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DANS LES PAS #4

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Direction la côte orientale du Groenland, une région jadis sillonnée par l’explorateur polaire Paul-Emile Victor (1907-1995). Aujourd’hui ne subsiste plus qu’une poignée de chasseurs «à l’ancienne». Reportage et enquête sur la banquise et dans des fjords à la beauté époustouflante en compagnie de Tobias, Gerti et leurs amis, les derniers chasseurs inuits...

(LIRE L’ÉPISODE PRÉCÉDENT) D’autres effets des dérèglements climatiques sont également perceptibles le long de côte orientale du Groenland. À cause de la fonte accélérée de la banquise, l’utilisation du bateau à moteur s’est ainsi systématisée au détriment du traîneau en hiver et du kayak en été. Avec un canot motorisé, on chasse désormais toute l’année.

Grâce à des moteurs de plus en plus puissants, la zone de chasse s’est considérablement agrandie. Un hiver rigoureux peut néanmoins contrarier les desseins d’un chasseur motorisé. Les eaux des fjords gelées, son champ d’action se réduit. Au cours de l’hiver 2006, les chasseurs ont ainsi été contraints de pêcher au trou sur la banquise, leur bateau étant immobilisé dans les glaces au port. Sans chiens et sans traîneaux, ils leur étaient également impossibles d’effectuer des déplacements longue distance sur la banquise afin de chasser.

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L’utilisation du bateau à moteur pose également des problèmes d’ordre économique. Les coûts d’achat d’un canot à moteur sont  prohibitifs. Un moteur neuf puissant comme le 115 chevaux de Tobias se négocie 13 000 € à l’achat. Un prix inaccessible pour une majorité dechasseurs locaux. L’entretien des bateaux est également problématique dans cette région enclavée. Pannes et soucis techniques sont plus fréquents. Jadis, la seule force d’action mécanique était humaine. Un peu de graisse de phoque suffisait à reboucher les trous et les avaries d’un kayak ou d’un canoë (appelé umiak).

Aujourd’hui, les moteurs cassent fréquemment. Au royaume des glaces, on ne ménage d’ailleurs pas son embarcation. Les bateaux en époxy, seulement renforcées par une pièce métallique à leur étrave, poussent chevauchent et brisent des morceaux de glace pesant des tonnes à la seule force des CV. Mis à rude épreuve, les moteurs cassent et nécessitent un entretien fréquent.

Faute de mécaniciens qualifiés, les réparations s’avèrent souvent problématique. Autres réalités contemporaines, cette fois imputable aux récents dérèglements climatiques, le morcellement de la banquise l’été s’est accru, rendant les navigations encore plus périlleuses et dangereuses. (À SUIVRE)

Récit & photographies de Stéphane DUGAST

 


DANSLESPAS livre.jpg› EN SAVOIR PLUS
Reportage inspiré de l’expédition et du Beau-Livre Dans les pas de Paul-Emile Victor. Vers un réchauffement climatique ? 
Enquête de Stéphane Dugast.
Photographies de Paul-Emile Victor et de Xavier Desmier.
Préface de Nicolas Hulot.

BEAU LIVRE
39,90 € (Michel Lafon).
Prix du Beau Livre Maritime CONCARNEAU 2008.
Prix du Beau Livre insulaire OUESSANT 2008.

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