Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • REVUE TOUT-TERRAIN

    Pin it!

    laune.jpg

    La revue XXI fait des « petits ». Long cours : c’est un trimestriel faisant la part belle à l'esprit de découverte et aux grands reportages. « Favoriser le «long» par rapport au «court». C’est-à-dire la pensée, la poésie et l’imagination, de préférence au globalisé, au format » promettent d’ailleurs ses créateurs. Rapides présentations.

    ecume2.jpg

    200 pages (sans publicités, ni réclames) pour entraîner « les lecteurs sur des routes insoupçonnées, dans la lignée du temps, au carrefour de l’aventure humaine, des sciences, de l’histoire et de l’utopie positive ». C’est, en tout cas, ce que vantent les créateurs de cette revue portée par le groupe de presse L’Express.

    Qu’on se le dise, le troisième numéro de Long cours est paru. Au sommaire et comme à l’accoutumée : des reportages « tout-terrain », des enquêtes fouillées, des nouvelles inédites d’auteurs et des récits de voyages savamment ciselés.

    1-couverture_long-cours-2.jpg

    Repéré dans ce savant bric-à-brac éditorial : un portrait réchauffant de « Claude Lorius, docteur climat » par Corine Chollat, sa biographe. Autre étonnant reportage, celui dont l’académicien et écrivain Jean-Christophe Rufin signe le texte et les aquarelles consécutivement à une marche sur le chemin de Compostelle. Quant au récit dédié au Groenland, intitulé  « Adieu aux glaces », cosigné par l’inénarrable et truculent Sylvain Tesson, il achève d'emmener le lecteur sur les glaces en train de fondre. « Foutu climat », c'est par ailleurs le coeur du dossier de ce numéro 3.

    « Mettre en avant des sujets rarement traités, négligés par des médias en prise avec une actualité stressante, en boucle et déformante », tel est donc le leitmotiv de la revue Long cours.

    long cours,aventrue,reportages,écrivains-voyageurs,voyage,ruffin,l'express,tesson,découvertes

    Quant au nom (élégant) de cette revue, il donne lui aussi envie d’enquêter. Son étymologie est fort instructive. Le terme « Long Cours » fait sont apparition en 1681, dans l’article 59 de la Grande ordonnance de la Marine édité par Colbert. « Sont réputés être voyages de long cours « Les voyages de France en Moscovie, Groenland, Canada, aux bancs et îles de Terre Neuve et autres côtes et îles d'Amérique, au Cap-Vert, côte de Guinée et tous autres qui seront au-delà du tropique », stipule l'article

    Au cours du dix-neuvième siècle, son sens évoluera. Car, aux énumérations de destinations, on préférera attribuer à ce terme un autre sens. Celui de délimiter une zone géographique septentrionale par des méridiens et des parallèles. À l'intérieur de ces limites, la navigation est qualifiée de « cabotage » tandis qu’à l'extérieur, on parlera de navigation au « long cours ».

    130224revueXXI.jpg

    Dans la Marine marchande, le terme « Long-cours » (orné d'un trait d'union comme les longs-courriers) continue toujoursde désigner un transitaire spécialisé dans le transport maritime de tous types de marchandises, qu’il s’agisse d’automobiles ou de conteneurs.

    Long cours, c’est désormais, le titre (bien choisi) d’une revue trimestrielle que le féru de grands reportages et de récits d’écrivains voyageurs ne manquera jamais de « déguster »  à chaque saison.

    couv.jpg

    Un bol d’air régénérant. Une autre façon de s'informer à l'heure où l’information immédiate impose son diktat sur le web, les réseaux sociaux et souvent dans la presse papier.

    Lire « Long Cours », c’est donc prendre le temps d’observer autrement le monde et ses acteurs. C’est également renouer avec l’esprit des découvreurs et l’enthousiasme des grands voyageurs d’antan. Une façon de conjuguer, lecture, évasion et réflexion.

    EN SAVOIR +
    Le site web de la revue Long cours

  • BONNES ETOILES (réactualisé)

    Pin it!

    joel-alessandra-le-trait-voyageur.jpg

    L’illustrateur-scénariste-dessinateur & voyageur Joël Alessandra s’est attelé à l’adaptation en BD d’un roman de l’écrivain libanais Amin Maalouf. Embarquement pour un voyage envoûtant depuis le Moyen-Orient jusqu'à Gênes, via la Grèce et Londres à la fin du dix-septième siècle. Sa trilogie est désormais complète avec la publication récemment du troisième tome. Rapide revue de détails.
     

