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  • PÉPITE POLAIRE (RÉACTUALISÉ)

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    « Le Piège Blanc », c’est le dernier film documentaire d’aventure du cinéaste expérimenté Thierry Robert. C’est le récit d’une expédition polaire au Groenland oriental, sous et sur la glace diffusé vendredi 3 mai en prime-time sur France 3 Thalassa. Chronique réactualisée avec bonus vidéos en prime...

    Vincent Berthet et Alban Michon n’ont pas froids aux yeux ! « Seuls les glaces et le temps sont maîtres » dit un proverbe local. Les deux intrépides explorateurs n’ont pas hésité à contredire ce dicton local en s’aventurant, en kayak de mer et à l’approche du terrible hiver arctique, entre Ittoqqortoormiit (ex Scoresby Sund), sis par 70° de latitude Nord, et Ammassalik,  sis par 65° Nord.

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    Pendant 51 jours, les deux compagnons ont ainsi exploré à leur manière la côte orientale du Groenland, ceinturée par une banquise réputée infranchissable l’hiver.

    Plongeur émérite, Alban s’est même offert le luxe d’effectuer plusieurs plongées sous les glaces et dans des fonds sous-marins jusque-là peu explorés.

    Aux commandes de la production TV de cette expédition, un réalisateur aguerri : l’ami Thierry Robert, auteur de nombreux films d’aventures primés. « Là, j’ai vais encore plus loin dans la narration » avait-il d’ailleurs promis. Promesse tenue !

     

    En suivant les premières et les dernières semaines de cette expédition, Thierry et sa « dream team » n’ont cependant que très peu interféré dans l’aventure d’Alban et Vincent. « Nous avons capté à distance leur incroyable odyssée. Pour des raisons logistiques et cinématographiques, notamment pendant les plongées d’Alban, il nous fallait être présents à leurs côtés mais sans interférer. Enfin, j’ai voulu que ce film retrace ce voyage à la fois éprouvant mais également féérique ». 

    Grâce à un drone (finalement perdu dans le fond d’un fjord) et à des caméras HD derniers cris, le réalisateur rend ainsi parfaitement hommage à la beauté époustouflante des paysages de l’un des derniers bastions inviolés de la Nature sur notre planète.

    A ces images assurément esthétiques se mêlent des images de caméras embarquées sur les kayaks (avec champ et contre-champ) afin de mieux saisir et restituer les difficultés qu’ont rencontré Vincent et Alban.

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    Cinéaste habitué des milieux extrêmes, Thierry Robert sait désormais si bien s’adapter aux contingences du terrain qu’il en arrive à une captation multi-caméras très proche de celle de la fiction, sans pour autant en altérer le souffle et le naturel d’une expédition vécue souvent dans le stress et sur les nerfs.

    Outre cette mise en images très cinématographique, le film est servi par une narration très aboutie. Le film très écrit ne souffre d'ailleurs d’aucun temps mort.

    Quant aux deux intrépides aventuriers, ils ne se départissent ni de leur naturel, ni de leur sens de l’humour aiguisé, tout en évitant de forcer le trait sur leurs péripéties.

    A noter, l’inoubliable séquence de plongée sous-marine en compagnie d’un ours polaire intriguée par cet étrange « animal » en néoprène sous ses pied. Le caméraman sous-marin René Heuzey a d'ailleurs su capter à la perfection les arabesques sous-marines d’Alban.

    « C’est un moment fort et incroyable. Je n’ai pas eu peur. Car, l’ours polaire est un bon nageur mais un piètre plongeur. De surcroît, après un temps d’adaptation pour l’un comme pour l’autre, j’ai eu la sensation de faire osmose avec lui », a ainsi confié Alban, encore ému de ce temps fort de l’expédition.

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    Autre prouesse de ce film documentaire, celle d’associer à ces images (terrestres, aériennes et sous-marines) de haut vol, une bande son d’excellente facture.

