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CHRONIQUE - Page 27

  • TRONCHES DE JEANNE N°1

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    Un marin, une tronche, la Jeanne... C'est en substance le concept imaginé avec le photo-reporter Christophe Géral suite à notre travail éditorial sur le porte-hélicoptères R97 Jeanne d'Arc. Hommage à un navire légendaire qui va disparaitre du patrimoine naval hexagonal. 

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  • LA JEANNE DE A à Z / "K" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, gros plan sur la lettre «K» afin de raconter un passager pas comme les autres...

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    © Christophe GERAL

    « K »

    (POSTE) KILO 010 Soixante douze marins répartis par travées de douze avec trois bannettes sur chaque hauteur. Soit  le plus vaste des postes dédiés aux matelots et aux quartiers-maîtres de la Jeanne d'Arc. Parmi les nombreux «passagers» de ce poste spartiate, un invité de marque. Un marin affecté à la brigade sécurité, section ventilation.
    Mécanicien de spécialité. Deux campagnes «au trou» dans le monde des machines vous forgent d'ailleurs d'intimes convictions. Pour lui, les mécanos «font corps, solides derrière les brûleurs, avec un instinct sans faille. Ils sont le silence au milieu du vacarme». Il affectionne ce lieu où les communications s'effectuent par signes et par gestes tant le bruit est assourdissant.
    Concédant que «(s)es quarts sont dans les brumes de (s)a mémoire», le souvenir est néanmoins prégnant quarante six plus tard : «Des heures à mélanger la sueur avec les flaques de graisse, à regarder les lampes, se refléter dans l'eau stagnante, balancées par la houle. Il y avait des dessins jaune et bleu sous les godillots. Une machine ça baigne monsieur, ça baigne dans un bouillon d'eau salée et d'huile sombre». Lui est un ancien «chouffe», un ex quartier-maître embarqué pendant les campagnes 1964-65 et 1965-66.
    Lui, c'est un marin devenu comédien, réalisateur et écrivain de Marine. Lui, c'est Bernard Giraudeau. Fin 2005, l'ancien «chouffe» est revenu voir la Jeanne, sa Jeanne, «après 40 années loin du poste K010 et de la machine arrière, loin des odeurs de fuel et de la peinture fraîche».
    Un retour aux sources et un voyage initiatique empreint de jubilations pour des carnets de bord publiés dans Cols Bleus. Fin mai prochain, à l'heure du «Terminées barre et machines» qui retentira une ultime fois en machines lors de l'accostage de la Jeanne d'Arc à Brest, les écrits du mécanicien Giraudeau résonneront à l'infini. Le poste Kilo 010, les odeurs, les machines, les senteurs, les escales, des rencontres, des tranches de vie... «C'est tout çà la Jeanne !» philosophent d'ailleurs ses marins.
    Stéphane DUGAST

    *

    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • LA JEANNE DE A à Z / "J" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre «J» nous permet de nous intéresser à son nom de baptême.

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    © Christophe GERAL

    « J »

