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Commémoration des opérations du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 obligent, moult ouvrages sortent actuellement en librairie. Parmi eux, 3 Beaux-Livres dédiés au commando Kieffer signés par 3 spécialistes. Revue de détails.
Festivals Connect : c’est un site web d’un genre nouveau conçu et animé par François Quiquet, féru d’aventures et de voyages.
Toutes les rencontres autour du voyage et de l’aventure, c’est l’objectif assigné au site web Festivals Connect. « Un site web dans la philosophie du Connecting People et du Web 2.0 Le site permet de se connecter à des festivals mais aussi de se connecter à d'autres personnes. Plus concrètement, c'est la plus grande base de données sur les événements autour du voyage et de l’aventure en France », assure son initiateur et prometteur.
Festivals Connect propose ainsi de nombreuses fonctionnalités comme un moteur de recherche, un classement par pays, par région, des cartes interactives ou un agenda. L’internaute peut également se créer sa liste d'événements favoris. L'autre fonctionnalité intéressante du site est la possibilité de signaler sa présence à un événement.
Favoriser l'échange avant un festival pour passer ensuite à la rencontre sur le lieu de l'événement, c’est bien l’une des finalités de ce site, comme l’assure François Quiquet : « Cette fonctionnalité est vraiment intéressante pour les gens qui souhaitent rencontrer des personnes qui ont les mêmes passions. Cela va permettre de les mettre en relation pour se rencontrer. C'est vraiment bien fait, simple d'utilisation et surtout très complet ». Du virtuel au réel, du clic à la franche poignée de mains. Tous à vous souris !
› EN SAVOIR PLUS Plongez dans un monde de festivals et de rencontres. RDV ici
C’est un point de repère pour tous les parisiens et ceux de passage. Pour trôner place de la Concorde depuis 150 ans, l’obélisque a fait un long voyage depuis le temple de Louxor en Égypte. Une exposition au musée de la Marine retrace cette incroyable odyssée jusqu'au 6 juillet.
Quelques secondes de poésie retraçant le voyage de l'obélisque du temple de Louxor en Égypte à la place de la concorde à Paris, c'est la bande-annonce concoctée par le Musée de la Marine :
« Il y a bien longtemps, au pays des pharaons, un souverain d'Égypte eu l'idée d'offrir à la France un obélisque. Commença alors, une grande aventure pour ramener ce fabuleux présent à Paris.
Affrontant la mer, quelques hommes audacieux firent route vers les côtes d'Égypte. Ils remontèrent le Nil pendant de longs jours et arrivèrent enfin au temple de Louxor où attendait l'obélisque millénaire.
Offert par l’Egypte à la France en 1830, l’obélisque de Louxor est réédifié place de la Concorde en 1836. Les opérations relatives à cet évènement, riches de défis technologiques et d’aventures humaines s’inscrivent dans un contexte historique plus large et plus complexe. Découvrez les motivations et les parcours empruntés par les intervenants qui ont voulu raconter, sous des formes différentes, cette étrange histoire...
Le courage et le génie de ces quelques hommes déterminés eurent raison des épreuves qu'imposaient la mise à terre et le transport d'un pareil colosse.
Mais avant de quitter la terre des Pharaons, les dieux d'Égypte furieux, avaient décidé de leur imposer d'ultimes épreuves : crues, épidémies, tempêtes.
Enfin, après plusieurs années d'aventures et d'efforts, l'obélisque fût érigé triomphalement devant le peuple de Paris et le roi»
› EN SAVOIR PLUS Une exposition au musée de la Marine jusqu'au 6 juillet prochain. + d'infos sur http://www.musee-marine.fr/
De retour d’un périple sur la côte orientale du Groenland, deux grands voyageurs nous partagent leurs émotions arctiques. Premier volet de ces six «petites chroniques d’Ittoqqortoormiit», concoctées par Dominique et illustrées par les photos de Pascal. Une chronique à retrouver tous les 12 jours à midi sur le blog Embarquements, l'Aventure (polaire) autrement...
Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption s'est, l'an dernier, raconté chaque mois sur le blog EMBARQUEMENTS. Cette fois, le «pêcheur d’images» insatiable s'expose, ou plutôt expose sa Tentation du paysage. Un bains révélateur ?