    Ami de longue date, Thierry Robert (LIRE SON PORTRAITa fait appel à Tristan Nihouarn, chanteur du groupe Matmatah, qui lui a composé des morceaux sur mesure.

    « Le Piège Blanc » est donc assurément une réussite tant technique qu’artistique ou humaine. Une juste récompense pour Alban, Vincent, l’ami Thierry et sa Dream Team. Et un coup de maître !

    Stéphane DUGAST
    Photographies W.I.D.E Expédition - Andy Pavant / Le Cinquième Rêve
     

     

    En savoir plus / 
    Rendez-vous devant votre petit écran le vendredi 3 mai à 20h45 sur France 3 dans l’émission Thalassa.

    Le site web de l'expédition W.I.D.E de Vincent et Alban.

     

     

  • BONNES NOTES

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    Tristan Nihouarn, c'est le leader du groupe Matmatah mais c'est avant tout un artiste aux multiples talents et un authenique passionné. C'est  également lui le compositeur de la musique du film documentaire d'aventures «Le Piège Blanc». Rapides présentations.

    « Parcours initiatique bouclé, enfin prêt. Tristan Nihouarn offre de nouveau son visage émacié aux feux électrisés de la rampe qu’il semblait avoir désertés. Nouveau projet, solo : Sauf erreur de ma part. Bonne nouvelle.

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    Quinze ans dans le rétro, tout commence par un grisant chaos. Les maquettes, la première galette, Lambé an dro. Des mains qui se tendent, les premiers passages radio. Succès foudroyant, tourbillonnant. Les albums de Matmatah se succèdent, les kilomètres défilent, les salles se remplissent.

    Grosse poignée d’années indés à prendre les majors à revers, des lustres de liberté.

    Des nuits à jouter, coeurs et bras serrés. Sacré pied. De nez. 

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    Et puis l’usure. Le doute s’immisce. Carhaix, terminus. Ici sonne le glas brestois : des Vieilles Charrues transportées, Grand Messe d’un concert historique. Dehors, le public applaudit encore, dans la loge, le groupe sait que le tour est joué : trente minutes de rien. Mutisme trempé d’un soir de défaite. Colmar. Bruxelles. Rideau.

    Taiseux de nature, l’homme n’est genre à chanter pour ne rien dire.

    Deux ans de silence. 

    Tristan retrouve les trois premières lettres de son prénom, le goût du voyage et sa liberté. De vers éthérés en mélodies inspirées, vingt-quatre mois et des poussières employés à aligner le flot de ses pensées. Nourrir puis mûrir l’envie de revenir, régénérée par l’inévitable retour sur lui-même d’un auteur compositeur qui doit apprendre à lâcher prise pour mieux renaître et savoir qui il est.TRISTAN NIHOUARN - Meredith.jpg

    Résultat : onze titres portés par un vent menant irrémédiablement à l’est.

    Tristan élargit son horizon, allant jusqu’à revenir seul dans des endroits qu’il fréquenta jadis, en groupe. Question de perspective.

    Du ponant au levant, le créateur cogite en mouvement. Le compositeur s’inspire du voyage, l’auteur, de la marche, de l’observation et des autres.

    Artiste pluridisciplinaire, Tristan crée le graphisme de la pochette, écrit, compose et concocte un album aux parfums épicés d’Orient sur émulsion rock

    Son univers, désormais.

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    Enregistré sous la houlette de Daniel Presley avec une bande de brillants spadassins entre Carpentras et l’indispensable port d’attache, Brest, Sauf erreur de ma part, premier album en solo de Tristan Nihouarn est une incroyable balade rock dans les chemins de traverse d’un talentueux auteur mélodiste où cuivres, cordes, violoncelle, piano et même duduk côtoient avec harmonie les larmes électriques d’une guitare qui ne l’a jamais quitté.

