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aventure - Page 28

  • TINTIN, DE NOUVELLES IMAGES

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    FICHE TECHNIQUE //

    Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne
    The Adventures of Tintin: Secret of the Unicorn

    Long-métrage américain en 3D

    Genre - Aventure

    Date de sortie cinéma : le 26 octobre 2011

    Distributeur Sony Pictures Releasing France
    Réalisateur Steven Spielberg

    Avec Jamie Bell, Simon Pegg & Nick Frost

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°4

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

     Retour aux réalités de l’odyssée Atlantique. Après un mouillage de nuit sans anichroches, le Belem est reparti vers 4 heures du matin et file à un train de sénateur à travers les différents rios (rivières) plus ou moins larges de l’estuaire pour un transit sous haute protection. 

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    Une vedette de la police fluviale est au côté du trois-mâts. La région est peu sûre. C’est d’ailleurs dans le coin que le navigateur néo-zélandais, le géant des mers Peter Blake, est tombé sous les balles de pirates il y a quelques mois. Pas tellement rassurant ! Une protection rigoureusement indispensable.

    Un voilier de couleur jaune et verte, le Condessa Cristina sur lequel a pris place une équipe de cinéastes, escorte également le Belem. Une véritable flotte de combat ! Les paysages ne varient guère par rapport au premier jour mais aucun des passagers ne s’en plaindra !

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    Dès midi, le voilier va mouiller au large de la ville de Portel. Un après-midi au cœur de la forêt et de ses mystères, la petite ville de Portel, ses rares bars et ses restaurants vont permettre à ceux qui se sont rendus à terre de toucher du doigt la réalité des villages amazoniens. 

    Départ le lendemain pour Macapa ou pour être plus exact le port de Santana, à une douzaine de kilomètres de la capitale de l’État d’Amapa. Là où mouillera le Belem pendant 3 jours avant d’entamer sa remontée vers la Guyane.

    Si le Para a été la destination de prédilection du Belem armé par Crouan, Cayenne a pris le relais lorsque le voilier a porté ensuite les couleurs des maisons Demange et Fleuriot. Point de jeux du hasard dans cette Odyssée...

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    Allons z’enfants de l’Amapa

    Après une matinée de navigation sans problèmes, voilà le trois-mâts et son équipage presque arrivés à Santana. A quelques encablures du poste de douane de Fazendinha et de l’endroit où Sir Peter Blake a été assassiné.

    L’attente est interminable. Les autorités brésiliennes sûrement tatillonnes. «Vous savez, le Belem est un bâtiment un peu à part. Pour qu’il soit reconnu au Brésil comme un bâtiment officiel, il a fallu se battre» explique Hubert de Gevigney , atatyaché naval à l'ambasse de France à Brasilia  et embarqué sur le Belem, comme pour mieux nous faire comprendre les difficultés rencontrées.

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    Au mouillage depuis bientôt deux heures, on commence à s’impatienter. «Où sont les pilotes ? J’ai besoin d’eux !» s’affole le commandant Cornil. Enfin ! Si ces contretemps ont pu altérer l’humeur des marins et des passagers, le soir même une réception donnée par Mme le Gouverneur au musée Sacaca rassurera tout ce beau monde.

    Il faut dire que l’État d’Amapa, contigu avec la Guyane française, choie les « gaulois » et leur culture. L’ancien gouverneur Joa Alberto Capiberibe est un francophile averti qui a multiplié les échanges avec la Guyane et la métropole.

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    Le lendemain, une délégation du bord visitera la plus grande fortification construite par les portugais au Brésil : le fort de Sao Jose de Macapa. Les stagiaires réadmis sur le voilier ne profiteront pas trop quant à eux de l’escale à Macapa puisque la plupart arriveront, le surlendemain, juste pour l’appareillage.

