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  • DRÔLE D’OISEAU (RÉACTUALISÉ)

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    Parce qu’il aime la mer, les bateaux, les villes, les ports, les chiens, Britney Spears et qu’il s’intéresse au détroit d'Ormuz dans son dernier roman, j’ai rencontré Jean Rolin, infatigable arpenteur de notre planète. Avant une prochaine chronique de son ouvrage, rapides présentations d’un homme de Lettres atypique, récent lauréat du prix 2013 de la langue française*.

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    © Gilles Mingasson/POL

    De ses voyages aux quatre coins du monde, Jean Rolin a d’abord écrit, trois décennies durant, des reportages pour notamment Libération, Le Figaro, L'Événement du Jeudi ou Géo.

    Devenu l’auteur d'essais, de chroniques, de romans et de nouvelles, l’intéressé a ainsi peu à peu mis son sens aigu de l'observation du monde et de la société au service de la «grande» littérature.

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    Son œuvre se révèle d'ailleurs variée car l’ex-reporter (lauréat du prestigieux Prix Albert Londres 1988) peut aussi bien écrire sur le paysage urbain dans Zones (1995) ou La Clôture (2002) que l'univers portuaire comme dans Terminal Frigo (2005).

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    Recueil de ses reportages et articles écrits entre 1980 et 2005,  L’Homme qui a vu l’ours (2006) lui a valu de se distinguer de ses pairs. Ses deux romans suivants -  L’Explosion de la durite (2007) et Un Chien mort après lui (2009) – ont achevé de le consacrer auprès du grand public.

    Quant au roman Le ravissement de Britney Spears (2011) narrant une menace de kidnapping pesant sur la pop star, il lui valu tous les honneurs.

    Ormuz, c’est le titre de son dernier roman paru à la rentrée. Cette fois jean Rolin raconte les tribulations d’un dénommé Wax désireux de traverser à la nage ce détroit reliant le golfe Persique au golfe d'Oman, un point névralgique de notre planète. Forcément intriguant, ma lecture du moment… (LIRE LA CHRONIQUE)

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    › À LIRE 
    Ormuz de Jean Rolin. 217 pages - 16€ (P.O.L)


    * : Créé en 1986 par la Ville de Brive, le Prix de la langue française récompense l'œuvre d'une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique qui a contribué, de façon importante, par le style de ses ouvrages ou son action, à illustrer la qualité et la beauté de la langue française.


  • UNE FAMILLE PAS ORDINAIRE

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    À la barre, un illustre marin : Philippe Poupon. Au stylo, une maman comédienne de formation devenue navigatrice : Géraldine Danon. Direction cette fois l’Antarctique, «le continent inconnu». Ultime volet d’une aventure familiale racontée avec faconde.

    Géraldine Danon continue de nous narrer les tribulations de sa famille sur les océans. Cette fois, la vie est rustique des Quarantièmes rugissants au cap Horn. La mer est cruelle mais parfois belle, comme en attestent les rencontres avec les manchots ou les pique-niques improvisés.

    À l’usage de ceux qui auraient raté les épisodes précédents, le premier ouvrage (paru en 2009) «Une Fleur dans les glaces» raconte la navigation de la famille Poupon-Danon de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique.

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    Quant au deuxième livre, «Fleur Australe» (publié en 2010), il narre onze mois de navigation et d’aventures, depuis l’Alaska jusqu’à la Polynésie.

    Géraldine, Philippe et leurs enfants vont bientôt repartir (sur un bateau) pour une nouvelle expédition de trois ans attestant de leur soif inextinguible pour les horizons lointains.

    Photographies ©Philippe Poupon & Géraldine Danon

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    › BONUS
    Retrouvez l’interview de Géraldine Danon diffusée sur Europe 1.

    › À LIRE
    « Continent Inconnu » de Géraldine Danon. 224 pages - 19,90 € (Arthaud)

  • UN GRAND VOILIER ECOLE ?

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    Construire un grand voilier école dédié à la jeunesse, c’est le défi relevé, en plein marasme économique, par dix-neuf «gens de mer» à la volonté inoxydable. A la barre de ce projet qui ne manque pas de souffle : l'Amiral Pierre-François Forissier, l'ancien chef d'état-Major de la Marine.