    JEANNE D'ARC Le nom du seul porte-hélicoptères de la Marine est d'abord celui d'une héroïne de l'Histoire de France. Brûlée vive le 30 mai 1431, place du vieux marché à Rouen. Béatifiée en 1909 et canonisée en 1920, Jeanne d'Arc s'inscrit au panthéon des héros de la nation. Considérée tour à tour comme une fille du peuple, une restauratrice de la monarchie et de l'ordre divin, une fidèle trahie par les puissants, voire même une révolutionnaire, Jeanne d'Arc devient un personnage emblématique duquel s'exhalent des valeurs de patriotisme absolu et de pur héroïsme. «Jeanne d'Arc est un personnage historique, révélateur de l'âme de la nation» affirmeront plus tard des historiens. «C'est le seul bâtiment de guerre portant le nom d'une sainte !», complète amusé l'un des récents aumôniers embarqués à son bord. Le nom de la «pucelle de Domrémy» va ainsi être logiquement donné à différents bâtiments de guerre dès 1820. D'abord à une frégate de 52 canons qui participera à l'expédition d'Alger en 1830. Une frégate de 42 canons prendra la relève en 1852 et s'illustrera lors de combats homériques en Chine, en Crimée ou en Baltique. Plus modeste, une corvette cuirassée du même nom lui succède en 1867. Nouveau successeur en 1899. Le Jeanne d'Arc est le plus grand et le plus puissant des croiseurs cuirassés français de son époque. Son architecture si singulière avec ses six cheminées lui vaudront un sobriquet : «le paquet de cigarettes». En 1912, ce bâtiment devient un navire-école d'application. Une vocation vite contrariée par la première Guerre mondiale. Devenu un bâtiment de combat, le «paquet à cigarettes» reprend ses fonctions d'école d'application en 1919 avant d'être remplacé, neuf ans plus tard, par un croiseur-école dont l'aura sera rapidement incommensurable. Son successeur (le porte-hélicoptères) est admis au service actif en 1964. «La Jeanne est morte, vive la Jeanne...» clame t-on alors sous le pont de Recouvrance à Brest lors de l'admission au service actif du porte-hélicoptères R97, qui à son tour écrira les plus belles pages de la légende «Jeanne». Jeanne d'Arc ou le nom d'une sainte héroïne de la nation devenue également celui d'un «bateau gris», familier des marins comme des terriens.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • BIENTOT LA GROSSE POMME...

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    © Stéphane DUGAST

    NEW YORK (USA)
    40° 47 Nord / 73° 58 Ouest

    Sur le pont de la frégate de lutte  anti-aérienne Jean Bart, juste au-dessous du  pont suspendu Verrazano-Narrows, ainsi baptisé en l'honneur de Giovanni da Verrazano. L'explorateur italien est le premier Européen à avoir franchi les Narrows et à avoir posé le pied sur le site de l'actuelle New York. La «grosse pomme» est une escale phare pour tout marin et la possibilité de découvrir cette ville par la mer. Après le pont Verrazano, Ellis island, la statue de la Liberté, Staten island sur bâbord, Manhattan sur tribord, puis un accostage à l'ombre des gratte-ciels... 

  • LA JEANNE DE A à Z / "I" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945 Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, grâce à la lettre «I», on en sait enfin plus sur l'immatriculation de ce bateau-phare de la Marine depuis 1964.

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    © Christophe GERAL

    « I »

    IMMATRICULATION «JEANNE D'ARC», son nom s'affiche en lettres majuscules blanches sur sa coque grise. Son numéro d'immatriculation «R97» s'inscrit en caractères noirs sur son «château», sur bâbord comme sur tribord. Si cette immatriculation intrigue, un marin connaît sa réelle signification : Bernard Prézelin, l'auteur depuis deux décennies de Flottes de combat, la «bible» de tout marin en passerelle. «Dans le cadre de l'Otan, l'identification des bâtiments de guerre est fixée par une lettre et deux chiffres. A chaque lettre correspond donc une typologie de navires» détaille ce féru de bâtiments militaires avant d'ajouter : «Cette appellation Otan est principalement utilisée par les marines européennes, des marines sud-américaines et quelques marines asiatiques. Les américains, les canadiens et les australiens lui préfèrent un autre système». Concernant la traduction Otan, la commandant Prézelin se la remémore sur le champ : «La lettre D correspond à Destroyer, l'équivalent de nos frégates de premier rang. L, c'est Landing et les bateaux de type amphibie. M, la guerre des mines...». Quant à la lettre R désignant la Jeanne, la réponse est aisée pour un spécialiste de sa trempe : «Il fallait désigner porte-avions et aéronefs, en anglais Aircraft Carrier. La lettre A identifiait déjà les bâtiments de soutien, la lettre C les croiseurs. Il restait la lettre R qui phonétiquement est la première lettre de Aircraft». Concernant le numéro 97, l'explication est également logique. «A la France, on attribué la série des quatre vingt-dix». Rapides vérifications. R95 correspond à l'Arromanches. R96 au Lafayette. R98 au Clémenceau. R99 au Foch. «Lors du lancement de la Jeanne en 1964, le numéro de série 97 s'était entretemps libéré avec le retrait du service actif du porte-avions Bois-Belleau» précise le spécialiste avant d'expliquer que pour le porte-avions Charles-de-Gaulle. «On a été obligé de revenir en arrière, d'où R91». Un système d'immatriculation indéchiffrable sans l'expertise de Bernard Prézelin, décidément incollable sur les bateaux gris et leurs subtilités.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • LES «CINQUANTIEMES HURLANTS»

