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WEB ROBINSON II : DE RETOUR DU DESERT
Après sa « robinsonnade » sur une île indonésienne en 2013, c'est dans le désert d'Oman cette fois que Web Robinson (alias Gauthier Toulemonde) s’est isolé pour prouver que le télétravail était possible, et ce même dans des conditions extrêmes pendant 40 jours. Un éloge de la lenteur (même connecté) dans une société de plus en plus pressée.
Après son expérience en 2013 sur une île indonésienne (LIRE LA CHRONIQUE), Gauthier Toulemonde pensait que cette expédition serait une promenade de santé. « Un peu comme si vous alliez promener Slooki (c’est le chien que l’on m’a prêté pour ces 40 jours seul dans le désert) un week-end de printemps. Mais pour les derniers jours et le chemin du retour à dos de chameau, le désert m’a réservé une forte chaleur et un vent violent », ainsi confié l'intéressé très éprouvé à la fin de son périple.
Membre de la Société des explorateurs français et nomade 2.0, Gauthier vient, en effet, de rentrer à Lille après avoir passé plus d’un mois loin dans le désert d’Oman à 200 kilomètres de tout village. (LIRE SON ENTRETIEN AVANT SON DEPART)
Personne n’avait été assez aventureux (ou « cinglé » selon Gauthier) pour réaliser une expérience de télétravail à partir de ce désert inhospitalier en totale autarcie. Des conditions de vie rudimentaires, une époque de l’année où la chaleur est particulièrement intense, cela a évidemment suscité de la curiosité à Oman.
Quel bilan en tire-t-il, pourquoi demeurer au même endroit ? Premiers éléments de réponse de l’intéressé : « Je ne regrette pas d’être resté plusieurs semaines au camp fixe qui offre le grand avantage de laisser du temps pour explorer, observer les couleurs du ciel, l’évolution de la forme des dunes avec le vent, les heures de passage des oiseaux et tant d’autres choses encore.
Je ne connaissais pas du tout cet environnement qui se révèle d’une étonnante richesse alors que naïvement je l’imaginais pauvre. On qualifie un peu rapidement le désert de grand vide, ce n’est pas exact, la vie animale et végétale est partout.
Je partage l’opinion de Gilles Lapouge qui préfère le style des « arpenteurs » dont « le pied déchiffre la pierre. Le pied bavarde avec les pierres » à ceux qui voyagent dans le monde à grande vitesse. Parcourir à toute allure ces grands espaces est une erreur.
En tant que voyageur immobile, j’ai tenté de vous faire découvrir sans prétention le désert du Rub al Khali au jour le jour, Oman aussi durant la belle itinérance avec Ahmed Al Mahrooqi. Il était impossible d’être exhaustif au travers du blog, tout comme de vous montrer les nombreuses photos incroyables prises au fil des semaines.
C’est la raison pour laquelle un livre sera publié avec le concours de Jean-Pierre Guéno. Quant au documentaire pour la télévision, nous allons y travailler avec Amer Khatib de Barasti productions ».
Photographies © Gauthier Toulemonde
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