    Qu’importe ! Eux sont impatients de carguer et d’envoyer les voiles car le trois-mâts va entamer sa remontée sur la Guyane sous voile. Une navigation à l’ancienne qui les ravit.

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    Pour aujourd’hui, c’est raté ! La sortie de l’embouchure de l’Amazone se fera au moteur. «Nous allons prendre le passage difficile de Bara Norte, nous mettrons le cap ensuite vers le large pour nous éloigner de la terre et de ses dangereux fonds. Ensuite, nous pourrons envoyer la toile» prévient le commandant. De quoi combler les stagiaires. Promis demain, le Belem arrêtera de jouer les péniches ! (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR / SD / Amapa

     
    A VISITER

    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°3

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

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    Même s’il n’est pas sous voiles, qu’il doit avoir fier allure le Belem ! Après une première nuit sans histoire, le trois mâts file dans les eaux limoneuses de l’estuaire de l’Amazone.

    Plate-forme avant, le «gaillard» dans le parler Belem hérité de la marine à voile, le paysage défile en kaléidoscope. Sur les deux bords, la végétation luxuriante semble impénétrable. Du vert et l’ocre de la terre à l’infini, de temps en temps occupé par des maisons tout en bois sur pilotis. Une façon de rappeler que l’endroit est habité.

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    Les nombreuses pirogues venant saluer le passage du Belem viennent pimenter la traversée. Durant cette première journée, tout le monde ou presque est sur le pont afin de voir, d’écouter et de déguster comme sûrement le faisaient à l’époque les navigateurs espagnols, portugais et même français qui ont exploré cette région immense parsemée d’îles, de rivières et de canaux.

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    La démesure de l’embouchure de l’Amazone, de ces lieux où terre et mer s’entremêlent, a d’ailleurs donné le nom à la région. «Pa’ra» dans la langue des indiens Tupis signifie «grand océan». Le navigateur Vicente Yanez Pinzon lui-même impressionné par la taille de l’embouchure du fleuve le dénomma le rio de la mar dulce (le «fleuve de la mer d’eau douce») et refusa de s’y aventurer plus en amont.

    Si les eaux marron et la verte végétation caractérisent les lieux, les bruits de la forêt sont l’autre particularité frappante. Les chants d’oiseaux et d’autres animaux nous rappellent que nous sommes bien en Amazonie.

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    Un écosystème où foisonnent différentes espèces animales et végétales comme l’explique Michel Huet, naturaliste de formation et homme de télévision embarqué sur le Belem : «L’Amazonie est une région qui regroupe une faune et une flore parmi les plus variées du globe. Une forêt exubérante, la plus grande du monde ? Un climat chaud et le plus humide ? Une forêt à étages regorgeant d’espèces les plus rares ? Un poumon pour la planète ? L’Homme se laisse parfois aller à délirer sur l’Amazonie. Pour moi, le fantastique réside exclusivement- dans la connaissance des phénomènes de la nature. Ainsi l’Amazonie comme toutes les forêts équatoriales est une machine à recycler formidable. Ses maigres ressources génèrent un taux de croissance extraordinaire, une infinie variété d’espèces pour pratiquement aucun déchet».

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    Enthousiaste et intarissable sur le sujet, le scientifique, également animateur sur le petit écran, va partager ses connaissances encyclopédiques avec les marins et les « croisiéristes » du Belem. La croisière s’amuse ? Non, elle s’instruit… (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies DR / SD/ Jules Verne aventures / Galen Fryzer

     

    A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • BELEM DO BRASIL épisode n°2

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    Direction le petit roof qui abrite le carré commandant. Le chef machine maugrée. Sommeil agité ? Contrariétés matinales liées à l’appareillage ? Agitation des grands jours autour du voilier ? L’œil est noir et le ton agacé. Si la musique adoucit les mœurs, celle jouée sur les quais devrait vite faire disparaître l’humeur maussade du chef. A moins que le thé et les quelques tartines beurre-confitures avalés y contribuent également. Qui sait ?