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    © Stéphane DUGAST

    MERS AUSTRALES (Kerguelen)
    37°50' Sud / 77°31 Est

    A proximité de l'île de Kerguelen. La tempête approche. Dans les terres australes et antarctiques françaises (Taaf), les marins doivent constamment rester vigilants. Il leur faut scruter consciencieusement la mer, observer constamment le ciel et écouter attentivement leur bateau. Immersion de deux mois à bord de la frégate de surveillance Floréal pendant une mission de lutte contre la pêche illicite. Un grand reportage où il a fallu garder le pied marin...

  • LA JEANNE DE A à Z / "H" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, Cols Bleus (l'hebdomadaire de la Marine nationale depuis 1945) raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre H nous embarque sur la plate-forme aviation.

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    © Christophe GERAL

    « H »

    HELICOPTERES Pour tout nouveau venu, la Jeanne d'Arc est un véritable labyrinthe. Le bateau-école de la Marine compte ainsi plus de 900 locaux, 11 ponts, faux-ponts et passerelles. Le tout est concentré sur une longueur de 182 mètres, divisée en 15 tranches pour des raisons d'étanchéité, et sur une largeur de 22 mètres. Point de repère incontestable de ce bâtiment : sa plate-forme hélicoptères. D'une longueur de 62 mètres et d'une largeur de 21 mètres, cette piste asphaltée s'étend sur plus de 1 300 mètres carrés et dispose de six emplacements de parkings (dits «spots»), matérialisés au sol par des cercles. Cette configuration était censée autoriser le décollage simultané de deux hélicoptères lourds de type «Super Frelon». Dès les premiers essais à la mer réalisés au cours du mois d'octobre 1963, la stabilité du pont d'envol est d'ailleurs jugée «excellente». La Résolue (bientôt baptisée Jeanne d'Arc) verra ainsi s'effectuer 244 appontages sur sa plate-forme, consécutifs à 140 heures de vols au cours de sa « croisière d'endurance». Le cahier des charges des ingénieurs-constructeurs était alors ambitieux : «La construction de la Jeanne d'Arc confère une excellente garantie pour assurer la flottabilité du navire en cas d'avarie et maintenir en mer un haut niveau de sécurité de navigation». A l'usage, cette plate-forme va néanmoins s'avérer tributaire de l'état de la mer. Cette stabilité est incontestable, sauf par une mer de l'arrière. Dans ces conditions, le bâtiment embarde et les coups de roulis sont importants. «La Jeanne roule à cause de ses hanches trop généreuses» écrira plus tard, avec lyrisme, Bernard Giraudeau, le marin-écrivain. A contrario, le porte-hélicoptères est peu sujet au balancement d'avant en arrière, au «tangage» en langage marin. Grâce à ces caractéristiques, la Jeanne est devenue une excellente école pour apprendre les subtilités du métier de pilote. Chevronnés ou débutants, tous sont unanimes quant aux aptitudes requises pendant les manœuvres d'appontage afin de dompter la «Dame en fer» et ses déhanchements, parfois imprévisibles...
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°10

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    La rubrique «Un cliché, une histoire» raconte un «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. A l'occasion de l'escale de la «Jeanne d'Arc» à Fort-de-France en Martinique jusqu'au lundi 22 mars prochain, l'occasion était trop belle pour parler du «coquetèle», des cuisiniers et de la gastronomie du bord...

