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  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°13

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    C'était la Jeanne. Cette semaine, la rubrique «Un cliché, une histoire» s'intéresse à l'une des facettes parfois les plus visuels de la vie embarquée : la pratique sportive en haute mer.

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    © Christophe GERAL

     

    ANIMA SANE IN COPORE SANO
    «Une âme saine dans un corps sain»

    A la mer et sous toutes les latitudes, les marins de la «Jeanne d'Arc» font du sport quotidiennement. Du moins ceux qui le souhaitent. A bord du porte-hélicoptères R97, les pratiques sportives sont d'ailleurs variées.

    On y joue au football, au volley-ball ou au hand ball. On court plate-forme aviation quand retentit, en mer, la diffusion «Dégagé, sport pont d'envol...». On rame ou on se muscle dans le hangar aviation.

    D'autres sports moins conventionnels sont également pratiqués comme cette séance de boxe (ci-contre) organisée pont d'envol afin d'aguerrir des marins aux subtilités de la «garde» et du «direct».

    Plus incongru, la pratique du golf plage arrière ou celle de l'escrime comme se souvient amusé Francis Welche, matelot lors de la campagne 1965-66 et 1966-67 : «J'étais d'ailleurs le seul pompon rouge à pratiquer ce sport élitiste. J'ai même remporté une compétition de sabre lors d'une escale à Athènes».

    Cette année, le sport roi sur la «Jeanne» est ovale. A chaque escale, le quinze de la «Jeanne» joue un match contre une équipe locale. «Dépassement de soi, cohésion, entretien physique et engouement croissant, c'est une réussite ! On a d'ailleurs joué contre l'équipe nationale du Pérou, soixante sixième au classement mondial» s'enthousiasme le lieutenant de vaisseau Stéphane Guillon, coach de l'équipe. Suite à cette rencontre, les solides gaillards du XV de la «Jeanne» ont même eu les honneurs du Midi Olympique, la «bible» de tout rugbyman.

    Ou quand le sport et sa pratique deviennent un outil de cohésion et un vecteur de communication. «Grâce au sport, on contribue aussi au rayonnement de la Jeanne et de la Marine», soutiennent mordicus les marins pratiquants, esprit et corps sains.

    Stéphane DUGAST

    *

    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web référence consacré à l'actualité du monde maritime.

  • THEO LE MATELOT

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    R97, c'est le numéro d'immatriculation de la Jeanne d'Arc et le titre (partiel) d'un album de bande dessinée librement inspiré des romans d'un ancien mécano du porte-hélicoptères, surtout connu pour sa carrière dans le septième Art et plus récemment en tant qu'écrivain...

    008_R97.jpgPrintemps 2005. Le dessinateur Christian Cailleaux bouillonne d'idées. Les récits de Bernard Giraudeau, le captivent. «Je soupçonnais que nos voyages et nos envies pourraient trouver là un terrain d'entente. Il a d'ailleurs réalisé ce film que je trouve admirable : Les Caprices d'un Fleuve. Or, j'ai une affection toute particulière pour Saint-Louis du Sénégal. C'est là où j'ai écrit l'un de mes albums intitulés Le Troisième Thé ».

    Inspiré, le dessinateur envoie « sans complexe » ses albums au comédien, réalisateur et écrivain tout en lui proposant de se rencontrer. « Le tout sans projet préconçu». Réponse positive de l'intéressé.

    Les deux hommes se rencontreront lors d'un festival malouin consacré à la littérature de voyage. Rapides discussions et mises au point. L'ancien mécano de la Jeanne avoue cependant ne rien connaître à l'univers bédé. L'initiateur de cette aventure est néanmoins sûr du bien fondé de l'entreprise : «Bernard Giraudeau est un homme d'images et de mots. C'est un excellent réalisateur. Je n'avais donc aucune raison d'être inquiet...».

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    Les principes de la collaboration sont ainsi établis. L'écrivain de Marine conseille  au dessinateur de relire son ouvrage «Le Marin à l'ancre» et de lui indiquer ce qui déclenche des envies graphiques. Le sujet est vite trouvé : la Jeanne, ses « matafs », ses escales ou les tribulations romancées de l'ancien quartier-maître chef.

    La trame du récit est rapidement établie. Il s'agira d'une campagne d'application imaginaire de la «Jeanne» se déroulant à la fin des années 1960. Théo, jeune matelot embarqué, inspiré des récits de l'écrivain de Marine, en sera le héros. Elaboration et «tricotage» d'un voyage autour du monde à quatre mains.

     

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    L'esprit Jeanne ?

