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EMBARQUEMENTS - Page 96

  • L'ESPRIT VOYAGE

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    Le Grand Bivouac : c’est un festival dédié au voyage et aux découvertes partagées se tenant chaque année en octobre à Albertville en Savoie. En ces temps de crises, ses organisateurs promettent à leurs visiteurs de «ne plus tourner en rond et à repartir sur les chemins de traverse, à la rencontre d’horizons nouveaux…et d’énergies nouvelles». Tout un programme !

    Directeur de ce festival attirant désormais près de 30 000 visiteurs, Bruno Van Den Driessche est catégorique : «Nous faisons un pari : celui d’ouvrir toutes grandes  les portes de l’itinérance. Le but c’est d’inciter notre public à reprendre la route pour partir à la découverte de nouveaux chemins, d’autres mondes avec l’espoir d’y puiser de nouvelles énergies pour demain».

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    En homme de conviction, Bruno Van Den Driessche est même intarissable :«Même en France, on ressent très fort ce désir de bouger, de retourner sur le terrain, d’échapper aux idées toutes faites, de comprendre par soi-même. Pour preuve, les  marches symboliques de personnalités comme Axel Kahn parti début mai pour une randonnée de 1 600 kilomètres en diagonale à travers la France ou le député Jean Lassalle lancé dans son périple imprévisible à la rencontre de ses concitoyens.

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    Et que dire de l’énorme succès, en quelques mois et sous la signature d’écrivains et voyageurs de talent,  de plusieurs récits sur la marche à pied et l’itinérance ?

    D’une manière ou d’une autre, ici comme ailleurs, chacun à sa manière, il nous faut ouvrir toutes grandes portes et fenêtres, reprendre la route et avoir l’œil sur ce qui bouge et nous ouvre des réflexions nouvelles…»

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    © Stéphanie Ledoux

    UN PROGRAMME DE CHOIX

    À Albertville, des rendez-vous sont d’ores et déjà confirmés comme plusieurs grands débats ainsi que la présence de quelque 40 invités dont Jean-Christophe Rufin, «grand témoin» du festival 2013, Olivier Weber, Olivier Föllmi ou Patrice Franceschi, pour ne citer que les plus médiatiques

    Côté des projections, c’est également la garantie d’évasions de qualité avec la projection de documentaires comme «Le Grand océan blanc» d’Eric Brossier, «Les rubis des Khmers rouges» d’Olivier Weber ou «Raïba et ses frères» de Patrice Franceschi.

    Conférences, projections, débats, expositions, village du voyage, concerts… Ce sont près de 110 rendez-vous qui vont être proposés du 17 au 20 octobre prochains à Albertville en Savoie. Cette douzième édition s’annonce dès lors fort prometteuse.

    À noter plus les férus de voyage que, parallèlement à l’organisation du festival Grand Bivouac, Bruno et son équipe viennent d’annoncer le lancement d’une université populaire du voyage et d’une villa Marco Polo à l’intention des jeunes voyageurs.

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     › EN SAVOIR PLUS
    Le Grand Bivouac. RDV du 17 au 20 octobre prochains à Albertville en Savoie. Renseignements et réservations sur http://www.grandbivouac.com/

  • LE CŒUR DES HOMMES

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    La Mer cruelle, c’est  un roman de Nicholas Monsarrat que mon ami Michel Bez, peintre de Marine, m’a prêté il y a quelques années (je ne lui  ai d’ailleurs jamais rendu, oups…). Ce roman, c’est le récit de la vie de l'équipage de la corvette britannique pendant la très meurtrière bataille de l'Atlantique. Une histoire vécue, un authentique livre de mer et un long métrage fort réussi.

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    Ce livre est une pépite. Et ce pour plusieurs raisons… Publié en 1951, La Mer cruelle, raconte sans fascination, ni forfanterie, la mer et la guerre.