    Premier extrait, Meredith offre un malicieux portrait féministe à peine romancé, histoire d’une beauté butée qui passe (peut-être) à côté de la réalité… »

     

    SOURCE
    Le site web officiel de Tristan Nihouarn


  • LE GROENLAND À PARIS

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    Pour l'amour du Groenland, c’est une exposition de la collection d'art populaire du Prince consort de Danemark organisée en plein cœur de Paris. C’est aussi une succession de manifestations autour du Groenland d'hier et d'aujourd'hui.

    Conférences, films documentaires, concerts, soirées littéraires ou danse, les manifestations sur le thème du Groenland se succèdent à la maison du Danemark en plein cœur de la capitale. Parmi les nombreuses manifestations de cette programmation de qualité, trois rendez-vous à ne pas rater. Pour les petits comme les plus grands.

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    CONFÉRENCE
    Les glaces et les ours / Rémy Marion

    Chimiste de formation « pour mieux comprendre le monde », Rémy Marion a réorienté sa carrière vers ses premiers amours naturalistes. Il cumule ainsi les activités de guide naturaliste, de photographe, de conseiller technique et de conférencier. Les régions polaires sont son terrain de prédilection. Avec les changements climatiques rapides dans l'Arctique qui menacent l'ours polaire, Rémy Marion produit des images fascinantes qui ont beaucoup aidé à la prise de conscience des effets de la pollution et du réchauffement climatique.

    Conférence par Rémy Marion, Pôles d'Images. Mercredi 3 avril à 11h. Public à partir de 8 ans. Durée 1h.

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    FILM
    Les Derniers Rois de Thulé / Jean Mallaurie

    En 1951, Jean Malaurie est le témoin d'une tragédie irréparable, la construction par les américains d'une base militaire nucléaire en pleine guerre de Corée. En 1968, un avion s'écrase, porteurs de quatre bombes qui se pulvérisent sur la banquise. Le Professeur a partagé la vie des Inuits, au moment où leur société archaïque était soumise au choc de la modernité. Témoignage fascinant sur les esquimaux de Thulé, le même hommage que Knud Rasmussen avait rendu quarante à cinquante années auparavant.

    Projection en présence du Professeur Jean Malaurie. Jeudi 4 avril à 19h 2002, 51min.

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    SPECTACLE
    Contes Inuit pour tout petits / Céline Espardellier

    Comédienne et conteuse, Céline Espardellier raconte des histoires du pays du froid, du pays de l'étoile polaire, des ours blancs et des phoques. Récits animaliers qui viennent du fond des temps, quand les hommes et les animaux pouvaient se comprendre...

    Un spectacle par La Cie. Par-dessus les Toits. Samedi 6 avril à 11h. Tout public à partir de 4 ans. Durée 45 min.

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    > Y aller

    Maison du Danemark. 142 Avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris. Tél.: 01 56 59 17 40. Plus d’infos sur le site web à http://www.maisondudanemark.dk/

  • IMMERSIONS POLAIRES

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    « Le Piège Blanc », c’est  un film documentaire d’aventure réalisé par le cinéaste Thierry Robert. C’est le récit d’une expédition polaire au Groenland oriental, sous et sur la glace.

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    L'été dernier, Vincent Berthet et Alban Michon dérivent pendant 2 mois et demi sur la banquise ceinturant la côte orientale  du Groenland.

    Les 2 aventuriers vont devoir être vigilants avant que l’arrivée de l’hiver arctique ne compromette leur dérive.

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    C’est donc entre Ittoqqortoormiit (Scoresby Sund) par 70° de latitude Nord et Ammassalik  par 65° Nord, soit au-dessous et au-dessus du Cercle Polaire Arctique que les deux compagnons se sont aventurés en kayak de mer.

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     Outre de classiques pérégrinations dans l’une des zones du globe les plus sauvages que j’ai eu la chance de sillonner (plus confortablement) en marchant Dans les pas de Paul-Emile Victor, Vincent et Alban se sont aventurés sous la glace en effectuant des plongées sous-marines jamais faites.