    De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! Paraphrasant Danton, cette devise l'association Grand Voilier Ecole en a fait sienne. «Il est vain de reprocher aux gens de ne rien comprendre aux choses de la mer. Il faut les y emmener», précise d'ailleurs d’emblée l’Amiral Pierre-François Forissier, ancien chef d'état-major de la Marine et président de cette jeune association, avant de se faire plus précis sur «son» projet ambitieux : «Aujourd’hui, la France ne dispose pas d’un grand voilier Ecole, outil unique et performant pour enseigner aux jeunes les valeurs d’engagement, de solidarité, de travail et de générosité». GVE3.jpgDans le but de promouvoir les valeurs humaines et professionnelles de la marine à voile notamment auprès de la jeunesse, dix-neuf acteurs du monde maritime ont ainsi conjugué leurs énergies en octobre dernier afin de fonder l’association Grand Voilier École, soutenue et domiciliée au siège du Cluster Maritime Français à Paris. Depuis, l'association a obtenu le soutien d'institutions et d'industriels comme les chantiers STX.

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    Outil d’excellence, le futur grand voilier est prévu d’être avant tout un vecteur de formation, de transmission de savoirs et de valeurs. Il sera aussi un carrefour de la communauté des marins, forgeant une compréhension et un langage communs entre jeunes de toutes origines. Il s’agit également, avec ce projet, de doter la France d’un nouvel outil de rayonnement sur tous les océans du globe.
     


    Présidente d’honneur de l'association, Jacqueline Tabarly est, quant à elle, ravie par ce projet faisant écho à celui de son mari Eric Tabarly : «Un grand voilier moderne pour l’éducation des jeunes, c'est forécemnt un projet qui fait écho. Eric a lui aussi été à la fois un marin éducateur et novateur. et puis comme lui, plusieurs fondateurs de ce projet sont des officiers de Marine et même du plus haut rang, comme l’ancien Chef d’Etat-major, Pierre-François Forissier, président, et l’ancien directeur du personnel militaire de la marine, Olivier Lajous, vice-président. En outre, Armel Le Strat, commandant de Marine marchande et président historique de La Touline, apporte ses compétences. Ce projet est donc pour moi en adéquation parfaite avec les valeurs d'Eric. Il est dès lors naturel que je soutienne cette initiative et m'y associe pleinement».
     

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    Navire école porteur de valeurs fortes comme celle de solidarité, de courage, de partage, d’universalité ou d’égalité des chances, le grand voilier école permettra, de l'aveu de ses initiateurs, la transmission de ces valeurs auprès de la jeunesse tout en permettant de hisser haut les couleurs de la France.

    Partager, restituer et transmettre tout ce que la mer a pu donner aux fondateurs est donc l’âme de ce futur voilier. Les 19 fondateurs du projet en sont convaincus : la mer est une formidable école de la vie, elle donne ses meilleures leçons à bord d’un voilier.

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    Si l'Amiral Forissier et ses 18 compagnons affichent clairement leurs ambitions, ils n'en ont pas oublié, en marins avisés, de déjà plancher sur le futur grand voilier et ses «mensurations» tout simplement imposantes sur le papier : 90 mètres de long, 55 mètres de haut et 2 240 m2 de voiles. Leur fier navire sera armé par un équipage de 26 hommes et femmes qui formeront 80 élèves.

    Autre volonté farouche de ses fondateurs, celle de transformer rapidement leur association en une fondation d’utilité publique afin de lever des fonds, mieux communiquer et rayonner vers tous les horizons.

    En attendant, les membres de l’association Grand Voilier Ecole sont sur le pont à l’occasion de l'étape varoise de la Tall Ship Race, événement nautique phare de de cet automne 2013.  

    A l'occasion de ce grand raout maritime, une conférence de presse se tiendra le 28 septembre prochain à 10 heures - palais de Neptune à Toulon, afin de présenter au grand public et aux relais d'opinion cet ambitieux projet maritime. Nul doute que l'Amiral Forissier et son équipage sauront mobiliser les enthousiasmes et convaincre les derniers réticents. 

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    > EN SAVOIR PLUS
    Le site web de l’association Grand Voilier École

  • BULLES MARINES

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    Jean-Yves Delitte aime les océans et les marins. Dessinateur chevronné, l’artiste s’est fait une spécialité, celle de mettre en bande-dessinée des épisodes clefs de l’histoire maritime. 

