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  • UN AN DEJA...

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    Il y a 368 jours exactement ! 26 mai 2010 dans la rade de Brest. Retour triomphal du porte-hélicoptères R97  « Jeanne d’Arc ». En accostant une dernière fois dans son port base, la « Jeanne  » va définitivement cesser d’exister. C’est la fin d’un voyage et d’une longue carrière nautique. Ainsi naissent les mythes…

    Photographie Marine nationale

     

  • VENTS PORTANTS

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    Ancien commandant du dundee Mutin et de la goélette l’Etoile, Patrice L’Hour est un fin connaisseur de  la Marine à voile. A l’occasion du prochain Grand Prix de l’Ecole Navale  qui va se dérouler dans la rade de Brest, du 2 au 5 juin prochain, je l’ai interrogé sur l'utilité de la voile dans la Marine militaire moderne. Réponse de l’intéressé.

    « A l’ère des navires de guerre modernes, naviguer sur des voiliers peut apparaître anachronique. Pourtant, aujourd’hui  comme hier, souvent, seul le sens marin nous permet de nous sortir des situations délicates.

    Savoir  naviguer « à l’ancienne »  permet d’assimiler et d’appréhender les fondamentaux du métier de marin.

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    Plus que sur un autre bâtiment, l’esprit d’équipage, la rusticité et les exigences du métier sont palpables sur les voiliers-écoles de la Marine nationale.  J’ai eu la chance de commander le dundee Mutin et la goélette Etoile.

    Durant mes deux années de commandement de l’Etoile, le programme d’activités a été soutenu : 1 924 élèves embarqués, 34 ports visités, 9 pays visités et 26 145 nautiques parcourus. Point d’orgue de cette affectation, notre participation, en compagnie de la goélette Belle-Poule, à une course océanique phare : la Tall Ships Atlantic Challenge durant l'été 2009*.

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    C’est à cette occasion que les goélettes ont traversé pour la première fois l’océan Atlantique. Cette épopée a connu par ailleurs un beau succès médiatique puisque le  blog ouvert  pour l’occasion a été visité par près de 13  000 internautes en l’espace de quatre mois. Preuve de l’intérêt du grand public pour les voiliers écoles de la Marine.

    A une époque où les passerelles des bâtiments modernes  offrent de moins en moins d’accès sur  l’extérieur et disposent d’équipements modernes,  il faut  pourtant toujours important d’apprendre « à lever la tête, à observer la mer et à sentir les éléments ».

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    Préserver l’apprentissage de la navigation traditionnelle  demeure encore, à mes yeux, un choix pertinent et de plus en plus judicieux. Un marin doit toujours avoir en tête que  les équipements modernes tombent en avarie tôt ou tard et très souvent « au moment  où il ne le faut pas ». Il est  alors indispensable  de savoir pratiquer  la navigation avec les instruments  de base  pour  continuer  de  naviguer en sécurité.

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    En plus d’être des écoles de la mer et de la vie en équipage sans égales, ces voiliers participent au rayonnement de la Marine et permettent de vivre des  expériences uniques. L’un de nos glorieux anciens était d’ailleurs élogieux à leur propos : « Elève, j'ai toujours beaucoup aimé embarquer sur ces bateaux. Nous participions aux manœuvres, à la barre et à la navigation. Comme les deux goélettes naviguaient presque toujours de conserve, de l'une nous avions toujours une très belle vue de l'autre. On peut être reconnaissant à la Marine nationale d'avoir su garder ces éléments importants de notre patrimoine maritime dans un état impeccable. Ces bateaux sont magnifiques et l'on ne peut que souhaiter que la Marine nous les garde pour toujours ». Ce marin s’appelait Eric Tabarly.

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    Quant à l’intérêt économique de conserver des voiliers-écoles, il est avéré. Le prix du « baril de vent » est constant et cette ressource inépuisable.  La navigation à la voile est donc encore un vecteur de formation adéquat, fédérateur, symbolique, médiatique et de surcroît économique »

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST
    Photographies
    Marine nationale


    * Livre à paraître en juin prochain La Belle Poule en Amérique d’Olivier Lebosquain 

  • LA VOIX DE LA MER

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    Seableue.fr, c’est le site web d’une ancienne voix de Radio France Internationale (RFI), celle des actualités maritimes et des bulletins marines. Une voix qui a bercé les quarts de nombreux navigateurs guettant le grain ou le coup de vent salvateur. Depuis l’hiver dernier, Arielle Cassim a lancé son propre site web (seableue.fr) dédié à l’actualité du monde de la mer.