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    © Christophe GERAL

    LA GASTRONOMIE «JEANNE»

    Sur le porte-hélicoptères R97, la configuration restauration est  inédite. A bord, ils sont vingt et un cuisiniers répartis dans trois cuisines différentes. A l'avant, ils sont treize en charge de nourrir l'équipage et les carrés des sous-officiers. Au milieu du bâtiment, deux boulangers et deux pâtissiers œuvrent la nuit sans relâche afin de confectionner pains, pâtisseries et viennoiseries. A l'arrière, trois cuisiniers sont dédiés aux officiers. A proximité des appartements du commandant, un cuisinier travaille en solo afin de régaler le «pacha» et ses invités. Sur le navire-école, la dimension rayonnement de la France à l'étranger est indéniable surtout lors des retours à terre. Pour les 21 cuisiniers, le rythme s'accélère, à chaque escale, avec l'organisation des repas officiels et, surtout du «coquetèle», devenu une institution en presque cinq décennies. A l'étranger, les «coquetèles» de la «Jeanne» sont toujours très prisés. Jusqu'à 1 200 invités peuvent se bousculer sur le pont d'envol du bateau-école de la Marine pendant ses réceptions. Autant de préparatifs que les équipes restauration anticipent afin de garantir des mets de qualité et ce «petit plus qui fait la réputation hexagonal» dixit l'un des cuisiniers du bord. Un savoir-faire que les cuistots de la «Jeanne» perpétuent depuis 1964, gastronomie et réputation françaises obligent...

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web référence consacré à l'actualité du monde maritime.

  • DANS L'ENFER DE MEULABOH

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    ©  Stéphane DUGAST

    MEULABOH (Indonésie)
    4°1 Nord / 96°1 Est

    En bordure de l'océan indien, la Malaisie, la Thaïlande, le Myanmar, le Bangladesh, le Sri-Lanka et l'Indonésie sont durement frappés par le tsunami du 26 décembre 2004. Après la forte mobilisation internationale et les multiples promesses de dons, des États se mobilisent et se concertent afin d'apporter une aide humanitaire et sanitaire aux populations sinistrées. La France décide de l'envoi de deux bâtiments de la Marine nationale, dont le porte-hélicoptères «Jeanne d'Arc», dans la zone proche de l'épicentre de l'île de Sumatra en Indonésie. Pendant cette opération d'assistance humanitaire et militaire dénommée «Beryx» (du nom d'un poisson vivant dans l'océan Indien), je vais partager le quotidien des marins qui vont débarquer dans la ville de Meulaboh afin de porter secours et assistance à la population sinistrée. La cité portuaire a été littéralement engloutie par les vagues meurtrières...

  • LA JEANNE DE A à Z / "G" COMME...

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    A l'occasion de l'ultime campagne de la Jeanne d'Arc, Cols Bleus raconte autrement le porte-hélicoptères R97. Cette semaine, la lettre G nous emmène en cuisine afin d'évoquer l'Art de la table.

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    © Christophe GERAL

    « G »

    GASTRONOMIE Avant d'être un patchwork de locaux et de services ainsi qu'un assemblage de boulons et de tôles, la «Jeanne d'Arc» est un véritable village flottant, regroupant mille et un métiers, dont un favorisant fortement le moral de l'équipage. Les cuisiniers sont, en effet, des personnalités emblématiques d'un bâtiment de guerre. Sur le porte-hélicoptères R97, la configuration restauration est  inédite. A bord, ils sont vingt et un cuisiniers répartis dans trois cuisines différentes. A l'avant, ils sont treize en charge de nourrir l'équipage et les carrés des sous-officiers. Au milieu du bâtiment, deux boulangers et deux pâtissiers œuvrent la nuit sans relâche afin de confectionner pains, pâtisseries et viennoiseries. A l'arrière, trois cuisiniers sont dédiés aux officiers. A proximité des appartements du commandant, un cuisinier travaille en solo. Sa mission ? Régaler le «pacha» et ses invités. Sur le navire-école, la dimension rayonnement de la France à l'étranger est indéniable surtout lors des retours à terre. Pour les 21 cuisiniers, le rythme s'accélère, à chaque escale, avec l'organisation des repas officiels et, surtout du «coquetèle», devenu une institution en presque cinq décennies. A l'étranger, les «coquetèles» «Jeanne» sont toujours très prisés. Jusqu'à 1 200 invités peuvent se bousculer sur le pont d'envol du bateau-école de la Marine pendant ses réceptions. Autant de préparatifs que les équipes restauration anticipent afin de garantir des mets de qualité et ce «petit plus qui fait la réputation hexagonale» dixit l'un des cuisiniers. La gastronomie n'étant pas seulement, au sens littéral : «l'art de régler l'estomac»,  mais bien l'art consistant à recueillir, adapter ou inventer des recettes, à sélectionner des produits, à concocter des plats et à les déguster. Soit, la conjugaison de l'Art et de la manière. Ou un savoir-faire que les équipes restauration «Jeanne d'Arc» perpétuent depuis 1964, gastronomie et réputation à la française obligent.
    Stéphane DUGAST