     

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    Une chose est sûre, les quais déserts pendant toute l’escale du navire français pour des raisons de sécurité, grouillent de monde en ce samedi matin. Il y a même une fanfare militaire, celle des fusiliers marins de Belém.

    Des notes s’échappent involontairement des instruments. Visiblement les marins-musiciens brésilien sont impatients d’en découdre. Le flux des spectateurs grossit à vue d’œil. Les marins du Belem, quant à eux, sont à poste.

    Appareillage imminent. Les manœuvres ne vont pas tarder à débuter. Musique Maestrii ! «La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs…». C’est sur l’air de la célèbre chanson de Charles Trenet que la fanfare do Brasil a choisi d’ouvrir les hostilités.

    Le soleil jusque là absent s’invite même à la garden-party. Le Belem va quitter la ville éponyme en fanfare et sous des reflets d’argent. En route pour la verte Amazonie…

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    Un sixième continent

    Les docks réhabilités en restaurants, les grues jaunes, les hangars estampillés Companhia docas do Para, le marché coloré de Ver-O-peso, plus loin des villages lacustres (en fait des favelas) et leurs navires tout rouillés juste échoués devant, les buildings modernes en béton déjà défraîchis du centre-ville, les vieilles façades toutes lézardées vestiges d’un Belém de toute splendeur.

    La capitale du Para nous livre ses différentes facettes et défile comme un long plan séquence au cinéma. Les passagers sont étonnamment silencieux. Un dernier coup de sirène pour saluer la ville. Le forte de Castelo, bâtiment fondateur de la ville, va bientôt disparaître du panorama.

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    Tchao Belem, direction l’État d’Amapa et la ville de Macapa, de l’autre côté de l’embouchure de l’Amazone. Pour cette traversée, le «fameux trois-mâts» a fait le plein. Exit les stagiaires, place aux invités et à la presse pour une croisière sur l’Amazone. «Traverser l’estuaire de l’Amazone, c’est mythique. Même au moteur !» s’enthousiaste l’un des invités du bord.

    De quoi estomper les frustrations des stagiaires férus de voile pas prévus sur cette traversée très singulière. A bord, les discussions vont bon train sur la ville de Belem, ses environs et le reste du Brésil. Qu’elles sont loin les «images d’Epinal»...

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    Des paysages façon carte postale

    Le touriste en quête de plages de sable fin, d’un grand ciel bleu azur et de jolies métisses en maillot de bain bariolés et échancrés en est pour ses frais.

    Des clichés sur le Brésil qu’Hubert de Gevigney, attaché naval et adepte inconditionnel de ce pays extrême, bat en brèche : «Les Français ont une vision très faussée du Brésil. Rio de Janeiro, le pain de sucre… C’est comme si pour les Brésiliens, la tour Eiffel représentait globalement la France !».

    L’officier en poste à Brasilia assène un argument de taille : «Le Brésil ? C’est un véritable continent ! Rendez-vous compte, l’état du Para dont Belém est la capitale est grand comme 2 fois la France !».

    Et le marin de multiplier les comparaisons et les richesses de «son» pays à l’envi. Pendant ce temps là, les bâtisses et les autres traces de civilisation vont peu à peu disparaître des rives. Et la forêt reprendre ses droits. Notre voyage s'écrit en vert...  (LIRE LA SUITE)

      Stéphane DUGAST
    Photographies DR / Illustration SD/ Galen Fryzer

     A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

     

  • IVRESSE EXOTIQUE

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    L’atoll de Clipperton, une tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique. Mon premier grand reportage. Une révélation.

    « Dîner improvisé autour du feu. Assommés par la chaleur, nous décidons rapidement de venir à bout du cubi de vin rosé. Les esprits s’échauffent. Les discussions filent bon train tandis que les oiseaux marins et les crabes nous encerclent.