    L’histoire est celle d’un équipage de la corvette britannique HMS Compass Rose pendant la bataille de l’Atlantique, livrant de farouches combats contre les U-Boot allemands

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    Nicholas Monsarrat (1910-1979) s’est appliqué à raconter une aventure qu’il a lui-même intensément vécue. Journaliste et écrivain avant guerre, il s’engage pendant le conflit dans la Royal Naval Volunteer Reserve. Il commandera lui-même une frégate.

    De cette expérience, Nicholas Monsarrat tirera ses histoires de mer, qui sans rien enjoliver de cette période, ne cacheront rien de la guerre et de ses abominations.

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    Paru dans le premier chapitre de La Mer cruelle édité chez Presses-Pocket en 1979, les propos de l’auteur en disent long sur l’âme de son œuvre : «Ceci est l'histoire - la longue et véridique histoire - d'un océan, de deux navires et d'environ 150 hommes. L'histoire est longue parce qu'elle raconte une interminable et furieuse bataille, la plus dure qui puisse être livrée au cours d'une guerre. On y met en scène deux navires parce que le premier fut coulé et remplacé par le second. Elle concerne 150 hommes parce que c'est un nombre d'individus dont on peut facilement relater les aventures. Elle est véridique, enfin, parce que seule une histoire vraie mérite d'être écrite»

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    Flairant la bonne affaire (le livre étant un best-seller), le cinéma ne traînera pas à adapter ce roman. Un long-métrage éponyme sortant sur grand écran dès 1953.

    Scénariste notamment du long-métrage Les Révoltés du Bounty avec Marlon Brando, Eric Ambler s’est attèlé à rédiger un scripte de bonne facture. La réalisation a, quant à elle, été confiée à Charles Frend, monteur des premiers longs-métrages d’Alfred Hitchcock.

    À l’instar de l’œuvre du français Pierre Schoendoerffer, les questionnements de l’homme plongé dans la guerre et ses aberrations sont au cœur du roman et du film La Mer cruelle. Deux pépites qui raviront les adeptes du genre.

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    › EN SAVOIR PLUS

    La Mer cruelle (The Cruel Sea) : un roman de Nicholas Monsarrat et un film britannique réalisé par Charles Frend.

  • SNSM : SON "PACHA" S'EXPLIQUE

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    Acteur incontournable du monde maritime, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur des moyens et des effectifs conséquents, dont 6 000 sauveteurs bénévoles œuvrant, en mer ou le long du littoral, en métropole comme en outre-mer, tout au long de l’année. Quatrième et dernier volet d'un reportage consacré aux sauveteurs en mer et entretien avec Olivier Lajous, (VOIR SON PORTRAIT) l'ancien DRH de la Marine nationale élu en mai dernier président de la SNSM.

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    « Président, qui sont véritablement les bénévoles de la SNSM ?

    (LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT) - Olivier Lajous : Les sauveteurs bénévoles sont souvent d’anciens marins issus du monde de la pêche, dela Marinemarchande ou dela Marinenationale. Ces dernières années, le profil de nos bénévoles a cependant changé.

    Nos nouvelles recrues viennent désormais, de plus en plus, du monde de la plaisance ou ne sont pas, à la base, des professionnels de la mer. La SNSM s’est également rajeunie. Notre moyenne d’âge s’est désormais établie à 48 ans, preuve que les actifs sont de plus en plus nombreux même si les retraités restent des forces vives pour nous.

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    Pourquoi un ancien amiral de la Marine a-t-il toujours été à la barre de la SNSM depuis 1967 ?

    - Olivier Lajous : D’abord, le mot «Amiral» est un mot toujours magique dans la communauté des gens de mer. C’est plus qu’un grade ou un titre, c’est la preuve que l’intéressé a navigué, qu’il a exercé des fonctions à responsabilités en mer puis à terre.

