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jeanne - Page 3

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°9

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    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°9

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    La rubrique « Un cliché, une histoire » raconte un «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Après une escale colombienne dans le port de Carthagène du premier au 6 mars dernier, la Jeanne d'Arc navigue désormais dans l'océan Atlantique avant des escales hautes en couleurs. D'abord à Fort-de-France en Martinique, puis à New York City et à Québec au Canada, suite à une remontée du Golfe de Saint-Laurent «d'anthologie», de l'aveu des marins du bord. Autant de destinations évoquant le voyage et la découverte, propre aux longs déploiements de la Jeanne depuis 1964 et à la vie d'un marin d'Etat embarqué...

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    © Christophe GERAL

    CARTE «GRAND VOYAGEUR»

    A la seule énumération des escales ayant égrené 46 campagnes d'application du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc et de sa frégate accompagnatrice (surnommée «la conserve»), les amoureux du voyage palissent. Des ports mythiques comme New-York, Tokyo, San Francisco, Acapulco ou Diego-Suarez. Des îlots oubliés aux dimensions modestes : Tristan-da-Cunha, Clipperton ou Kerguelen. Des escales symboliques à Beyrouth, à La Havane ou à Vladivostok après la chute du mur. Pourtant, contrairement aux idées reçues, les campagnes de la Jeanne d'Arc n'ont été un véritable tour du monde qu'à neuf reprises, dont sept fois lors des vingt premières années de sa vie nautique. A l'heure prochaine du retrait du service actif du porte-hélicoptères R97, les chiffres font cependant écho. 6 300 officiers formés. 15 000 marins affectés. Près de 800 escales et de 90 pays visités. Navire-école et ambassade flottante depuis 1964, la Jeanne a incontestablement l'âme voyageuse...

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°8

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    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°8

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    La rubrique «Un cliché, une histoire» raconte un «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Tandis que la Jeanne d'Arc remonte actuellement le long de la côte nord orientale de l'Amérique du Sud avant de bientôt basculer «de l'autre côté» du continent, via le canal de Panama, direction la plate-forme aviation. Le «pont d'envol» dans le jargon du bord...

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    © Christophe GERAL

    «CHIEN JAUNE»

    Sur le pont d'envol, un seul marin orchestre les manœuvres aviations. Il est habillé en jaune et on le surnomme le «chien jaune». Lui seul est en lien par radio avec l'Officier chef de Quart Aviation (OQA) et les pilotes. Il est garant de la sécurité du personnel à chaque décollage et à chaque appontage d'un aéronef. Quant à l'appellation «chien jaune», elle serait, selon de nombreux marins, inhérente au vacarme des rotors, obligeant «l'homme en jaune» à aboyer ses ordres. Pour les férus de sémantique marine, l'étymologie de ce terme est plus subtile. Cette appellation remonte à l'entre deux guerres. Acquérant compétences sur les porte-avions anglo-saxons, les marins français auraient comparé l'ordre répété en anglais «Wave off !» («Remise des gaz !») par les personnels chargés des manœuvres des aéronefs aux aboiements du mammifère de la famille des canidés. Cette appellation très imagée a depuis perduré. Les «chiens jaunes» sont ainsi devenus des figures emblématiques de la vie embarquée des bâtiments de combat.


    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°7

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    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°7

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    Au cours de l'ultime campagne du célèbre navire école de la Marine nationale, la rubrique « Un cliché, une histoire » raconte ce «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Tandis que la « Jeanne » remonte actuellement le long de la côte orientale de l'Amérique du Sud et va prochainement faire escale dans le port de Callao au Pérou du 15 au 20 février prochains, pleins feux sur la passerelle navigation à la tombée du jour...