    En versant des morceaux de noix de coco dans mon rosé, j’inaugure un nouveau breuvage sous l’œil d’abord interloqué de mes compagnons. Rapidement le « coquetèle Passion » va faire fureur.

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    Assommés par la chaleur diurne, les esprits s’embrument peu à peu à mesure que la nuit tombe. Au loin, le « Latouche-Tréville », illuminé comme une guirlande de Noël, multiplie les passages devant l’atoll. Sa plate-forme hélicoptère est bondée. On y devine une foule bigarrée. «Election de miss Clipperton à bord. Spectacle et amusements garantis !», me précise la voix d’un marin.

    Compte tenu de la distance à laquelle croise la frégate et les piaillements incessants des oiseaux marins, ne nous parviennent que des échos étouffés de la fête du bord. Je suis pourtant intimement persuadé d’entendre des éclats de voix et de la musique.

    C’est finalement couché sur le dos que je décide alors de concentrer mes sens en contemplant la voûte céleste constellée d’étoiles. Je me noie dans le cosmos de longues minutes.

    LELOCO zerac.jpgCoups d’œil furtifs à mes compagnons, tous engoncés dans leur couchage. Chacun vaque à ses rêveries. Les miennes sont de plus en plus confuses quand une bouteille de whisky apparaît dans mon champ de vision. Foster-le-cameraman avait tout prévu.

    Gorgées généreuses et sourires complices. Je me cale de nouveau dans mon lit picot. Le cosmos tournoie. Tandis que le feu de camp crépite et  danse sa farandole, des rangées entières de lumières ovales clignotent au ras du sol. Des centaines de paires d’yeux semblent allumés. 

    Croyant à une nouvelle hallucination, je m’endors. Ivre mais bienheureux...»

    Stéphane DUGAST

     Extrait du récit  CLIPPERTON, « MON » ILE MYSTERIEUSE
    paru dans l’ouvrage collectif ZERAQ - LA MER SUR LE VIF (l’Elocoquent éditions) 

    Photographies : © SD / François BOUTRON

  • BELEM DO BRASIL épisode n°1

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    Retrouvez tout l'été sur ce blog l'odyssée brésilienne d'un bateau de légendes. Un grand reportage paru il y a (déjà) 8 ans dans les colonnes de Cols Bleus, le magazine de la Marine nationale. Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts Belem. Sur les traces de son glorieux passé. En route pour une navigation inédite sur l'Amazone.

    L’humeur est bougonne en ce samedi matin sur le Belem. Au mouillage depuis bientôt 8 jours, l’unique trois-mâts barque français a pourtant fêté son retour en fanfare dans la capitale de l’Etat du Para au nord-est du Brésil. 95 ans après sa dernière escale dans cette ville brésilienne qui lui donna son nom, le fameux trois-mats est revenu. « Le Belem retrouve les routes de son histoire dont celles de l’Amérique du sud et des Antilles presque un siècle plus tard », précise doctement le commandant, Marc Cornil.

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    Du Brésil à la Guyane via l’estuaire de l’Amazone pour un retour aux sources. « De 1896 à 1914, le Belem a effectué 33 campagnes au commerce entre la France, le Brésil et les Antilles. Dès sa première traversée, ce voilier de commerce est allé dans l’embouchure du Rio Para dans le port dont il tire son nom », ajoute le truculent commandant qui visiblement en connaît un rayon sur les grandes épopées maritimes dans cette région du Brésil.

    Jusqu’en 1907, la ville de Belém a été sa principale destination. En provenance de Nantes, le navire de petite taille, dit de la série des «Antillais», faisait route vers la capitale du Para avec une cargaison de divers produits manufacturés chargée en Angleterre, avant d’entamer sa remontée via les Antilles avec un chargement de fèves de cacao destinées au chocolatier parisien Meunier.