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    Des plongées assurément spectaculaires sous les glaces et dans des fonds sous-marins jusque là peu explorés. 

    Un récent reportage paru dans Paris-Match a laissé deviné la dimension épique de cette expédition en tandem partie de près à la rencontre de mammifères polaires, ainsi que de toute une faune et flore sous-marine totalement méconnue.

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    Aux commandes de la production TV de cette expédition, un réalisateur aguerri : l’ami Thierry Robert, auteur de nombreux films d’aventures primés. « Là, j’ai vais encore plus loin dans la narration et la réalisation » a d’ailleurs promis le réalisateur.

    Diffusion dans quelques semaines en prime time sur France 3 dans l’émission Thalassa. Un film qui va prochainement tourner dans les festivals en France comme à l’étranger.

    Affaire à suivre sur le blog Embarquements…


  • SERINEQ, LE SOLEIL

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    Pierre Auzias (dit «Peeri») vit sur la côte occidentale du Groenland à Uummannaq. Deuxième chronique d’un quotidien ordinaire pour Peeri.

    En ce matin du lundi 4 Février, sur l'esplanade de l'école qui domine la ville, les enfants entourés de leur maîtres chantent en agitant joyeusement un petit soleil en carton jaune agrafé au bout d'un bâtonnet.

    « Quand le soleil revient / Tous les enfants sont heureux / Quand le soleil chauffe / Il nous redonne des forces / Quand les montagnes et les nuages se teintent de rouge / Tout devient très doux / Quand ses rayons réchauffent »

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    Chaque année, lors de l'apparition du soleil, ces vers contemporains, issus d' un ancien psaume, nous appellent  à saluer la mémoire d'Else Broberg, professeur regrettée de toute la population.

    Cette première apparition de Serineq est d'autant plus théâtrale, car il traverse durant quelques secondes, de son bord supérieur Kiggannguaq, soit  la brèche d' un col étroit de la chaîne montagneuse de Nuussuuaq, sise en face d'Uummannaq.

    Kiggannguaq: c'est aussi la fente de la visée du fusil ou encore la joie.

    Traditionnellement, le soleil dans la société des chasseurs a une grande importance.

    "Kaperlak" le temps obscur de la nuit polaire inspirait la peur jusqu' au milieu des années cinquante. Il fallait survivre en vivant de ses propres réserves. Serineq revenu, ramenait le soulagement, la joie, l'espoir et la force.

    Depuis toujours, la lumière d'avril et de mai presse les phoques sur la banquise (uttoq).

    Les oiseaux, et leurs oeufs sur les falaises, et un peu plus tard la pêche, rapportent tour à tour, ammassates (capelans) en juin, les  iqaluit (truites de mer) en juillet.

    À terre, durant le mois d’août, c'est la chasse aux Tuuttut (rennes) et aux Ummimaq, (boeufs musqués).

    Enfin aux portes de l'automne, les saumons et les globicéphales sont des denrées prisées de mes amis inuits.

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    Mon ami Hans est venu ce matin à sept heures pour parler autour d'un café :

    - « Bien sûr, la banquise ne venait pas toujours et il nous fallait être très actifs durant l’été pour prendre dans la Nature tout ce qui nous permettait d'affronter les temps obscurs.

    Á l'automne, il restait à cueillir les baies noires et bleues tout en tirant quelques jeunes oiseaux. En septembre arrivaient les bélougas et en octobre les narvals. Nous tirions alors les derniers phoques de fjord et puis la nuit tombait.

    Ce rythme juste, des chasses et de nos pêches, était alors plus important que tout autre car il gérait notre vie sociale. Les enfants apprenaient ce métier en aidant et en regardant, toujours à l'écoute de nos mouvements.