    C’est sûrement pour ses raisons, qu’un ancien officier général a pour l’instant toujours été élu à la tête dela SNSM. Ce qui n’interdit pas qu’un futur président soit issu de la marine marchande ou de la plaisance. Quoiqu’il en soit, c’est une fonction bénévole très prenante mais passionnante.

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    Amiral, ces responsabilités sont-elles forcément différentes de celle que vous avez pu exercer pendant près de 40 ans dans la Marine ?

    - Olivier Lajous : Dorénavant, je ne commande plus des marins militaires payés par l’Etat dans un système fortement hiérarchisé pour mener des missions pouvant aller jusqu’au combat. J’exerce une responsabilité sur des sauveteurs qui sont bénévoles dans un système en apparence moins codifié. Qui dit bénévoles, dit souvent passionnés.

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    La passion, c’est bien mais la raison, c’est mieux ! Car c’est en équipage que les sauveteurs de la SNSM mènent à bien leur mission. En mer, on ne travaille bien qu’en confiance et en équipage.

    Autre défi de taille pour la SNSM, celui de continuer à nous professionnaliser tout en conservant notre esprit engagé et bénévole. Vous savez, dans un monde toujours plus exigeant et fortement judiciarisé, l’engagement bénévole, c’est le véritable trésor dela SNSM »

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    › EN SAVOIR PLUS
    Un don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour contacter et aider les Sauveteurs en mer. Par courrier : SNSM - cité d’Antin - 75009 Paris. Par téléphone : 01 56 02 64 64 ou via le site web à http://www.snsm.org/


  • UN MAGAZINE TRÈS SALÉ (RÉACTUALISÉ)

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    Marine & Océans, c’est un magazine trimestriel et un site web pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et  environnementaux des océans. Dans son numéro d’été, ce magazine au papier glacé fait la part belle aux récits de mer. Entretien et explications avisées de son rédacteur-en-chef Bertrand de Lesquen.

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    Quel promesse faîtes-vous à vos lecteurs et lectrices ?

    - Bertrand de Lesquen : Ce numéro de Marine & Océans les emmènera aux confins de tous les mondes avec pour objectif de raconter la mer, le voyage, la rencontre, la découverte…

    C’est un numéro d’été, fait de récits et d’images, tout simplement. Un numéro fait pour appareiller, tranquillement amarré à son transat dans le repli d’une malouinière ou à sa serviette, étendu sur le sable chaud d’une plage de Méditerranée. 

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    Qui sont les auteurs de ces grands reportages ?

    - Bertrand de Lesquen : Nos auteurs ont des âges et des parcours différents avec pour point commun la passion de la mer, souvent dela Marine, et bien sûr des longues pérégrinations qui libèrent l’esprit et éveillent les sens. Ils restituent la magie des embarquements et des grandes traversées.

    Il y a Jean-Wandrille Méchet, 21 ans, élève-officier au long-cours, destiné aux navigations incessantes de la Marinemarchande, qui nous raconte son expérience de deux mois dans la Marinenationale et son embarquement à bord des bateaux gris.

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    Il y a Emmanuel Laccours, 49 ans, capitaine de vaisseau de réserve, ancien pacha d’une frégate dela Royale, qui a décidé de mettre sa vie d’homme de mer au service de l’économie de son pays. Devenu capitaine au long cours, il nous dévoile le quotidien des marins engagés sur le front de l’exploitation pétrolière au large du Nigéria.

    Il y a Foucauld Dalle, 28 ans, étudiant en management à HEC et à Polytechnique, une tête bien faite comme l’on dit, engagé pour un an dansla Marineau titre du Volontariat officier aspirant, version nouvelle du service national ouverte aux étudiants désireux de connaître les armées. Il nous ouvre les portes d’une partie du domaine maritime français – le plus vaste au monde après celui des États-Unis – et pas la plus neutre : les Terres australes et antarctiques dont les eaux n’ont pas encore toutes été cartographiées.

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    Justement la part belle est faite aux reportages de terrain ?

