.  

    Il veut réaliser  ses propres projets et jouer des compositions plus audacieuses. Une nouvelle fois, il est d’une exigence folle et d’un jusqu’au-boutisme absolu.

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    Au point de se lancer dans la réalisation du long-métrage ambitieux « Les Caprices d’un fleuve » ?

    C’est effectivement un film emblématique. C’est celui qui lui ressemble le plus. De ce long-métrage, l’un des acteurs, Richard Bohringer, dira même que c’est « du Lawrence d’Arabie cramé par la passion du cinéma ».

    Durant le tournage, Bernard Giraudeau est  omniprésent : le premier lever, le dernier couché. On le surnommera d’ailleurs « Gyrophare » ou « Le Président » tant il veut tout faire et tout contrôler.

    Il est le réalisateur, le scénariste et le premier rôle. Il n’est alors pas rare de le voir la perruque de travers pendant les prises. Il est tellement enthousiaste qu’il va porter son film et tout Saint Louis du Sénégal où a lieu le tournage.

    Malgré un budget ricrac et un sujet délicat, un éloge à la différence, son film va faire un million d’entrées ce qui est loin d’être un échec commercial.

    Pourtant, c’est un échec aux yeux de Bernard Giraudeau. Ce n’est désormais plus dans le cinéma qu’il va s’accomplir…

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    Au point de devenir écrivain. Pourquoi s’adonne-t’il à l’écriture ?

    L’écriture a toujours été omniprésente dans sa vie. Il y a ses correspondances incroyables lorsqu’il est marin sur la Jeanne, puis toutes les autres. Il a toujours aimé fixer par écrit ses émotions, son vécu et les décors traversés.

    Dans les années 1990, il va entretenir une correspondance, où qu’il soit dans le monde, avec Roland un myopathe. Quand ce dernier décède, sa famille lui envoie ses lettres. C’est là qu’il constate qu’il y a matière à écrire un livre.

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    Fort de ces récits, il rencontre Anne-Marie Métaillé, éditrice de renom. Cette dernière d’abord sceptique va cependant prendre le temps de lire ses textes et être agréablement surprise par leur qualité littéraire.

    C’est même elle qui lui donnera de précieuses recommandations pour densifier son récit. Publié sous le titre Le marin à l'ancre, ce premier livre va finalement se vendre à plus de 40 000 exemplaires.

    C’est un véritable succès en libraire qui va donner confiance à Bernard Giraudeau, lui l’autodidacte seulement titulaire de diplômes techniques est devenu un écrivain.

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    Auteur à succès, devenu écrivain de Marine, Bernard Giraudeau va revenir sur la Jeanne, sa Jeanne. Racontez nous ses retrouvailles ?

    Imaginez vous l’ancien quartier-maître mécanicien, revenir quarante ans plus tard comme capitaine frégate littéraire. Il éprouvait une véritable fierté à porter cet uniforme d’écrivain de Marine.

    C’était une revanche et sûrement aussi une psychothérapie face à la maladie qu’il venait déjà d’affronter lors de son premier cancer du rein.

    La Jeanne a eu de réels pouvoirs cathartiques. Il revenait mettre ses pas là où sa vie d’homme avait démarré. La symbolique était forte… »

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    A LIRE // Bernard Giraudeau, le baroudeur romantique de Bertrand Tessier. Biographie. 298 pages – 19.95 € (Editions l’Archipel).

    Bernard Giraudeau en 8 dates

    Juin 1947
    Naissance à La Rochelle

    1963
    Entre à l’école des apprentis mécaniciens de la flotte

    1964-1966

    Marin sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc

    1970
    Premier prix de comédie classique et moderne au Conservatoire

    1973
    Premiers pas au cinéma dans Deux hommes dans la ville de José Giovanni

    1987
    Devient réalisateur tout en continuant d’être acteur.


    2000
    Ablation du rein gauche consécutif à un cancer

    Juillet 2010
    Décède à Paris

     
    Illustration  Christian Cailleaux / Photographies DR

  • LA VOIX DE LA MER

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    Seableue.fr, c’est le site web d’une ancienne voix de Radio France Internationale (RFI), celle des actualités maritimes et des bulletins marines. Une voix qui a bercé les quarts de nombreux navigateurs guettant le grain ou le coup de vent salvateur. Depuis l’hiver dernier, Arielle Cassim a lancé son propre site web (seableue.fr) dédié à l’actualité du monde de la mer.