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    © Christophe GERAL

    NAV' DE NUIT

    Passerelle navigation du porte-hélicoptères R97 « Jeanne d'Arc ». 20 heures. Fin de journée ordinaire à la mer. Deux marins assurent la veille optique tandis qu'un autre, penché sur la table à cartes, reporte les relèvements qu'il vient d'effectuer. La silhouette d'un quatrième marin se dessine devant la console d'un radar servant à détecter la présence des navires à la surface. Dans les locaux visibles de l'extérieur et en raison du masquage des feux, seuls la lumière rouge est autorisée en cas de besoin. De nuit, les lumières diffusées par les ordinateurs ou les radars en passerelle sont mêmes atténuées. Une navigation nocturne exige donc une veille continue ainsi qu'une excellente acuité visuelle des marins de quart.


    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • JEANNE DE COEUR

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    Nom : Penot. Prénom : Christophe. Profession : Écrivain et éditeur d'art. Signes particuliers : vient de publier un ouvrage consacré à le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. «Pour ceux qui l'aiment, et pour ne jamais l'oublier...» confesse sans ambages son auteur aux talents éclectiques...

    DSC_0646.JPG«Embarquer sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc pour vous imprégner des lieux et de son équipage a-t-il été une condition sine qua non avant d'écrire «Adieu, Jeanne, adieu !» ?
    - Christophe Penot : D'abord, il y a eu un travail préalable qui a consisté à enquêter sur la Jeanne d'Arc. J'ai fait connaissance avec le bateau dans les grandes lignes. De sa date de construction à tous ses commandants, ses principales campagnes autour du monde et ses missions phares. Avant d'embarquer, je savais donc où me diriger avec le sujet Jeanne.

    Ensuite, c'est forcément l'imprévu qui a joué. Au delà des dates ou des commandants, il y a des hommes : les marins. J'ai essayé de me pencher sur la mémoire de ces marins en venant les écouter à bord. C'est lors de la précédente campagne, pendant un transit Brest-Tunis, que j'ai ainsi embarqué sur le porte-hélicoptères.

    Premier constat in situ, la mémoire des hommes de la Jeanne » est assez semblable d'un individu à l'autre. En effet, tous les marins de la Jeanne racontent la même histoire. La Jeanne: c'est leur premier d'amour. Ce sont d'ailleurs les premières phrases de mon livre : «Elle a été leur premier amour. Elle, c'était la Jeanne ; eux, c'étaient des hommes...».

    Fort de ces enseignements, j'ai voulu toucher une corde qui n'est ni imaginaire ni littéraire mais bien humaine. En écrivant ce livre, j'ai souhaité toucher tout simplement ceux qui aiment et qui connaissent la Jeanne. C'est un ouvrage rare et précieux pour un bateau mythique ! «Adieu, Jeanne, adieu !» est le livre de  la mer, du vent et du cœur !

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    « Adieu Jeanne, adieu ! »
    est le livre de la mer, du vent et du cœur !
    Christophe Penot

    - Comment avez-vous procédé pour écrire cet ouvrage proche de l'essai littéraire ?
    - D'abord, en embarquant, j'ai pu compter sur  l'accueil et la compréhension de Xavier Prache, commissaire en chef qui a compris d'emblée ce que je désirais écrire. Grâce à lui et aux officiers, j'ai eu le bonheur d'aller de coursives en coursives, de carré en carré, toujours parfaitement accueilli. Et jai aimé passé des heures avec les veilleurs, sur le pont, la nuit. Ainsi, ai-je pu appréhender et rencontrer les principaux personnages de la  Jeanne.

    Ce sont ces derniers qui ont constitué la trame à mon récit. Fort de cette approche, j'ai pu appréhender la Jeanne physiquement et plus intimement. Je n'ai eu qu'à écouter ces marins, tout en leur précisant au préalable que je n'étais entre guillemets qu'un écrivain du bord, présent  avec eux pour un transit entre l'Atlantique et la Méditerranée. Pour les écouter, je n'avais avec moi qu'un carnet de notes et un crayon. J'ai noté tout ce qui me semblait intéressant en écoutant ces personnages clés. Il n'y a donc eu aucune interview. Je suis allé aux antipodes de ce que j'ai l'habitude d'écrire, car je suis d'ordinaire un adepte de livres d'entretien.

