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  • MÉMOIRE VIVE

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    Figure française de la seconde guerre mondiale et martyr de la résistance, Honoré d'Estienne d'Orves (1901-1941) a aussi été un jeune officier de Marine féru de mer et de voyages.

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    Mont Valérien, 29 août 1941, le capitaine de corvette d’Estienne d’Orves est fusillé par l’occupant allemand, avec 100 autres otages, à titre d’exemple et de représailles.

    Une semaine auparavant, le résistant Pierre Georges (le futur colonel Fabien) a abattu un officier de la Kriegsmarine en pleine rue à Paris. Dès le lendemain, les Allemands ont alors promulgué une ordonnance transformant tout prisonnier français en otage.

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    Quant à l’arrestation d’Honoré d'Estienne d'Orves, elle est survenue le 22 janvier 1941, suite à la trahison du quartier-maître radiotélégraphiste Marty avec qui l’officier de Marine s’étaitinstallé à Nantes dès décembre 1940. De son vrai nom Alfred Gaessler, Georges Marty est en fait un agent du contre-espionnage allemand.

    Auparavant, celui qui donnera son nom à la cour d'honneur de l'hôtel de l'état-major de la Marine a pu néanmoins organiser le réseau de renseignement dit « Nemrod » pour la Bretagne et établir la première liaison radio entre la France occupée et les Forces navales françaises libres (FNFL) à Londres.

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    C’est après un long périple autour de l'Afrique que le capitaine de corvette s’est présenté fin septembre 1940 au quartier général du général de Gaulle à Londres.

    Affecté à bord du croiseur Duquesne, en tant qu'officier d'ordonnance de l'amiral Godfroy, commandant la « Force X », le jeune officier n’a pas supporté l’inaction consécutive à l’armistice de 1940, bloquant son escadre au large d’Alexandrie.

    MERS & MARINE

    Issu d'une noble lignée, le comte Honoré d'Estienne d'Orves s'est engagé dans la Marine en 1921 après des études à l'École polytechnique. Elève officier à l'École navale, il participe en 1923 à la campagne d'application à bord du croiseur école Jeanne d'Arc. Un nouveau monde s’offre alors au jeune homme.

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    Moyen-Orient, la Chine, l’Afrique noire, Hawaï ou Hollywood. Partout, l’enseigne de vaisseau se passionne pour les pays dans lesquels il fait escale, multipliant les excursions, les rencontres et les frasques. Il est alors à l’âge des grandes questions et des grandes passions.

    Cousin d’Antoine de Saint-Exupéry qu'il encouragera d’ailleurs à publier son premier roman « Courrier Sud » et de Louise de Vilmorin, romancière et épouse d’André Malraux, le jeune officier va dès lors parcourir les mers du globe, à bord de nombreux bâtiments gris, dont le Jules Michelet, le Condorcet, le Bison, le Jaguar ou le Cyclone.

     

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    Port Saïd, Le Caire, Djibouti, Hong Kong, Shanghai… Jusqu’en 1933 et une affectation comme instructeur sur la Jeanne, il raconte ses voyages dans ses carnets, comme il était alors d’usage pour tout officier de Marine.

    Des carnets jusqu’alors restés secrets. Enfermés au fond d'une valise après sa mort par sa veuve, ce sont ses derniers descendants qui ont finalement accepté de publier ses écrits, des carnets de voyages présentés et annotés par Etienne de Montety, rédacteur en chef du Figaro littéraire et auteur d’une biographie d'Honoré d'Estienne d'Orves.

    Des journaux de bord donc inédits, ceux de l’une des figures de la Marine et de la France Libre. Une œuvre à découvrir... (SD)

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    > À LIRE « Je ne songe qu’à vivre - Carnets de voyage 1923-1933 » d’Honoré d'Estienne d’Orves. 316 pages – 21 € (Arthaud).

  • CROQUER LA MER

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    À l’occasion de l'exposition du musée de la Marine de Paris consacrée à Mathurin Méheut (1882-1958) jusqu'au premier septembre 2013, pleins feux sur un artiste breton aux mille et une facettes.

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    Le monde marin l’a fasciné. Ses reproductions - sous toutes les formes et sur tous les supports - de crustacés, de poissons ou d’algues sont restées fameuses. Les gens de mer l’ont également inspiré. Natif de Lamballe, Mathurin Méheut a suivi sa formation d’abord à l’école des Beaux-arts de Rennes puis à l’Ecole des Art Décoratifs de Paris.

    Très tôt, il collabore à la revue « Art et Décoration », côtoyant les initiateurs de l’Art Nouveau. Etabli dans la capitale, l’artiste aux mille et un talents restera cependant toujours fidèle à sa Bretagne natale qu’il sillonnera inlassablement, fréquentant goémoniers, paludiers, marins pêcheurs et gens de mer, « fabriquant » ainsi de précieux témoignages de la vie quotidienne de son époque.

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    1914, une année décisive dans sa carrière d’abord entamée par un voyage à l’autre bout du monde. Grâce à une bourse de la fondation Albert Kahn, Mathurin Méheut se rend ainsi à Hawaï et au Japon où, dixit les spécialistes « il trouve une confirmation de ses choix iconographiques et techniques, la représentation de l’essentiel, la traduction de l’instantané par un trait vif et précis, l’usage de l’aplat et le choix de cadrages originaux ».

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    « Mathurin Méheut,
    c’est un fin observateur de la nature, du monde maritime,
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    Voyage écourté à cause de la mobilisation. Retour « fissa » dans sa patrie meurtrie. Témoin à sa façon de  la « grande guerre », l’artiste réalise alors des milliers de croquis, dont notamment ceux frappants de la vie dans les tranchées.

    En témoin méticuleux et artiste appliqué, Mathurin Méheut croque avec instantanéité sur tous les supports et selon les commandes. Egalement céramiste de talent, il multipliera les collaborations dont celles remarquées avec les faïenceries de Quimper, décorant des services de table devenus « collector ».

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    Mathurin Méheut doit aussi sa renommée à ses talents d’illustrateur. Pratiquant la gravure sur bois, la lithographie et la zincographie, il illustrera ainsi moult ouvrages dont ceux de Colette ou encore de Pierre Loti. Autre preuve de son éclectisme, son travail de décoration entrepris sur neuf paquebots, dont le Normandie.

    Palais de Chaillot, un bel hommage est donc rendu à un artiste nommé peintre de la Marine en 1921. Mathurin Méheut ou une œuvre protéiforme. Une référence incontestable du monde maritime des Arts et des Lettres du vingtième siècle. À (re)découvrir.

    Stéphane DUGAST

     

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    > EN SAVOIR PLUS

    Le musée a vu grand ! Décors taille XXL, dessins, croquis ou  livres illustrés de Mathurin Méheut s’étendent sur 1 000 m². Prolongations. Rendez-vous jusqu'au 1er septembre prochain au musée national de la Marine de Paris au palais de Chaillot.

    + d’infos sur http://www.musee-marine.fr

  • RÊVES DE GLACES 3|4

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    Son idée ? Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce. Sa force ? S’appuyer sur les compétences et la « puissance de feu » d’acteurs industriels comme Dassault Systèmes. « Ice Dream », c’est le nom de ce projet ambitieux. C’est
    l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies.

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    LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT « Mon projet consiste à exploiter les icebergs qui dérivent naturellement et sont voués à fondre et à se perdre dans l’eau salée des océans. C’est indéniablement une ressource pour l’avenir » explique d’abord Georges Mougin, l’artisan principal de ce projet ambitieux aux difficultés techniques nombreuses.

    Première d’entre elles, celle d’anticiper la fonte de l’iceberg pendant son transfert. Il s’agit dès lors d’étudier les interactions entre l’iceberg, protégé par une jupe (dans la méthode « Mougin »), et son environnement naturel.

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    La vitesse et la température des courants marins et des vents ou encore la hauteur et la longueur d’onde de la houle sont des facteurs « impactants ». Le comportement même de l’iceberg lors de la fonte est également intéressant car ses différentes parties ne fondent pas toutes à la même vitesse.