"La Tentation du Paysage" : c'est l'actuelle exposition photographique de Jean Gaumy qui a lieu à l'Abbaye de Jumièges en Normandie jusqu'au 21 septembre prochain.
Grand voyageur et désormais écrivain à forte renommée, Sylvain Tesson continue d’arpenter la planète et d’écrire, tout en accumulant les récompenses. Dernier ouvrage en date : un recueil de nouvelles véritable ode au «pofigisme». Rapides explications de texte...
Les voyages vous passionnent ? Vous souhaitez tailler la route ? Vous cherchez un job de rêve ? Le projet intitulé Expedia Pioneer est fait pour vous…
À la clef pour le lauréat ? La chance de sillonner les routes de France le temps d’une année à la découverte du patrimoine culturel, de la richesse gastronomique, des trésors cachés de nos régions et à la rencontre de personnes passionnées…
«Un job de rêve !», assure ses promoteurs. Car, le candidat sélectionné se verra proposer un contrat de 12 mois avec une indemnisation de 115 000 € environ.
En contrepartie, le lauréat devra voyager en France et faire partager ses découvertes - en vidéo, en photos et via des articles - sur le site Blogs de Voyage et sur les réseaux sociaux.
› EN SAVOIR + Pour participer à la sélection, toutes les modalités sont expliquées sur Expedia Pioneer
Adapter dans un album de bande-dessinée, l’univers et les thèmes chers à l’écrivain Pierre Mac Orlan (LIRE SON PORTRAIT). Un projet assurément fort ambitieux. Un album dans lequel la ville de Brest est plus qu’un décor…
› L’HISTOIRE
Universitaire et thésard de l'ouvrage L’Ancre de Miséricorde, Marin débarque à Brest pour y rencontrer un bouquiniste. Ce dernier prétend pouvoir lui communiquer un manuscrit inédit de Pierre Mac Orlan.
Sur place, la trajectoire de Marin va vite dérailler. Marin se retrouve alors en cavale dans la nuit brestoise, traqué par la police, cherchant à reconstituer les morceaux d’un puzzle diabolique.
Dans ce périple entre onirisme, polar et folie, Marin ne serait-il pas devenu lui-même un personnage de roman ?
› MON AVIS
Disons le d’emblée, cet album BD détonne ! Principales singularités : ses dessins en apparence si sombres et si marquées qui nous plongent au cœur de la nuit brestoise.
Leur travail parle pour eux. Les deux auteurs - Arnaud Le Gouëfflec pour le scénario et Briac pour les dessins – sont assurément à la hauteur de l’œuvre Pierre Mac Orlan (LIRE SON PORTRAIT).
Les thèmes chers à l’écrivain sont habilement entremêlés : la mer, une femme tentatrice, un bourreau le monde de la nuit, quelques squelettes phosphorescents ou un pirate.
J’ai fait connaissance avec l’œuvre du dessinateur Briac, il y a quelques années au festival Livre et Mer de Concarneau (LIRE LA CHRONIQUE). J’ai adoré son album Armen narrant un passionnant huis-clos entre un gardien de phare et un officier allemand durant la Seconde Guerre mondiale.
Et je ne saurais trop vous le conseiller même si au départ son trait et ses dessins peuvent dérouter. Mais c’est justement là que réside tout son talent.
Les deux auteurs (de gauche à droite) : Briac (le dessinateur) et Arnaud Le Gouëfflec (le scénariste).
Brest, c’est la matrice des deux auteurs de l'album La nuit Mac Orlan. Briac est breton, et bestois de coeur. Quant au scénariste, c'est un «caméléon brestois, un stakhanoviste qui n’a de cesse de s’essayer à tous les styles avec originalité et talent», dixit Brieg Haslé, journaliste BD spécialisé auteur de l'ouvrage Une mode à croquer / Bruno Le Floc'h et son Pays bigouden(CHRONIQUE À VENIR) lui-même Brestois.
Arnaud Le Gouëfflec est, en effet, un artiste aux mille et uns visages, à la fois romancier, musicien, scénariste de BD et organisateur du Festival Invisible.