    BALDASSA1_Illu1.jpg

    Génois d’Orient négociant en livres et curiosités, Baladassare Embriaco va se voir confier Le Centième Nom, un ouvrage rarissime réputé détenir le salut du monde.9782203040618_1.jpg

    Un livre à clef alors qu’il ne reste que quatre mois avant que ne débute l’an 1666, l’année de la Bête. Ce précieux objet, Baladassare va pourtant vite s’en débarrasser et le vendre à prix d’or à un représentant du royaume de France.

    Conscient de son erreur, le Génois se décide vite à partir sur les routes à la recherche du fameux livre. Sa quête va alors se transformer en un long voyage…

    9782203040601.jpg

    Paru en l’an 2000, le roman d’Amin Maalouf est donc à l’origine de cette adaptation BD (déclinée en trois tomes) signée Joël Alessandra, illustrateur, dessinateur et globe-trotter.

    Constantinople, la Grèce, Londres et enfin Gênes, le voyage et l’aventure sont donc des thèmes prégnants dans cette trilogie tout comme les religions. Dans toute son oeuvre, Amin Maalouf plaide d’ailleurs pour l’esprit de tolérance et pour l’acceptation des différences. 

    album-page-large-13003.jpg

    Sur le plan graphique, Joël Alessandra, basé à Uzès dans le Gard, avoue s’être inspiré des peintres orientalistes du dix-neuvième siècle.

    Quant aux influences « bédé », celles d’un Hugo Pratt, de Ferrandez ou de Cailleaux sont manifestes dixit les spécialistes. Confirmations de l’intéressé, à son aise devant la feuille blanche avec ses crayons aussi bien dans la fiction que dans les carnets de voyages.

    9782203040618.jpg

    Une trilogie pour ravir les lecteurs en quête d’horizons lointains. L’occasion également de se familiariser avec un roman d’Amin Maalouf et de (pourquoi pas) poursuivre l’aventure en se plongeant plus avant dans son œuvre.

    Inspiré, l’ami Joël nous régale !

    Stéphane DUGAST
    Dessins : Joël Alessandra /
    © Casterman

    amin-maalouf-pochette-baldassare-francais-bd-tome1-interieur-1.jpg

    À LIRE //

    Le Centième Nom (tome 1), Un ciel sans étoiles (tome 2) & La tentation de Gênes (tome 3). Scénario, dessin et couleurs de Joël Alessandra d’après le roman Le périple de Baldassare  d’Amin Maalouf. 14 € l’album (Casterman).

    Couv_184190.jpg


    EN SAVOIR PLUS //
    Le site web de Joël Alessandra


  • L’ÉNIGME LAPÉROUSE 3|4

    Pin it!

    vanikoro-expedition-laperouse-2023847_1713.jpg

    C’est sur une île du Pacifique sud, régulièrement balayée par les cyclones que se serait échoué Monsieur de Lapérouse et ses 220 marins, portés disparus depuis 1788. Mais qui était au juste ce navigateur du Roy ? Troisième volet d’un récit d’une aventure fort mystérieuse…

    190193.jpg

    LIRE L’EPISODE PRÉCÉDENT Quarante ans après la révolution, qun capitaine marchand irlandais retrouve, lors d’une escale au Vanuatu, des étranges objets dont une poignée d’épée en argent frappée d’une fleur de lys, pour que l’enquête soit relancée.

    Perspicace et sûrement un peu cupide - 10  000 francs or de récompense sont promis à quiconque fournit tout indice concernant « l’expédition Royale » - Peter Dillon oriente ses recherches vers Vanikoro, une île éloignée des routes maritimes et difficile d’accès.

    Dumont_d_Urville_2.jpg

    La France de Charles X réagit à cette découverte et dépêche le navigateur Jules Dumont Durville sur place.

    Plusieurs semaines après un second passage de Dillon, le marin français fait dresser une stèle en mémoire des disparus et rapporte des ancres, des canons, des morceaux de porcelaine et autant d’indices qui prouvent que Vanikoro est bien le lieu du naufrage. L’île mystérieuse livre au compte goutte ses secrets.

    YL - La Dunkerquoise.jpg

    136 ans après ce rebondissement, les investigations reprennent à Vanikoro. En 1964, la « Dunkerquoise », un patrouilleur de la Marine, identifie une deuxième épave dans une fausse passe du lagon.