    - Bertrand de Lesquen : Tout à fait ! La couverture du magazine a été réalisée par Christian Cailleaux, 45 ans, auteur de bande dessinée et illustrateur, futur peintre de la Marine (?). Son embarquement, il nous le raconte avec émotion : «Embarquer sur une frégate militaire en partance pour les terres australes, c’est rejoindre des rêves de petit garçon…».

    Dans ce numéro, vous pourrez aussi  lire les aventures polaires de  Stéphane Dugast, 39 ans, infatigable reporter au long cours parti sur la côte orientale du Groenland sur les traces de Paul-Émile Victor dont il prépare la biographie (NDLR : l’auteur et l’animateur de ce blog). Il nous emmène aux côtés des derniers chasseurs de phoques pris au piège du réchauffement climatique.

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    Et puis il y a Hervé Allaire, 32 ans, breton volontaire et aventureux - un pléonasme (?) - formé sur le Trieux aux épissures, aux manœuvres de coffre et à l’art de la godille par un grand-père pédagogue, qui est à l’origine d’une belle aventure collective.

    Il est parti récemment en famille, à l’assaut de l’Atlantique, sur Mahatao un sloop côtier de 27 pieds transformé en croiseur apte aux navigations les plus ambitieuses.

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    © Philipp Plisson


    Vous donnez également la parole à des marins d’Etat de renom ?

    - Bertrand de Lesquen : Oui, nous publions en ouverture une grande interview du vice-amiral d’escadre (2S) Olivier Lajous, une figure de la Marine nationale. Après quarante ans d’une carrière débutée comme matelot, plusieurs commandements à la mer et les plus hauts postes à terre, il est aujourd’hui président dela Société nationale de sauvetage en mer. Il rappelle notamment que ce dernier espace de liberté que sont les océans exige, outre le respect, une pratique plus responsable et plus sûre.

    Nous publions ensuite le témoignage du Premier maître Estelle Proteau, la première et unique femme pilote de port militaire. Elle nous raconte son métier, souvent méconnu - on ne pilote pas, écrit-elle, une frégate comme un sous-marin - et nous confie ses aspirations : le commandement d’un petit navire, ou le pilotage du porte-avions Charles de Gaulle. De l’engagement et de belles ambitions.

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    En guise de conclusion, qu’auriez-vous envie de dire ?

    - Bertrand de Lesquen : Achetez Marine & Océans ou mieux abonnez vous ! A tous, je souhaite une bonne lecture. J’en profite également pour remercier de leur fidélité les lecteurs et abonnés à Marine & Océans dont - nous dit-on - l’audience ne cesse de croître. Tant mieux pour la mer… »

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    Marine & Océans. Une revue et un siteweb pour comprendre les enjeux géopolitiques, économiques et  environnementaux des océans. Pour s'abonner, RDV sur http://www.marine-oceans.com
     

  • JEAN GAUMY #12 : UN CLICHE, UNE HISTOIRE

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    Photographe pour la prestigieuse agence Magnum depuis 1977, Jean Gaumy bourlingue et photographie le monde depuis plus de quatre décennies. Photographe de renom (devenu peintre de la Marine depuis 2008), le normand d'adoption se raconte chaque mois sur le blog Embarquements. Douzième cliché et douzième point de vue commenté par un «pêcheur d’images» insatiable.

     

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  • L'ECOLE DE MERZOUGA

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    Direction le Maroc, le désert, Merzouga et ses dunes. À bord de leur «Joséphine des Sables» pendant la dernière édition du 4L trophy,  deux étudiantes sont parties à la rencontre de  Samir le professeur et de ses 44 élèves.  C’est cette histoire de 4L - une vraie et d'autres en carton - que nous allons vous raconter…

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    Vivre l’aventure avec un grand «A», c’est d’abord la motivation première d’Aurélie et d’Anne-Charlotte, équipage n°1852 de la seizième édition du 4L Trophy. Pour ces deux étudiantes en Master 2 «qui ont la bougeotte», il s’agit aussi de partir à la rencontre d’un nouveau continent : l’Afrique «À 22 ans, c’est forcément motivant ! » précise d’emblée, Anne-Charlotte, les yeux pétillants.