    « Pendant des années sur RFI j’ai parlé de vous, je vous ai rencontré, interviewé, que vous soyez du monde de la voile, de la plaisance, de la marine marchande ou de la marine nationale… Aujourd'hui cette aventure et ces rencontres se poursuivent sur Seableue.fr », résume-t-elle sobrement dans un édito visible sur la une de son site web.

    Le week-end dernier, la rédactrice-en-chef de Seableue a mis à l’honneur « Zeraq - La mer sur le vif », un ouvrage marin. Forcément...

    seableue.jpgLes mots d’Arielle Cassim, des photos, des sons et des vidéos sur la mer et ses acteurs. RDV sur http://www.seableue.fr

  • PRISE DE CONTACTS

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    Partie du Pérou pour traverser l’océan Pacifique en kiteboat, Anne Quéméré traçait  sa route vaille que vaille sans lien avec la terre. Seule « en mer et contre tout » jusqu'au dimanche 15 mai au petit matin quand le « Comus of Sark », un ketch de 17m parti de Papeete à sa rencontre entre en contact avec elle. Premier contact humain après 74 jours de navigation dont 50 jours sans communication. Récit de son équipe rassurée... 

    L’émotion a dû être totale lorsque la navigatrice a échangé par VHF avec Ronan Quéméré, son père et coach technique embarqué sur le voilier « Comus of Sark ». A bord de son Kiteboat « Adrien », la Quimpéroise aura parcouru plus de 3 000 milles nautiques (5 528 kilomètres) seule, sans assistance et sans aucun échange possible avec son équipe ou ses proches.

    Une solitude accentuée par le « vide » de l’océan Pacifique où elle n’a croisé aucun bateau, ni requin ou autre poisson. « À partir du 110/115 W, j’ai été plongée dans un monde angoissant, vide de tout où il n’y avait plus rien. Je ne pouvais compter que sur moi-même pour anticiper la météo ou prévoir ma trajectoire. Je n’aurai jamais imaginé vivre une telle expérience»

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    Anne va bien, malgré une fatigue extrême et un fort amaigrissement. En effet, elle a du se rationner ces dernières semaines afin de conserver l’énergie nécessaire pour avancer et avancer encore… Ce dimanche, son équipe lui a transmis un tonneau étanche rempli de nourriture lyophilisée et de fruits frais ainsi qu’un téléphone Iridium.

    Par ailleurs, son Kiteboat porte lui aussi les stigmates de cette aventure incroyable. Outre le safran cassé qui lui a fait perdre en manœuvrabilité depuis le 26 mars dernier, son palonnier est hors d’usage et deux ailes sont déchirées et inutilisables.

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    Face à son immense fatigue et aux détériorations du kiteboat, Anne et son équipe ont décidé de définir comme ligne d’arrivée l’entrée de l’archipel des Tuamotu à la longitude 138°50’W, entre les atolls de Puka Puka et Napuka. Soit encore 110 milles nautiques à parcourir à bord de son kiteboat, avec des alizés faibles de secteur Est. Une navigation difficile qui ne va pas épargner la navigatrice jusqu’au dernier mille.

    D’ici 2-3 jours, Anne Quémére devrait donc achever ce défi et nous raconter en détails cette odyssée à l’ancienne, sans liens avec la terre.

    Relire l’épisode précédent

    Une aventure à suivre sur : http://www.pacific-solo.com/

    Photographies : © Pacific solo

  • PLUMES ACÉRÉES

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    Ancien des commandos Jaubert durant la guerre d'Algérie devenu un écrivain prolifique depuis quatre décennies, Georges Fleury récidive. Cette fois, le natif de Granville s’intéresse à un marin méconnu tout en devenant le « rédacteur en chef » d’un ouvrage dédié aux combattants d’Indochine. Comme à son habitude, l’écrivain normand ne lâche rien.

    Français et provençal, Hippolyte Bouchard (1780-1837) a d’abord fait campagne pour la France en participant à la campagne d'Égypte et à l'expédition de Saint-Domingue. Déçu par la Révolution française, le marin poursuivra ses pérégrinations sur des navires marchands à destination d’abord des nouveaux Etats d'Amérique avant de débarquer à Buenos Aires en 1809.