    À l’actif de ce peintre officiel de la Marine belge (français de nationalité), des séries forts prisées des adeptes du genre comme «Belem», «U-Boot» ou encore «Black Crow». C’est d’ailleurs, via cette série, que le dessinateur s’est cette fois penché sur un mythe : l’expédition de La Pérouse.

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    Commandée par le roi Louis XVI pour redorer le prestige de la Marine Royale, alors amoindrie par la toute puissante marine britannique, une expédition d’envergure est lancée.

    À sa tête, Jean-François de Galaup, comte de  La Pérouse, se lance dans une course autour du monde inspirée de celle de l’illustre explorateur James Cook. Plutôt que les conquêtes à des fins militaires, le natif d’Albi privilégiera le commerce,  la science et les découvertes.


    De Monsieur de Lapérouse et des 220 marins du Roy partis explorer en  1788 des terrae incognitae, on restera longtemps sans nouvelles jusqu’à ce qu’un dénommé Peter Dillon ne découvre quatre décennies plus tard des restes du naufrage de L’Astrolabe et de La Boussole dans le Pacifique, à Vanikoro précisément, dans les îles Salomon[1].

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    En lisant cette BD, les aficionados reconnaitront sans peine la patte Delitte, ses décors esthétiques, ses fiers vaisseaux et ses personnages récurrents. Les autres se régaleront des dessins forts réalistes, conçus à partir d’une documentation étoffée.

    Si cet album offre une version un brin romancée des faits, il vaut par son lot d’anecdotes historiques, et surtout par son découpage dynamique valorisant les scènes d’embarquements.

    Pour le prochain album de cette série d’ores et déjà prévu, Jean-Yves Delitte s’intéressera à une nouvelle expédition mythique : celle de la Bounty.

    Mer et bande-dessinée font décidément bon ménage.

    Stéphane DUGAST

     



    [1] : Initiées par l’association Salomon et soutenues par la Marine nationale, les expéditions Vanikoro 2005 et Vanikoro 2008 permettront à des scientifiques et des spécialistes de se rendre sur place afin d’éclaircir (en partie) le mystère La Pérouse.

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    › À LIRE
    La Boussole et l’Astrolabe. L’expédition de La Pérouse de Jean-Yves Delitte. Collection Black Crow raconte. 48 pages -14 € (Glénat).


    › BONUS

    La malédiction de Lapérouse
     : un livre de Dominique Le Brun publié aux éditions Omnibus et une enquête  qu’il raconte sur France Info.

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    © Editions Omnibus

  • ENQUÊTES TOUTES DESSINÉES

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    La Revue Dessinée, c’est une nouvelle revue d'enquêtes tout en bande dessinée. Un nouveau média bientôt sur orbite. Rendez-vous à la rentrée prochaine. Explications et bref aperçu du reportage en avant-première de Christian Cailleaux. En bonus son entretien vidéo & des visuels de ce magazine-livre que je dévore.

    La revue XXI fait des émules. Cette fois, c’est une revue trimestrielle d’enquêtes, de documentaires et de reportages tout bande-dessinnée faisant la part belle à une information de qualité et sans publicité.

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    Cette bonne idée, c’est d’abord celle du dessinateur Franck Bourgeron qui, à l'automne 2011, contacte quelques-uns de ses amis auteurs de bande dessinée pour leur proposer de se prendre en main. À la fois coup de cœur et coup de colère, six amis décident de se lancer dans l’aventure.

    Qualité de l'information, originalité du support et juste rémunération des auteurs, c’est sur cette triple promesse - éditoriale, technique et économique - que de nombreux auteurs de renom, ide la BD, journalistes et universitaires de talent se sont engagés. Parmi eux des pointures dont l’ami Christian Cailleaux.

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    La preuve que la nouvelle graphique (grafic novels), croisant journalisme, investigation et bande-dessinnée, est désormais un genre en soi. Joe Sacco, Etienne Davodeau & consorts ont fait des émules.

    Date de publication envisagée : la rentrée de septembre 2013. En prime : les 200 pages du premier numéro de la Revue Dessiné qui sortira simultanément  en papier dans les librairies et sur le numérique pour les tablettes.