    Autre source de motivations pour ces deux étudiantes, celle de donner un sens à leur odyssée en y associant un projet humanitaire qu’elles ont construit de bout en bout.

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    GÉNÈSE D’UN PROJET

    Décembre 2012, Aurélie apprend, grâce à des amis de ses parents, qu’un projet thérapeutique autour d’une Renault 4L en carton est mené à l’hôpital psychiatrique Pierre Janet du Havre. Les deux filles filent dans la sous-préfecture de Seine-Maritime. Sur place, Anne-Charlotte et Aurélie font la connaissance avec les patients, l’infirmière et un artiste qui ont œuvré à la conception et à la construction d’une 4L Renault en carton grandeur nature.

    Créer une relation différente à  «l’autre» perturbée, via un travail artistique en groupe, de la création jusqu’à la concrétisation du projet, c’est l’objectif du personnel soignant de l’hôpital Pierre Janet pour leurs patients. Un projet qui s’est concrétisée à quelques semaines du départ par la finalisation de la 4L en carton baptisée « Joséphine ».

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    Aurélie et Anne-Charlotte
    L’équipage n°1852 du raid 4L Trophy
    Les lauréates du projet « Eco-solidaire »
    Une 4L Renault et des minis 4L en carton

    Quand aventure et humanitaire se conjuguent…

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    L'AVENTURE DES 4L EN CARTON

    Quant au choix de la Renault 4L, il ne doit rien au hasard. Au-delà de la symbolique dans l'imagerie collective, cette voiture possède également un lien fort avec l’hôpital Pierre Janet et ses occupants. En effet, la 4L fut, durant de nombreuses années, la «voiture-à-tout-faire » de l'établissement.

    La plupart des patients l'ont connu. C’était surtout le véhicule qui faisait le lien vers l'extérieur, tel un vecteur social. Aurélie et Anne-Charlotte sont touchées par ce projet, ses valeurs et les ponts qu’elles vont tisser avec les patients. Car, c’est à bord d’une «vraie» 4L que les deux étudiantes vont, quant à elles, partir au Maroc pour vivre la 16ème édition du 4L Trophy.

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    «Autant de convergences qui nous ont incitées à construire un projet à notre façon autour de 4L en carton. Car le carton ça n’est pas seulement une matière première brute, c’est aussi un vecteur de mouvement, de changement et d’échange, comme dans un déménagement. C’est également une matière facilement transformable et façonnabl», complètent en cœur Aurélie et Anne-Charlotte.

    Le «4L Trophy», c’est quoi ? C’est un raid et le premier rallye européen 100% étudiant. C’est une aventure alliant aventure, action, partage et solidarité.  En participant à ce raid, les 3 000 «étudiants-pilotes» (2 par 4L)  viennent également en aide  aux enfants du désert grâce à l'association «Enfants du Désert». Direction le Maroc et ses pistes poussiéreuses  pour un voyage initiatique «utile».

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    QUATRE AILES AU MAROC

    Pour d’évidentes raisons pratiques, les deux étudiantes ne peuvent cependant pas emmener « Joséphine » au Maroc.  Elles vont dès lors faire construire des 4L miniatures par des élèves d’un collège de Rueil-Malmaison en banlieue parisienne. Chaque élève fabrique ainsi, à l’aide d’un patron, des «4L» à échelle réduite et les personnalise selon ses envies.

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    Autant de «mini» 4L qu’Aurélie et Anne-Charlotte embarquent cette fois dans le coffre de leur 4L bleue qu’elles ont rebaptisée pour l’occasion «Joséphine des Sables». Facilement transportable, ces 4L en carton deviennent ainsi leur «matière première» d’échange dans l’optique de mener une action solidaire dans une école au Maroc.