N'oublions pas de mentionner le courage et l’audace de la maison d’éditions Sixto de se lancer dans une telle entreprise.
Cet album marie avec élégance un récit ciselé et des dessins fort expressionnistes. Toujours d’après Brieg Haslé, décidément fort bien informé, le dessinateur Briac se serait plongé intensément dans les ouvrages de l’écrivain de Saint-Cyr-sur-Morin, tout en s’inspirant librement des ambiances de deux adaptations cinématographiques : La Bandera réalisé par Julien Duvivier en 1935 et Le Quai des Brumes filmé par Marcel Carné en 1938.
Autres sources d’inspirations pour Briac : les films de Friedrich Wilhelm Murnau et de Fritz Lang, des peintres comme Soutine, Emil Nolde ou Egon Schiele.
De sérieuses et solides références pour un album BD réjouissant. On plonge avec délice dans la nuit, Brest et Mac Orlan.
Stéphane DUGAST
› La nuit Mac Orlan d’Arnaud Le Gouëfflec (scénario) et Briac (dessins). Préface de Pierre Bergé, président du Comité Mac Orlan. Postface de Bernard Baritaud, président de la Société des lecteurs de Pierre Mac Orlan (Sixto éditions).
Franchir l'Equateur fait partie d'un rituel immuable dans la Marine. Cette cérémonie a laissé des souvenirs impérissables à des générations de marins embarqués, tout en laissant perplexe plus d’un terrien. Si les us et coutumes des gens de mer se vivent et, à coup sûr, ne se racontent pas (ou de manière partielle), ce rite est cependant chargé de symbolique...
LIRE L’ÉPISODE PRÉCÉDENTAu cours du dix-neuvième siècle, cette cérémonie marquant le franchissement de l’Equateur – et des tropiques au temps de la Marine à voile - s’étendra au franchissement de la ligne du cercle polaire, progrès des explorations maritimes obligent !
En France, un dénommé Jules César Sébastien Dumont d'Urville, découvreur de la Terre Adélie, n’y serait d’ailleurs pas étranger.
Pratiquée à bord des bateaux militaires et ceux de la marine marchande, la cérémonie de la Ligne s’est même étendue un temps à la navigation aérienne, notamment à bord des unités d'Air France à compter de l’après-guerre.
Concernant l’Histoire maritime, un refus de passer la Ligne est demeuré emblématique. Le passager était illustre. Il s’agissait de Napoléon embarqué sur le Northumberland, un bâtiment britannique de 600 tonnes, à destination de l’île de Sainte-Hélène. Le jour de la cérémonie, l’ex-empereur des Français, redevenu après sa seconde abdication le général Bonaparte (ce qu'il sera toujours resté pour les britanniques), restera toute la journée enfermé dans sa cabine, refusant les supplications de Neptune.
D'après le tableau de William Quiller Orchardson
Beau joueur, le contre-amiral George Cockburn déclarera que «le général Bonaparte a déjà passé la Ligne !». Un mensonge diplomatique qui évitera tout incident. «L'empereur fut donc scrupuleusement respecté pendant cette saturnale qui d'ordinaire ne respectait jamais rien», confiera a posteriori Emmanuel de Las Cases, l’un de ses proches devenu son secrétaire particulier et son confident, avant de cependant préciser à propos de son mentor : «qu’ayant appris l'usage et le ménagement dont on usait à son égard, il ordonna qu'on distribuât cent napoléons au grotesque Neptune et à sa bande, ce à quoi l'amiral s'opposa, autant par prudence que par politesse».
De son côté, le général Charles de Montholon, un autre compagnon d’exil, affirmera que «l'Empereur fit donner cinq cents napoléons à Neptune. Cette manière de faire connaissance fut le signal d'un hourra étourdissant de joie et de cris Vive Napoléon !».