    Un bon chasseur n'abordait pas les temps obscurs dans la crainte, comme ceux qui n'avaient rien fait.

    Comprends- tu ? Cela ne veut plus rien dire de faire aujourd'hui chanter les enfants quand le soleil revient »

    Je ne contredis pas Hans, mais pour moi,que les enfants chantent Serineq, restera éternellement touchant. (À SUIVRE)

    Un récit et des dessins de
    Pierre Auzias dit « Peeri »

  • VOYAGE & GLACES

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    Ils sont étudiants et voyageurs. De leurs pérégrinations en kayak au royaume des icebergs, ils nous ramènent des images vidéos assurément esthétiques. L'occasion de s'évader en cette rentrée agitée...


  • LE GROENLAND DE MICHA

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    Fidèle compagnon de l'explorateur polaire Paul-Emile Victor, Michel Pérez (dit «Micha») a lui aussi écrit ses carnets de route pendant leurs expéditions au Groenland dans les années 1930. Près de 80 ans plus tard, les récits de «Micha» sont enfin publiés...

    Août 1934, quatre jeunes explorateurs intrépides débarquent sur la côte orientale du Groenland depuis le navire « Pourquoi Pas ? », alors commandé par Jean-Baptiste Charcot (1867-1936). Parmi eux : Michel Pérez, ingénieur fraîchement diplômé et passionné de montagnes.

    Ami de longue date de Paul-Emile Victor, le Suisse a accepté d’emblée de se joindre à la première « expédition scientifique française sur la côte orientale du Groenland ». Aux côtés des deux amis, deux autres compagnons : Robert Gessain, médecin-antropologue et Fred Matter-Stevenier, cinéaste.

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    Exhumés des archives familiales par François, l'un de ses fils, ces carnets sont les notes personnelles que Michel Pérez (1909-1994) a rédigées pendant ses séjours groenlandais avec ceux que l’on appelait alors les « Eskimos ».

    Préfacé par Joëlle Robert-Lamblin, anthropologue et spécialiste de l’œuvre des « Quatre du Groenland », cet ouvrage permet d’appréhender autrement les expéditions menées par Paul-Emile Victor (1907-1995).

    Un récit de voyage écrit sans fard, ni fausse pudeur, qui plonge immanquablement le lecteur au cœur de ces expéditions sillonnant alors une région du globe jusqu’alors peu explorée et encore pas cartographiée. 
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    Ce récit resté trop longtemps confidentiel est signé par l'un des plus fidèles compagnons de route de Paul-Émile Victor qui deviendra après-guerre l’un des co-fondateurs des Expéditions Polaires Françaises (EPF) avant de poursuivre ses activités au sein du monde de l'entreprise et des Nations Unies.

    Grâce à la ténacité de son fils François Pérez et de Lionel Bedin, un éditeur audacieux basé dans les Alpes, les écrits de « Micha » ressuscitent. De quoi ravir les férus de récits d'exploration. (SD)

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    A LIRE // Carnets du Groenland (1934-35) de Michel Pérez. 192 pages – 17 euros. Collection « Mondes ouverts » aux Editions Livres Du Monde. Un livre à commander sur www.livresdumonde.net 

  • AU COEUR DES GLACES

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    WI.D.E pour Wilderness Diving Exploration Greenland, c'est le nom d'une une expédition polaire sur et sous la glace menée par deux explorateurs qui nous donnent rendez-vous en mer inconnue.

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    Destination la côte orientale du Groenland. « Un territoire sauvage très peu exploré, en perpétuel changement et touché par le réchauffement climatique », de l’aveu des deux aventuriers, passionnés de plongée et avides de rencontres avec toute faune méconnue et rare.

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    C’est à bord de deux kayaks qu’Alban Michon et Vincent Berthet – tous les deux présents sur l’aventure Under The Pole - comptent se faufiler entre les icebergs. Leur zone de travail ? Le village d’Ittoqqoortoormiit et celui de Tasiilaq plus au sud, les seules régions habitées de la côte orientale du Groenland.