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    «Une longue aventure» assurent ses créateurs. «Une longue attente», leur rétorquent les futurs lecteurs. Affaire à suivre donc… (SD)


    > EN SAVOIR PLUS

    Pour se pré-abonner, rdv sur http://fr.ulule.com/la-revue-dessinee/
    Le siteweb officiel sur www.larevuedessinee.fr/

  • BIJOUX MONÉGASQUES

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    Vous aimez la mer, les bateaux et les balises. Cette toile  du peintre de la Marine Nicolas Vial est faite pour vous.

    Avis aux amateurs, cette œuvre va être mise en vente,  le 13 septembre 2013, à l'hôtel des ventes de Monte-Carlo à l’occasion  d’une vente intitulée « Art de vivre la mer / Ocean passion d’objets de mer ».

    Le catalogue de cette vente m’est parvenu par courrier grâce à Nicolas Vial. Et j’ai rêvé fort devant tant d'écrins marins...

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    › EN SAVOIR PLUS
    Rendez-vous le vendredi 13 septembre, à 18 heures @l'hôtel des ventes de Monte-Carlo. Exposition les 10-11 et 12 septembre de 9h à 13h et de 14h à 18h30; le 13 septembre de 9h à 13h.

  • À TOUTE BLINDE

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    Championne du monde de kitespeed et recordwoman du monde de vitesse, Charlotte Consorti navigue à toute blinde.

    Un sourire désarmant et des yeux pétillants, Charlotte Consorti est une jolie femme. C’est aussi une redoutable compétitrice en kitesurf qui se passionne pour les records de vitesse sur l’eau depuis 2003.

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    Premier record du monde en 2004, premier titre de Championne du monde en 2007, elle s’attaquera ensuite au record du monde de vitesse sur l’eau toutes catégories. Elle pulvérisera ce record en octobre 2010 dépassant la barre mythique des 50 nœuds atteignant une vitesse moyenne sur 500m de 50,43 nœuds (soit 93km/h).

    Si la championne élégante s’entraîne dans le sud de la France, arpentant inlassablement la côte méditerranéenne à la recherche du vent, elle voyage également.

    L’Equipe magazine lui consacrant un portrait ce week-end et diffusant un sujet magazine TV, j’ai ainsi fait la rencontre de cette athlète fort séduisante.

    Au-delà de son physique, j’ai surtout été attiré par les images d’elle glissant à toute blinde sur le plan d'eau de Gruissan dans l'Aude.

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    Assis derrière un écran d’ordinateur, le kitesurf de vitesse paraît si facile. Toute approximation peut être pourtant fatale à Charlotte Consorti. C’est ce que les spécialistes appellent un sport «extrême».

    Comme tout bon marin, Charlotte Consorti doit également savoir dompter Eole, composer avec son matériel, sa condition physique et son mental.

    Les océans sont décidément peuplés d’hommes et de femmes épatants…



    › BONUS

    Le siteweb de Charlotte  Consorti

    À lire le portrait de Charlotte Consorti et le décryptage de son matériel dans L'Équipe Magazine du samedi 31 août.

  • SNSM : SON "PACHA" S'EXPLIQUE

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    Acteur incontournable du monde maritime, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur des moyens et des effectifs conséquents, dont 6 000 sauveteurs bénévoles œuvrant, en mer ou le long du littoral, en métropole comme en outre-mer, tout au long de l’année. Quatrième et dernier volet d'un reportage consacré aux sauveteurs en mer et entretien avec Olivier Lajous, (VOIR SON PORTRAIT) l'ancien DRH de la Marine nationale élu en mai dernier président de la SNSM.

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    « Président, qui sont véritablement les bénévoles de la SNSM ?

    (LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT) - Olivier Lajous : Les sauveteurs bénévoles sont souvent d’anciens marins issus du monde de la pêche, dela Marinemarchande ou dela Marinenationale. Ces dernières années, le profil de nos bénévoles a cependant changé.

    Nos nouvelles recrues viennent désormais, de plus en plus, du monde de la plaisance ou ne sont pas, à la base, des professionnels de la mer. La SNSM s’est également rajeunie. Notre moyenne d’âge s’est désormais établie à 48 ans, preuve que les actifs sont de plus en plus nombreux même si les retraités restent des forces vives pour nous.

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    Pourquoi un ancien amiral de la Marine a-t-il toujours été à la barre de la SNSM depuis 1967 ?