    « Pendant des années sur RFI j’ai parlé de vous, je vous ai rencontré, interviewé, que vous soyez du monde de la voile, de la plaisance, de la marine marchande ou de la marine nationale… Aujourd'hui cette aventure et ces rencontres se poursuivent sur Seableue.fr », résume-t-elle sobrement dans un édito visible sur la une de son site web.

    Le week-end dernier, la rédactrice-en-chef de Seableue a mis à l’honneur « Zeraq - La mer sur le vif », un ouvrage marin. Forcément...

    seableue.jpgLes mots d’Arielle Cassim, des photos, des sons et des vidéos sur la mer et ses acteurs. RDV sur http://www.seableue.fr

  • BONS VOYAGES

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    Les Longues traversées, c’est le titre du nouvel album de bande dessinée signé Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau. Une œuvre (en partie) posthume dans laquelle souffle un indéniable parfum d’aventure.

    Marin mécanicien devenu acteur au cinéma et au théâtre, réalisateur de films et romancier à succès, Bernard Giraudeau s’était essayé à toutes les audaces dont celle d’écrire pour la bande dessinée. C’est donc fort du succès de leur premier album intitulé R97 - des hommes à terre, paru chez Casterman en 2008, que Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau avaient décidé d’entamer une seconde collaboration s’inscrivant dans la continuité de leur première œuvre commune.

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    En partie autobiographique et mélancolique, R97 - des hommes à terre était une ode à la Marine, aux marins, aux escales et aux voyages. Ce second album en est le parfait prolongement servi par le dessin poétique et évocateur de Christian Cailleaux (l’auteur de la remarquée série Les Imposteurs). Quant à la plume de Bernard Giraudeau, écrivain de Marine, elle est toujours autant aiguisée et inspirée.

    A l’instar de son géniteur, Théo quitte la Marine et se cherche un avenir en errant d’abord sur les quais du port de la Palice. Ses pérégrinations l’emmèneront ensuite à Lisbonne où il y fera d’étonnantes rencontres dont celle de Diego, un marin bloqué à quai.

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    Au fil des pages, on vit donc intensément les tribulations de Théo, l’apprenti-écrivain, et de Diego, le marin angolais, réinventant chacun leur vie dans l’attente d’un départ qui n’a jamais lieu.

    Comme eux, on devient habité par les fantômes du passé, peuplé de femmes réelles, imaginaires ou disparues. Aux récits de voyages s’entremêlent ainsi les fantasmes et le vécu des personnages, une subtile trouvaille narrative. La figure d’Ines de Florès, femme-pirate du dix-huitième siècle, hante les pages de cet album dans lequel se mêlent donc habilement voyages réels et imaginaires.

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    Le souffle épique baignant cet ouvrage n’est pas sans rappeler celui traversant l’œuvre de Bernard Giraudeau trop prématurément achevée.

    Empreint du souvenir de son compagnon et « associé », de leur amitié, des moments passés, l’émotion (sûrement) à fleur de peau, Christian Cailleaux a su retranscrire avec à–propos le style flamboyant et puissant Bernard Giraudeau, tout en s’affranchissant des pièges inhérents à cet exercice si délicat consistant à finir seul une œuvre imaginée à deux.

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    Dès les premières pages, on perçoit l’attrait du dessinateur pour la littérature et la poésie de son « compagnon de cordée » ainsi que leurs goûts prononcés pour la mer, les voyages, les escales, l’amitié, l’amour, les rêves, le destin et les rencontres.

    Un bien bel hommage à l’ex-quartier-maître mécanicien de la Royale devenu une star du cinéma, un écrivain de renom et un auteur de bande dessinée à part.

    De voyages lointains en rêveries immobiles, Les longues traversées embarquent littéralement le lecteur, le transportant loin de son (morne) quotidien.

    Que Bernard et Théo soient rassurés, Christian a tenu bon la barre malgré les vents contraires. Les longues les traversées sont parfois aussi incroyablement douces...

