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  • PLEINS PHARES

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    «Les phares - gardiens des côtes de France», c’est le dernier ouvrage de Vincent Guigueno, également commissaire de l’exposition «Phares» du Musée national de la Marine de Paris inaugurée aujourd’hui.

    Des phares et leur Histoire, il connaît tout ! Ingénieur de l’école polytechnique (1991) et de l’école des ponts (1994), docteur en histoire de l’Université Paris 1 (1999), Vincent Guigueno est actuellement chargé  du  patrimoine  «phares  et balises» à la direction des affaires maritimes au Ministère de l’Écologie et de l’énergie, du développement durable et de la mer.

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    En éminent spécialiste, c’est ce «patrimoine maritime à découvrir et à protéger» qu’il nous raconte. Fort d’une documentation, s’appuyant sur des illustrations, des plans, des images d’archives ou actuelles,  Vincent Guigueno nous raconte donc, avec faconde et précision, l’histoire des phares, démarrant en France «avec deux siècles de retard sur les Anglais».

     

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    Il y est évidement largement question d’Augustin Fresnel, acteur incontournable de la commission des phares créée en 1811 et créateur inspiré de ces appareils à lentilles  plus économes permettant d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux.   

    C’est grâce à ces avancées que la France se dotera ainsi d’une «ceinture lumineuse». Chaque phare «étoile» étant identifiable par sa portée et son signal.  Paris devenant la capitale industrielle des phares, sa production illuminant le monde.

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    En 1800, la France comptait une dizaine de phares, ils sont 291 quelques soixante dix ans plus tard ! Un «âge d’or» qui permettra aux gardiens de phares de vivre et de nous raconter mille et une histoires.

    Autant de sources d’inspirations pour les romanciers, les cinéastes et désormais les fabricants de cartes postales, de  sets de tables, de boîtes de pâté ou de sardines.

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    Car, si l’automatisation à compter des années 1990 ou le GPS ont fait progressivement disparaître le métier de gardiens et se dissoudre tout un univers, les phares ne cessent désormais de nourrir notre imaginaire selon Vincent Guigueno.

    C’est d’ailleurs par une formule-choc que l’auteur conclut son propos : «Construits pour la sécurité des marins, les phares signalent désormais la mer aux terriens». (SD)


    Les-Phares-V.-Guigueno.jpgÀ LIRE //

    Les phares, gardiens des côtes de France de Vincent Guigueno. 128 pages – 13,20 €. Série Sciences et techniques n°580 (Éditions Découvertes Gallimard)

  • LE GOÛT DE L’AÏOLI #2

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    Danseur professionnel, Pierre Auzias a un jour voulu changer de vie et se consacrer à ses deux passions : la navigation et la peinture. Rencontre avec un étonnant marin (français) également peintre officiel de la Marine… danoise ! Second épisode (Cf. part 1) d’une vie forcément foisonnante où sont convoqués l'Empereur, les grands voiliers, de Camille et du grand-père Eugène.

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  • LES GRANDS DÉBARQUEMENTS

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    Tête d’épingle perdue dans l’immensité du Pacifique oriental, l’île de Clipperton est une possession française depuis 1931. Une île mystérieuse comptant de nombreux passionnés dont Eric Chevreuil, de retour d’une récente expédition sur cet atoll en compagnie de 11 Mexicains. Premier extrait de son enquête et premières pièces à conviction contredisant le mythe selon lequel tout débarquement à Clipperton par voie maritime est impossible…

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    « Clipperton est entouré d’une ceinture de récif avec deux à trois points de débarquement qui ont été largement signalés sur les cartes et croquis depuis sa « Découverte » en 1711 et sont maintenant publiés avec coordonnées GPS sur des sites cartographiques  communs. Il y a effectivement danger et quelques cas documentent les risques.

    Le Sacramento Daily Record-Union daté du 1er janvier 1898 rapporte que la canonnière mexicaine El Democrata avait été envoyée à Clipperton pour y réaffirmer la souveraineté mexicaine.

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    L’HONNEUR EST SAUF

    Arrivée sur zone le 31 décembre 1897, son capitaine découvre que le drapeau américain est hissé sur l’île et envoie une chaloupe à la mer avec un détachement de soldats en armes pour régler le problème.

    La chaloupe chavire et les soldats peuvent rejoindre la côte à la nage mais sans leurs armes, perdues au fond de l’eau. Heureusement, le pavillon mexicain sera sauvé et hissé sur l’île.

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    L’ÎLE X

    Les Américains y laissèrent, quant à eux, plus que des plumes en 1944 lors de leur mission top secrète sur celle qu'ils ont baptisée « l’île X ». Une barge de débarquement toute neuve s'échouera, en effet, sur les récifs en essayant d’atteindre les plages. Elle y sera d'ailleurs abandonnée.