    Si le mystère s’éclaircit en partie, de nombreuses zones d’ombre demeurent mais les 220 marins et scientifiques de sa majesté Louis XVI retombent à nouveau dans l’oubli jusqu’à ce que des passionnés néo-calédoniens n’entament en 1981 leur première campagne de fouilles sur l’île perdue du Pacifique et récidivent à la fin des années 2000.

    laperouse.jpg

    L’énigme de Vanikoro sera alors en passe d’être résolue. Sûrement l’énergie magnétique de Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse…

    Stéphane DUGAST

     

  • SUR LA PISTE KHMER

    Pin it!

    SEF 13 OWEBER2.jpeg

    Les anciens Khmers rouges du Cambodge et leurs nouveaux business, c’est la dernière enquête de l’écrivain et grand reporter Olivier Weber. À la clef, un livre et un film documentaire bientôt sur les écrans.

    À l’Ouest du Cambodge, vivent en toute impunité les anciens Khmers rouges, responsables du génocide des années 1970. Leur secret : le trafic des rubis.

    Grâce aux pierres précieuses, les anciens compagnons de Pol Pot - dont le règne de 1975 à 1979 s’est soldé par la mort de près de deux millions de Cambodgiens (soit environ un habitant sur quatre) - ont littéralement « acheté » la paix à Phnom Penh, la capitale.

    SEF 13 OWEBER1.jpg

    Ecrivain-voyageur et grand reporter aguerri, Olivier Weber remonte ainsi la piste des anciens compagnons de route de Pol Pot, devenus des trafiquants de pierres précieuses.

    « Les Impunis est un récit de voyage dans les anciens maquis des Khmers rouges qui évoque non sans humour leur étrange reconversion : trafic  de rubis, casinos clandestins, bordels ou blanchiment d’argent »

    Son voyage nous entraîne dans le fief d’Ee Chhang, ancien garde du corps de Pol Pot, désormais l’homme fort de la province et à la tête d’une petite armée.  Ses hommes contrôlent tout. Ils ont même « vendu » quelques chefs afin de s’assurer une retraite dorée. Une incroyable mue pour ceux qui avaient réussi à abolir la monnaie.

    SEF 13 OWEBER3.jpg

    Les surprises au cours de cette enquête, façon road movie, sont donc nombreuses. Un reportage décliné en un ouvrage « Les Impunis, Un Voyage dans la banalité du mal » aux éditions Robert Laffont et un film documentaire 52 minutes « Les rubis des Khmers rouges ».

    Une enquête fouillée et du bel ouvrage comme à l’accoutumée chez Olivier Weber, orfèvre en la matière.

    SEF 13 OWEBER5.jpg

    > CONFÉRENCE  Rendez vous le mercredi 20 mars 2013 à 18h30. Amphithéâtre de la Société de Géographie - 184 Bd St Germain à Paris. Projection du film documentaire 52 minutes « Les rubis des Khmers rouges » suivie d'un débat. Soirée gratuite et ouverte à tous.


  • RÊVES DE GLACES 4|4

    Pin it!

    IceDreams_087 copy.jpg

    Son idée ? Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce. Sa force ? S’appuyer sur les compétences et la « puissance de feu » d’acteurs industriels comme Dassault Systèmes. « Ice Dream », c’est le nom de ce projet ambitieux. C’est l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies.

    IceDreams_028 copy.jpg

     

    LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT L’eau potable est une ressource rare dans de nombreux pays du globe. Au 21ème siècle, près d’un milliard d’êtres humains n’y ont d’ailleurs toujours pas accès, tandis que plus de 2,5 milliards ne disposent pas de système d’assainissement.

    Face à ce constat, les chercheurs du monde entier cherchent des solutions afin de produire de l’eau potable. Il existe pourtant de gigantesques réservoirs d’eau douce inexploitée : les icebergs.

    IceDreams_008 copy.jpg

    Contrairement à la banquise, constituée d’eau de mer gelée et habitée par des animaux sauvages, les icebergs sont des montagnes d’eau douce à la dérive.

    Détachés des glaciers polaires et calottes continentales, ils dérivent naturellement dans l’océan jusqu’à leur fonte.

    Chaque année, des dizaines de milliers d’icebergs sont ainsi produits par les glaciers, tous destinés à fondre et à se perdre dans les eaux salées des océans. Et chaque année, c’est l’équivalent de la consommation mondiale annuelle en eau potable qui disparaît ainsi en fondant !

    IceDreams_1007 copy.jpg

    Projet « dormant » pendant 20 ans, la création de services de prévisions océaniques ainsi que la disponibilité des moyens maritimes développés pour l'offshore pétrolier vont faire renaître ce projet en 2003. Car, Georges Mougin n’a pas abandonné son idée.

    Depuis, l’ingénieur français octogénaire se démène. A l’aide de technologies d’innovation sociale, il s’est d’abord entouré d’un réseau international d’experts issus des mondes de l’ingénierie, de la glaciologie, de la météorologie et de l’océanographie physique.