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    Couv_JeanneDArc BD.jpgEXTRAIT DU LIVRE
    LA JEANNE D'ARC, porte-hélicoptères R97

    (E/P/A – Les éditions du Chêne)
    Photographies de Christophe Géral
    Enquête de Stéphane Dugast

  • L'ILE MYSTERIEUSE

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    © Infographie Arnaud CREACHCADEC / Photos Stéphane DUGAST

    CLIPPERTON (Pacifique)
    10° 17 Nord / 109° 13 Ouest

    Tête d'épingle perdue dans l'immensité du Pacifique, l'île de Clipperton est une possession française méconnue. Difficile d'accès et fréquemment visité par les bateaux de la Royale, cet atoll constitue une escale mythique chez les marins. Cette île mystérieuse a attisé, au fil des siècles, bien des convoitises et suscité bien des légendes... J'ai eu la chance de me rendre à deux reprises sur ce  «caillou de la République». Lors de ma seconde escale, j'y suis allé accompagné de l'explorateur polaire Jean-Louis Etienne. A cette occasion, j'ai réalisé mon premier film documentaire intitulé «Clipperton, l'île mystérieuse», diffusé sur FRANCE 3 THALASSA et la chaîne RFO dédiée à l'Outre-mer.

  • CHRONIQUE MER ET MARINE N°9

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    WEB JEANNE D'ARC R97
    UN CLICHE, UNE HISTOIRE N°9

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    La rubrique « Un cliché, une histoire » raconte un «bateau gris» pas comme les autres grâce à des extraits du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97», écrit par Stéphane Dugast et illustré avec les photos de Christophe Géral. Après une escale colombienne dans le port de Carthagène du premier au 6 mars dernier, la Jeanne d'Arc navigue désormais dans l'océan Atlantique avant des escales hautes en couleurs. D'abord à Fort-de-France en Martinique, puis à New York City et à Québec au Canada, suite à une remontée du Golfe de Saint-Laurent «d'anthologie», de l'aveu des marins du bord. Autant de destinations évoquant le voyage et la découverte, propre aux longs déploiements de la Jeanne depuis 1964 et à la vie d'un marin d'Etat embarqué...

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    © Christophe GERAL

    CARTE «GRAND VOYAGEUR»

    A la seule énumération des escales ayant égrené 46 campagnes d'application du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc et de sa frégate accompagnatrice (surnommée «la conserve»), les amoureux du voyage palissent. Des ports mythiques comme New-York, Tokyo, San Francisco, Acapulco ou Diego-Suarez. Des îlots oubliés aux dimensions modestes : Tristan-da-Cunha, Clipperton ou Kerguelen. Des escales symboliques à Beyrouth, à La Havane ou à Vladivostok après la chute du mur. Pourtant, contrairement aux idées reçues, les campagnes de la Jeanne d'Arc n'ont été un véritable tour du monde qu'à neuf reprises, dont sept fois lors des vingt premières années de sa vie nautique. A l'heure prochaine du retrait du service actif du porte-hélicoptères R97, les chiffres font cependant écho. 6 300 officiers formés. 15 000 marins affectés. Près de 800 escales et de 90 pays visités. Navire-école et ambassade flottante depuis 1964, la Jeanne a incontestablement l'âme voyageuse...

    Stéphane DUGAST

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    meretmarinebar199.gifChronique extraite du Beau-Livre «La Jeanne d'Arc, porte-hélicoptères R97» & parue sur MER ET MARINE, un site web consacré à l'actualité du monde maritime.