Cent Napoléons légués à des sujets de sa Majesté ? Cinq cents Napoléons ? Qu’importe ! L’honneur du Général-Empereur est demeuré sauf. Point à la « Ligne »… (FIN)
Stéphane DUGAST Illustrations Marie Détrée, peintre de Marine
Franchir l'Equateur fait partie d'un rituel immuable dans la Marine.Cette cérémonie a laissé des souvenirs impérissables à des générations de marins embarqués, tout en laissant perplexe plus d’un terrien. Si les us et coutumes des gens de mer se vivent et, à coup sûr, ne se racontent pas (ou de manière partielle), ce rite est cependant chargé de symbolique...
LIRE L’ÉPISODE PRÉCÉDENTBarbouillage, rasage, immersion et aspersion, la symbolique des serments est prégnante durant cette cérémonie. Spécialiste de sémantique maritime, le peintre de la Marine Michel Bez est formel : «La Ligne s’apparente aux rites d'initiation des sociétés primitives dans lesquels les principes sont identiques : mourir pour renaitre dans une vie nouvelle en tant qu’adulte, chef ou membre d’une société secrète».
Concernant la cérémonie des marins, chaque nouveau dignitaire reçoit à l’issue un certificat de passage, preuve de sa participation à ce rite qui, dans la Marine, s’est adouci au fil des années, lois sur le bizutage et féminisation obligent. Ainsi purifiés, voilà les «infâmes néos» devenus dorénavant des dignitaires de la Ligne.
Célébré avec une débauche de costumes et de mises en scènes soigneusement préparées, le passage de la «Ligne» est une cérémonie profane et parodique, teintée d’esprit carnavalesque.
Si originellement cette cérémonie avait lieu au passage de certains endroits réputés dangereux, c’est le passage de l'Equateur qui s’est transmis jusqu’à nous.
Quant aux origines de ce rite, nombreux sont ceux perspicaces à y avoir décelé un lien de parenté avec l’Antiquité tant les références lorgnent vers cette période de l’Histoire. Pourtant, la «Ligne» est une cérémonie plus «moderne».
Le latiniste objectera en citant d’évidentes analogies avec les «Saturnales», ces fêtes de l’antiquité romaine accompagnées de grandes réjouissances et célébrées en l'honneur du dieu Saturne, au cours desquelles les esclaves jouissaient d'une apparente liberté. Il aura en partie raison tant la hiérarchie est également bousculée lors du passage de la «Ligne».
Quant aux historiens maritimes, ils dateront précisément les origines de ce rite. Les journaux de navigation attestent que cette pratique était en vogue dès le seizième siècle dans les Marines des pays de langues scandinave, anglo-saxonne ou latine.
Ainsi dans sa Relation du voyage de la mer du Sud publié en 1716, l’ingénieur militaire, également explorateur, botaniste, navigateur et cartographe du Roi Amédée François Frézier (1682-1773) écrit à ce propos que ce «baptême est en usage parmi toutes les nations». Cérémonie primitivement religieuse devenue burlesque, la « Ligne » va d’emblée s’avérer utile pour le commandement.
Car c’est un prétexte à varier l'uniformité des jours de mer surtout à l’approche de l’Equateur et de son pot au noir, comme l’atteste Eugène Pacini dans son ouvrage «La Marine» publié en 1844 : «Pendant les longs jours qui s'écoulent sous ce brûlant climat, les marins ont, pour se distraire, la pêche du requin avide qui abonde dans ces parages ; puis au passage de l'Equateur, on célèbre à bord la fête de la Ligne, véritable Saturnale dont les préparatifs occupent longtemps à l'avance les loisirs des matelots». (A SUIVRE)
Stéphane DUGAST Illustrations Marie Détrée, peintre de la Marine
Franchir l'Equateur fait partie d'un rituel immuable dans la Marine.Cette cérémonie a laissé des souvenirs impérissables à des générations de marins embarqués, tout en laissant perplexe plus d’un terrien. Si les us et coutumes des gens de mer se vivent et, à coup sûr, ne se racontent pas (ou de manière partielle), ce rite est cependant chargé de symbolique...
LIRE L’ÉPISODE PRÉCÉDENTDémarrage des hostilités plage avant par une ode flamboyante de sa «Majesté» des mers : «Moi, Neptune qui suscite les tempêtes et commande les flots. Je vous souhaite la bienvenue ô fiers ! Navigateurs Vous ayant aperçus dans la flamboyante ondée du majestueux Phoebus, mercure rapide messager m’annonce l’audacieuse intrusion de votre nef aux confins de mon royaume et la fidèle Iris m’informe que vous êtes l’équipage de la … et que vous venez de France ! Soyez mes hôtes d’un jour».