     Stéphane DUGAST
    Dessins © Christian Cailleaux / Casterman & Dupuis-Aire Libre

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    LIRE
    Les Longues traversées de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Bande-dessinnée. 80 pages en couleur. 15.95 €  (Dupuis).

    RELIRE
    R97, Les hommes à terre de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. 18 € (Casterman).

    A REGARDER LA BANDE-ANNONCE LES LONGUES TRAVERSEES

  • TINTIN BIENTOT AU CINEMA !

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    Les premières images des Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne sont sur le Net. Un film événement en 3 D annoncé sur les écrans l’automne prochain. Epique, romanesque et marin !

    Tintin et le cinéaste Steven Spielberg : une longue histoire. Propriétaire des droits depuis 1983, l’une des personnalités les plus emblématiques et influente du septième Art (La liste de Schindler, Indiana Jones, E.T), épaulée par Peter Jackson (Le seigneur des Anneaux), vient de finaliser le premier opus de son adaptation cinématographique d’un héros culte du monde de la bande dessinée.

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    Intitulé Les aventures de Tintin : le Secret de la Licorne, ce premier opus (réalisé par Mister Spielberg himself ) mixera trois albums d'Hergé - Le Crabe aux pinces d'or, Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge. Cette adaptation ne sera ni un film d’animation, ni un long-métrage dit « classique » comme les adaptations (ratées pour les puristes) de Tintin et le Mystère de la Toison d'or (1961) et Tintin et les oranges bleues (1964). 

    Pour adapter sur grand écran les aventures de l’intrépide reporter, de son fidèle compagnon Milou et de son inséparable ami le capitaine Haddock, le cinéaste réputé a ainsi choisi de s’essayer à la  motion capture : une technique de captation d'un mouvement réel renvoyé à un élément virtuel.

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    Une audace artistique qu’expliquait récemment Peter Jackson dans un long entretien accordé au magazine brittanique Empire : « Avec le live-action, on aurait dû caster des acteurs qui ressemblent aux héros. Mais même comme ça, le film n'aurait pas été totalement identique aux dessins d'Hergé. Avec la motion capture, on peut donner vie au monde d'Hergé, garder les visages stylisés, garder le style artistique d'Hergé tout en le rendant photo réaliste ».  

    Côté casting, le duo a choisi Jamie Bell (Billy Elliott) afin d’incarner le personnage de Tintin. Pour le rôle du capitaine Haddock, la production a opté pour Andy Serkis (Gollum dans Le Seigneur des Anneaux). Daniel Craig (Casino Royale) sera quant à lui le terrible Rackham le Rouge. Cocorico également puisque côté casting, Gad Elmaleh interprétera Omar Ben Salaad.

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    Notons donc que les comédiens ne prêteront que leurs silhouettes et leur jeu à Tintin, Haddock, Rackham le Rouge, Omar Ben Salaad & consorts. La technique de la motion capture consistant grosso modo à filmer les acteurs bardés de capteurs sur fond vert pour ensuite transposer leurs mouvements à des êtres animés par ordinateur, faisant ainsi lorgner cette production hollywoodienne vers les films d’action avec une esthétique de jeu vidéo.

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    Autour de ce film événement, le secret était jusqu’à récemment habilement cultivé. Après de rares images du tournage diffusées avec parcimonie et la présentation des affiches, le duo dévoile enfin les premiers extraits de leur premier opus.

    A la vue ces images, certains ne manqueront pas de railler la technique choisie arguant qu’il est impossible de transposer sur grand écran la magie d’Hergé, de ses décors épurés et de ses personnages au look inclassable. Je me range chez les opposants, convaincu par le parti pris artistique culotté, la gageur de l’entreprise et la qualité des premières images entrevues.

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    TINTIN FILM affiche.jpgAdepte du cinéma de Spielberg et des aventures du « reporter-qui-n’écrit-jamais-une-ligne » depuis mon plus jeune âge, je me réjouis que deux pointures du cinéma aient choisi d’adapter une bande dessinée culte.

    L’an prochain, c’est autour de Peter Jackson de nous dévoiler la suite des aventures du héros à houppette en revisitant cette fois l’abum : Tintin et le temple su soleil, l'un des albums les plus marquants de mes lectures enfantines. Par mille sabords !