    Plus récemment, le M/V Monarch aurait coulé en 1962 à proximité de l’île. Neuf membres d’équipage auraient ainsi passé 23 jours sur l’atoll avant d’être récupérés par un navire de pêche et transbordés sur le USS Robinson.

    Ce sont grâce à des patates et des oignons sauvés lors de la catastrophe, et à l’eau du lagon qu'ils doivent leur survie. Les noix de coco, les oeufs et la chair de petits oiseaux auraient également contribué à améliorer leur ordinaire. De ce naufrage, je n’ai pourtant aucune preuve tangible malgré de nombreux témoignages qui se recoupent.

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    NAUFRAGES INCONNUS

    En 1988, cinq marins perdus en mer auraient dérivé au large de l’île sans pouvoir y accéder. Enfin, en 1998, Steven Longbaugh et David Heritage, auraient passé trois semaines sur l’île et n’auraient été sauvés qu’après avoir réussi à réparer une radio.

    Parmi les naufrages mystérieux, notons cette l’histoire d’un bateau de pêche sportive qui aurait lancé une chaloupe pour une visite sur l’île, laquelle aurait chaviré. Les passagers et l’équipage auraient alors contacté un thonier de passage qui aurait utilisé son hélicoptère embarqué afin de transporter les « naufragés » depuis l’île jusqu'à leur navire.

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    AUCUNE TRAGÉDIE ?

    Le total des catastrophes maritimes documentées sur Clipperton est minimal quand on le compare au trafic maritime intense qui s’y est déroulé à partir du « guano rush » de 1858.

    Seuls les naufrages du Kinkora (1897), du Nokomis (1914), du LST-563 (1944) et des chalutiers Thistle (1950?), Lilly Mary (2000) - laquelle aurait d'ailleurs introduit les rats sur l’île -, Dixie Isle et Oco seraient à officiellement répertoriés.

    Aucun décès n’a pourtant été mentionné au cours de ces naufrages. Même l’échouement du chimiquier Sichem Osprey en 2010 n’a pas tourné en tragédie.

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    SÉJOURS GRAND LUXE

    Fin 2004 et début 2005, l’expédition de Jean-Louis Etienne a, quant à elle, été capable de débarquer 10 tonnes de matériel et 45 personnes sur l’atoll ravitaillé une fois par semaine par un voilier faisant des navettes à partir d’Acapulco.

    Les deux enfants (de moins de 5 ans) de l'explorateur ont d'ailleurs vécu sur l’île. Le plus jeune y a même fait ses premiers pas. Le danger n’est visiblement pas le même pour tout le monde.

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    DES MILLIERS DE PERSONNES

    Au final, il suffirait de demander à tous ces touristes de la pêche et de la plongée, et aux équipages de thoniers étrangers ou de bateaux de plaisance qui y débarquent ce qu’ils pensent des difficultés à mettre pied à terre sur Clipperton !

    Depuis le début des années 2000, entre les visites de souveraineté française, les expéditions scientifiques, les voyages annuels de pêche au thon (au départ de San Diego), les voyages de plongée sous marine (au départ du Mexique), et tous les autres voyages sans drapeaux, ni fanfare, quelques milliers de personnes ont ainsi certainement foulé le sol corallien de Clipperton.

    En 2003, Lance Milbrand qui y était au profit du National Geographic, dénombrera plus d’une douzaine de navires en 41 jours !

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    DÉBARQUEMENT À LA NAGE

    Le débarquement peut être délicat ou impossible selon l’état de la mer, mais ses dangers ne semblent pas si terrifiants. Récemment (le 31 Décembre 2011), j’ai débarqué à la nage en poussant mes sacs étanches.

    Un clin d’œil à une longue tradition remontant à l’équipée du Président Roosevelt en 1938. Quant à moi, l’équipage du yacht de plaisance Moana venait de me devancer car il avait laissé son nom écrit en blocs de corail au pied du drapeau français.

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    UN ATOLL JAMAIS DÉSERT

    De nouveaux visiteurs - une vingtaine de membres de l’expédition scientifico-artistique internationale baptisée « Clipperton Project » (autorisée par Papeete) - viennent juste de prendre la mer à bord de trois navires.

    Objectif avoué ? Passer 10 jours sur l’atoll de Clipperton. A coup sûr, ils croiseront certainement un bateau de pêche sportive ou un navire de plongée.

    Clipperton, « l’île X », est inaccessible. C’est en substance leur message pour rendre leur aventure plus mythique. De quoi faire ricaner de nombreux « Clippertonniens ». Car, tous ceux qui ont voulu y poser le pied y sont finalement allés. Qu’importe presque la manière ! » 

    (À SUIVRE)