    «On va non seulement pouvoir les distribuer mais surtout en faire fabriquer de nouvelles à des élèves marocains que nous allons rencontrer. On pourra ainsi parler des 4L en carton et de notre voyage depuis Paris. Toute notre aventure va prendre son sens», s’enthousiasment Anne-Charlotte et Aurélie.

    Reportage photographique de Christophe Géral
    & Récit de Stéphane Dugast


    PROLOGUE

    Anne-Charlotte et Aurélie vivront une journée inoubliable en compagnie de Samir et des 44 élèves, découvrant également une école aux conditions spartiates. En plus de permettre aux 2 étudiantes de mener à bien leur projet original, les organisateurs du 4L Trophy ont lancé et financé une opération pour améliorer les conditions de vie des élèves de cette école. Les promesses ont été tenues car Samir m'a écrit cet été, fier de montrer les photos de ce qu'est devenue son établissement. Son reportage photographique.

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    Samir et ses élèves devant le nouveau portail
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    La nouvelle cour de récréation bientôt ombragée

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  • DES OREILLES D'OR

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    La revue-magazine XXI donne désormais de la voix ! Chaque trimestre, trois reportages sont désormais enregistrés et orchestrés. Des grands reportages prennent corps…

    Entendre XXI, c’est la proposition que Stéphanie Sauthon, œuvrant à la fois dans le monde du théâtre et de la radio, a faite aux dirigeants « du trimestriel faisant la part belle aux grands reportages.

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    © Sergio Aquindo

    Ces derniers se sont montrés d’emblée enthousiastes : « Stéphanie en parlait bien. Son idée a emporté notre adhésion. D’abord parce que les malvoyants et les aveugles ont aussi le droit d’emprunter nos chemins buissonniers et de partager l’expérience de XXI. Ensuite parce que vous êtes nombreux désormais à écouter autre chose que de la musique : des émissions, des conférences ou des lectures au fil de vos voyages en voiture, de vos promenades ou de vos activités quotidiennes ».

    Deux heures de lecture et d’écoute. Les mots. Le sens. Leurs voix…

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    Pour chacune de ces sessions, trois reportages seront désormais enregistrés et orchestrés avec l’un des conservatoires d’art dramatique français.

    À noter que pour chacune de ces sessions, un maître de théâtre et deux apprentis comédiens se relaieront pour lire des morceaux choisis de XXI.

    En plus d’écarquiller grand les yeux, on ouvre désormais grand les oreilles avec la revue XXI.

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    Sophie Bouillon sur le terrain

    › EN SAVOIR PLUS
    Télécharger les reportages sur le site de la boutique de XXI (1€ le fichier). En libre accès et gratuit, le  reportage “Bienvenue chez Mugabe” écrit par Sophie Bouillon, lauréat du prix Albert Londres en 2009.


  • SNSM : LA PASSION DE LA MER

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    Affecté jusqu’à récemment au Service de Recrutement de la Marine (SRM) à Paris, Fabien Balavoine vient de se rapprocher de «sa» Bretagne et de l'océan en rejoignant le Cross Corsen* comme chef de quart circulation. Pendant ses temps libres, ce passionné de mer est également sauveteur à la SNSM. Témoignage d'un des 6000 sauveteurs bénévoles.

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    « J’aime naviguer sur les bateaux, et ce quelle que soit la couleur de la coque. J’aime la vie en équipage. Un équipage, c’est pour moi une famille.

    Comme je n’embarque plus depuis quelques années mais que je souhaitais continuer de naviguer, j’ai décidé de franchir le pas, il y a environ un an et demi. Pendant mes temps libres, je suis sauveteur embarqué sur la vedette de la station SNSM de Saint Quai-Portrieux dans les Côtes d’Armor.