    Stéphane DUGAST
    Photos :
    Sony Pictures Releasing France

     

    Les Aventures de Tintin : Le secret de la Licorne (3D). En salle le 26 octobre prochain.

    A REGARDER : LA BANDE-ANNONCE



  • PRISE DE CONTACTS

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    Partie du Pérou pour traverser l’océan Pacifique en kiteboat, Anne Quéméré traçait  sa route vaille que vaille sans lien avec la terre. Seule « en mer et contre tout » jusqu'au dimanche 15 mai au petit matin quand le « Comus of Sark », un ketch de 17m parti de Papeete à sa rencontre entre en contact avec elle. Premier contact humain après 74 jours de navigation dont 50 jours sans communication. Récit de son équipe rassurée... 

    L’émotion a dû être totale lorsque la navigatrice a échangé par VHF avec Ronan Quéméré, son père et coach technique embarqué sur le voilier « Comus of Sark ». A bord de son Kiteboat « Adrien », la Quimpéroise aura parcouru plus de 3 000 milles nautiques (5 528 kilomètres) seule, sans assistance et sans aucun échange possible avec son équipe ou ses proches.

    Une solitude accentuée par le « vide » de l’océan Pacifique où elle n’a croisé aucun bateau, ni requin ou autre poisson. « À partir du 110/115 W, j’ai été plongée dans un monde angoissant, vide de tout où il n’y avait plus rien. Je ne pouvais compter que sur moi-même pour anticiper la météo ou prévoir ma trajectoire. Je n’aurai jamais imaginé vivre une telle expérience»

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    Anne va bien, malgré une fatigue extrême et un fort amaigrissement. En effet, elle a du se rationner ces dernières semaines afin de conserver l’énergie nécessaire pour avancer et avancer encore… Ce dimanche, son équipe lui a transmis un tonneau étanche rempli de nourriture lyophilisée et de fruits frais ainsi qu’un téléphone Iridium.

    Par ailleurs, son Kiteboat porte lui aussi les stigmates de cette aventure incroyable. Outre le safran cassé qui lui a fait perdre en manœuvrabilité depuis le 26 mars dernier, son palonnier est hors d’usage et deux ailes sont déchirées et inutilisables.

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    Face à son immense fatigue et aux détériorations du kiteboat, Anne et son équipe ont décidé de définir comme ligne d’arrivée l’entrée de l’archipel des Tuamotu à la longitude 138°50’W, entre les atolls de Puka Puka et Napuka. Soit encore 110 milles nautiques à parcourir à bord de son kiteboat, avec des alizés faibles de secteur Est. Une navigation difficile qui ne va pas épargner la navigatrice jusqu’au dernier mille.

    D’ici 2-3 jours, Anne Quémére devrait donc achever ce défi et nous raconter en détails cette odyssée à l’ancienne, sans liens avec la terre.

    Relire l’épisode précédent

    Une aventure à suivre sur : http://www.pacific-solo.com/

    Photographies : © Pacific solo

  • PLUMES ACÉRÉES

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    Ancien des commandos Jaubert durant la guerre d'Algérie devenu un écrivain prolifique depuis quatre décennies, Georges Fleury récidive. Cette fois, le natif de Granville s’intéresse à un marin méconnu tout en devenant le « rédacteur en chef » d’un ouvrage dédié aux combattants d’Indochine. Comme à son habitude, l’écrivain normand ne lâche rien.

    Français et provençal, Hippolyte Bouchard (1780-1837) a d’abord fait campagne pour la France en participant à la campagne d'Égypte et à l'expédition de Saint-Domingue. Déçu par la Révolution française, le marin poursuivra ses pérégrinations sur des navires marchands à destination d’abord des nouveaux Etats d'Amérique avant de débarquer à Buenos Aires en 1809.