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    Autant d'anecdotes rappelant la riche histoire du trois-mâts et ses liens étroits avec le Brésil. Autre clin d’œil de l’histoire, les retrouvailles en Amérique du sud en avril dernier ont été savoureuses comme l’explique avec délectation le commandant : « Lors des derniers jours de l’escale à Belém, j’ai fait une rencontre exceptionnelle. Celle d’un des descendants de l’armateur qui a décidé de la construction du trois-mâts. Il faut savoir que l’armateur Monsieur Crouan disposait à l’époque de comptoirs dans l’État du Para au Brésil », avant d’ajouter pompeusement : « Naviguer en Amazonie et en Guyane, c’est naviguer sur la plus grande scène naturelle du monde ». Voilà qui promet... (LIRE LA SUITE)

    Stéphane DUGAST
    Photographies
    SD / Illustration DR / Glénat

    A VISITER
    Le site de la fondation BELEM à : http://www.fondationbelem.com/

    A LIRE
    Belem Le temps des naufrageurs (tome 1) de Jean-Yves Delitte (dessin & scénario).  BD. 48 pages - 12,50 € (Glénat)

  • UNE LONGUE ROUTE

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    « Avancer que coûte que coûte même si les raquettes aux pieds semblent peser des tonnes. Pousser sur ses bâtons. Trébucher parfois, se relever, toujours avancer. Ce matin, la neige colle aux pattes des hommes comme à celles des chiens. Impossible pour ces derniers de tirer un traîneau à pleine charge dans ces conditions. C’est alors aux hommes de faire la trace et de rendre possible le passage de cette caravane.

    Le souffle court. Les cuisses brûlantes. J’avance coûte que coûte la lanière d’une de mes raquettes entre les dents. Dès l’attaque de la montée, la lanière a lâché. Sur une jambe et demie, je souffle comme la cheminée d’un train à vapeur. Chacun de mes pas est laborieux et maladroit. De surcroît, cette foutue poudreuse vient se fourrer entre mon pied droit et la raquette tout en s’agglutinant en boules compactes impossibles à concasser.

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    Sans raquette au pied gauche, je m’enfonce jusqu’à mi-cuisse dans la neige épaisse tandis que ma jambe droite plonge dans cette poudreuse jusqu’à la cheville. L’équilibre est alors précaire. L’engagement physique est total. Si la montée paraît interminable, mon moral est inébranlable et inoxydable. Pousser, tirer et avancer. Toujours avancer. Malgré les chutes inévitables. De la neige jusqu’à la taille, il faut alors se relever (d’une manière souvent peu académique) puis avancer. Toujours avancer.

    À intervalles réguliers, un cri se perd dans l’immensité de cet espace noyé progressivement dans la brume. C’est la voix de Moorta, l’un de nos guides inuits. De la main, il m’indique alors sommairement la direction à suivre. Le plus souvent, c’est là où la couche de neige se révèle la plus profonde. En temps ordinaire, une telle situation m’aurait prodigieusement agacé. Aujourd’hui, je suis heureux. Heureux d’être confronté à ces éléments et à ces paysages que Paul-Émile Victor détaille et décrit dans ses récits épiques. Son ouvrage Boréal et Banquise est ma « bible » depuis de nombreux mois. Ce que je pressentais avant ce périple se vérifie : le bonheur absolu est à portée de doigts à condition de s’y employer entièrement »

    Stéphane DUGAST
    Photographies : Stéphane DUGAST / Paul-Emile Victor

     

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    Extraits du Beau-Livre « Dans les pas de Paul-Emile Victor. Vers un réchauffement climatique ? » (Michel Lafon)

  • DES BULLES, DES CASES & DES IMAGES

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    A VOIR // LA BANDE-ANNONCE


    Les Longues traversées : c’est le titre du nouvel album de bande dessinée signé Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau. Une œuvre (en partie) posthume dans laquelle souffle un indéniable parfum d’aventure.