    - Olivier Lajous : D’abord, le mot «Amiral» est un mot toujours magique dans la communauté des gens de mer. C’est plus qu’un grade ou un titre, c’est la preuve que l’intéressé a navigué, qu’il a exercé des fonctions à responsabilités en mer puis à terre.

    C’est sûrement pour ses raisons, qu’un ancien officier général a pour l’instant toujours été élu à la tête dela SNSM. Ce qui n’interdit pas qu’un futur président soit issu de la marine marchande ou de la plaisance. Quoiqu’il en soit, c’est une fonction bénévole très prenante mais passionnante.

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    Amiral, ces responsabilités sont-elles forcément différentes de celle que vous avez pu exercer pendant près de 40 ans dans la Marine ?

    - Olivier Lajous : Dorénavant, je ne commande plus des marins militaires payés par l’Etat dans un système fortement hiérarchisé pour mener des missions pouvant aller jusqu’au combat. J’exerce une responsabilité sur des sauveteurs qui sont bénévoles dans un système en apparence moins codifié. Qui dit bénévoles, dit souvent passionnés.

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    La passion, c’est bien mais la raison, c’est mieux ! Car c’est en équipage que les sauveteurs de la SNSM mènent à bien leur mission. En mer, on ne travaille bien qu’en confiance et en équipage.

    Autre défi de taille pour la SNSM, celui de continuer à nous professionnaliser tout en conservant notre esprit engagé et bénévole. Vous savez, dans un monde toujours plus exigeant et fortement judiciarisé, l’engagement bénévole, c’est le véritable trésor dela SNSM »

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    › EN SAVOIR PLUS
    Un don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour contacter et aider les Sauveteurs en mer. Par courrier : SNSM - cité d’Antin - 75009 Paris. Par téléphone : 01 56 02 64 64 ou via le site web à http://www.snsm.org/


  • JEAN GAUMY #12 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois sur le blog Embarquements. Douzième cliché et douzième point de vue commenté par un «pêcheur d’images» insatiable.

     

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  • SNSM : LA PASSION DE LA MER

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    Affecté jusqu’à récemment au Service de Recrutement de la Marine (SRM) à Paris, Fabien Balavoine vient de se rapprocher de «sa» Bretagne et de l'océan en rejoignant le Cross Corsen* comme chef de quart circulation. Pendant ses temps libres, ce passionné de mer est également sauveteur à la SNSM. Témoignage d'un des 6000 sauveteurs bénévoles.

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    « J’aime naviguer sur les bateaux, et ce quelle que soit la couleur de la coque. J’aime la vie en équipage. Un équipage, c’est pour moi une famille.

    Comme je n’embarque plus depuis quelques années mais que je souhaitais continuer de naviguer, j’ai décidé de franchir le pas, il y a environ un an et demi. Pendant mes temps libres, je suis sauveteur embarqué sur la vedette de la station SNSM de Saint Quai-Portrieux dans les Côtes d’Armor.

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    C’est bien évidemment une expérience différente de celles que j’ai vécues dans la Marinenationale. Si à la SNSM le cadre est moins formel, les sauveteurs en mer sont des marins faisant aussi preuve de rigueur et de discipline. Et il en faut pour sauver des vies en mer.

    Que l’on soit issu de la plaisance, de la pêche, du commerce, ou de la marine militaire, ce qui nous lient nous les marins : c’est l’amour de la mer. Moi je suis bien quand je navigue et comme je voulais me sentir utile, je me suis engagé comme sauveteur dans la SNSM.

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    C’est de surcroît un bénévolat gratifiant. Il n’y a qu’à voir le sourire des gens qu’on vient de sauver lorsque l’on est de retour à terre ! »

     

    * : Au service du sauvetage et de la surveillance en mer, le Cross Corsen a fêté l'an dernier ses 30 ans d’existence. À son actif : 21 000 opérations de sauvetage et d'assistance au profit de 42 000 professionnels et usagers de la mer.


  • UN MAGAZINE TRÈS SALÉ

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    Marine & Océans, c’est un magazine trimestriel et un site web pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et  environnementaux des océans. Dans son numéro d’été, ce magazine au papier glacé fait la part belle aux récits de mer. Entretien et explications avisées de son rédacteur-en-chef Bertrand de Lesquen.

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    Quel promesse faîtes-vous à vos lecteurs et lectrices ?