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    Son destin s’unira dès lors à ce pays. Libéral et antimonarchique, le natif de Saint-Tropez choisit la cause séparatiste argentine et met ses connaissances navales à la disposition de la nouvelle révolution. Devenu commandant de la nouvelle flotte nationale argentine, il va ainsi participer activement aux combats pour la liberté de l'Argentine, avant de s’engager aux côtés du Chili et du Pérou.

    img063 copie.jpgFigure de prou en Amérique du Sud, El Capitan Bouchard était tombé dans l’oubli dans son pays d’origine jusqu’à ce que Georges Fleury le réhabilite en racontant avec verve le destin de cet homme d’action, de ce marin habile, plein d’audace et d’un courage légendaire ayant uni son nom et son sang aux jeunes nations d’Amérique du sud. Ses exploits lui vaudront notoriété, reconnaissance et respect dans ses pays d’adoption.

    Si des bâtiments de guerre, de nombreuses rues ou onze écoles portent son nom en Argentine, ce marin hors pair était inconnu en France. L’auteur d’une précédente biographie remarquée sur le marin Nelson répare ainsi l’affront.

    Depuis, l’écrivain, ancien combattant et auteur du chant Commandos mes frères, a multiplié les ouvrages dont un récent dédié aux combats en Indochine afin de mieux faire comprendre ce conflit cinq décennies plus tard. 

    « Publiés sans aucune censure, en respectant la plus stricte chronologieimg064 copie.jpg et en évitant surtout de recréer le passé avec le regard d’aujourd’hui », tel est le propos des textes commentés par Georges Fleury et réunis avec le concours de Gérard Brett.

    Depuis les attaques des nippons de 1940 au Tonkin jusqu’à la bataille de Diên Biên Phu, cet ouvrage se veut une fidèle évocation de ce conflit. Le lecteur se plonge ainsi dans le quotidien des légionnaires, des fusiliers marins, des marsouins de l’infanterie coloniale, des parachutistes, des commandos, des aviateurs et des marins. Eclairant pour les jeunes générations n’ayant pas vécu « l’Indo » comme le disent ses anciens.

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR

     

    A LIRE
    El Capitan Bouchard, Corsaire de la liberté
    de Georges Fleury. 376 pages - 22,00 €. Collection Hommes et Océans (Glénat Editions).

    Nous, les combattants d'Indochine 1940-1955 sous la direction de Georges Fleury. 420 pages - 23.00 € (François Bourin éditeur)

  • NOUVELLES MARINES

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    CONFERENCE-DEDICACES

    mardi 10 mai

    19H45

    à Librairie LA PLUME VAGABONDE, Paris 10

    32 rue de Lancry
    75010 Paris / Métro : Jacques Bonsergent

    *

    LELOCO zerac.jpgPrésentation de l'ouvrage :
    « Zeraq - la mer sur le vif » paru aux éditions L'élocoquent. Parmi les 16 récits marins, de bons mots et des souvenirs de ma première escale exotique. Cap sur « l'île de la Passion », alias Clipperton : « mon île » mystérieuse.

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    LA PLUME VAGABONDE, EN BREF

    Dirigée par Nacéra Ben Mouhoub et Michel Noyal, la librairie la Plume vagabonde à Paris 10e propose dans un cadre chaleureux et convivial un panel de livres. Ouvrages d'actualité et de fond composent l'offre de la librairie Plume vagabonde à Paris 10e.

  • DES REPORTERS QUI EN ONT

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    reporter.pngEXPLIQUER - PARTAGER - ECHANGER // Réalisé à l'initiative des journalistes Bertrand de Lesquen et de Philippe Dubern, Reporters-Connexion est un site internet  créé à l’usage des reporters pour leur permettre de présenter leur travail et d'expliquer leur métier. Reporters-Connexion se veut être une plateforme d'échange et d'exposition.

    RDV sur www.reporters-connexion.com

    Réalisation et hébergement : Génération TV 2011  www.generation-tv.com

  • BAINS REVELATEURS

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    Habituée des «bateaux gris», Marie Babey a embarqué sur le chasseur de mines Orion « un peu par hasard et surtout par curiosité ». Explications de la photoreporter passionnée.

    Depuis ses pérégrinations en mer Adriatique sur le porte-avions Foch en 1993 et ses « crapahutages » avec les commandos Marine à Lorient, à Djibouti ou en Albanie, la native de Franche-Comté a multiplié les embarquements tout en élargissant ses horizons à ceux du mécénat, comme notamment durant ses reportages à Madagascar, au Tchad ou au Mali au profit des pilotes d’Aviation Sans Frontières en mission humanitaire.