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    C’est bien évidemment une expérience différente de celles que j’ai vécues dans la Marinenationale. Si à la SNSM le cadre est moins formel, les sauveteurs en mer sont des marins faisant aussi preuve de rigueur et de discipline. Et il en faut pour sauver des vies en mer.

    Que l’on soit issu de la plaisance, de la pêche, du commerce, ou de la marine militaire, ce qui nous lient nous les marins : c’est l’amour de la mer. Moi je suis bien quand je navigue et comme je voulais me sentir utile, je me suis engagé comme sauveteur dans la SNSM.

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    C’est de surcroît un bénévolat gratifiant. Il n’y a qu’à voir le sourire des gens qu’on vient de sauver lorsque l’on est de retour à terre ! »

     

    * : Au service du sauvetage et de la surveillance en mer, le Cross Corsen a fêté l'an dernier ses 30 ans d’existence. À son actif : 21 000 opérations de sauvetage et d'assistance au profit de 42 000 professionnels et usagers de la mer.


  • 50 DEGRÉS À L'OMBRE

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    217 kilomètres, 4 000 mètres de dénivelé, des températures oscillant entre 40°C et 70°C, c’est de l’aveu de ses organisateurs la « course à pied la plus dure au monde ». Direction la vallée de la Mort en Californie.

    «Pourquoi gravir une montagne ?». À cette question, l’alpiniste Edmund Hillary – vainqueur de l’Everest – a simplement répondu : «Parce qu'elle est là».

    Chaque été, la centaine de concurrents du l'ultramarathon de Badwater (Badwater Ultramarathon aux USA) fait fi de ses interrogations. Comme sir Hillary, ils courent cet ultra marathon parce qu’il existe et qu’il se déroule tous les étés sous de fortes chaleurs.

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    Réputé très difficile en raison de son parcours fort accidenté, long de 217 kilomètreset cumulant 4 000 mètres de dénivelé, cette course est, de surcroît, redoutable à cause de la chaleur et du vent qui y sévissent. Le mercure s’affole : les températures dépassent les 50°C à l'ombre, atteignant facilement 70°C au soleil.

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    C’est dans la vallée de la Mort, à une centaine de mètres sous le niveau de la mer, que le départ de cet ultra-marathon est donné tandis que son arrivée est jugée à proximité du Mont Whitney, à près de 2 500 mètres d'altitude.

    Si le féru d’aventures que je suis se moque éperdument du nom de ses vainqueurs (tout en leur accordant cependant mon infime respect), la dimension épique de cette course me passionne. Ayant eu la chance de traverser (en moto ©Harley-Davidson), je mesure mieux les conditions climatiques dantesques affrontées par les concurrents du  Badwater Ultramarathon.

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    En cette époque où prévaut le sacro-saint principe de précaution, je me réjouis de penser que des hommes et des femmes repoussent leurs limites, autant physiques que morales, sans avoir recours à une armada de substances chimiques.


    Autant de passionné(e)s portés par le goût de l’effort, l’adrénaline du danger et le besoin de tester leurs limites (SD)

    › EN SAVOIR PLUS
    Le site web du Badwater Ultramarathon

     

  • SEMAINE POLAIRE

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    Passions polaires obligent ! Direction Les Rousses dans le Jura pour participer à la 14ème édition de la semaine du livre polaire et de montagne. Rendez-vous du 3 au 8 août prochains.

    La semaine du livre polaire et de montagne, ce sont 5 jours consacrés à la littérature du grand nord et de la montagne. Livres neufs, livres d'occasions, animations, randonnée pédestre et expositions, atelier d'écriture sont au programme.

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    EN SAVOIR PLUS
    Le programme du festival est consultable sur le site web du Centre Paul-Emile Victor  à http://www.centrepev.com/semaine-du-livre-polaire-et-de-montagne.htm


  • L'HOMME ET SES REQUINS

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    Photographe sous-marin, Jean-Marie Ghislain a décidé de consacrer son temps et son travail à la défense des requins. Son leitmotiv ? «La beauté comme remède à la peur». Il dénonce le massacre de cet animal dont 70 à 100 millions d’individus sont tués chaque année à travers le monde.