    Pour la Jeanne, je souhaitais travailler sans magnétophone. C'est un choix délibéré pour que ce livre s'écrive sur un ton confidentiel. «Adieu Jeanne, adieu !», c'est un ouvrage que je ne dirais pas écrit mais chuchoté à l'oreille.

    Une fois tous vos témoignages recueillis, comment avez-vous alors écrit votre récit ?


    - A la manière d'un artisan, j'ai travaillé ma «matière première», soit mes témoignages, que j'ai mélangés à ma connaissance du sujet, pour ensuite coucher sur le papier mon ressenti. Il est vrai que fort de toutes mes notes et des impressions recueillies, j'aurais pu écrire un livre plus conséquent mais ça n'était pas l'objectif.

    Je souhaitais réaliser délibérément un livre réduit en pagination. Un livre écrit sur le ton de la confidence, selon Sylvette et Jean-Jacques Messager, l'épouse et le président de l'association des anciens de la Jeanne d'Arc. «Adieu, Jeanne, adieu !» ressemble à une lettre d'amour. C'est de surcroît un livre à tirage confidentiel puisque nous n'avons tiré que 690 exemplaires. C'est également un ouvrage d'art car il a été tiré sur du papier haut de gamme. A l'heure des tirages grand public, cette fabrication artisanale et sa rareté en font à mon sens toute sa saveur et toute sa richesse...

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    Auteur d'un précédent Beau-Livre intitulé  «Les chevaliers de la mer» consacré à l'école navale, vous semblez passionné par les océans et les marins, d'où vous vient cette attirance ?


    - Ce «tropisme» s'explique d'abord par mon service militaire que j'ai effectué au sein de la Marine nationale. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance d'embarquer sur la Jeanne. Il y a aussi la ville où je vis. Avec mon épouse et mes enfants, nous avons le bonheur de vivre à Saint-Malo. Nous avons cette chance de vivre au bord de la mer qui bat sous nos fenêtres. Vous savez, j'ai découvert la mer par capillarité. Désormais, je ne peux plus vivre une journée sans voir la mer. Je suis habité par le rythme marin. Sans compter mes nombreuses lectures marines...

    C'est également a posteriori que je me rends compte  que mes productions littéraires s'éloignent peu souvent de l'univers de la mer. J'ai réalisé un livre d'entretien intitulé «Chateaubriand aujourd'hui» avec les dix meilleurs spécialistes mondiaux. Vous savez que l'écrivain François René de Chateaubriand, véritable marin,  était fasciné par la mer, qu'il appelait sa «vieille maîtresse»...

    De la même façon, j'ai écrit des livres avec différents personnages, notamment sur le Tour de France cycliste. Là encore, il y a des points communs. Le Tour comme la Jeanne d'Arc sont de formidables ambassadeurs de notre pays. Le Tour de France est diffusé dans 186 pays à travers le monde. Il touche potentiellement 1,5 milliards de téléspectateurs. Même dimension pour la Jeanne qui est une formidable ambassadrice de la France et de sa culture à travers le monde. Qu'il s'agisse de littérature, de peinture et de gastronomie. Voilà pourquoi, lorsque j'écris sur le Tour de France ou sur la Jeanne, j'écris sur les mêmes registres : la francophonie, la culture française, la beauté de notre pays...

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    Après ce récent travail littéraire consacré à la Jeanne d'Arc, à quels nouveaux projets vous attelez-vous ?


    - Grâce à nos deux maisons d'éditions - Cristel éditions et Cristel éditeur d'art exclusivement consacré aux domaines de l'art et de la peinture - le champ des possibles est large. Cependant, les sujets marins et Marine m'attirent irrésistiblement.

    A la demande de Centre Instruction Naval de Brest, je prépare un nouveau livre pour 2010 qui sera traité de la même manière que l'ouvrage «Les Chevaliers de la mer». Il s'agira d'un livre d'entretiens dans lequel dix-huit merveilleux témoins raconteront l'école des Mousses, lieu emblématique de la Marine qui vient de rouvrir de nouveau ses portes, et qui a façonné tant de marins, tant de destins allais-je dire...»

    Propos recueillis par Stéphane DUGAST

    Photographie une de Yann LE NY / Marine nationale
    Photographies de Julien CABON / Marine nationale
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    SUR COMMANDE
    Adieu, Jeanne, Adieu !
    de Christophe Penot. 48 pages - 24X18 cm. Edition d'art sur papier Rives vergé ivoire. 29 €. 690 exemplaires exclusivement vendu par correspondance. Contact : Cristel éditeur d'Art. 7, avenue Jules Simon - 35400 Saint Malo ou sur le web à : www.editions-cristel.com

    logo cb.jpgReportage paru dans COLS BLEUS n°2926, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945

     

     

  • FRANCE 3 OUEST AIME LA JEANNE

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    France 3 Ouest a consacré une émission et des plateaux TV lors de l'appareillage en décembre dernier. Il y a été question des multiples facettes de ce navire-école que la Marine aura du mal à remplacer : celle de croisières au soleil, certes, mais aussi les missions humanitaires sur toutes les mers du monde, le défilé des personnalités, la vie quotidienne à bord, le ravitaillement, la formation d'officiers et du Beau-Livre... A noter que France 3 Ouest consacre un site web à la Jeanne.

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    France 3 Ouest est l'une des treize antennes régionales de France 3, émettant sur les régions Bretagne et Pays de la Loire, et basée à Rennes. France 3 Ouest est divisée en deux antennes sous-régionales : France 3 Bretagne et France 3 Pays de la Loire.

     

     

  • LA JEANNE DE A à Z N°3 / "C" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre C nous emmène plate-forme aviation.

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    © Christophe Geral

    « C »

    Chien jaune Sur le pont d'envol de la Jeanne d'Arc, les tenues vestimentaires sont bigarrées et régies par un code couleur. À chaque tenue correspond une fonction. Bleu : équipier, rouge : chargé du ravitaillement en carburant, blanc et noir en charge des installations électriques... Pour les diriger, un homme sanglé d'un gilet et d'un casque jaune. Le «chien jaune». Sa mission à bord du porte-hélicoptères consiste à assurer la sécurité des mouvements aéronefs en liaison avec la passerelle aviation. «Plateforme hélico, c'est moi le patron !» assène, en guise de présentation, Sylvain casque jaune vissé sur le crâne et sifflet à la bouche. «C'est pour mieux se faire entendre ! C'est fort utile ici à cause du bruit des pales et des rotors». A chaque décollage et à chaque appontage, un dialogue à trois s'instaure. Sur le pont d'envol, un seul marin donne les ordres : le «chien jaune». Lui seul est en lien par radio avec l'Officier chef de Quart Aviation (OQA) aviation et les pilotes pendant les manoeuvres aviation. Il est le garant de sécurité des hommes qui s'affairent plate-forme aviation. Quant à l'appellation «chien jaune», Sylvain a lui son explication : «Avec le bruit, on doit parler fort. C'est comme si on aboyait à chaque manoeuvre...» lâche-t-il dans un large éclat de rire. Pour les férus de vocabulaire maritime, l'étymologie de ce terme est plus subtile. Cette appellation remonte à l'entre deux guerres. Acquérant compétences sur les porte-avions anglo-saxons, les marins français auraient comparé l'ordre répété en anglais «Wave off !» («Dégagez ! (le pont)»)  par les personnels chargés des manœuvres des aéronefs aux aboiements d'un chien. Qu'importe l'origine des mots pour Sylvain «chien jaune» sur la Jeanne d'Arc.  Seul comptent son métier et la sécurité ! Sylvain vit là sa cinquième campagne sur le porte-hélicoptères. «La Jeanne, c'est la promesse de voyages et la découverte d'autres cultures» conclut-il avant d'enfiler prestement son casque et de lancer : «Le pont d'envol c'est mon bureau. Avec vue sur imprenable sur l'océan. Mais je suis là pour éviter tout incident !». Un hélicoptère Alouette III est justement de retour. Le «chien jaune» ne va pas tarder à aboyer...
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°5

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    Au cours de l'ultime campagne du célèbre navire école de la Marine nationale, la rubrique «Un cliché, une histoire» raconte ce «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre « La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97 » écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Alors que la Jeanne approche en ce moment des chenaux de Patagonie, plongée dans les « entrailles » du porte-hélicoptères R97.

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    © Christophe GERAL

    LES MACHINES
    Le «royaume» des mécaniciens. Bienvenue «rue de chauffe». Un univers résolument à part. Comme hors du temps. Le cœur de la Jeanne d'Arc semble battre dans ces enchevêtrements de tuyaux, de câbles et de manettes. Les machines offrent un décor à fortes connotations post-industrielles décrites avec force dans les romans d'Emile Zola. C'est un univers que l'on dirait tout droit sorti d'un film de sciences-fiction, tant la vapeur qui peut l'envelopper lui confère une dimension mystique. «C'est surtout vrai à l'allumage des feux quand on doit allumer les machines à l'appareillage», nuancent les mécanos. D'eux on dit que leur amour de la turbine est inoxydable malgré la chaleur, l'huile et la vapeur. Pénétrer dans les «entrailles» de la Jeanne ne laisse aucun visiteur indifférent...

    Stéphane DUGAST


    Extrait du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97»

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • LA JEANNE DE A à Z N°2 / "B" COMME...

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    A l’occasion de l’ultime campagne de la Jeanne d’Arc, Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre B, en référence aux «élèves-officiers» devenus des «officiers-élèves» à l’occasion de leur embarquement longue durée sur la Jeanne.

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    © Christophe Geral

    « B »

    Bordaches & Baille. C’est au cœur de la presqu’île de Crozon, à Lanvéoc-Poulmic que l’école navale a définitivement pris ses quartiers après la seconde guerre mondiale. Avant cette installation à terre, l’instruction des officiers marins a suivi les soubresauts de l’Histoire. Le 7 mai 1827, une ordonnance du roi Louis-Philippe établit la formation des officiers de Marine à Brest. A bord du vaisseau L’Orion, y sont enseignés la manœuvre, la navigation des vaisseaux, la géométrie, l’algèbre, la construction navale et l’histoire. A compter de 1839, la formation se déroulera sur le vaisseau Borda, ainsi baptisé en souvenir du chevalier Jean-Charles Borda, savant et marin du XVIIIème siècle. Cet âge d’or de la formation va voir se succéder, jusqu’en 1913, trois nouveaux vaisseaux toujours baptisés Borda. Réminiscences de ces temps glorieux et de l’esprit «maison», la naissance de l’appellation «bordache», dérivé du nom du navire-école. Aujourd’hui encore, ce terme désigne les élèves de l’école navale. Concomitamment, les «bordaches» affubleront également leur école d’un surnom : «la Baille». Etymologiquement, une «Baille» désigne un bâtiment malpropre et mal tenu. Ce terme (d’un emploi courant dans la Marine à la fin du XIXè siècle) est ainsi utilisé, dans sons sens péjoratif, pour désigner un bateau quelconque avant que de facétieux marins ne surnomment ainsi le prestigieux vaisseau-école Borda, et par la même la formation prodiguée aux «bordaches».  Après la «baille», c’est donc sur le pont de la Jeanne et de sa «conserve» (NDLR : la frégate accompagnatrice) balayé par les embruns que les «bordaches» viennent se frotter à l’océan pour devenir des officiers de Marine. «Un métier combinant un subtil dosage de compétences scientifiques, nautiques, militaires et humaines», d’après les «sergents recruteurs»…
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • A VOUS LA JEANNE...

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    Première émission de « La Complète », un talkshow diffusé  du mardi au vendredi à 18 heures 30 sur Tébéo TV. Une « première » à bord du hangar aviation ou la Jeanne devenu un plateau TV. Les coulisses en photos...
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    (De gauche à droite) En plateau, la présentatrice Sophie Le Croizier, Patrick Augier, commandant du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc et Stéphane Dugast, auteur du livre «La Jeanne d’Arc, porte-hélicoptères R97».

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    (De gauche à droite) En plein débat : la présentatrice Sophie Le Croizier, Jean-Jacques Messager président de l’association des anciens de la Jeanne, Christophe Boucher, rédacteur-en-chef ajoint Tébéo et Stéphane Dugast, auteur du livre «La Jeanne d’Arc, porte-hélicoptères R97».

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    En plateau : le hangar aviation.

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    (De gauche à droite) En plateau, la présentatrice Sophie Le Croizier, un officier-élève du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, Jean-Jacques Messager président de l’association des anciens de la Jeanne et Stéphane Dugast, auteur du livre «La Jeanne d’Arc, porte-hélicoptères R97».

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    Promotion sourire ! L
    a présentatrice Sophie Le Croizier

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    En tournage, caméra n°1

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    En tournage, caméra n°2
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    En régie...

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    Plateau de lancement en extérieur.


    Photographies de Yann Le Ny / Marine nationale


    tebeotv.pngTébéo, signifiant Télé Bretagne Ouest, est une chaîne de télévision locale de Brest autorisée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Elle couvre le Finistère et l'ouest des Côtes-d'Armor et une partie du Morbihan.

  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°4

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    Au cours de l'ultime campagne du célèbre navire école de la Marine nationale, la rubrique « Un cliché, une histoire » raconte ce « bateau gris » pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre « La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97 » écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. A l'occasion de l'escale de la Jeanne à Buenos Aires en Argentine ce week-end, pleins feux sur la raison d'être de ce bateau-école de la Marine depuis 1964 : la formation des officiers de la Marine.

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    © Christophe GERAL

    L'ESPRIT  «JEANNE»
    Trois océans. Deux bâtiments de combat. Cinq mois de déploiement entrecoupés d'une douzaine d'escale. Et sept cents marins prêts à «infuser» leur savoir-faire auprès de quelques cent vingt jeunes officiers sur la voie de l'épanouissement professionnel et personnel. Au fil des campagnes, la formation dispensée sur la  Jeanne d'Arc et sa frégate accompagnatrice (appelée la «conserve») s'est étoffée. D'un régime scolaire et collectiviste, la formation dispensée s'est d'avantage tournée vers la valorisation de l'individu et sa responsabilisation. «C'est une formation in situ. Et l'occasion pour un futur officier d'effectuer la synthèse pratique de ses études à l'école navale» selon les têtes pensantes de la Royale. «C'est une formation à la fois classique, pratique, éclectique et ouverte sur le monde»,  assure l'équipe pédagogique du bord dirigé par un officier supérieur, le directeur de l'enseignement, plus communément appelé le «Direc».

    Stéphane DUGAST

    Extrait du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, Porte-hélicoptères R97»

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.

  • LA JEANNE DE A à Z N°1 / "A" COMME... ARCHITECTURE

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97 à la fois bateau-école, bâtiment-opérations, navire-ambassade.... Cette semaine, première anecdote et premiers enseignements.