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    Si la photo-reporter – « au pied et au cœur marin » (de son propre aveu) - revient régulièrement naviguer sur les bâtiments de la Marine comme en 2001 sur le porte-avions Charles-de-Gaulle entre Toulon et Djibouti ou sur le Bâtiment de Projection de Commandement (BPC) Mistral en 2008, depuis Toulon jusqu’à Singapour, l’ex-journaliste a également consacré son énergie à de nombreux reportages menés dans le milieu hospitalier en suivant le parcours d’enfants de pays défavorisés, atteints de malformation cardiaque, tout en s’intéressant à « son cher » canal Saint Martin.

    Auteur de nombreuses parutions dans la presse et d’ouvrages parus en librairie, la photographe choisit donc savamment son mode opératoire : « Il s’agit de s’immerger, par le biais de reportages noir et blanc au long cours, dans des communautés humaines fermées, qui me sont étrangères et qui forment ce que j’appelle mes tribus ». Concernant d’ailleurs la tribu Marine, l’intéressée avoue désormais un « net penchant »  pour les petites unités. « On y sent la chaleur humaine, la solidarité et un esprit d’équipage prégnant ».

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    Son embarquement sur l’Orion l’a comblé. Comme à chaque immersion, la photoreporter a tenu à faire partager ses clichés aux lecteurs de Cols Bleus. Un leitmotiv chez elle. « Un photographe embarqué est un témoin de la petite histoire, sans que cette expression soit péjorative. On témoigne ainsi sur un lieu, des gens et des métiers ». A n’en pas douter, la photographe, basée à Paris, va continuer de témoigner sur les bateaux gris.

    « Qui sait ? », consent-elle malicieusement avant de subitement se souvenir d’un prochain événement Marine. Une exposition de ses clichés des commandos va ainsi être organisée l’automne prochain à Lanester. « Mon livre « Commandos Marine » sera d’ailleurs réédité pour cette occasion » s’enthousiasme la reporter toujours sur la brèche.

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    Fin des bavardages, Marie Babey doit vite filer : « J’ai rendez-vous chez les pompiers. C’est avec eux que j’ai  passé le réveillon de la Saint-Sylvestre. De sacrés bonhommes ! ». La photoreporter a, en effet, entrepris de suivre le quotidien de pompiers de banlieue appartenant à la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris.

    Depuis quelques mois, Marie Babey fréquente, en effet, avec assiduité différents centres de secours du département de la Seine-Saint-Denis afin de photographier « le quotidien difficile » de ceux qu’elle a baptisé les « pompiers des Cités». « Une nouvelle fois, je photographie par goût des autres et pour témoigner… ».

    Un témoignage à sa façon que révèlent ses photos noir et blanc, son mode d’expression préféré « pour les lumières et parce que la couleur distrait l’œil ». Voilà les marins non initiés au charme du reportage photographique prévenus !

    Stéphane DUGAST
    Photos
    © Marie BABEY & MARINE NATIONALE

     

    › Son site web : http://marie.babey.book.picturetank.com/


    COLSBLEUS.jpgRetrouvez sur CALAMEO
    l'intégralité du reportage de Marie Babey
    sur LA GUERRE DES MINES
    paru dans COLS BLEUS,
    le bi-mensuel de la
    Marine 


     

  • DEDICACES & LANCEMENT (avec apéro)

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    RDV le 4 mai

    19H30

    à L’Ecume des Pages

    Librairie Saint-Germain des Prés, Paris

    174, boulevard Saint Germain
    75006 PARIS

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    Présentation de l'ouvrage :
    « Zeraq - la mer sur le vif » paru aux éditions L'élocoquent

    Parmi les 16 récits marins, de bons mots et des souvenirs de ma première escale exotique. Cap sur « l'île de la Passion », alias Clipperton : « mon île » mystérieuse.

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    L’ECUME DES PAGES, C’EST QUOI ?

    C’est une librairie située en plein coeur de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Forte de 40 000 titres issus du travail de sélection de ses libraires, l'Ecume des Pages propose des rencontres avec des auteurs ainsi que des vitrines thématiques et d'actualité. Cette librairie vous accueille tous les jours jusqu'à minuit (20h le Dimanche).

    Plus d’infos sur www.ecumedespages.fr