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    «Au cours des derniers mois j'ai eu la chance de partager, en compagnie de deux autres plongeurs et amis, un des lieux de prédilection du grand requin blanc» ,précise d’emblée  l’intéressé dont la zone de plongée de prédilection se porte sur  l'ouest du continent Nord-américain, dans le Pacifique, là où vivent précisément de grands requins blancs

    Depuis  près de 3 ans, Jean-Marie Ghislain parcourt ainsi inlassablement les océans dans la perspective d'entrer dans le territoire du grand blanc sans autre protection que son caisson photo.

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     Même si il fait évidemment preuve d’une grande vigilance, le photographe sous-marin a toujours le trac. A chacune de ses plongées, les risques sont omniprésents : «Cette année, en une semaine nous avons passé près de 8 heures dans l'eau en leur compagnie et, sur les 25/30 requins différents croisés, un seul a fait preuve d'agressivité à notre égard. Il nous a littéralement chargé à plusieurs reprises et, seule notre connaissance des réactions appropriées et notre sang froid, nous ont permis d'éviter un accident».

    De ses rencontres avec le grand prédateur, Jean-Marie Ghislain a tiré d’incroyables clichés qu’il révèle au grand public dans des expositions ou dans la presse.

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    Devant la menace d’extinction de certaines espèces, Jean-Marie Ghislain privilégie un travail de communication destiné à réhabiliter l’image du requin victime, selon lui, d’un « dramatique délit de sale gueule ». Il a parallèlement entrepris un travail de lobbying international pour parvenir à l’interdiction totale de sa pêche.

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    © Photographies Jean-Marie Ghislain

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    Sur le site web (en anglais) : www.shark-revolution.com

  • SNSM : Ô BONNE MÈRE

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    Acteur incontournable du monde maritime, la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) s’appuie sur des moyens et des effectifs conséquents, dont 6 000 sauveteurs bénévoles œuvrant, en mer ou le long du littoral, en métropole comme en outre-mer, tout au long de l’année. Second volet d'un reportage consacré aux sauveteurs de la SNSM et focus sur un interaction singulière avec la Marine nationale à Marseille.

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    (LIRE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT) Sis à la Pointe-Rouge de la cité phocéenne, cette unité des marins du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM) présente la particularité de mener une majorité d’opérations de sauvetage en mer, du fait de sa localisation.

    Autres signe particulier de ce poste, celui d’armer par des marins-pompiers un navire de la flotte des sauveteurs en mer : «La Bonne Mère».

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    La vedette «La Bonne Mère» devant le château d’If pendant un récent exercice avec le Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux (GRIMP), l’une des 7 sections opérationnelles spécialisées du bataillon des marins-pompiers de Marseille.

    Suite à une convention signée entre la SNSM et la mairie de Marseille, le BMPM dispose de ce moyen nautique afin de mener ses missions de sauvetage en mer. 6 mètres, 1 000 CV, 5 hommes d'équipage, «La Bonne Mère» est un bâtiment opérationnel en 5 minutes, 24 heures sur 24.

    En 2012, la vedette «La Bonne Mère» a effectué 250 interventions par tous les temps.

    Photographies © SNSM & Philippe Solla / BMPM

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    snsm,marseille,la bonne mère,bataillon des marins-pompiersUn don de 150 € à la SNSM finance l’acquisition d’un gilet de sauvetage pour un sauveteur embarqué, un don de 380 € une tenue complète. Pour contacter et aider les Sauveteurs en mer. Par courrier : SNSM - cité d’Antin - 75009 Paris. Par téléphone : 01 56 02 64 64. Faire un don à la SNSM, RDV sur http://www.snsm.org/page/faire-un-don