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CHRISTIAN CLOT ADAPTATION #1 : L'AVENTURE, C'EST 4X L'AVENTURE !

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L'explorateur Christian Clot boucle un nouveau défi hors norme : quatre traversées successives des quatre milieux les plus extrêmes de la planète, durant 30 jours chacune ! Au-delà de l'extraordinaire défi et de la beauté magique des lieux, le but a consisté à réaliser les premières études sur la capacité d'adaptation humaine, principalement de notre système cognitif, in situ, dans de véritables conditions extrêmes. Entretien exclusif sur le blog Embarquements avec l'explorateur tout juste de retour des plaines glacées sibériennes.

- Embarquements : Vous venez de traverser le désert iranien, la Patagonie, l'Amazonie et enfin la Sibérie, en quatre expéditions solo de 30 jours chacune. Ce choix ne doit rien au hasard ?

- Christian Clot : En effet, chaque territoire traversé correspond à des situations extrêmes : chaleur et aridité pour la traversée à pieds du désert d'Iran, froid et humidité pour la navigation en kayak dans les canaux de Patagonie, chaleur et humidité pour la traversée de la forêt amazonienne en pirogue et marche, et enfin froid et aridité pour la traversée à ski de la Sibérie.

- Quelle traversée vous a demandé le plus grand engagement physique ?

- Christian Clot : A la réflexion je pense que c'est la dernière, la traversée de la Sibérie sur 180 kilomètres en tractant une pulka de plus de 100 kilogrammes. En Sibérie, j'ai ressenti fortement cette notion de permanence dans l'extrême.

Le froid, ça ne s'arrête jamais, ça ne laisse aucun répit ! Chaque geste est compliqué et doit être calculé, préparé. Le danger c'est de laisser venir le début de la dégradation. Les températures sont descendues jusqu'à -60°C réel, sans compter l'effet éolien.

En comparaison, il m'est arrivé de tomber à l'eau en Patagonie où il faisait également très froid et humide. Mais peu après le soleil brillait et je pouvais me sécher !

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- Quelle étape a mis votre mental à rude épreuve ?

- Christian Clot : En matière de risque pur au plan intellectuel, le plus difficile est certainement les 410 kilomètres en kayak dans les canaux de Patagonie aux environs du Cap Horn. La Patagonie est totalement imprévisible. Les conditions météo, les courants, y sont très versatiles. Comme aucune prévision n'est possible, c'est le milieu le plus exigeant en matière d'adaptation.

Avant de partir, je craignais la traversée amazonienne car je connaissais mal le milieu de la forêt tropicale. Je savais que je devrais trouver des méthodes de survie nouvelles pour moi. Mais savoir que des peuples y vivent depuis des millénaires et prouvent que c'est possible, c'est d'un grand secours même si je ne connais bien sûr pas leurs méthodes ancestrales.

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- Quel milieu vous a t-il incité aux plus belles réflexions sur la beauté de notre planète ?

- Chaque milieu apporte des moments de magie absolue ! La Patagonie m'a vraiment ému par l'extrême variété des milieux, des paysages. La faune y est admirable.

En Amazonie, au coeur de la forêt, j'ai appris à regarder le petit, le détail, la moindre bestiole dans les feuilles. Ce microcosme devient alors aussi saisissant que les vastes paysages. Ce sont ces moments de magie absolue qui justifient tout, malgré les souffrances et les fatigues. (LIRE LA SUITE)

Propos recueillis par Dominique Simonneau
Crédit photo : Christian Clot / Agence Zeppelin  

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