    Bientot-un-iceberg-aux-Canaries_article_popin.jpg

    Des technologies de simulation scientifique de pointe lui ont ensuite permis d’intégrer des données océanographiques et météorologiques complexes du monde réel. Dans le même temps, c’est grâce à des expériences virtuelles 3D immersives et des simulations que lui et son équipe ont testé plusieurs modèles.

    Georges Mougin est donc plus que jamais convaincu du bien-fondé de son idée révolutionnaire, celle d’ouvrir une nouvelle voie dans l’industrie de la production d’eau et d’énergie.

    GMOUGIN 2.jpg

    Compte-tenu de la géopolitique future et grâce aux technologiques innovantes du 21ème siècle, le rêve un peu fou d’un ingénieur français obstiné ne devrait plus tarder à devenir réalité… (FIN)

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream

    IceDreams_1074 copy.jpg


    > EN SAVOIR PLUS

     http://www.3ds.com/fr/icedream/

    Une plate-forme d’expériences 3D pour relever le défi du projet IceDream imaginé par Georges Mougin.

    IceDreams_1043 copy.jpg


    > LE FILM

    Visionnez le documentaire scientifique Un fim diffusé sur plusieurs chaines TV dans le monde, dont notamment France 3 (France), TV5 Monde (monde), Planète Thalassa (France), RTBF (Belgique), VRT (Belgique,) ZDF (Allemagne), 3 sat (Allemagne, Suisse, Autriche), NRK (Norvège), TSR (Suisse), Qatar Airways (monde), OASIS HD (Canada)…


  • GRAND ENTRETIEN

    Pin it!

    IA 2.jpg

    « Habiter autrement la planète », c’est le titre d’une collection de livres d’entretiens initiés par les Scouts et Guides de France. À l’honneur du dernier né de cette collection : la navigatrice et écrivain de Marine Isabelle Autissier. Une collaboration porteuse de sens.

    Isabelle AUTISSIER 3.jpg

    C’est autant pour son goût du large, sa connaissance de la planète que pour ses valeurs ou sa volonté inoxydable que les éditions des  Presses d’Ile-de-France (la maison d’édition des Scouts et guides de France) ont choisi de publier un grand entretien en compagnie d’une dame de la mer : Isabelle Autissier.

    « Il est grand temps d’éduquer les jeunes à s’engager et avoir foi en l’avenir. Parce qu’Isabelle Autissier est une femme de conviction, elle est un témoin stimulant pour nous tous, citoyens du monde, désireux d’habiter autrement la planète » précise d’ailleurs d’emblée, dans un large sourire, Philippe Bancon, délégué général des Scouts et Guides de France.

    IA 21.jpg

    Réponse sans ambages de la navigatrice au caractère bien trempé, également ambassadrice de la Nature et écrivain de Marine : « J’ai voulu être cette grande sœur et répondre à ces 1001 questions que l’on se pose à 18-20 ans. Qui suis-je vraiment ? Comment vais-je réaliser et accomplir mes rêves ? Comment vais-je trouver ma place dans la société ? Ce son autant d’interrogations auxquelles je tente d’apporter mon éclairages ».

    « Réfléchir à d’autres fonctionnements pour nos sociétés,
    à d’autres manières d’être.
    Il est urgent de fertiliser notre imagination.
    Cela tombe bien, la matière grise est la seule matière
    très largement sous exploitée »
    (Isabelle Autissier)

    IA 22.gif

    Surprise à la lecture de cet ouvrage, la pertinence des messages autant écologiques que sociétales d’Isabelle Autissier.

    L’univers maritime n’est bien évidement pas oublié : « La mer apprend à simplifier les modes de consommation, et qu’il est plus facile d’être simple que d’être compliqué ».

    big_Isabelle-Autissier-r0.jpg

    Quant aux Scouts et Guides de France, dont les scouts marins, ils ont œuvré à l’élaboration des questions à poser à Isabelle Autissier afin que ce grand entretien soit le reflet des préoccupations d e leur génération.

    Au final, un ouvrage utile, à l’usage aussi bien des jeunes que des éducateurs et des parents.

    Stéphane DUGAST

     

    La Terre pour Horizon.jpg

    > À LIRE

    « La Terre pour horizon ». Entretien avec Isabelle Autissier. Propos recueillis par Gaïa Mugler-Solana. 136 pages - 9.60 € (Les Presses d’Ile-de-France). Vente en librairie et sur www.laboutiqueduscoutisme.com