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    © Christophe Geral

    « A »

    Architecture Rendant si caractéristique la silhouette du porte-hélicoptères R97, les passavants abrités ressemblent par plus d'un trait aux ponts promenades des paquebots de croisières. Sur la Jeanne d'arc, leur utilité est d'ailleurs moins pratique qu'historique. C'est avant tout une concession et un clin d'œil architectural au croiseur-école Jeanne d'Arc (1931-1964) et à ses passavants qui donnaient directement dans les postes-élèves. «Les officiers-élèves entraient-sortaient. C'était un lieu de vie du bord majeur», de l'aveu des anciens. Sur le porte-hélicoptères, les portes des postes-élèves ont été remplacées par des ouvertures rectangulaires - des «sabords» - pour des raisons inhérentes au conditionnement d'air et de confinement, indispensables en cas de conflit nucléaire. Sans être aussi luxueuse que le paquebot France lancé en grande pompe quatre ans auparavant, La Jeanne faisait alors la fierté des marins grâce à sa modernité et à ses coquetteries architecturales. Une anecdote tombant à point nommée afin de rappeler aux marins épris d'esthétisme naval qu'un sabord est une ouverture rectangulaire vitrée dans les superstructures. Le terme «hublot» étant réservé à une ouverture circulaire vitrée, généralement munie d'un contre-hublot (ou contre-tape) métallique de protection.Quant aux tintinophiles, ils se référeront aux «Mille (milliards/millions de mille) sabords !», l'un des jurons préférés du capitaine Haddock.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEN LIBRAIRIE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast
    Préface de Bernard Giraudeau
    Avant-propos de l’Amiral Pierre-François Forissier, chef d’Etat-Major de la Marine
    Grand format « à l'italienne » 395x275 mm
    184 pages. 49.90€

    + d'infos sur www.lajeannelelivre.fr

  • DE L'ESPRIT DES LETTRES

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    Six mètres carrés à tous casser. Dix-huit sacs postaux. Et des centaines de lettres à distribuer...

    CB2928 pic 3.jpgArrivée d'escale. Grosse effervescence autour des bureaux du commissariat en charge des finances et de la logistique du bord. «C'est la même chose à chaque retour à terre !», philosophe Xavier, le commissaire en chef. Contiguë à son bureau, l'agence postale. Six mètres carrés consacrés à l'envoi et la réception du courrier papier de la Jeanne. Cet après-midi, l'agence est «pleine comme un œuf» d'après le maître des séants. Des sacs postaux montent jusqu'au plafond. Dix-huit sacs numérotés de courrier viennent, en effet, d'arriver en provenance de France. Déambulant dans ce capharnaüm, l'agent postal et son adjoint tentent tant bien que mal de se frayer un passage. Première étape pour eux, vérifier la totalité des sacs, le poids indiqué sur l'étiquette et le contenu. Le travail consistera ensuite à trier lettres et colis par catégorie de personnel. Même avec l'arrivée à bord de l'Internet et des messageries électroniques à la fin des années 1990, le courrier papier constitue toujours un média d'expression sur la Jeanne d'Arc. «Le marin aime écrire. Et surtout, il aime recevoir du courrier» précise malicieusement Dominique avant de distiller une anecdote : «Certains écrivent jusqu'à une lettre par jour !». Quant à l'acheminement du courrier à bord d'un porte-hélicoptères, il répond à des règles strictes. Car, il s'agit de faciliter la distribution du courrier de 650 marins embarqués. Conseils de  l'agent postal : «L'adresse doit être la plus lisible et la plus précise possible avec nom de l'intéressé, numéro de poste pour les officiers-élèves et mention du carré d'appartenance. Sans ça, distribution retardée assurée...»

    L'affaire de Rio

    CB2928 pic 1.jpgLors de l'avant-dernière campagne, des tonnes de courrier ont ainsi été acheminées pendant les cinq mois de déploiement Jeanne d'Arc. «480 sacs de courriers exactement» précise Dominique en compulsant frénétiquement ses archives. «Soient 5 tonnes avec une pointe de 116 sacs à l'escale de Mayotte». Un anachronisme consécutif à un souci consécutif à l'escale brésilienne. Un an plus tard, des marins pestent encore à bord, attendant une lettre ou un colis d'un proche. L'agent postal a néanmoins trouvé des explications à cet incident qu'il a baptisé  «l'affaire de Rio». Explications de textes : «C'était juste après le carnaval, les postiers brésiliens ont dû sûrement bien fêter çà au point d'oublier d'acheminer notre courrier ! Résultat, le temps qu'ils s'en aperçoivent, on était déjà loin en mer. Les sacs ont alors été expédiés en France pour n'être délivré finalement que 2 mois plus tard après deux autres délivrances en escale infructueuses. Je ne sais pas combien de milliers de kilomètres ces sacs postaux ont parcouru !». «L'affaire de Rio» fait encore grincer des dents Dominique. Des histoires (postales) de ce genre ont émaillé la longue carrière de la Jeanne. L'agent postal est convaincu quand lui revient en tête une autre anecdote : «L'affaire de New-York». «Des sacs de colis mal conditionnés au départ de France. Et une partie du courrier évaporée. Quatre sacs n'ont jamais pu être récupérés». Les sacs postaux de Noël 2008 sont en revanche arrivés à bon port et en nombre. «Un gros arrivage dû aux fêtes fin d'année et aux cadeaux qu'envoient les familles», précise doctement l'agent postal. «Avec des colis parfois très odorants» complète son acolyte amusé par tant d'incongruité.

    30 000 timbres à 0.56 euros

    CB2928 PM ouverture.jpgA l'agence postale, le climat devient tropical. Dominique et son confrère ne ménagent pas leur peine. Objectif pour le binôme : achever le plus tôt possible dans la soirée  le tri et la distribution des 300 kilos de courriers et de colis reçus. «Demain, il y aura aussi la vente des timbres à assurer...» ajoutent, en chœur, les postiers. Plus de 30 000 timbres à 0.56 euros sont en effet vendus à chaque campagne de la Jeanne. Les deux compères doivent également satisfaire les adeptes de marcophilie. Explications éclairées de Dominique : «La marcophilie et la Jeanne, c'est une longue histoire. A chaque escale, un tampon est édité. Aussi, les collectionneurs, civils pour la plupart, sont avides de ces tampons très recherchés». Outil de rayonnement par excellence, les marques et autres oriflammes de la Jeanne risque de se négocier à prix d'or à la disparition du navire-école. Quant à Dominique et ses prédécesseurs, ces «agents postaux», «postiers» ou «vaguemestres» (l'appellation d'antan), ils ont toujours constitués des figures centrales du village Jeanne d'Arc. «Le postier, c'est à la fois le père Noël quand il a du courrier pour vous et un ami vachard quand les nouvelles sont mauvaises ou que le courrier n'arrive pas», confie Dominique dans un large sourire. Des états d'âme de ses «préposés», l'agent postal doit donc faire avec. Aussi ne retient-il peut-être que les moments heureux. Ceux quand le marin éloigné de ses proches reçoit des photos de naissances ou d'anniversaire. «C'est forcément attendrissant. On sent vraiment l'utilité de notre métier. Car, même avec l'internet, rien ne remplace une photo argentique et le papier. C'est toujours plus fort émotionnellement !». Fin de la discussion car Dominique et son acolyte  ont fort à faire. Le temps presse. Déboulent cinq matelots pressés de recevoir leur courrier. «Repassez ce soir à 23 heures, le temps que notre tri soit fini» prévient sèchement Dominique. Moues désapprobatrices mais compréhensives des matelots. En escale, les agents postaux sont décidément attendus comme des messies...

    Texte / Stéphane DUGAST
    Photos /  Christophe GERAL

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    Textes et clichés extraits du Beau-Livre
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97
    (E/P/A – Les éditions du Chêne)

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    cols_bleus_n_2928.jpgREPORTAGE paru dans COLS BLEUS n°2928
    l'hebdomadaire de la Marine

    25/11/2009

    Avec Cols Bleus, retrouvez chaque semaine (42 numéros par an) les activités de la Marine nationale, son histoire, son actualité et des dossiers exceptionnels sur la mer et le monde maritime.