     
    CE QU'ON EN DIT //

    - Roman graphique à la fois poétique et mélancolique, "Les Longues traversées" est un voyage au coeur de l'humanité. (Direct Matin Plus)

    - "Les Longues Traversées" invite(nt) le lecteur à embarquer pour un voyage immobile avec, en guise de carte et de boussole, l'attrait de l'air du grand large, les envies d'ailleurs et le goût des histoires qui font rêver, même ? et surtout ? si elles sont inventées. (Rolling Stone / Christophe Quillien)

    - "Une mise en images forte du texte sensible de Bernard Giraudeau. (Tribune & Moi/ Alexandre Sumpf)

    - "Les dessins de Christian Cailleaux apportent toute leur poésie à ce portrait craché du comédien, avide comme le personnage principal d'amour et de voyages. Au final, cette traversée n'est pas assez longue... (Version Fémina / Valérie Robert)

    - Tout ce que mettent en scène Giraudeau et Cailleaux dans ces "Longues Traversées", avec une économie de moyens rappelent le trait et la narration de Pratt. Entre rêve et réalité. (Métro / Guillaume B. Decherf)

    - Illustré par le trait ciselé et les belles couleurs de Christian Cailleaux, ce récit écrit et dialogué par Bernard Giraudeau nous plonge avec émotion dans l'univers marin, cher à l'acteur disparu. (Télé 7 jours / Jean-Baptiste Drouet)

    - Un album d'une très grande beauté, secoué par la houle, habité par la nuit, noyé de couleurs. (Le Parisien-Aujourd'hui en France/ Pierre Vavasseur)

    - Captivant bien que plutôt contemplatif, ce récit au ton parfois très littéraire déborde d'exaltation humaniste (20 MN / Olivier Mimran)

    - Cailleaux habille avec élégance les mots de l'écrivain Giraudeau (Le Figaro Littéraire / Bruno Corty)

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    LES REFERENCES //

    Les longues traversées de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Bande dessinée. 80 pages en couleur – 15.95 € (Dupuis)

     

  • BONS VOYAGES

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    Les Longues traversées, c’est le titre du nouvel album de bande dessinée signé Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau. Une œuvre (en partie) posthume dans laquelle souffle un indéniable parfum d’aventure.

    Marin mécanicien devenu acteur au cinéma et au théâtre, réalisateur de films et romancier à succès, Bernard Giraudeau s’était essayé à toutes les audaces dont celle d’écrire pour la bande dessinée. C’est donc fort du succès de leur premier album intitulé R97 - des hommes à terre, paru chez Casterman en 2008, que Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau avaient décidé d’entamer une seconde collaboration s’inscrivant dans la continuité de leur première œuvre commune.

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    En partie autobiographique et mélancolique, R97 - des hommes à terre était une ode à la Marine, aux marins, aux escales et aux voyages. Ce second album en est le parfait prolongement servi par le dessin poétique et évocateur de Christian Cailleaux (l’auteur de la remarquée série Les Imposteurs). Quant à la plume de Bernard Giraudeau, écrivain de Marine, elle est toujours autant aiguisée et inspirée.

    A l’instar de son géniteur, Théo quitte la Marine et se cherche un avenir en errant d’abord sur les quais du port de la Palice. Ses pérégrinations l’emmèneront ensuite à Lisbonne où il y fera d’étonnantes rencontres dont celle de Diego, un marin bloqué à quai.

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    Au fil des pages, on vit donc intensément les tribulations de Théo, l’apprenti-écrivain, et de Diego, le marin angolais, réinventant chacun leur vie dans l’attente d’un départ qui n’a jamais lieu.

    Comme eux, on devient habité par les fantômes du passé, peuplé de femmes réelles, imaginaires ou disparues. Aux récits de voyages s’entremêlent ainsi les fantasmes et le vécu des personnages, une subtile trouvaille narrative. La figure d’Ines de Florès, femme-pirate du dix-huitième siècle, hante les pages de cet album dans lequel se mêlent donc habilement voyages réels et imaginaires.