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    Son destin s’unira dès lors à ce pays. Libéral et antimonarchique, le natif de Saint-Tropez choisit la cause séparatiste argentine et met ses connaissances navales à la disposition de la nouvelle révolution. Devenu commandant de la nouvelle flotte nationale argentine, il va ainsi participer activement aux combats pour la liberté de l'Argentine, avant de s’engager aux côtés du Chili et du Pérou.

    img063 copie.jpgFigure de prou en Amérique du Sud, El Capitan Bouchard était tombé dans l’oubli dans son pays d’origine jusqu’à ce que Georges Fleury le réhabilite en racontant avec verve le destin de cet homme d’action, de ce marin habile, plein d’audace et d’un courage légendaire ayant uni son nom et son sang aux jeunes nations d’Amérique du sud. Ses exploits lui vaudront notoriété, reconnaissance et respect dans ses pays d’adoption.

    Si des bâtiments de guerre, de nombreuses rues ou onze écoles portent son nom en Argentine, ce marin hors pair était inconnu en France. L’auteur d’une précédente biographie remarquée sur le marin Nelson répare ainsi l’affront.

    Depuis, l’écrivain, ancien combattant et auteur du chant Commandos mes frères, a multiplié les ouvrages dont un récent dédié aux combats en Indochine afin de mieux faire comprendre ce conflit cinq décennies plus tard. 

    « Publiés sans aucune censure, en respectant la plus stricte chronologieimg064 copie.jpg et en évitant surtout de recréer le passé avec le regard d’aujourd’hui », tel est le propos des textes commentés par Georges Fleury et réunis avec le concours de Gérard Brett.

    Depuis les attaques des nippons de 1940 au Tonkin jusqu’à la bataille de Diên Biên Phu, cet ouvrage se veut une fidèle évocation de ce conflit. Le lecteur se plonge ainsi dans le quotidien des légionnaires, des fusiliers marins, des marsouins de l’infanterie coloniale, des parachutistes, des commandos, des aviateurs et des marins. Eclairant pour les jeunes générations n’ayant pas vécu « l’Indo » comme le disent ses anciens.

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR

     

    A LIRE
    El Capitan Bouchard, Corsaire de la liberté
    de Georges Fleury. 376 pages - 22,00 €. Collection Hommes et Océans (Glénat Editions).

    Nous, les combattants d'Indochine 1940-1955 sous la direction de Georges Fleury. 420 pages - 23.00 € (François Bourin éditeur)

  • L'AMIRAL ECRIT

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    Ancien préfet maritime de l'Atlantique après avoir été préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord puis commandant de la zone maritime de l’océan Indien (Alindien), l’Amiral Laurent Mérer est devenu écrivain depuis 2006. Les océans et les marins inspirent forcément son œuvre.

    Comment avez-vous eu l’idée de coucher sur le papier ces destins de marins ?

    - Laurent MERER : Ce livre est d'abord le résultat d'une rencontre avec mon ami Vladimir Fedorovski, lui même écrivain et directeur de la collection « Le roman des lieux et destins magiques » aux éditions du Rocher. Il m'avait proposé plusieurs fois de publier dans sa collection, sur des ports célèbres ou des villes d'escales.

    Il m'a relancé en décembre dernier: « Alors amiral, mon livre ? - « Je veux bien vous faire « le roman des marins » - « Quelle bonne idée! ». C'est parti comme cela, sur un bon mot. Je ne pouvais plus reculer !

    J'avais quelques anecdotes en mémoires, quelques notes ici ou là. J'ai évidemment puisé dans mon expérience de tant d'années à bord des bateaux. J'ai voulu mettre en scène  des marins de tous grades. Des vies de quartiers-maîtres comme celles d’officiers mariniers ou de commandants. Mes cinq histoires, chacune constitue un petit roman, se déroulent sur des patrouilleurs comme sur des frégates, en  Atlantique, en océan Indien, dans le Pacifique ou dans les mers  du Nord…

    J’ai aussi voulu traiter de toutes les situations, la navigation, le mauvais temps, les mers du sud, mais aussi l'incendie, la guerre d'aujourd'hui... Et les hommes dans cette vie: l' équipage, l'amitié, la solitude, une femme, une famille, un enfant au loin... Voilà! C’est ainsi que le 15 janvier dernier, je me suis mis à la table de travail à raison de 5 à 6 heures par jour. J'ai terminé mi-mai.

    PORTRAIT LAURENT MERER 125 c.jpgDevenir écrivain après avoir occupé de hautes fonctions dans la Marine, n’est-ce pas une expérience parfois dure à assumer ?