    Les deux compagnons tenteront même d’explorer le Scoresby Sund, un vaste fjord dans lequel se concentre nombre de mammifères polaires.

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    Au programme donc : 2 mois et demi d'expédition et 1000 kilomètres de pérégrinations ponctuées par une trentaine de plongées. Appareillage à la mi-août et retour au mois d’octobre prochain, soit juste avant que ne s’installe la nuit polaire…

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    A noter que les deux aventuriers partent en duo et en autonomie complète pour la première fois, avec dans leur sillage les premiers jours et à la fin de l’expédition, le réalisateur aguerri Thierry Robert, auteur de nombreux documentaires d'aventures et d'expéditions.

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    « Une immersion en caméra embarquée intimiste et à fleur de peau pour raconter le récit d’un voyage au cœur des glaces. Notre aventure sera le tout premier témoignage d’un monde du silence totalement inconnu », tels sont les vœux formulés par Alban et Vincent qui vont ainsi vivre sur et sous la glace d'une région jadis sillonnée par de glorieux anciens comme les explorateurs Jean-Baptiste Charcot ou encore Paul-Emile Victor.


    Photographies Nicolas Dubreuil 



    EN SAVOIR +

    Le Facebook de l'expédition
    https://www.facebook.com/WideExpedition

     

  • GRAND NORD MALADE

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    « Pôle Nord : la grande glace est malade » ainsi titre Polka, un magazine (très abouti) faisant la part belle au photojournalisme. À sa une, un reportage alarmant réalisé par Ragnar Axelsson, témoin éclairant de l’Arctique et de ses changements.

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    Ragnar Axelsson est un habitué du grand Nord. Depuis plus de 2 décennies, le photoreporter islandais arpente et photographie les côtes du Groenland, situées au nord du 66ème parallèle.

    Ses images les plus anciennes datent des années 1980, constituant autant de témoignages précieux d’une époque révolue durant laquelle la banquise disparaît.



    « Depuis plusieurs millénaires, les chasseurs inuits, avant de partir traquer phoques et ours polaires, scrutent et écoutent la glace. Aujourd’hui, son cri est assourdissant: la banquise craque, les glaciers éclatent. Les peuples du Nord s’inquiètent. La “Nuna”, leur monde, s’efface», professe dans cet article Laurence Butet-Roch, l’auteur des textes.

    S’étant adaptés depuis des millénaires à une nature souvent hostile, les Inuits sont, selon Polka, désormais à la merci des volontés politiques et économiques des gouvernements étrangers.

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    Pour Ragnar Axelsson, il est urgent de témoigner. « La grande glace est malade », lui a un jour confié un vieil Inuit.

    Un témoignage et des clichés pour un cri d’alarme. Ou à défaut, une prise de conscience que les déserts blancs de notre planète fondent inexorablement...

    Photographies de Ragnar Axelsson

    A LIRE //
    Dans le magazine Polka #16

    *



    POLKA.jpgPOLKA C'EST QUOI ?

    C'est un magazine bimestriel français de photographie et de photojournalisme. Dirigé par Alain Genestar, ancien directeur de Paris Match.
    Lancé en 2008, Polka vise tous les amateurs de photographie, les passionnés, les collectionneurs. Dans Polka, les grands noms de la photographie racontent en image l’histoire du monde et des hommes.



  • UNE LONGUE ROUTE

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    « Avancer que coûte que coûte même si les raquettes aux pieds semblent peser des tonnes. Pousser sur ses bâtons. Trébucher parfois, se relever, toujours avancer. Ce matin, la neige colle aux pattes des hommes comme à celles des chiens. Impossible pour ces derniers de tirer un traîneau à pleine charge dans ces conditions. C’est alors aux hommes de faire la trace et de rendre possible le passage de cette caravane.