    La partie émergée d’un iceberg est peu sensible au rayonnement solaire, grâce au pouvoir fortement réflectif du blanc immaculé de la glace.

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    Ses flans, en revanche, au niveau de la ligne de flottaison et sous l’attaque naturelle de la houle, correspondent à des zones qui fondent la plus vite.  D’où l’importance d’une ceinture flottante de 12 mètres de haut comme prévue dans le système de tractation imaginé par Georges Mougin.

    Autre région fragile d’un iceberg, ses angles ou sur des  zones des parois verticales présentant de fortes anfractuosités. La fonte y est la plus rapide car plus la surface de contact avec l’eau est grande et plus rapide est la fonte.

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    Si le bon sens pourrait suffire à prédire que la présence d’une jupe en textile synthétique et d’un matelas d’eau autour d’un iceberg ralentirait de manière considérable sa fonte, les simulations en apportent la preuve scientifique.

     « Bien entendu, des aspects importants restent à étudier sur le bien fondé du projet et notamment les moyens de tractations », tempère néanmoins Georges Mougin toujours très prolixe dès qu’il s’agit de parler de son projet « vieux » de quarante ans… (À SUIVRE)

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream

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    > EN SAVOIR PLUS

    La plate-forme d’expériences 3D pour relever le défi du projet IceDream imaginé par Georges Mougin


  • L’ANCRE ET LA PLUME

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    «Habiter autrement la planète», c’est le titre d’une collection de livres d’entretiens initiés par les Scouts et Guides de France. À l’honneur du dernier né de cette collection : la navigatrice et écrivain de Marine Isabelle Autissier. Rapide portrait.

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    C’est en région parisienne qu’Isabelle Autissier passe son enfance, ce qui ne l’empêche pas de découvrir la voile en Bretagne dès ses 6 ans.

    Diplôme d'ingénieur agronome (spécialisation halieutique) en poche, elle va d’abord mener une carrière dans la recherche avant d’enseigner à l'École maritime et aquacole de La Rochelle.

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    En parallèle, elle navigue, participant à des courses à la voile de renom dont l’édition 1991 du BOC Challenge qu’elle achève en 7ème position, devenant ainsi la première femme à réaliser un tour du monde en solitaire.

    La « prof-skipper » se consacre alors entièrement à la compétition jusqu’à un naufrage pendant une course au large en 1998. Une « fortune de mer » qui l’incite à renoncer à la compétition en solitaire.

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    De la barre, elle passe aisément à la plume, publiant des récits comme le remarqué Kerguelen, le voyageur au pays de l'ombre (Grasset) tout en continuant cependant de naviguer en équipage.

    En 2009, elle publie son premier roman : Seule la mer s'en souviendra (Grasset), l'histoire d'une supercherie en mer qui lui vaudra tous les honneurs.

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    Cette même année, Isabelle Autissier devient présidente de la branche française du World Wide Fund for Nature (WWF). Une activité « citoyenne » à plein temps qu’elle concilie avec sa passion pour la navigation trois mois par an.

    Après moult voyages dans les mers du Sud (en compagnie notamment d’Erik Orsenna), Isabelle Autissier a mis désormais le cap plein nord.

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    L’Arctique est ainsi devenu son nouveau « théâtre d’opérations » autant  pour des motifs maritimes, personnels que littéraires.

    Autant de qualités lui valant d’être l’invité du livre entretien « La Terre pour horizon » publié par les éditions des Presses d’Ile-de-France, la maison d’édition des Scouts et guides de France. (A SUIVRE)

    Stéphane DUGAST

  • L’ÉNIGME LAPÉROUSE 2|4

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    C’est sur une île du Pacifique sud, régulièrement balayée par les cyclones que se serait échoué Monsieur de Lapérouse et ses 220 marins, portés disparus depuis 1788. Mais qui était au juste ce navigateur du Roy ?

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    L’EPISODE PRÉCÉDENT Été 1785. Les deux frégates royales - la « Boussole » et « l’Astrolabe » - quittent Brest pour un long voyage de 4 ans autour du globe. La fine fleur des officiers, des marins et des scientifiques du royaume part compléter les trois voyages du célèbre navigateur britannique James Cook. Les objectifs assignés à cette grande campagne d’exploration et de découvertes, commanditée par Louis XVI lui même, sont multiples.