    - C’est une autre vie. En prenant la plume, ou plutôt le clavier, j’ai recommencé à zéro... Vous savez, plus de 60 000 livres paraissent chaque année en France. Dans ce paysage encombré, il faut trouver sa place. C'est excitant !

    C'est vrai, mon quotidien a indéniablement changé ! Il n'y a pas de feuille de service ni d'agenda pour organiser la journée. C’est à moi de décider. Et je n'ai pas de retour avant plusieurs mois. C'est parfois vertigineux. Publier un ouvrage, c'est aussi le faire savoir et le faire connaître: un vrai challenge dans lequel l'auteur doit aussi s'investir.

    Après avoir écrit sur les océans et ses acteurs, votre prochain ouvrage sera forcément marin. S’agira-t-il d’un roman ?

    - Figurez-vous que j’ai déjà pratiquement fini le suivant ! Depuis le 15 mai, j'ai eu le temps... (Rires). Plus sérieusement, il y sera sûrement question de marins et d’océans puisque c’est ma passion. Quant au genre, toutes les possibilités s’offrent à moi : essais, roman historique, enquête…

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

    Photographie : © DR

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    PAGE 34 sur CALAMEO

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  • LA JEANNE A CONCARNEAU

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    Rendez-vous du 29 avril au 2 mai 2010 à Concarneau pour la vingt-sixième édition du Festival Livre & Mer. La Jeanne y sera à l'honneur. Beau-livre, exposition...

    concarneau-236607.jpgAprès une édition exceptionnelle en 2009 pour le vingt-cinquième anniversaire du Festival de Livre & Mer, Concarneau accueillera sa vingt-sixième édition du 28 avril au 02 mai 2010 dans le sillon des festivités du départ de la transat à la voile Concarneau-St Barth. Une nouvelle marée de lettres s'offrira aux visiteurs pour une programmation riche et plurielle consacrée à la littérature et au patrimoine maritime : festival des mousses, prix littéraires, conférences, tables rondes, cafés littéraires, lectures publiques, rencontres documentaires, expositions, animations autour de vieux gréements et dédicaces sur notre grande librairie maritime. La littérature et la mer se déclinent à tous les genres.

    LE PRIX DU BEAU-LIVRE MARITIME
    Couv_JeanneDArc BD.jpgA noter que L'ouvrage LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R 97 est sélectionné pour le prix du Prix du Beau Livre maritime de Concarneau. Depuis 2005, le Prix du Beau Livre maritime récompense dans la catégorie éditoriale «beau-livre», le meilleur ouvrage paru dans l'année, tant par sa forme que par son fond, traitant d'un domaine maritime de manière artistique, documentaire, imaginaire ou scientifique. Cette année, six titres sont en compétition dont :
    - La biodiversité littorale vue par Mathurin Méheut
    , textes de Michel GLÉMAREC, Éditions Le Télégramme
    - La grande histoire du sauvetage en mer, Michel GIARD, Éditions Le Télégramme
    - Océans, Jacques Perrin, textes de François Sarano et Stéphane Durand, Éditions du Seuil
    - Peuples des mers, Nathalie MEYER-SABLÉ, Chasse-marée / Glénat
    - Pirates, Michaël PITIOT, Chasse-Marée / Glénat & Sirènes
    - Au coeur du Peuple des Eaux
    , Pierre CHAVOT, Chasse-marée / Glénat.

    «TRONCHES DE JEANNE», L'EXPO
    1153-14 108.jpgVisible pendant toute la durée du festival Livres et mer au Centre des Arts (CAC) de Concarneau, l'exposition inititulée «TRONCHES DE JEANNE» reviendra sur l'histoire et les aventures maritimes du célèbre porte-hélicoptères dont la dernière campagne fut celle entamée en décembre 2009. A travers des photographies réalisées par Christophe Géral, cette exposition s'intéressera aux métiers à bord de la Jeanne et retracera les mille et unes aventures d'un bateau rentré dans l'histoire navale hexagonale.


    Découvrez le programme Livre & Mer et feuilletez le à : http://fr.calameo.com/read/000021084e9e55bb15b41

  • SACRE JEFF !

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    Voyageurs, artistes, commerçants, trafiquants... La Corne de l'Afrique a attiré bon nombre de passants. Parmi eux, des aventuriers et des hommes de Lettres dont "Jeff", l'écrivain-nomade.

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