    Le souffle court. Les cuisses brûlantes. J’avance coûte que coûte la lanière d’une de mes raquettes entre les dents. Dès l’attaque de la montée, la lanière a lâché. Sur une jambe et demie, je souffle comme la cheminée d’un train à vapeur. Chacun de mes pas est laborieux et maladroit. De surcroît, cette foutue poudreuse vient se fourrer entre mon pied droit et la raquette tout en s’agglutinant en boules compactes impossibles à concasser.

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    Sans raquette au pied gauche, je m’enfonce jusqu’à mi-cuisse dans la neige épaisse tandis que ma jambe droite plonge dans cette poudreuse jusqu’à la cheville. L’équilibre est alors précaire. L’engagement physique est total. Si la montée paraît interminable, mon moral est inébranlable et inoxydable. Pousser, tirer et avancer. Toujours avancer. Malgré les chutes inévitables. De la neige jusqu’à la taille, il faut alors se relever (d’une manière souvent peu académique) puis avancer. Toujours avancer.

    À intervalles réguliers, un cri se perd dans l’immensité de cet espace noyé progressivement dans la brume. C’est la voix de Moorta, l’un de nos guides inuits. De la main, il m’indique alors sommairement la direction à suivre. Le plus souvent, c’est là où la couche de neige se révèle la plus profonde. En temps ordinaire, une telle situation m’aurait prodigieusement agacé. Aujourd’hui, je suis heureux. Heureux d’être confronté à ces éléments et à ces paysages que Paul-Émile Victor détaille et décrit dans ses récits épiques. Son ouvrage Boréal et Banquise est ma « bible » depuis de nombreux mois. Ce que je pressentais avant ce périple se vérifie : le bonheur absolu est à portée de doigts à condition de s’y employer entièrement »

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    Photographies : Stéphane DUGAST / Paul-Emile Victor

     

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    Extraits du Beau-Livre « Dans les pas de Paul-Emile Victor. Vers un réchauffement climatique ? » (Michel Lafon)

  • CHASSE GARDÉE

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    Campement de Ningerte
    66° 17’  Nord / 37° 14’ Ouest

    « Temps duveteux dans le fjord du Sermilik, une large échancrure située le long de la côte est du Groenland. Depuis l’apparition d’un phoque dans les eaux parsemées de glace, le silence est d'or à Ningerte.

    Casquette verte vissée de travers sur le crâne, veste polaire entrouverte et bas de survêtement noir rendu bouffant par ses grosses bottes kaki en caoutchouc, Tobias Ignatiussen est aux aguets. Fusil à la main, ce chasseur quadragénaire, parmi les plus réputés de la région d’Ammassalik, scrute minutieusement les eaux redevenues calmes.

    Plus un bruit, ni même un chuchotement au campement. Le mammifère marin ne devrait maintenant plus tarder à pointer son museau afin de revenir prendre sa respiration à la surface. L’attente parait interminable. Rien ne semble pourtant perturber la concentration de ce chasseur natif du Sermilik.

    Si la chasse a été, pendant des siècles, l’activité principale des Inuits, elle n’est désormais un métier que pour une soixantaine d’entre eux, détenteur d’un permis de chasse officiel. 

    Source de revenus complémentaires pour les chasseurs comme Tobias, cette activité ancestrale est devenue aujourd’hui un loisir pour la majorité des habitants de la côte orientale du Groenland seulement peuplée de 3 500 habitants, tandis que 54 000 Groenlandais habitent le long de la côte occidentale. (…) »

    Stéphane DUGAST

     Extrait du récit  « DANS LES PAS DE PAUL-EMILE VICTOR »
    paru dans le livre CARNETS D’AVENTURES (Presse de la Renaissance)