    - Bertrand de Lesquen : Ce numéro de Marine & Océans les emmènera aux confins de tous les mondes avec pour objectif de raconter la mer, le voyage, la rencontre, la découverte…

    C’est un numéro d’été, fait de récits et d’images, tout simplement. Un numéro fait pour appareiller, tranquillement amarré à son transat dans le repli d’une malouinière ou à sa serviette, étendu sur le sable chaud d’une plage de Méditerranée. 

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    Qui sont les auteurs de ces grands reportages ?

    - Bertrand de Lesquen : Nos auteurs ont des âges et des parcours différents avec pour point commun la passion de la mer, souvent dela Marine, et bien sûr des longues pérégrinations qui libèrent l’esprit et éveillent les sens. Ils restituent la magie des embarquements et des grandes traversées.

    Il y a Jean-Wandrille Méchet, 21 ans, élève-officier au long-cours, destiné aux navigations incessantes de la Marinemarchande, qui nous raconte son expérience de deux mois dans la Marinenationale et son embarquement à bord des bateaux gris.

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    Il y a Emmanuel Laccours, 49 ans, capitaine de vaisseau de réserve, ancien pacha d’une frégate dela Royale, qui a décidé de mettre sa vie d’homme de mer au service de l’économie de son pays. Devenu capitaine au long cours, il nous dévoile le quotidien des marins engagés sur le front de l’exploitation pétrolière au large du Nigéria.

    Il y a Foucauld Dalle, 28 ans, étudiant en management à HEC et à Polytechnique, une tête bien faite comme l’on dit, engagé pour un an dansla Marineau titre du Volontariat officier aspirant, version nouvelle du service national ouverte aux étudiants désireux de connaître les armées. Il nous ouvre les portes d’une partie du domaine maritime français – le plus vaste au monde après celui des États-Unis – et pas la plus neutre : les Terres australes et antarctiques dont les eaux n’ont pas encore toutes été cartographiées.

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    Justement la part belle est faite aux reportages de terrain ?

    - Bertrand de Lesquen : Tout à fait ! La couverture du magazine a été réalisée par Christian Cailleaux, 45 ans, auteur de bande dessinée et illustrateur, futur peintre de la Marine (?). Son embarquement, il nous le raconte avec émotion : «Embarquer sur une frégate militaire en partance pour les terres australes, c’est rejoindre des rêves de petit garçon…».

    Dans ce numéro, vous pourrez aussi  lire les aventures polaires de  Stéphane Dugast, 39 ans, infatigable reporter au long cours parti sur la côte orientale du Groenland sur les traces de Paul-Émile Victor dont il prépare la biographie (NDLR : l’auteur et l’animateur de ce blog). Il nous emmène aux côtés des derniers chasseurs de phoques pris au piège du réchauffement climatique.

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    Et puis il y a Hervé Allaire, 32 ans, breton volontaire et aventureux - un pléonasme (?) - formé sur le Trieux aux épissures, aux manœuvres de coffre et à l’art de la godille par un grand-père pédagogue, qui est à l’origine d’une belle aventure collective.

    Il est parti récemment en famille, à l’assaut de l’Atlantique, sur Mahatao un sloop côtier de 27 pieds transformé en croiseur apte aux navigations les plus ambitieuses.

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    © Philipp Plisson


    Vous donnez également la parole à des marins d’Etat de renom ?

    - Bertrand de Lesquen : Oui, nous publions en ouverture une grande interview du vice-amiral d’escadre (2S) Olivier Lajous, une figure de la Marine nationale. Après quarante ans d’une carrière débutée comme matelot, plusieurs commandements à la mer et les plus hauts postes à terre, il est aujourd’hui président dela Société nationale de sauvetage en mer. Il rappelle notamment que ce dernier espace de liberté que sont les océans exige, outre le respect, une pratique plus responsable et plus sûre.

    Nous publions ensuite le témoignage du Premier maître Estelle Proteau, la première et unique femme pilote de port militaire. Elle nous raconte son métier, souvent méconnu - on ne pilote pas, écrit-elle, une frégate comme un sous-marin - et nous confie ses aspirations : le commandement d’un petit navire, ou le pilotage du porte-avions Charles de Gaulle. De l’engagement et de belles ambitions.

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    En guise de conclusion, qu’auriez-vous envie de dire ?