    Dès lors, entre voyages et projets respectifs, les compères avancent à leur rythme. De son côté, le dessinateur aborde les premières esquisses et réalise rapidement un crayonné complet à demi format.

    «Une façon de mieux aborder le rythme entre les navigations et les escales». L'écueil de tout ouvrage consacré à un marin embarqué est évité. Alors officier de presse dans la Marine, Valérie Fourrier, elle-même ancienne de la Jeanne, flaire la «bonne affaire» et propose aux des deux artistes un embarquement sur la Jeanne.
     

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    Enthousiaste, Christian Cailleaux embarque seul lors de l'appareillage de Brest. «Je voulais saisir les émotions et les regards des marins qui partent pour six mois». Premier transit donc à destination de New York, suivi d'un second embarquement entre Toulon et Brest.

    Lors de l'escale à Lisbonne Bernard Giraudeau monte à bord et rejoint son compagnon pour deux semaines en mer et en commun. «L'idéal pour achever le story-board» estime Christian. Sur la Jeanne, l'équipage est immédiatement enthousiaste. Le «pacha» aussi, au point de laisser ses salons à la disposition des deux passagers. Séances de travail dans les appartements du commandant avec vue sur mer.
     
    In situ, les avantages sont nombreux. Les deux auteurs 029_R97.jpgdisposent d'un équipage sous la main. Une rencontre s'avère décisive, celle avec l'officier de manœuvre. Le marin enthousiaste corrige les rares approximations. Il inspirera d'ailleurs un personnage du récit. Autre bonheur embarqué pour les deux compagnons, celui de pouvoir s'accorder «une pure bouffée d'oxygène» en passerelle ou sur les extérieurs.

    Cette collaboration sur la Jeanne leur permet finalement de réorganiser le canevas définitif de la bande dessinée. Les hommes en mer sont heureux. Retour à terre, le projet s'affine au gré des emplois du temps respectifs.

    Les cases sont dessinées sans intégrer aucun dialogue. Les textes pourront ainsi être ciselés jusqu'au dernier moment. Comme pour tous ses albums - «à l'exception du premier» - Christian Cailleaux réalise lui-même la couleur sur ordinateur. «Ça autorise toutes les audaces. Ça permet surtout un travail en aplat comme en sérigraphie sans effets de couleurs ou de dégradés».

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    Printemps 2008, l'album «R97, les hommes à terre» sort en librairie. Les «bédévores» adorent. Le grand public suit. A l'exception de quelques esprits trop pudibonds, les frasques de Théo, le jeune matelot embarqué sur la Jeanne, passionnent donc.

    Fort de ce succès d'estime, l'écrivain de Marine et le dessinateur chevronné envisagent de récidiver. «Sans la Jeanne, cette fois» jure Christian. Librement inspiré de l'une des nouvelles de Bernard Giraudeau, ce prochain album, intitulé «Les longues traversées»,  racontera les tribulations de Théo, une décennie plus tard «De la Jeanne, il en sera tout de même un peu question» concède finalement amusé Christian Cailleaux...

    Stéphane DUGAST

    Illustrations: © Christian CAILLEAUX / Casterman éditions - Photograohies © Christian CAILLEAUX & Yann LE NY

  • TRONCHES DE JEANNE N°4

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Gros plan sur celui que l'on appelle à bord le "chef machines".

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  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°12

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    Cette semaine, la rubrique «Un cliché, une histoire» s'intéresse à une activité qui rythme la vie quotidienne de nombreux marins embarqués sur le porte-hélicoptères R97, en mer comme à terre.

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    © Christophe GERAL

    MONSIEURS «PROPRES»

    L'adage est demeuré inoxydable : «Dans la Marine, on salue tout ce qui bouge et le reste... on le peint !». Le travail de peinture et de lutte contre la rouille est une des tâches récurrentes de tout marin à bord. En mer, quand les conditions météorologiques l'autorisent et invariablement à chaque veille d'escale ou lors des relâches à terre, les extérieurs et la coque sont minutieusement entretenus afin d'effacer toutes les impuretés. A l'intérieur, l'entretien est assuré quotidiennement par les hommes d'équipage. Un bateau, c'est le lieu de vie et l'espace de travail de tout marin. Concernant l'entretien et la propreté sur la «Jeanne», la tâche est donc immense. «Sans fin !» de l'aveu de marins taquins.  Le porte-hélicoptères R97 est, en effet, un véritable «mille feuilles» comptant plus de 900 locaux, 11 ponts, faux-ponts et passerelles. Le tout se concentre sur une longueur de 182 mètres, divisée en 15 tranches pour des raisons d'étanchéité, et une largeur de 22 mètres. Entre la quille et la mature s'étagent ainsi 10 niveaux correspondant aux ponts, faux-ponts et plateformes. Autant de coins et recoins à balayer, récurer, astiquer, frotter, faire briller ou peindre pour les «Monsieurs Propres» de la «Jeanne»...