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    Le souffle épique baignant cet ouvrage n’est pas sans rappeler celui traversant l’œuvre de Bernard Giraudeau trop prématurément achevée.

    Empreint du souvenir de son compagnon et « associé », de leur amitié, des moments passés, l’émotion (sûrement) à fleur de peau, Christian Cailleaux a su retranscrire avec à–propos le style flamboyant et puissant Bernard Giraudeau, tout en s’affranchissant des pièges inhérents à cet exercice si délicat consistant à finir seul une œuvre imaginée à deux.

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    Dès les premières pages, on perçoit l’attrait du dessinateur pour la littérature et la poésie de son « compagnon de cordée » ainsi que leurs goûts prononcés pour la mer, les voyages, les escales, l’amitié, l’amour, les rêves, le destin et les rencontres.

    Un bien bel hommage à l’ex-quartier-maître mécanicien de la Royale devenu une star du cinéma, un écrivain de renom et un auteur de bande dessinée à part.

    De voyages lointains en rêveries immobiles, Les longues traversées embarquent littéralement le lecteur, le transportant loin de son (morne) quotidien.

    Que Bernard et Théo soient rassurés, Christian a tenu bon la barre malgré les vents contraires. Les longues les traversées sont parfois aussi incroyablement douces...

     Stéphane DUGAST
    Dessins © Christian Cailleaux / Casterman & Dupuis-Aire Libre

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    LIRE
    Les Longues traversées de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. Bande-dessinnée. 80 pages en couleur. 15.95 €  (Dupuis).

    RELIRE
    R97, Les hommes à terre de Bernard Giraudeau et Christian Cailleaux. 18 € (Casterman).

    A REGARDER LA BANDE-ANNONCE LES LONGUES TRAVERSEES

  • LA PLANÈTE CLIPPERTON #2

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    C’est en enquêtant sur Clipperton, tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique et propriété définitive de la France depuis 1931, que j’ai fait la connaissance d’Alain F6BFH (alias Alain Duchauchoy), membre actif du Clipperton DX Club.

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  • MARILYN, JOHN & CIE

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    SUR LA ROUTE 66
    (CALIFORNIE / USA)
     

    Un GRAND-REPORTAGE éloigné des océans. Une ODYSSEE assurément terrestre sur des motos mythiques : des Harley-Davidson. Depuis Chicago jusqu’à Los Angeles sur LA ROUTE 66. Une AVENTURE en quête de sens, de rencontres et d’imprévus.

    Rendez-vous à l’automne prochain pour lire cette odyssée dans un nouveau BEAU-LIVRE à paraitre aux éditions La Martinière. Un nouvel ouvrage réalisé avec la complicité du photographe Christophe Géral.

    Quant à la nouvelle année 2011, elle sera également placée sous le signe de la mer, des marins et des bateaux.

    Rendez-vous en mars 2011 pour visionner un WEBDOCUMENTAIRE EVENEMENT (mon premier) dédié au porte-hélicoptères R97 JEANNE D’ARC.

    ULTIME EMBARQUEMENT sur la JEANNE. L’Histoire continue...

    JOYEUSES FETES A TOUS !

  • BELEM DO BRASIL

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    © Stéphane DUGAST

    AMAZONE (Brésil)
    0° 2 Nord / 51° 3 Ouest

    Destination le Brésil, l'Amazonie et la Guyane pour le trois-mâts «Belem». Sur les traces de son passé glorieux et en route pour une traversée mythique, voire magique que je vais vivre de l'intérieur. Le «Belem» retrouve les routes de son histoire dont celles de l'Amérique du sud et des Antilles presque un siècle plus tard» Une odyssée haute en couleurs. Du Brésil à la Guyane via l'estuaire de l'Amazone pour un retour aux sources et un grand reportage choc...