    - Bertrand de Lesquen : Achetez Marine & Océans ou mieux abonnez vous ! A tous, je souhaite une bonne lecture. J’en profite également pour remercier de leur fidélité les lecteurs et abonnés à Marine & Océans dont - nous dit-on - l’audience ne cesse de croître. Tant mieux pour la mer… »

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  • À TOUTES VOILES

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    Construire un grand voilier école dédié à la jeunesse, c’est le défi relevé, en plein marasme économique, par dix-neuf «gens de mer» à la volonté inoxydable.

    GVE3.jpgDe l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace ! Paraphrasant Danton, cette devise l'association Grand Voilier Ecole en a fait sienne. «Il est vain de reprocher aux gens de ne rien comprendre aux choses de la mer. Il faut les y emmener», précise d'ailleurs d’emblée l’Amiral Pierre-François Forissier, ancien chef d'état-major de la Marine et président de cette jeune association, avant de se faire plus précis sur «son» projet ambitieux : «Aujourd’hui, la France ne dispose pas d’un grand voilier Ecole, outil unique et performant pour enseigner aux jeunes les valeurs d’engagement, de solidarité, de travail et de générosité».


    Dans le but de promouvoir les valeurs humaines et professionnelles de la marine à voile notamment auprès de la jeunesse, dix-neuf acteurs du monde maritime ont ainsi conjugué leurs énergies en octobre dernier afin de fonder l’association Grand Voilier École, soutenue et domiciliée au siège du Cluster Maritime Français à Paris.

    Outil d’excellence, le futur grand voilier est prévu d’être avant tout un vecteur de formation, de transmission de savoirs et de valeurs. Il sera aussi un carrefour de la communauté des marins, forgeant une compréhension et un langage communs entre jeunes de toutes origines. Il s’agit également, avec ce projet, de doter la France d’un nouvel outil de rayonnement sur tous les océans du globe.
     


    Présidente d’honneur de l'association, Jacqueline Tabarly est, quant à elle, ravie par ce projet faisant écho à celui de son mari Eric Tabarly : «Un grand voilier moderne pour l’éducation des jeunes, c'est forécemnt un projet qui fait écho. Eric a lui aussi été à la fois un marin éducateur et novateur. et puis comme lui, plusieurs fondateurs de ce projet sont des officiers de Marine et même du plus haut rang, comme l’ancien Chef d’Etat-major, Pierre-François Forissier, président, et l’ancien directeur du personnel militaire de la marine, Olivier Lajous, vice-président. En outre, Armel Le Strat, commandant de Marine marchande et président historique de La Touline, apporte ses compétences. Ce projet est donc pour moi en adéquation parfaite avec les valeurs d'Eric. Il est dès lors naturel que je soutienne cette initiative et m'y associe pleinement».
     

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    Navire école porteur de valeurs fortes comme celle de solidarité, de courage, de partage, d’universalité ou d’égalité des chances, le grand voilier école permettra, de l'aveu de ses initiateurs, la transmission de ces valeurs auprès de la jeunesse tout en permettant de hisser haut les couleurs de la France.

    Partager, restituer et transmettre tout ce que la mer a pu donner aux fondateurs est donc l’âme de ce futur voilier. Les 19 fondateurs du projet en sont convaincus : la mer est une formidable école de la vie, elle donne ses meilleures leçons à bord d’un voilier.

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    Si l'Amiral Forissier et ses 18 compagnons affichent clairement leurs ambitions, ils n'en ont pas oublié, en marins avisés, de déjà plancher sur le futur grand voilier et ses «mensurations» tout simplement imposantes sur le papier : 90 mètres de long, 55 mètres de haut et 2 240 m2 de voiles. Leur fier navire sera armé par un équipage de 26 hommes et femmes qui formeront 80 élèves.

    Autre volonté farouche de ses fondateurs, celle de transformer rapidement leur association en une fondation d’utilité publique afin de lever des fonds, mieux communiquer et rayonner vers tous les horizons.

    En attendant, les membres de l’association Grand Voilier Ecole sont sur le pont à l’occasion de l'Armada de Rouen, événement nautique phare de cette fin de printemps 2013, afin d’alerter le grand public et les relais d’opinion.

    Bons vents donc à l'Amiral Forissier et ses 18 compagnons d'équipage pour ce projet maritime qui ne manque pas de souffle. Une bonne idée salvatrice et audacieuse par les temps qui courent...

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    Le site web de l’association Grand Voilier École