    Photographie : © Stéphane DUGAST 

  • DANS LES GLACES 3 |3

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    Il neige sur Brest ! En ces premiers jours du mois de décembre, un climat presque «polaire» règne sur la pointe Bretagne. De quoi raviver bien des souvenirs aux marins du Remorqueur de Haute Mer (RHM) Malabar. Six mois plus tard, le commandant raconte, avec ferveur, cette mission peu ordinaire. Là-haut, tout là-haut, «seuls les glaces et le temps sont maîtres» dit un proverbe inuit. Philippe Guéna, le pacha, et ses marins étaient prévenus…

    De glorieux anciens, comme le commandant Charcot (1867-1936), se sont illustrés dans cette région du globe. Vous vous êtes vous imprégnés de ses récits ?

    D’abord, je suis un marin chanceux puisque j’ai eu la chance à plusieurs reprises de mener de naviguer dans le grand Nord. Une première fois avec la goélette Belle Poule en 2000, une autre fois avec le bâtiment hydrographique Beautemps-Beaupré ou plus récemment avec la goélette L’Etoile au large de l’Islande.

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    Je suis donc un marin privilégie qui forcément s’est imprégné de ces récits maritimes. Les épopées polaires de Charcot forcent le respect et vous donne l’envie de naviguer là-haut. Vous savez, le marin est un animal rêveur. C’est ce genre de lectures qui l’imprègne et lui donnent de l’allant.

     
    Comment votre équipage a-t-il ressenti et vécu cette mission ?

    Nous avons vécu une expérience unique. Tous, nous avons eu des yeux émerveillés. Nos visages radieux sur les photos l’attestent. A notre retour à Brest, nos proches ou nos amis se sont montrés plus empressés qu’à l’accoutumée d’en savoir plus. Autre preuve manifeste de l’originalité de cette mission, la fréquentation de à notre blog.

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    Notre blog a eu, me semble-t’il, un écho plus large que le public d’initiés habituel compte tenu des commentaires laissés. Beaucoup d’Internautes, sans réel lien avec la Marine, ont communiqué avec nous.

    Je pense que ce « périple nordique » a suscité l’adhésion et fait rêver bon nombre de terriens plus habitués aux néons des bureaux qu’au grand large et à la glace. J’en suis d’autant plus ravi que cette mission a également prouvé que les Remorqueurs de Haute Mer sont des bâtiments, malgré leur ancienneté, encore adaptés et vaillants dans les glaces !
    De surcroît, mes marins ont su démontrer leur savoir-faire. Enfin en matière de coopérations, les échanges avec nos homologues danois, habitués à naviguer encore plus au nord que nous, ont été fructueux. Ils nous ont racontés leurs missions dont un récent sauvetage. Une fortune de mer qui aurait pu s’avérer catastrophique.

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    Quels souvenirs gardez-vous en tête de cette mission ?

    Ils sont nombreux, trop nombreux. C’est un privilège rare de naviguer au milieu des glaces, à la vue d’icebergs majestueux ou de la banquise. En terme de dépaysement, on a été servi !

    De surcroît, cette mission s’est avérée fort utile. En terme d’hydrographie, la zone est loin d’être identifiée. Nos navigations ont ainsi permis de dresser des constats sur place qui pourront s’avérer par la suite profitable à d’autres.

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    Avec le réchauffement climatique, l’ouverture du passage du nord-ouest, les ressources énergétiques encore enfouies, l’Arctique va être au cœur d’enjeux futurs à la fois géopolitiques, économiques, écologiques et diplomatiques.

    La présence du Malabar, battant pavillon tricolore, a montré que la France pouvait être présent dans cette zone et jouer un rôle… » (FIN) 

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST
    Photos
    © RHM MALABAR

     

    CB2961.jpgRetrouvez l'intégralité du REPORTAGE paru dans COLS BLEUS, le bi-mensuel de la  Marine sur CALAMEO
    - Le récit des marins du Malabar
    - L'édito 
    - & l'entretien
    du pacha en intégralité.