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web référence consacré à l'actualité du monde maritime.

  • TRONCHES DE JEANNE N°3

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Gros plans sur les élèves-officiers.

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  • SUR RADIO CRISTAL FM

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    logo_radiocristal.jpgLE REPORTAGE
    Christophe GERAL & Stéphane DUGAST racontent leur ouvrage et LEUR JEANNE...

    A ECOUTER, cliquez ci-dessous


    podcast

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    RADIOCRISTAL.jpgRADIO CRISTAL
    La première hit radio en Normandie, hits, musique, jeux, bons plans sorties en Normandie, toute l'actualité de Rouen, Evreux, Vernon...
    Le site web de RADIO CRISTAL FM

  • TRONCHES DE JEANNE N°2

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. Retour sur cette aventure photographique en 5 clichés. Second focus sur les musiciens de la flotte.

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  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°11

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    Nouvel épisode de la rubrique «Un cliché, une histoire» racontant un «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Direction le roof supérieur pour un exercice cher aux artilleurs...

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    © Christophe GERAL

    TIR IMMINENT...

    Roof supérieur du porte-hélicoptères R97 «Jeanne d'Arc». Exercice de tirs, «Gunex» dans le jargon de l'Otan. En binôme avec l'officier instructeur chef du services armes, chaque officier-élève apprend les subtilités du tir au canon 100 millimètres durant la campagne d'application. Pour un futur officier de Marine en charge de la conduite du tir, la difficulté majeure de cet exercice réside dans la coordination des différents acteurs. Passerelle navigation, central opérations, artilleurs et direction de tir doivent à tout prix agir dans le même tempo. En fin de campagne, un Gunex majeur achève la formation des futurs officiers de spécialité artilleurs. Il n'est alors pas rare de voir la «Jeanne» tirer une soixantaine obus de 100 mm en moins de 2 heures. «C'est un véritable feu d'artifice ! Entre la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours, on n'hésite pas...» précise alors un officier-artilleur un brin facétieux en adepte des bons mots du dialoguiste des Tontons Flingueurs, Michel Audiard. Une façon, ce jour là, pour les artilleurs de disperser, de ventiler et de retrouver éparpillé par petits bouts, la cible flottante. «Façon puzzle !» aurait ajouté Raoul Volfoni, le truand truculent joué par le comédien Bertrand Blier...

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web référence consacré à l'actualité du monde maritime.

     

  • TRONCHES DE JEANNE N°1

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. 

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  • LA JEANNE DE A à Z / "K" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, gros plan sur la lettre «K» afin de raconter un passager pas comme les autres...

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    © Christophe GERAL

    « K »

    (POSTE) KILO 010 Soixante douze marins répartis par travées de douze avec trois bannettes sur chaque hauteur. Soit  le plus vaste des postes dédiés aux matelots et aux quartiers-maîtres de la Jeanne d'Arc. Parmi les nombreux «passagers» de ce poste spartiate, un invité de marque. Un marin affecté à la brigade sécurité, section ventilation.
    Mécanicien de spécialité. Deux campagnes «au trou» dans le monde des machines vous forgent d'ailleurs d'intimes convictions. Pour lui, les mécanos «font corps, solides derrière les brûleurs, avec un instinct sans faille. Ils sont le silence au milieu du vacarme». Il affectionne ce lieu où les communications s'effectuent par signes et par gestes tant le bruit est assourdissant.
    Concédant que «(s)es quarts sont dans les brumes de (s)a mémoire», le souvenir est néanmoins prégnant quarante six plus tard : «Des heures à mélanger la sueur avec les flaques de graisse, à regarder les lampes, se refléter dans l'eau stagnante, balancées par la houle. Il y avait des dessins jaune et bleu sous les godillots. Une machine ça baigne monsieur, ça baigne dans un bouillon d'eau salée et d'huile sombre». Lui est un ancien «chouffe», un ex quartier-maître embarqué pendant les campagnes 1964-65 et 1965-66.
    Lui, c'est un marin devenu comédien, réalisateur et écrivain de Marine. Lui, c'est Bernard Giraudeau. Fin 2005, l'ancien «chouffe» est revenu voir la Jeanne, sa Jeanne, «après 40 années loin du poste K010 et de la machine arrière, loin des odeurs de fuel et de la peinture fraîche».
    Un retour aux sources et un voyage initiatique empreint de jubilations pour des carnets de bord publiés dans Cols Bleus. Fin mai prochain, à l'heure du «Terminées barre et machines» qui retentira une ultime fois en machines lors de l'accostage de la Jeanne d'Arc à Brest, les écrits du mécanicien Giraudeau résonneront à l'infini. Le poste Kilo 010, les odeurs, les machines, les senteurs, les escales, des rencontres, des tranches de vie... «C'est tout çà la Jeanne !» philosophent d'ailleurs ses marins.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • LU DANS SAUVETAGES