Aux néophytes (baptisés «infâmes néos») d’écouter les sacrements de l’évêque et les punitions infligées par un juge.
Autant de «bons mots» qui attisent les fureurs de Neptune : «Salut à vous monsieur le Commandant, vous qui avez la lourde tache d’être responsable de tant d’ânes. Mais que vois je ? Quel est cet infâme troupeau que vous transportez là commandant ? Quelle honte de voir ces néophytes arrogants me gâcher ma journée ! Abject ! Des néophytes qui osent souiller ces lieux sacrés».
C’est alors que débarque une horde de «sauvages». Les épreuves initiatiques infligées aux «infâmes néos», régulièrement arrosés plage avant, vont ainsi s’enchainer comme d’abord la visite médicale des «infirmiers», puis l’épreuve de rasage des « barbiers » et le pétrissage des «boulangers». Après un passage dans la farine et dans différentes mixtures vient le serment du baptême.
L’eau tient une place prépondérante dans cette cérémonie. Comme dans la religion, l’eau comporte des vertus purificatrices. Son absence fait également cruellement défaut à certains moments. La coupure d'eau douce à bord rend ainsi impossible la toilette des néophytes maculés de farine et de graisse.
Originellement, le baptême consistait en une immersion à fond de cale avant de se pratiquer, de manière plus civilisée, dans une piscine dévolue à cet effet.
Toutes ces «agapes» se clôturaient jadis «dans un combat général dont les pompes à incendie, les seaux, les bailles, constituent la formidable artillerie, et dont la mer fournit les munitions. Quelques heures après, le pont est lavé et séché, l'équipage dégrimé et le service ordinaire reprend son cours», comme l’écrivait Jules Lecomte dans son Dictionnaire pittoresque de Marine paru en 1835.(A SUIVRE)
Franchir l'Equateur fait partie d'un rituel immuable dans la Marine.Cette cérémonie a laissé des souvenirs impérissables à des générations de marins embarqués, tout en laissant perplexe plus d’un terrien. Si les us et coutumes des gens de mer se vivent et, à coup sûr, ne se racontent pas (ou de manière partielle), ce rite est cependant chargé de symbolique...
«Tremblez, néophytes !». C’est par cette formule prononcée d’une voix gutturale que démarre la cérémonie du passage de la «Ligne», autrement dit le passage de l’Equateur.
Une épreuve redoutée par plus d’un marin novice, baptisé «néophyte» à l’occasion.Imposée par les «Chevaliers» (ayant déjà passé la Ligne une fois) et les «Dignitaires» (ayant franchir la Ligne à plus d’une reprise), une succession d’épreuves attend donc les «Néophytes» ayant préalablement reçu leur convocation par un facteur.
Par le passé, ce préambule à la «Ligne» était d’ailleurs souvent une épreuve gratinée. Le jour J et à l’heure H, c’est plage avant que sont rassemblés les «Néophytes» qu’on arrosera copieusement à l’aide de lance à incendie.
Il est d’usage de confier une gaffe au plus jeune des «Néophytes» et de l’envoyer tout à l’avant afin qu’il tente d'attraper la Ligne lorsqu’il la verra !
Quant au cérémonial, il démarre quand Neptune et son épouse Amphitrite débarquent. Suivent l’archevêque de la Ligne, flanqué de deux astronomes munis de caricatures des instruments servant à faire le point, et un notaire (ou commissaire) chargé de faire l'appel à l'aide d'un rôle d'équipage dans lequel sont consignés les noms des «Néophytes».
Notons que c’est au cours du dix-huitième siècle que Neptune et Amphitrite, divinités de l’Antiquité, ont succédé au «Bonhomme» (symbolisant La Ligne) et à son épouse. La mythologie était alors très en vogue. Cet attrait pour le monde de l’Antiquité sera d’ailleurs plus tard source de confusion. (A SUIVRE)