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    Rectifier et achever la cartographie de la planète afin de découvrir ses ultimes terrae incongnitae. Ouvrir de nouvelles routes maritimes. Enrichir les connaissances et les collections scientifiques de ce siècle avide de découvertes.

    Pendant près de 3 ans, Lapérouse et ses marins vont parcourir mers et océans du globe. L’Atlantique. Le Pacifique. Et les escales à terre seront variées. Les Canaries, l’île de Pâques,  Hawaï, l’Alaska, les îles Sakhaline, Macao, Manille, Norfolk et Botany Bay, à quelques encablures de l’actuelle Sydney.

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    À compter de ce mois de mars 1788, plus personne ne recevra de nouvelles des marins français. « A-t-on des nouvelles de Monsieur de Lapérouse ? ».

    Même l’infortuné Louis XVI, sur le point de gravir les marches de l’échafaud, s’en serait inquiété. Sans laisser la moindre trace, les aventuriers du siècle des lumières disparaissent dans le Pacifique sud tandis qu’en France gronde la Révolution. (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Visuels Association Lapérouse

  • 4L AFRICAINES

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    Le « 4L Trophy » : c’est un raid et le premier rallye européen 100% étudiant sur les pistes marocaines. Une aventure alliant action, partage et solidarité. En participant à ce raid, les 3 000 « étudiants-pilotes » (2 par 4L) viennent également en aide aux enfants du désert avec l'association Enfants du Désert. Direction le Maroc et ses pistes poussiéreuses…



    > EN SAVOIR PLUS

    Le site web du 4L Trophy
    Le site web de l'association Enfants du Désert




  • RÊVES DE GLACE 2|4

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    De prime abord, l’idée parait saugrenue. Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce, c’est pourtant l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies. Retour sur la genèse de ce projet.

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    LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT Avec le concours de l’explorateur Paul- Emile Victor (1907-1995), l’ingénieur français Georges Mougin œuvre au transport des icebergs dès 1975. Leur client : fils aîné du roi Fayçal d’Arabie Saoudite

    Premier obstacle pourtant, la profondeur des eaux attenantes à l’Arabie Saoudite comme le confirme l’ingénieur : « A  l’entrée de la mer Rouge, les fonds du détroit de Babel-Mandel sont établis à 80 mètres de fond. Or, un iceberg issu d’un tabulaire dans l’Antarctique, c’est 200 mètres de tirant d’eau. Même problème plus à l’Est, dans le détroit d’Ormuz aux eaux seulement profondes de  40 mètres. Il nous faudra donc exploiter les icebergs en haute mer ».

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    « Il s’agit d’exploiter les icebergs qui dérivent naturellement et sont voués à fondre et à se perdre dans l’eau salée des océans.
    Il faut tirer parti des courants et des vents porteurs pour remorquer les icebergs. C’est indéniablement une ressource pour l’avenir de l’Homme »
    Georges Mougin

     

    Autant de difficultés techniques qui ne décourage pourtant pas Georges Mougin et son équipe parvenant finalement à établir l’équation de la dérive de l’iceberg grâce à des balises Argos plantées sur des icebergs, les satellites à des fins civiles n’existant pas à cette époque.

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    Préoccupations différentes du prince al-Fayçal, difficultés techniques insolvables à l’époque comme les points d’ancrages des icebergs pour le remorquage, inconnues scientifiques comme le comportement des océans qui ne sera réellement appréhendé qu’à l’orée des années 2000 grâce aux satellites d’océanographie civiles tout comme lat.hautetfort.com/archive/2013 topographie sous-marine accessible au mode civil après la guerre froide… Le projet de transport d’icebergs va finalement tomber à l’eau au début des années 1980.

    Si Georges Mougin rebondira ailleurs et multipliera les missions à l’étranger, le Malouin d’origine ne renoncera jamais à cette « idée utile à l’Homme » de son propre aveu.  (À SUIVRE)

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream


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    La plate-forme d’expériences 3D pour relever le défi du projet IceDream imaginé par Georges Mougin

  • JEAN GAUMY #9 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois pendant un an sur le blog Embarquements. Neuvième cliché et neuvième point de vue commenté par un « pêcheur d’images » insatiable.

    Lire la suite

  • THRILLER D'ESTONIE

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    « Un polar médiéval envoûtant », c’est ce que promet Gaïa, un éditeur de France spécialisé en littérature nordique.

    L'HISTOIRE Tallinn, cité phare des pays baltes. L’an 1409. Sur les hauteurs de la ville, les chevaliers teutoniques incarnent une aristocratie en fin de règne, tandis que la ville basse de Tallinn brasse une population métissée et contrastée.

    S’y croisent orfèvres, compagnons maîtres chanteurs, marchands de l'ordre des Têtes-Noires et chefs de guildes, dans l’activité bouillonnante d’un port de commerce de la Hanse.

    Lorsqu'un haut responsable de l'ordre des chevaliers est retrouvé décapité à la porte du monastère, le bailli fait appel à son fidèle ami Melchior, l’apothicaire, réputé pour son ingéniosité.

    Courtisé pour une liqueur de sa fabrication, Melchior est un esprit éclairé au sein d’un monde obscurantiste et naïf. Il faudra toute sa perspicacité pour démêler « l’énigme de Saint-Olav ».

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    A LIRE

    L'énigme de Saint-Olav d'Indrek Hargla. Roman traduit de l'estonien  par Jean Pascal Ollivry. 336 pages - 22 € Collection Polars (Février 2013)


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    Le site web des éditions Gaïa

  • SES « AMIS » TOUAREGS

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    Conférencier, photographe et documentariste, Jean-Pierre Valentin parcourt depuis 30 ans le territoire des Touaregs. C'est donc en fin connaisseur que le Vosgien porte un regard sur les évènements en cours au Nord-MaliClaude Vautrin, journaliste de 100% Vosges Le Mag, l'a récemment interrogé. Extraits...

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    « Connaisseur et ami du peuple touareg, le Vosgien Jean-Pierre Valentin, documentariste spécialiste de la région, porte logiquement un regard éclairé sur les évènements qui se jouent au Sahara central.

    Son dernier séjour date de l’été 2012 où, à Niamey (Niger), il tournait des séquences de son prochain film « Touaregs, l’âme bleue du désert », un document sur « le monde touareg contemporain ».
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    Ses témoins ? Des responsables politiques, des exilés fuyant Bamako, devenu indésirable au peuple nomade, mais aussi des musiciens, tel Tinariwen, un groupe du nord-est du Mali né de la rébellion indépendantiste des années 1990, dont « les textes diffusés par cassette de campement en campement étaient parole de résistance ». Et le restent. 

    Le dernier coup de fil satellitaire de Jean-Pierre Valentin, avant notre entretien, avait pour interlocuteur Altanata ag Ebalagh, le trésorier du MNLA, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (Nord Mali), entré à nouveau en rébellion en janvier 2012 contre l’armée du Mali, mais aussi les terroristes islamistes, qu’il vient de chasser « de plusieurs villes de l’Azawad, dont Kidal».

    Car la situation est complexe, qui assimile trop souvent les islamistes en guerre aux Touaregs, avec les règlements de compte qui en découlent. 

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    « On accuse les Touaregs d’avoir donné un coup de pied dans la fourmilière, quand après avoir demandé depuis dix ans l’éradication des islamistes, l’appel est resté lettre morte, du fait de la collusion de ces derniers avec l’ancien pouvoir malien », commente Jean-Pierre Valentin

    Et d’évoquer les liens depuis 2005 noués avec les « narco-djihadistes » dont la cocaïne venue d’Amérique du sud en Europe, via la Guinée Bissau et le Sahara, a aussi enrichi les propriétaires maliens des « villas de la drogue de Gao ou Bamako ».

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    Rien n’est simple en effet qui a vu aussi, aux côtés d’AQMI, Al-Qaïda au Maghreb islamique, et du MUJAO, le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest, l’émergence d’Ansar Dîne, « les combattants de la foi », des Touaregs venus à l’islamisme.
     

    « Une minorité née de jeux troubles où l’argent a pesé. Les Touaregs sont à mille lieues de l’islamisme radical. Ils l’ont combattu de toujours ». En fait, la grande crainte du MNLA est de vivre une reprise en main de la zone par l’armée malienne » (Jean-Pierre Valentin)

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    Dès lors pour Jean-Pierre Valentin, la solution est simple : « Il faut associer le MNLA à la lutte en cours contre les salafistes. Tout en ouvrant rapidement des négociations dans l'objectif de trouver, dans le cadre d’une Fédération, une solution définitive au conflit qui oppose l'Azawad à l'Etat central du Mali depuis plusieurs décennies ». 

    Photographies © Jean-Pierre Valentin
    Propos recueillis par Claude Vautrin - 100% Vosges Le Mag

  • RÊVES DE GLACE 1|4

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    De prime abord, l’idée parait saugrenue. Remorquer des icebergs et les exploiter afin de produire de l’eau douce, c’est pourtant l’obsession de l’ingénieur français Georges Mougin depuis plus de quatre décennies. Retour sur la génèse de ce projet.

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    1947, Georges Mougin coordonne avec le concours d'un architecte naval danois les travaux de transformation d'un navire issu des surplus de la Marine américaine qui sera transformé en bateau polaire au profit des Expéditions Polaires Françaises (EPF), initiées par un dénommé Paul-Emile Victor. Les deux hommes nouent une solide amitié tout en vaquant chacun par la suite à leurs occupations.  

    1975, Georges Mougin est contacté par l’explorateur polaire français lui-même consulté par le fils aîné du roi Fayçal d’Arabie Saoudite, en charge de trouver de nouvelles potentialités pour son pays.

    Alors président directeur général de la Salin Water Conversion Corporation d’Arabie Saoudite, le prince Mohamed al-Fayçal dispose d’un budget pharamineux.

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    Conscient des inconvénients du dessalement de l’eau de mer et du potentiel en eau douce des icebergs, il a contacté Paul-Émile Victor qui va à son tour contacter un « spécialiste » : Georges Mougin.

    « Ça a fait tilt chez Paul-Émile, qui s’est souvenu de nos discussions et de mes études sur les icebergs. Je suis ainsi rentré en rapport avec le prince Mohamed », se souvient l’intéressé. 

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    Ainsi naîtra la société Iceberg Transport International, financée par le prince en vue d’étudier la faisabilité du transfert d’icebergs vers l’Arabie.

    Fort de la manne princière, les études sont lancées. La zone de sélection des icebergs est vite repérée. Pour acheminer un iceberg dans l’océan Indien, il faut le prendre au Sud de l’Atlantique, car la dérive naturelle l’emmène vers l’Est. Le projet est en marche... (À SUIVRE) 

    Stéphane DUGAST
    Images © IceDream



  • D’AVENTURE(S)

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    La « Nouvelle Odyssée » : c’est le prochain voyage du  trois-mâts d'exploration « La Boudeuse ».

    Direction le bout de la Terre, de Dakar à l’Amazone, via le Cap Horn, l’Ile de Pâques, les Galápagos ou les Bermudes pour 128 jeunes ambassadeurs des communes de France.

    « Ces jeunes vivront une expérience humaine d’une rare intensité qui mêle le goût de l’aventure au sens des responsabilités, la découverte du monde à l’esprit civique, la volonté de l’entreprise individuelle à la solidarité de l’effort collectif », assure Patrice Franceschi  l’initiateur de ce projet et capitaine du trois-mâts.

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    « À la rencontre des peuples du monde. La recherche des ressemblances au-delà des différences »

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    En écrivain, cinéaste et homme de terrain avisé, Patrice Franceschi (voir son portrait) continue, contre vents et marées, de cultiver l’esprit d’Aventure hérité du Siècle des Lumières tout en poursuivant ses investigations et ses questionnements sur l’Homme moderne et son rapport  à l’environnement.


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    EN SAVOIR PLUS

    Sur le site web officiel de la mission Terre-Océan