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    CHRONIQUE PARUE DANS LE MAGAZINE SAUVETAGES / AVRIL 2010

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    LE MAGAZINE "SAUVETAGES"

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    SAUVETAGES est le magazine de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). La SNSM est une association régie par la Loi de 1901, reconnue d'utilité publique par décret du 30 avril 1970 et assumant une mission de service public en France Métropolitaine et dans les départements d'Outre-Mer. Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger, en mer et sur les côtes. Dans le cadre de sa mission, la SNSM exerce trois actions principales : le sauvetage au large effectué par les Sauveteurs embarqués bénévoles, la formation de nageurs-sauveteurs volontaires qui assurent la sécurité des plages ainsi que la prévention des risques liés à la pratique de la mer.


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    La SNSM en chiffres

    SNSM.jpg4 100 sauveteurs bénévoles dédiés au sauvetage au large,
    1 200 bénévoles assurent l'encadrement des stations, l'encadrement et les formateurs des nageurs sauveteurs dans les centres de formation,
    1 300 nageurs-sauveteurs volontaires détachés l'été,
    223 stations de sauvetage en France métropolitaine et en outre-mer,
    30 centres de formation répartis sur tout le territoire,
    8 719 personnes secourues en 2008 dont 605 d'une mort certaine,
    3 238 bateaux, planches ou  kites-surfs en difficulté assistés,
    plus de 55% des interventions de sauvetage en France métropolitaine

    Le site officiel de la SNSM : http://www.snsm.org/

  • LA JEANNE DE A à Z / "J" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre «J» nous permet de nous intéresser à son nom de baptême.

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    © Christophe GERAL

    « J »

    JEANNE D'ARC Le nom du seul porte-hélicoptères de la Marine est d'abord celui d'une héroïne de l'Histoire de France. Brûlée vive le 30 mai 1431, place du vieux marché à Rouen. Béatifiée en 1909 et canonisée en 1920, Jeanne d'Arc s'inscrit au panthéon des héros de la nation. Considérée tour à tour comme une fille du peuple, une restauratrice de la monarchie et de l'ordre divin, une fidèle trahie par les puissants, voire même une révolutionnaire, Jeanne d'Arc devient un personnage emblématique duquel s'exhalent des valeurs de patriotisme absolu et de pur héroïsme. «Jeanne d'Arc est un personnage historique, révélateur de l'âme de la nation» affirmeront plus tard des historiens. «C'est le seul bâtiment de guerre portant le nom d'une sainte !», complète amusé l'un des récents aumôniers embarqués à son bord. Le nom de la «pucelle de Domrémy» va ainsi être logiquement donné à différents bâtiments de guerre dès 1820. D'abord à une frégate de 52 canons qui participera à l'expédition d'Alger en 1830. Une frégate de 42 canons prendra la relève en 1852 et s'illustrera lors de combats homériques en Chine, en Crimée ou en Baltique. Plus modeste, une corvette cuirassée du même nom lui succède en 1867. Nouveau successeur en 1899. Le Jeanne d'Arc est le plus grand et le plus puissant des croiseurs cuirassés français de son époque. Son architecture si singulière avec ses six cheminées lui vaudront un sobriquet : «le paquet de cigarettes». En 1912, ce bâtiment devient un navire-école d'application. Une vocation vite contrariée par la première Guerre mondiale. Devenu un bâtiment de combat, le «paquet à cigarettes» reprend ses fonctions d'école d'application en 1919 avant d'être remplacé, neuf ans plus tard, par un croiseur-école dont l'aura sera rapidement incommensurable. Son successeur (le porte-hélicoptères) est admis au service actif en 1964. «La Jeanne est morte, vive la Jeanne...» clame t-on alors sous le pont de Recouvrance à Brest lors de l'admission au service actif du porte-hélicoptères R97, qui à son tour écrira les plus belles pages de la légende «Jeanne». Jeanne d'Arc ou le nom d'une sainte héroïne de la nation devenue également celui d'un «bateau gris», familier des marins comme des terriens.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast