Lancé en 2007, le blog Embarquements cesse momentanément ses parutions.
CES ANNEES LA...

Quelles ont été les difficultés inhérentes à la rédaction de ce tome 2 ?
Le tome 2 couvre une période douloureuse de l'histoire de notre pays et en particulier de sa Marine.
Les sous-marins n'ont pas été exclus du drame de la défaite de 1940 et de ses conséquences. La difficulté a été de retracer cette période, fidèlement, en respectant les acteurs qui méritaient de l'être, qu'ils aient choisi le camp des Forces Navales Françaises Libres (FNFL), ou qu'ils soient restés fidèles à Vichy.
Montrer les défaillances sans s'y appesantir, décrire le désarroi de la plupart des marins, essayer de faire comprendre ce qu'a été cette période, sans décider avec arrogance quel chemin il eût été normal de suivre.

En quoi ce tome 2, se distingue-t-il ou pas de son précédent tome ?
Ce tome 2 se distingue du tome précédent par l'évolution apportée par les sous-marins eux mêmes.
Fini le temps des pionniers un peu fous, voici le temps des engins militaires, organisés, entraînés, préparés, dont l'efficacité sera démontrée. Il se distingue également par quelques nouveautés, comme les encarts « ces années là », par davantage de témoignages, en particulier de certains grands anciens toujours vivants. Dans sa réalisation ce tome a globalement progressé, le métier rentre...
Concernant le tome 3, allez-vous apporter des modifications éditoriales ou structurelles en faisant entrer de nouveaux rédacteurs ?
Le tome 3 va couvrir une période dont nombre des acteurs sont toujours vivants et pour l'essentiel en grande forme. Un bon nombre d'entre eux sont membres de l'Association Générale amicale des anciens des sous-marins (AGASM).
Les encarts d'anecdotes de leur part vont être plus nombreux, les biographies le seront moins. Rendre vivante toute une saga de ces 400, 800, 1 200 comme on appelait les Aréthuse, Daphné et Narval, tel est le défi du tome 3.
Parmi les souvenirs, ce troisième tome va chercher également à transcrire ceux des personnels du chantier qui ont entretenu ces bâtiments. Le tome 3 devrait s'arrêter en 1972, date de la première patrouille du Redoutable. Le sérieux nucléaire va alors s'installer dans l'esprit des équipages, ce sera le tome 4, La guerre froide, puis le tome 5, à partir de 1990, Les temps modernes.

Ultime question, si vous aviez à décrire brièvement ce tome 2, quelles seraient votre définition ?
En une phrase le tome deux est celui de la construction d'une belle marine de guerre, bien préparée, mais qui paiera dans le suicide du sabordage de Toulon, le prix lourd d'une défaite à l'écart de laquelle elle s'est pourtant tenue.
Propos recueillis par Stéphane DUGAST
Illustrations Michel Bez / Photographie DR
LA CHRONIQUE
Tome après tome, l’encyclopédie des sous-marins français se lit comme un roman. Si le premier tome a narré l’époque des pionniers suivi de la première guerre mondiale, ce second opus intitulé commence dans les années 1920, montrant ainsi l’affermissement des techniques ainsi que les leçons tirées de la première guerre mondiale.
Cet ouvrage collectif décrit également la vie des équipages, tout en passant successivement en revue les programmes de construction à l’issue des conférences navales et en racontant enfin la première partie de la seconde guerre mondiale.

Durant ces années folles, une flotte sous-marine solide est ainsi née, « assez homogène et bien entraînée » de l’aveu ses auteurs achevant leur ouvrage au moment du sabordage de la flotte à Toulon. Instructif et didactique.
« D’une guerre à l’autre ». Tome 2 de L’Encyclopédie des sous-marins français. Ouvrage collectif sous la direction de Thierry d’Arbonneau. Illustrations de Michel Bez, Préface d’Olivier de Kersauson. 430 pages. 600 illustrations. 70 € (Editions SPE Barthélémy). Tous les renseignements sur www.librairie-spe.com










Dans toute votre œuvre, l’univers industriel maritime est prégnant. Sur la Jeanne, le monde des machines est un monde résolument à part. En y installant votre chevalet, qu’espèreriez-vous capter ?
Vous avez également installée votre chevalet dans l’infirmerie, pour quelles raisons précisément ?
L’exotisme, le voyage et la vie ailleurs les ont fortement imprégnés. D’autres se sont focalisés sur la faune et la flore environnantes tandis que certains se sont penchés sur l’architecture de ce bâtiment ou sur les savoir-faire du bord. Je crois que c’est en ajoutant toutes ses visions que se dégage une vision artistique globale de la Jeanne. Quant à mon travail artistique réalisé à bord, je le destine au grand public. Vous savez, en tant que peintre officiel de la Marine nous bénéficions de cette véritable chance de pouvoir nous adresser au grand public, et pas seulement aux marins ou à des cercles d’initiés. A ce titre, nous constituons, nous les peintres de la Marine, une « plus-value » intéressante pour l’institution.








réaliser ce livre était tunique. C’était un cadeau énorme pour lequel il se fallait d’aller au bout des choses. Je me suis investi totalement comme à chaque fois au point de débarquer à Djibouti, puis à la Réunion totalement vidé. Avec un tel sujet, la Jeanne d'Arc, il me fallait l’honorer. Il me fallait trouver des angles et des images jamais vues. Pour çà, je suis constamment resté à bord même pendant les escales. Quand les marins se reposaient, j’étais sur le pont appliqué et concentré. A La Réunion, j’ai du me dégourdir les jambes une vingtaine de minutes tout au plus sur les quais. Il fallait aller au bout du bout au point que quand j’ai débarqué, tout mon matériel était encore déballé à deux heures de mon départ afin de réaliser une séance de shooting avec l’aumônier. Je voulais ramener des clichés rarement réalisés »





Justement concernant le réchauffement climatique, qu’avez-vous constaté sur place plus précisément ?


